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Que feriez-vous à ma place?

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Ablil
(@ablil)
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Début du sujet  

Bonjour tout le monde.

Je suis un homme de 25 ans et j'ai des difficulté d'ordre psychiatrique depuis très longtemps, ma situation s'est bien aggravé lors de mon départ de ma famille pour mes études il y'a sept ans, j'ai vécu des grosses périodes de desespoir, d'anxiété, de mégalomanie, de dé personnalisation, addiction à l'alcool,tabac et cannabis, etc.

Il y'a maintenant trois ans, j'ai vécu un épisode dont la nosologie exacte ne m'a encore jamais été expliquée, après une grosse dépression, j'ai commencé à avoir des idées de persécution associée à un sentiment d'euphorie pendant plusieurs mois, je pensais avoir percé à jour les plans cachés de plusieurs personnes dans ma famille pour me faire souffrir, j'avais souvent la même idée qui me revenait en tête comme quoi ma mère mettait des pillules à base d'oestrogènes dans ma nourriture vegetarienne, et que c'est pour ça qu'elle insistait pour les préparer. J'avais un certain recul puisqu'à chaque signe de gentillesse de sa part, je reconsiderais mon délire. Le reste du temps j'étais très optimiste : j'allais devenir SDF et échapper à la persécution dont j'étais victime et une vie allait enfin pouvoir commencer, quand j'y repense c'était assez dingue en fait. À côté de ça je continuais à suivre mes cours (j'ai réussi à valider mon année dans cet état, bac+4 informatique) et à avoir une vie sociale. Au bout de trois mois, ma pensée à commencé à ralentir un petit peu, et j'ai commencé à avoir du recul sur mon état, je me suis mis à penser que j'etais sans doute psychotique, mais je continuais de fumer du cannabis avec ma famille (je fumais du cannabis régulièrement avec ma mère et les grands frères depuis mes 13 ans), j'ai donc eu des soubresauts de symptômes à chaque fois que je fumais, un soir, j'ai lu sur Internet que l'épilepsie pouvait créé des psychoses, et je me suis mis à effectuer des grands mouvements avec tout mon corps, tout en ne sachant pas exactement si c'était moi qui provoquait ces mouvements ou si c'etait vraiment de l'épilepsie.

Si je devais donner une explication à mon comportement aujourd'hui, je dirais que j'ai fais ça pour avoir une raison d'aller aux urgences (ma famille était dans le déni de mes symptômes durant les années précédentes, et refusait que j'en parle alors qu'ils sont généralement préoccupé par ma santé côté somatique), arrivé aux urgences les médecins ont tout de suite compris que c'était d'origine psychiatrique, et dés que j'ai entendu le mot psychose de la part d'un infirmier j'ai tout de suite compris que j'avais un problème mental (je ne suis jamais totalement oblique durant les delires), je me suis mis à penser que j'étais en fait schizophrène (alors que l'on ne m'a jamais fait ce diagnostique) et que j'allais enfin pouvoir être soigné, et vivre heureux durant le reste de ma vie. Ce fut le thème principal de ma pensée durant toute mon hospitalisation (12 jours à peu près). Je devais au départ resté 5 jours en milieu ouvert, mais les médecins ont décidé de ma garder en milieu fermé parce que j'avais un comportement inadapté. C'est vrai qu'en y repensant, je provoquais les médecins quand il me faisaient des leçons de morale, je réagissais de manière un peu aggressive (ce qui ne me ressemble pas, je suis plutôt quelqu'un d'inhibé d'habitude), je similaires et inventait aussi des symptômes parce que j'avais l'impression que je connaissais mieux mon diagnostic que les medecins qui me soignait. J'ai reçu alors un traitement assez lourd (risperdal 6mg, seroplex, benzodiazépines, anti-histaminiques, hypnotiques), et je suis alors sorti de l'hopital dans un état stable (j'étais juste anxieux et un peu triste mais Grosso modo cela allait). Un mois après ma sortie de l'hôpital, j'ai commencé un suivi avec un psychiatre, Celui-ci a surtout vu que j'étais anxieux, et à pensé que ma crise était une psychose brève causée par une anxiété intense, une dépression non traitée, et mon usage de cannabis et d'alcool, et que j'aurai une durée de traitement de 6 mois. À chaque rendez-vous je n'avais pas grand chose à lui dire, donc il baissait progressivement mon traitement jusqu'à atteindre une dosé de 1mg de risperdal et 10mg de seroplex au bout de 10 mois. À ce moment, j'ai commencé à me sentir de plus en plus vivant et à douter que j'avais réellement été malade. À la rentrée j'ai repris les études, et j'ai commencé un suivi avec un nouveau psychiatre dans le département ou je faisais ces études. Celui-ci ne croyait pas du tout en me voyant que j'ai pu faire une psychose, pour lui c'était une simple dépression, et c'est le seroplex qui allait me guérir il m'a donc augmenté la dose en me disant que je pouvais prendre le 1mg de risperdal comme anxiolytique quand j'en ressentais le besoin, et qu'il ne fallait pas que je me culpabilise de fumer du cannabis que ça fait du bien àcertaines personnes, etc.

