Tu fais quoi comme art ?  Tu as de la chance d'être bien accompagnée ! Moi je suis plutôt à l'école du guérir le mal par le mal ! Mais ça marche quand même, je ne m'en sors pas trop mal !

Ça manque un tchat ici ! SVP Messieurs dames les modos ! 

Non, c'est plutôt le grand boss que je dois solliciter .

C'est incroyable comme ce site fonctionne bien, sans modos quasiment . En plus , il est d’utilité publique ; il aide beaucoup de malades , il leur donne la parole dans un monde ou les psychiatres n'ont pas le temps ! J'avoue que je suis  "  baba " .

Faire communiquer les malades entre eux est une des  solutions du mieux être .

L'empathie y flirte avec la sympathie . de ce fait, elle est plus véridique, plus marquante, mieux reçue .

VerOO : "Ça manque un tchat ici ! SVP Messieurs dames les modos ! "

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VerOO : "Non, c'est plutôt le grand boss que je dois solliciter"

Ne soit pas pressée pour son délai de réponse 😉

VerOO : "C'est incroyable comme ce site fonctionne bien, sans modos quasiment . En plus , il est d’utilité publique ; il aide beaucoup de malades , il leur donne la parole dans un monde ou les psychiatres n'ont pas le temps ! J'avoue que je suis  "  baba " 

Merci pour le "quasiment" 😉 Je crois que tu as oublié qu'il y a quelques semaines, un inscrit, malgré certains de ses précieux conseils, semait la zizanie ici et se permettait beaucoup d'insultes. Mais c'est vrai qu'en général, il est très agréable de participer au forum de ce site. On y voit beaucoup de tristesse, de problèmes, mais aussi beaucoup d'empathie et des conversations enrichissantes, pour les malades ou l'entourage.

Posté par: ver00

Faire communiquer les malades entre eux est une des  solutions du mieux être .

bien sur !

qu'est ce qui se passe en cure en HP?des groupes de paroles...ben là ,c'est a l'ecrit

Bonjour Lucie, 

Merci pour ton message. Il n'est pas besoin de dire quoi que ce soit, ne t'inquiète pas, le dire, c'est déjà bien. Oui, j'ai longtemps hésité pour cette histoire de sismo, j'ai résisté pendant des années et puis j'ai cédé, en désespoir de cause. Mon témoignage ne se veut pas une vérité universelle, chacun se fait son idée après tout. Suite à la lecture de ce texte que j'ai publié sur Facebook ce matin, une amie m'a quand même dit qu'elle hésitait favorablement pour la sismo parce qu'elle avait constaté chez d'autres d'excellents résultats.

Le psy que je mentionne est celui de ma clinique, ce qui signifie que si je suis à nouveau hospitalisée je retournerai sur les lieux du "crime" et que je serai de nouveau confrontée à ce bonhomme. Il n'y a pas dix mille possibilités à la Réunion. L'HP ou la clinique.

Quant à retrouver les souvenirs, c'est mort, idem pour les capacités cognitives en général, j'en ai fais mon deuil. C'est ce défaut de mémorisation au quotidien qui me gène et m'angoisse.

Merci encore de ton message, Lucie.

Porte-toi bien.

Nayani

Namasté Ver00,

Merci pour ton message. Alors, ce que je fais comme art ? Je fais de la photographie documentaire. Je m'intéresse, entre autres, au thème de l'identité en lien avec la marginalisation et l'exclusion. J'ai effectué en 2013 un travail photographique sur les Tibétains réfugiés à Dharamshala, dans le Nord de l'Inde. Mon deuxième projet, en 2016, portait sur deux femmes marginales du Tamil Nadu, un état de l'Inde du Sud, et notamment sur une femme transgenre exceptionnelle. D'ailleurs, pour moi, il existe une grande famille d'exclus, stigmatisés, marginalisés: les sans abris que l'on n'ose à peine regarder, les personnes âgées qui se meurent de solitude dans les EHPAD, les enfants et les femmes victimes de maltraitance qui s'imposent le silence, les handicapés physiques et mentaux, victimes de préjugés, les différents malades "gênants", comme ceux atteints du sida, qui se cachent de honte, la communauté LGBT qui se fait globalement discrète sous peine d'être agressée, les victimes du racisme qui sont rejetées, les très, très pauvres, qui souffrent aussi d'exclusion sociale, les immigrés et les réfugiés, stigmatisés et traités comme des parias. J'en oublie certainement. Cette grande famille est discutable pour certains, je m'y retrouve, je me sens concernée par elle. Elle regroupe toutes les personnes qui expérimentent la différence, comme moi.

Et bien souvent, la différence ne regarde personne, l'indifférence, elle, regarde tout le monde.

J'écris aussi. J'en suis à mon deuxième roman que je laisse un peu reposer. Je ne sais pas si je pourrai continuer, car j'ai perdu la mémoire et l'usage spontané de la langue à l'écrit.  Même si j'ai l'air de me débrouiller, vu comme ça, j'ai beaucoup perdu de mes capacités. Sur des questions de langue plus techniques, c'est le trou noir.

Sinon, oui, c'est une chance, en effet, d'avoir une famille soutenante. Ça n'évite toutefois pas le pire, mais ça compte énormément dans le maintien d'un équilibre fragile. Et toi, que fais-tu ? Moi je ne peux pas travailler. C'est quoi ton école de "guérir le mal par le mal" ?

Quant à "faire communiquer les malades entre eux est une des solutions du mieux être", comme tu le  dis, c'est une solution, pour moi, ce n'est pas uniquement la solution. Quand je suis hospitalisée, je passe beaucoup de temps à discuter avec des malades, mais dehors, c'est autre choses, nous ne nous voyons pratiquement plus. Le mieux être est à trouver en soi d'abord, les malades apportent un soutien et une empathie considérables dans la mesure où ils vivent des choses similaires. Seuls ceux qui vivent la souffrance peuvent comprendre vraiment d'autres personnes qui vivent une souffrance similaire. Échanger avec d'autres malades me permet de m'enrichir, de me sentir comprise, car certains proches montrent leurs limites et c'est finalement compréhensible. J'aurais d'autres réflexions sur les raisons qui participent au mieux-être. Une autre fois...

J'ai été très longue, j'écris des romans... d'où mon écriture-fleuve. Il faut me le dire, si je suis pénible à lire, je ne sais pas être concise.

À bientôt !

Nayani