Dans les mois qui suivirent, je me suis senti vraiment de mieux en mieux, les couleurs étaient plus vives, et j'avais de grande performances en cours. Mais à côté de ça je me sentais toujours d'humeur à faire la fête, je buvais énormément d'alcool le soir, et fumais beaucoup de joints. Tout les matins, je me réveillais à 4-5h et je m'etais à chanter et à danser très fort chez moi. J'ai aussi déclarer ma flamme à un de mes amis de manière complètement inconsequente (j'ai beaucoup regretté ça plus tard), j'ai plus ou moins harcelé une de mes amies qui a dû se sentir très mal à l'aise. J'avais aussi un peu des idées de persécution avec ma famille, mais j'en parlait à mon psy qui me faisait toujours relativiser, ou alors il me disait que j'avais raison et que je devais fuir ma famille, si je me sentais mal avec eux. Au bout de 3 mois encore j'ai commencé à descendre de mon nuage, et j'ai commencé à avoir énormément de mal avec les tâches quotidiennes, suivre les cours, etc. Mon anxiété à atteint des sommets, et les médicaments n'aidaient pas du tout. J'ai donc arrêté une nouvelle fois les cours. Et puis rebelotte j'ai remonté la pente etc, et j'ai cette fois réussi à valider mon année (malgré des petits soubresauts de symtomes de temps à autre) , et commencé une psychothérapie d'inspiration analytique avec une psychologue, celle-ci me disait qu'avec la thérapie je pouvais guérir. Au bout de 8 mois de thérapie, j'ai commencé à sentir vraiment les effets de celle-ci (du moins c'est ce que je croyais), je prenais mon traitement de manière de plus en plus irrégulière (1 ou 2mg de risperdal par jour avec des pauses de 2/3 jours de temps en temps, mon psychiatre que je voyais tout les mois m'encourageait à moduler.

J'ai donc encore vécu 3 mois avec un cerveau qui fonctionnait à 100 à l'heure, je chantais très fort et pousser des Cris de joie le soir, à certains moments je pensais avoir percé à jour le secret de l'existence, je pensais que tout mes profs m'admirait ou était jaloux de moi, je me demandais si il n'avait pas accès à ma caméra malgré que celle-ci était bloquée sur le logiciel de visio conférence, et tout ça pour pouvoir observer "le grand génie que j'etais",je me disais régulièrement que j'etais la réincarnation de plusieurs scientifiques célèbres. j'ai aussi fait des actes inconsidérés : il y'a 2 mois j'ai traversé la route de manière impulsive alors qu'une voiture roulait très vite (une heure après avoir parlé à mon psychiatre, qui est pourtant réputé, je cache très bien mon jeu dans ces moments là), je tut ouais les SDF et parlait très vite en changeant de sujet à chaque milieu de phrase, en y repensant, certains avaient l'air très confus.

Ensuite, depuis mercredi dernier, un sentiment de torpeur à commencé à m'envahir (sans que je change rien à ma consommation de toxiques et de médicaments), et depuis je prend doucement conscience de mon comportement des trois derniers mois et j'ai très honte et je suis affligé, je pense que certains amis ne voudront plus me parler. Je suis aussi très fatigué, je fais tout très lentement, et je n'arrive plus à réfléchir, à organiser mes idées, j'ai bien sûr arreté de fumer du cannabis et recommencé à prendre mon traitement tout les jours (quand je vais bien je n'oublie jamais une prise). J'ai aussi appellé mon psy en lui disant que je pensais avoir traversé une crise maniaque et que je me demandais si j'avais le bon traitement, Celui-ci ne m'a pas contredis et avait l'air plutôt préoccupé, alors qu'il explique d'habitude tout mes symptômes par l'anxiété,etc) et m'a donné les coordonnées d'un médecin dans m'a ville d'étude qui pourra me suivre régulièrement et essayer de nouveaux médicaments. Le problème c'est que j'ai pris énormément de retard dans mes cours durant m'a période d'exhaltation, et je ne vois pas comment je pourrais compléter mes projets alors que j'ai du mal à prendre ma douche. Il y'a un délai d'attente de 21 jours avant mon rendez-vous, et j'aimerai voir quelqu'un tout de suite car tout est devenu vraiment très difficile en quelques jours. J'ai pensé à consulté un médecin aux urgences mais j'ai peur de me faire hospitaliser à nouveau et que ça mette en péril mon avenir (j'ai redoublé 4x ma quatrième année quand mes symptômes se sont intensifiés après une parcours sans faute jusque là).

Pour en venir à ma question : je me dis que certaines personnes ici ont sans doute plus d'expérience que moi avec ce genre de situations, et peut-être que quelqu'un pourrait m'aider à prendre une décision? 

Merci de m'avoir lu. 🙂

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ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

Bonjour Ablil,

 

La seule décision à prendre c'est de prendre un traitement pour la bipolarité , des régulateurs d'humeur et, ou des anti psychotiques . Pas de séroplex, ou anti dépresseurs qui favorisent les virages maniaques . Bien sur, vois avec ton psy . ce n'est pas une ordonnance que je te fais . Courage, ça va se régulariser, moi aussi j'ai fait beaucoup de délires, je ne voulais pas admettre ma maladie et je ne me soignais pas . Maintenant, je travaille sans problème, j'ai une vie  "normale ".


   
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HippocampeCalcine
(@hippocampecalcine)
Trusted Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 69
 

Tu as raison de venir sur ce forum car tes symptômes sont similaires à ce que l'on retrouve dans la maladie bipolaire.

Je t'encourage à arrêter le cannabis définitivement, pour moi ça a été une vraie libération.

Il est important que tu expliques ta pathologie au(x) responsable(s) de ton programme de cours.

(Mon école de commerce m'a permis de repasser certains oraux une fois pris un peu de repos.)

N'ai pas peur de changer de traitement totalement, j'ai mis des années à trouver l'équilibre lithium/abilify qui me correspond.

Rappel vite tes amis pour excuser ton comportement et tenter de leur expliquer pourquoi tu t'es retrouvé dans cet état.

Good luck


   
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Ablil
(@ablil)
Active Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 17
Début du sujet  

Merci pour vos réponses ! Ça fait longtemps que je ressens le besoin de parler avec d'autres personnes ayant un vécu similaire au mien donc je suis content d'avoir trouvé ce forum. 

Pour ver0, je voulais te demander combien de temps cela à pris avant que tu aies le bon traitement? Et comment cela s'est passé, Est-ce que c'était suite à une hospitalisation? À l'apparition de symptômes? J'ai une crainte, c'est que ne manifestant pas de symptômes en ce moment (ceux que j'ai décrit la semaine dernière se sont tassés au cours de la semaine, et j'ai retrouvé un etat stable, après plusieurs mois assez difficiles), ma nouvelle psychiatre ne voit pas l'intérêt de changer mon traitement, ou alors me remettre sous anti-depresseur. Et aussi, quand tu dis une vie "normale", quels sont les symptômes qui continuent à te gêner dans la vie courante, malgré le traitement? 

Pour HippocampeCalcine, oui bien sûr j'ai arrêté le cannabis, dès que j'ai pris conscience de mon état de ces derniers mois. J'espère ne jamais reprendre et je suis optimiste parce que c'est la première fois que j'accepte vraiment l'idée d'avoir un trouble psychiatrique au long cours et que l'idée d'avoir un traitement à vie ne me dérange plus, maintenant il faut que j'arrive à garder cet État d'esprit, même si des symptômes reaparaissent, parce que je sais d'expérience que je suis souvent tenté de consommer de manière impulsive quand je souffre trop. 

Les responsables de mon master sont au courant de ma pathologie musique le responsable de mon école d'ingénieur leur avait expliqué dans sa lettre de recommandation, je n'hésiterai pas à leur en parler si j'ai à nouveaux des difficultés. Concernant mes amis, je les ai contacté ils ont été très compréhensif pour la plupart, je crois que je me faisais trop de soucis au moment où j'ai écris mon message. 

Merci encore 😉 


   
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Melo
 Melo
(@malette)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 3991
 

C’est souvent le problème. Nos réponses ne sont pas toujours adaptées à la situation. On stresse, on panique 


   
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ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

 Ablil, bonsoir .

J'ai mis 8 ans avant de vouloir vraiment me soigner . Oui, l'abilify a été instauré après une hospi . Je ne l'ai plus quitté depuis 2010 . Je suis un peu plus fatiguée, et j'ai beaucoup grossi . Mais tant pis, c'est mieux que d'être à l'ouest ! Courage !


   
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bipote55
(@bipote55)
New Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 4
 

Bonjour,

Je pense que vous avez un trouble bipolaire j'ai jamais pris de drogue mais je me reconnais dans votre cas et je n'ai pas reussi a finir mes etudes a cause de ma bipolarite.

je suis disponible pour vous.

Cordialement

Ce message a été modifié Il y a 3 ans parbipote55

   
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Ablil
(@ablil)
Active Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 17
Début du sujet  

@bipote55

Merci pour l'aide que vous me proposez. Effectivement, étant donné mon changement brutal d'humeur depuis ces deux dernières semaines je crois qu'il est plus que probable que j'ai un trouble bipolaire ou du moins dans le spectre. 

je commence à voir ma nouvelle psychiatre vendredi et je vais lui parler de tout ça, j'espère que je recevrai une aide adaptée pour mes symptômes parce que ça fait plusieurs années que la vie est incroyablement difficile, malgré mon traitement. 

Vu que tu es diagnostiqué, je voudrais te poser cette question : est-ce que pendant un épisode dépressif il peut t'arriver des micro périodes de manies de quelques heures, ou alors d'humeur normale. Je dis ça parce que je me sens plutôt déprimé en ce moment, mais en fait je change régulièrement d'humeur dans la journée, et samedi dernier, j'ai eu une poussée d'énergie de 2-3 heures ou j'ai commencé à parler de manière rapide et un peu décousue en compagnie d'un copain. En fait je dirai que j'ai des longues périodes d'humeur pathologique durant l'année mais à l'intérieur de ces périodes, je vis aussi des micro-variations dans la journée. Est-ce que quelqu'un a aussi ce type d'expérience ? 


   
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Meiose
(@meiose)
Trusted Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 98
 
Posté par: @ablil

je me sens plutôt déprimé en ce moment, mais en fait je change régulièrement d'humeur dans la journée, et samedi dernier, j'ai eu une poussée d'énergie de 2-3 heures ou j'ai commencé à parler de manière rapide et un peu décousue en compagnie d'un copain. En fait je dirai que j'ai des longues périodes d'humeur pathologique durant l'année mais à l'intérieur de ces périodes, je vis aussi des micro-variations dans la journée. Est-ce que quelqu'un a aussi ce type d'expérience ? 

Ça m'arrive aussi.

Je suis diagnostiquée depuis pas très longtemps, du coup je me questionne encore, ça m'arrive aussi et moi aussi je trouve ça étrange.

C'est comme si la compagnie d'amis ou de collègues me faisait "switcher" temporairement de la dépression à l'excitation.

Parfois je me dis que c'est un mécanisme de camouflage inconscient, je suis perfectionniste et j'ai pour habitude de toujours reproduire au mieux les comportements que mon entourage apprécie (donc ceux que j'ai naturellement quand je vais "bien").

Quand ça dure une journée entière c'est chiant, dès que je me retrouve seule je suis plus bas que terre et épuisée.

Bref - on va voir ce qu'en disent ceux qui ont plus d'expérience.


   
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Madame R
(@madame-r)
Eminent Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 27
 
Posté par: @ablil

Bonjour tout le monde.

Je suis un homme de 25 ans et j'ai des difficulté d'ordre psychiatrique depuis très longtemps, ma situation s'est bien aggravé lors de mon départ de ma famille pour mes études il y'a sept ans, j'ai vécu des grosses périodes de desespoir, d'anxiété, de mégalomanie, de dé personnalisation, addiction à l'alcool,tabac et cannabis, etc.

Il y'a maintenant trois ans, j'ai vécu un épisode dont la nosologie exacte ne m'a encore jamais été expliquée, après une grosse dépression, j'ai commencé à avoir des idées de persécution associée à un sentiment d'euphorie pendant plusieurs mois, je pensais avoir percé à jour les plans cachés de plusieurs personnes dans ma famille pour me faire souffrir, j'avais souvent la même idée qui me revenait en tête comme quoi ma mère mettait des pillules à base d'oestrogènes dans ma nourriture vegetarienne, et que c'est pour ça qu'elle insistait pour les préparer. J'avais un certain recul puisqu'à chaque signe de gentillesse de sa part, je reconsiderais mon délire. Le reste du temps j'étais très optimiste : j'allais devenir SDF et échapper à la persécution dont j'étais victime et une vie allait enfin pouvoir commencer, quand j'y repense c'était assez dingue en fait. À côté de ça je continuais à suivre mes cours (j'ai réussi à valider mon année dans cet état, bac+4 informatique) et à avoir une vie sociale. Au bout de trois mois, ma pensée à commencé à ralentir un petit peu, et j'ai commencé à avoir du recul sur mon état, je me suis mis à penser que j'etais sans doute psychotique, mais je continuais de fumer du cannabis avec ma famille (je fumais du cannabis régulièrement avec ma mère et les grands frères depuis mes 13 ans), j'ai donc eu des soubresauts de symptômes à chaque fois que je fumais, un soir, j'ai lu sur Internet que l'épilepsie pouvait créé des psychoses, et je me suis mis à effectuer des grands mouvements avec tout mon corps, tout en ne sachant pas exactement si c'était moi qui provoquait ces mouvements ou si c'etait vraiment de l'épilepsie.

Si je devais donner une explication à mon comportement aujourd'hui, je dirais que j'ai fais ça pour avoir une raison d'aller aux urgences (ma famille était dans le déni de mes symptômes durant les années précédentes, et refusait que j'en parle alors qu'ils sont généralement préoccupé par ma santé côté somatique), arrivé aux urgences les médecins ont tout de suite compris que c'était d'origine psychiatrique, et dés que j'ai entendu le mot psychose de la part d'un infirmier j'ai tout de suite compris que j'avais un problème mental (je ne suis jamais totalement oblique durant les delires), je me suis mis à penser que j'étais en fait schizophrène (alors que l'on ne m'a jamais fait ce diagnostique) et que j'allais enfin pouvoir être soigné, et vivre heureux durant le reste de ma vie. Ce fut le thème principal de ma pensée durant toute mon hospitalisation (12 jours à peu près). Je devais au départ resté 5 jours en milieu ouvert, mais les médecins ont décidé de ma garder en milieu fermé parce que j'avais un comportement inadapté. C'est vrai qu'en y repensant, je provoquais les médecins quand il me faisaient des leçons de morale, je réagissais de manière un peu aggressive (ce qui ne me ressemble pas, je suis plutôt quelqu'un d'inhibé d'habitude), je similaires et inventait aussi des symptômes parce que j'avais l'impression que je connaissais mieux mon diagnostic que les medecins qui me soignait. J'ai reçu alors un traitement assez lourd (risperdal 6mg, seroplex, benzodiazépines, anti-histaminiques, hypnotiques), et je suis alors sorti de l'hopital dans un état stable (j'étais juste anxieux et un peu triste mais Grosso modo cela allait). Un mois après ma sortie de l'hôpital, j'ai commencé un suivi avec un psychiatre, Celui-ci a surtout vu que j'étais anxieux, et à pensé que ma crise était une psychose brève causée par une anxiété intense, une dépression non traitée, et mon usage de cannabis et d'alcool, et que j'aurai une durée de traitement de 6 mois. À chaque rendez-vous je n'avais pas grand chose à lui dire, donc il baissait progressivement mon traitement jusqu'à atteindre une dosé de 1mg de risperdal et 10mg de seroplex au bout de 10 mois. À ce moment, j'ai commencé à me sentir de plus en plus vivant et à douter que j'avais réellement été malade. À la rentrée j'ai repris les études, et j'ai commencé un suivi avec un nouveau psychiatre dans le département ou je faisais ces études. Celui-ci ne croyait pas du tout en me voyant que j'ai pu faire une psychose, pour lui c'était une simple dépression, et c'est le seroplex qui allait me guérir il m'a donc augmenté la dose en me disant que je pouvais prendre le 1mg de risperdal comme anxiolytique quand j'en ressentais le besoin, et qu'il ne fallait pas que je me culpabilise de fumer du cannabis que ça fait du bien àcertaines personnes, etc.

Dans les mois qui suivirent, je me suis senti vraiment de mieux en mieux, les couleurs étaient plus vives, et j'avais de grande performances en cours. Mais à côté de ça je me sentais toujours d'humeur à faire la fête, je buvais énormément d'alcool le soir, et fumais beaucoup de joints. Tout les matins, je me réveillais à 4-5h et je m'etais à chanter et à danser très fort chez moi. J'ai aussi déclarer ma flamme à un de mes amis de manière complètement inconsequente (j'ai beaucoup regretté ça plus tard), j'ai plus ou moins harcelé une de mes amies qui a dû se sentir très mal à l'aise. J'avais aussi un peu des idées de persécution avec ma famille, mais j'en parlait à mon psy qui me faisait toujours relativiser, ou alors il me disait que j'avais raison et que je devais fuir ma famille, si je me sentais mal avec eux. Au bout de 3 mois encore j'ai commencé à descendre de mon nuage, et j'ai commencé à avoir énormément de mal avec les tâches quotidiennes, suivre les cours, etc. Mon anxiété à atteint des sommets, et les médicaments n'aidaient pas du tout. J'ai donc arrêté une nouvelle fois les cours. Et puis rebelotte j'ai remonté la pente etc, et j'ai cette fois réussi à valider mon année (malgré des petits soubresauts de symtomes de temps à autre) , et commencé une psychothérapie d'inspiration analytique avec une psychologue, celle-ci me disait qu'avec la thérapie je pouvais guérir. Au bout de 8 mois de thérapie, j'ai commencé à sentir vraiment les effets de celle-ci (du moins c'est ce que je croyais), je prenais mon traitement de manière de plus en plus irrégulière (1 ou 2mg de risperdal par jour avec des pauses de 2/3 jours de temps en temps, mon psychiatre que je voyais tout les mois m'encourageait à moduler.

J'ai donc encore vécu 3 mois avec un cerveau qui fonctionnait à 100 à l'heure, je chantais très fort et pousser des Cris de joie le soir, à certains moments je pensais avoir percé à jour le secret de l'existence, je pensais que tout mes profs m'admirait ou était jaloux de moi, je me demandais si il n'avait pas accès à ma caméra malgré que celle-ci était bloquée sur le logiciel de visio conférence, et tout ça pour pouvoir observer "le grand génie que j'etais",je me disais régulièrement que j'etais la réincarnation de plusieurs scientifiques célèbres. j'ai aussi fait des actes inconsidérés : il y'a 2 mois j'ai traversé la route de manière impulsive alors qu'une voiture roulait très vite (une heure après avoir parlé à mon psychiatre, qui est pourtant réputé, je cache très bien mon jeu dans ces moments là), je tut ouais les SDF et parlait très vite en changeant de sujet à chaque milieu de phrase, en y repensant, certains avaient l'air très confus.

Ensuite, depuis mercredi dernier, un sentiment de torpeur à commencé à m'envahir (sans que je change rien à ma consommation de toxiques et de médicaments), et depuis je prend doucement conscience de mon comportement des trois derniers mois et j'ai très honte et je suis affligé, je pense que certains amis ne voudront plus me parler. Je suis aussi très fatigué, je fais tout très lentement, et je n'arrive plus à réfléchir, à organiser mes idées, j'ai bien sûr arreté de fumer du cannabis et recommencé à prendre mon traitement tout les jours (quand je vais bien je n'oublie jamais une prise). J'ai aussi appellé mon psy en lui disant que je pensais avoir traversé une crise maniaque et que je me demandais si j'avais le bon traitement, Celui-ci ne m'a pas contredis et avait l'air plutôt préoccupé, alors qu'il explique d'habitude tout mes symptômes par l'anxiété,etc) et m'a donné les coordonnées d'un médecin dans m'a ville d'étude qui pourra me suivre régulièrement et essayer de nouveaux médicaments. Le problème c'est que j'ai pris énormément de retard dans mes cours durant m'a période d'exhaltation, et je ne vois pas comment je pourrais compléter mes projets alors que j'ai du mal à prendre ma douche. Il y'a un délai d'attente de 21 jours avant mon rendez-vous, et j'aimerai voir quelqu'un tout de suite car tout est devenu vraiment très difficile en quelques jours. J'ai pensé à consulté un médecin aux urgences mais j'ai peur de me faire hospitaliser à nouveau et que ça mette en péril mon avenir (j'ai redoublé 4x ma quatrième année quand mes symptômes se sont intensifiés après une parcours sans faute jusque là).

Pour en venir à ma question : je me dis que certaines personnes ici ont sans doute plus d'expérience que moi avec ce genre de situations, et peut-être que quelqu'un pourrait m'aider à prendre une décision? 

Merci de m'avoir lu. 🙂

Bonjour Jeune homme,

Au vu de ton parcours tu peux etre fier d'etre encore parmis nous et de t'accrocher.

pour ce qui est des médicaments vois avec un psychiatre peut etre du lithium ferait l'affaire. le seroplex c'etait pas trop mal comme andidep'.

evite si possibles diazepam et autre drogues (cannabis et alcool et clope ca fais des interactions terribles ).

Pour ce qui est de la paranoia sur les proches et la famille ont est tous passé par la ... dis toi que cette vois dans ta tete qui te dis ca ment.

essaye les groupes de paroles entre bipolaire et psychotiques ca t'aidera à prendre du recul je pense.

désolé pour les fautes je tape vite

Madame R 


   
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Ablil
(@ablil)
Active Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 17
Début du sujet  
Posté par: @meiose
Posté par: @ablil

je me sens plutôt déprimé en ce moment, mais en fait je change régulièrement d'humeur dans la journée, et samedi dernier, j'ai eu une poussée d'énergie de 2-3 heures ou j'ai commencé à parler de manière rapide et un peu décousue en compagnie d'un copain. En fait je dirai que j'ai des longues périodes d'humeur pathologique durant l'année mais à l'intérieur de ces périodes, je vis aussi des micro-variations dans la journée. Est-ce que quelqu'un a aussi ce type d'expérience ? 

Ça m'arrive aussi.

Je suis diagnostiquée depuis pas très longtemps, du coup je me questionne encore, ça m'arrive aussi et moi aussi je trouve ça étrange.

C'est comme si la compagnie d'amis ou de collègues me faisait "switcher" temporairement de la dépression à l'excitation.

Parfois je me dis que c'est un mécanisme de camouflage inconscient, je suis perfectionniste et j'ai pour habitude de toujours reproduire au mieux les comportements que mon entourage apprécie (donc ceux que j'ai naturellement quand je vais "bien").

Quand ça dure une journée entière c'est chiant, dès que je me retrouve seule je suis plus bas que terre et épuisée.

Bref - on va voir ce qu'en disent ceux qui ont plus d'expérience.

Oui, je crois qu'on décrit la même chose, c'est possible qu'il y'ait ce mécanisme d'adaptation inconscient, après tout, pour la plupart des gens, j'ai l'impression que l'humeur dépend beaucoup du contexte (les problèmes, les gens avec qui on se trouvent, etc.), ce qui explique pourquoi certaines personnes ont du mal à comprendre qu'on puisse aller mal sans avoir de raisons.

J'ai aussi vu récemment un article qui proposait un modèle neuronal pour expliquer les symptômes observés dans les troubles bipolaires, ils disait qu'au niveau neuronal, il pourrait y'avoir des neurones qui déchargent trop vite et trop intensément et qui ont ensuite besoin d'un temps de repos avant de pouvoir émettre à nouveau, même en dehors des phases critiques. Donc ça pourrait faire sens, il y'a ce mécanisme normal pour s'adapter à l'humeur des gens autour de nous, sauf qu'il s'emballe et après, et une fois redescendu, on a plus d'énergie. Même si dans mon cas, j'ai l'impression que c'est parce que mon état est pas trop catastrophique en ce moment. Je me rappelle de fois, où rien d'extérieur ne pouvait faire changer mon état d'esprit.

 

@madame-r

Merci pour ton message, il me va droit au coeur, à vrai dire je n'ai pas l'habitude de me sentir fier, j'ai plus l'habitude de me comparer à ceux sans problèmes psychiatriques et du coup je me sens plutôt misérable (sauf quand je suis mégalo ^^). A y réflechir, c'est vrai que ces dernières années ont été une sacré épreuve.

Bien sûr, j'ai tout arrêté en ce qui concerne l'alcool et le cannabis, à vrai dire, j'ai assez peur de me retrouver dans le même état qu'il y'a un mois. J'ai aussi arrêté le café parce que je me suis rendu compte qu'une simple tasse avait des sacrés effets sur moi. Pour la clope, ça me paraît plus compliqué pour le moment.

Oui c'est un bonne idée de participer à ces groupes de paroles, je vais me renseigner pour voir s'il en existe dans ma ville !


   
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Mosis
(@mosis)
Reputable Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 495
 
Posté par: @ablil

Oui, je crois qu'on décrit la même chose, c'est possible qu'il y'ait ce mécanisme d'adaptation inconscient, après tout, pour la plupart des gens, j'ai l'impression que l'humeur dépend beaucoup du contexte (les problèmes, les gens avec qui on se trouvent, etc.), ce qui explique pourquoi certaines personnes ont du mal à comprendre qu'on puisse aller mal sans avoir de raisons.

C'est l'hypersyntonie. 


   
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Melo
 Melo
(@malette)
Membre Moderator
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Posts: 3991
 

J’adore l’hypersyntonie!! Je suis quelqu’un de très syntone à la base, je m’adapte bcp à l'environnement et au gens. Par exemple là je suis en formation. J’ai eu deux tuteurs, le premier relaxe, du coup j’étais joyeuse et cool, genre je kiff la Life. Cette semaine c’est un autre tuteur pus nerveux, du coup je le suis aussi 🙂

c’est bien cette capacité à s’adapter à son environnement, très pratique parfois 🙂


   
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Meiose
(@meiose)
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@malette

Ouais, parfois c'est chouette, quand on bosse avec des gens sympathiques, parfois moins - quand mon boss est énervé ou fatigué je le sens tout de suite, et je suis pareil. Ou quand on est face à des clients frustrés voire colériques - là c'est la grosse galère.

Avec une petite dose de paranoïa genre "j'ai fait ou dit quelque chose qu'il fallait pas", et boum, une soirée (au moins) à ruminer voire à flipper.

@ablil oui, c'est sûr qu'en dépression, quand on n'a envie de parler à personne, on peut moins compter dessus.

Ce message a été modifié Il y a 3 ans parMeiose

   
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Ablil
(@ablil)
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Début du sujet  

@malette

Ah oui je crois que je vis la même chose ! Mais je trouve ça curieux que tu apprécies ce phénomène, moi ça me donne l'impression de ne pas avoir de personnalité stable, et des fois ça pose problème : par exemple, quand j'ai pris l'habitude de fréquenter des personnes séparément, et qu'ensuite je les rencontre ensemble, j'ai peur que l'une des deux me reconnaisse pas et du coup je fini par ne pas parler beaucoup, ou à ne parler que seulement à une personne en passant mon temps à me demander ce que l'autre pense de moi. 


   
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Melo
 Melo
(@malette)
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Ha, j’ai la fâcheuse habitude de me foutre royalement de ce qu’on pense de moi. J’ai même tendance tout de suite à montrer le mauvais côté : tu restes c bien, tu parts ok...


   
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Melo
 Melo
(@malette)
Membre Moderator
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Tu sais on est tous comme ça. En groupe on est différent qu’avec la personne solo.


   
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Ablil
(@ablil)
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Début du sujet  

Oui, tu as surement raison. Je pense que c'est surtout que j'ai pris l'habitude de jouer des personnages par crainte d'être critiqué et il faut que je me détache de ça, ça en devient épuisant à la fin.


   
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Melo
 Melo
(@malette)
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Dis toi que les autres te voient différemment que ce que tu perçois de toi. Parfois on a l’impression d’entré différent, incohérent mais en fait n 


   
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Madame R
(@madame-r)
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@ablil

Essaye de pas te comparer aux gens "normaux" et puis je vois bien qu'aucune personne est vraiment normale au fonds. Ils essayent de garder la face en société et en famille c'est comme ca. Personne n'est misérable (à part les tueurs et autres pédophiles louches....).

Peut être l'acuponcture ou une cigarette electronique ou un patch peuvent t'aider à arrêter petit à petit la clope (si tu le veux bien sur). Déjà c'est pas trop mal que tu ne soit plus dans le cannabis + alcool (vu que tu as un traitement incompatible avec ces bagatelles ).

Libérer la parole dans un collectif est important, nous ne sommes pas des victimes et méritons notre place dans la société. Tu me diras si tu trouves un groupe de soutient dans ta ville. 

BONNES FETES !!!!

Je pense à toi même si je ne te connais pas on est des bipolaire d'avenir :p


   
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thierry
(@thierry)
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@ Ablil:

Bonjour, j'ai lu avec intérêt ton témoignage, d'une part parce qu'à ton âge je vivais un peu la même chose (moins le cannabis, que je te déconseille), d'autre part parce que je peux te dire qu'avec la bonne médication, et un bon suivi, ça s'est pour moi complètement normalisé: on redevient opérationnel, on peut bien bosser - et hormis quelques rechutes, c'est 90% de temps quasi-normal. Pour moi, le lithium a très bien fonctionné (plus traitements d'apport ponctuels) - ma stabilisation, je ne le cache pas, a pris quelques années, et du suivi - mais maintenant je vois ces années où j'avais ton âge, et un peu tes ennuis, comme une étrange aventure risquée, dont je suis content d'être sorti, tout en restant sur la durée quand même moi-même.

Donc, je te dis bon courage: un bon traitement, de la constance, et ça va aller mieux!


   
Mosis reacted
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