Bonjour à tous,
Je suis nouvelle sur ce forum et je souhaite m'exprimer car je vis une situation intenable. Je suis en couple depuis 6 ans avec mon conjoint et nous avons une petite fille de 21 mois. Mais voilà, depuis cette année et suite à une hospitalisation, mon conjoint a été diagnostiqué bipolaire. Cette hospitalisation faisait suite à plusieurs épisodes d'angoisses intenses et d'agressivité qui ont commencé à ma grossesse. Et c'est à ce moment qu'il a appris qu'il avait été victime de maltraitance alors qu'il était nourrison.
Juste avant son hospitalisation, j'ai vécu un enfer : des violences verbales tous les jours et quelques pétages de plombs. Suite à cette hospitalisation, il a dû suivre un traitement. Ça allait mieux... Mais ça n'a pas duré. Il recommencé à devenir agressif et aujourd'hui, il a littéralement péter les plombs car il ne supporte pas la moindre réflexion Il a retourné le lit à barreaux de notre fille, balancé ses jouets et explosé son smartphone. J'ai été choqué de cette violence soudaine. Mais le plus dur a été de voir le regard terrifié de ma fille. Suite à cette crise, il est parti en voiture. Et mes parents sont passés chez moi par hasard 3mn après. Devant cette situation, ils ont pris en charge ma fille.
J'ai appelé le samu, le 17, mes beaux parents. Mais au final, je me sens démunie, car pas de solutions concrète dans le court terme. Mon conjoint est rentré et ne veut pas entendre parler d'hospitalisation.
Je commence à ne plus me sentir en sécurité. Il n'a jamais été violent avec moi mais à présent, j'ai des doutes sur la suite. De plus, j'ai l'impression que la psychiatre minimise la situation et évoque surtout des problèmes de couple. Et de plus, mon conjoint est comme ça avec moi. Mais devant le personnel soignant, ses parents ou les miens, il arrive à faire bonne figure. Difficile d'être crédible.
Si vous avez des conseils, n'hésitez pas car je suis dans une impasse.
Par avance, merci de vos retours.
Bonsoir Roxy,
Je pense que tu devrais lui dire ce que tu penses, que tu as peur de lui, que ce n'est pas vivable , dialogue avec lui, soit sincère . Prend t-il son traitement ? Si oui , il faut le réadapter , si non, demande lui de le prendre au nom de votre famille, ouvre lui les yeux, dis lui qu'il va perdre les siens s'il ne réagit pas . Je n'ai pas trop l'habitude de la manière dont il faut procéder avec les gens violents, donc , je ne sais pas si mes conseils sont judicieux . Mais moi, je ferais comme ça, je parlerai davantage, gentiment . Courage .
Bonsoir Roxy,
je ne sais pas si tu as lu mon post d il y a qques jours mais j'ai l'impression de me lire dans ton msg...
mon conjoint a également changé lorsque nous avons appris que j'étais en menace d'accouchement prématuré. Jai passé une grossesse alitée et ma mère a du venir à la maison. Mon mari a changé en l'espace de qques jours : agressivité, menace, insulte. Il a viré ma mère de la maison, du coup je suis partie avec elle psk je n'arrêtais pas de pleurer tous les jours..
jai accouché toute seule. La encore, agressivité et menace à l'hôpital. Je suis rentrée à l'hôpital psk il m'en a supplié. Ca n'a durer que 10 jours parce qu'il est devenu très violent. Il hurlait, m'insultait, me menacer, casser l'ordinateur portable et tout ca devant notre fille de 1 mois et demi. Jai quitté la maison pendant qu'il etai au travail psk il me confisque tout pendant ses moments de crise (téléphone, clés...). Auj j'ai lancé une procédure de divorce parce qu'il refuse de se faire soigner. Il continu ses menaces et ses insultes contre moi et ma famille. Le pire dans tout ça c qu'il ne cherche même pas à prendre des nouvelles de sa fille.
je regrette ce que tu es en train de vivre parce que je sais que ce n'est pas facile. J'aime mon mari mais j'étais contrainte de le quitter pr la sécurité de ma fille et la mienne...
il me menaçait de me jeter par le balcon, de me tuer pendant mon sommeil... une nuit je l'ai meme attraper en train de me regarder avec la lumière de son téléphone je me suis réveillée en sursaut. Je ne sais pas ce qui lui passé par la tête mais je ne pouvais plus rester avec lui.
courage
Bonjour,
J'ai réussi à communiquer avec mon conjoint et je l'ai convaincu d'aller au CMP. Nous y avons rencontré une infirmière et à travers cet échange, il a entendu que j'avais eu peur pour moi et ma fille. Depuis le dialogue est rétabli et nous rencontrons la psychiatre aujourd'hui. Elle modifiera peut-être un peu son traitement.
J'espère que la situation va s'améliorer
Merci encore pour vos témoignages N'hésitez pas à continuer à répondre à mon premier message, ça peut toujours m'aider.
Salut Roxy,
Je suis contente pour toi qu'il veuille se soigner, c'est la seule solution . Ensuite, il faut qu'il comprenne qu'il doit continuer, montre lui ce site, qu'il voit que l'on peut être bipolaire et être heureux ! On peut bosser, avoir une vie normale, si l'on accepte être malade et se soigner . Il n'y a aucune honte, à être bipolaire, au contraire, en général les bipolaires sont des gens qui se posent plus de questions que les autres, ils sont sensibles et seulement mal adaptés à un monde de brute .
A te lire .
Bonjour Roxy,
C'est une très bonne nouvelle ! Sans indiscrétion, comment as tu pu avoir une conversation avec ton conjoint ? J'aimerai tellement avoir un minimum de communication avec mon mari pour le convaincre à se soigner mais je ne sais pas quelle approche avoir. Il se braque très vite et ca fini toujours par des insultes... peut être as tu des conseils à donner ?
Bonjour à tous,
Merci encore pour vos réponses et votre soutien. Effectivement, mon conjoint m'a avouée qu'il est difficile d'accepter sa maladie. Et il a l'impression que ses parents ont dû mal à l'accepter également et ça ne l'aide pas.
De mon côté, je vois une personne brillante très créative, passionnée de photos, de botanique, .. Mais complètement inadaptée à la société d'aujourd'hui en raison d'une hyper sensibilité.
Pour repondre à la question de Mélodie, je suis parvenue à lui parler car quelques heures auparavant, je suis allée à l'hôpital psychiatrique (là où il a été hospitalisé) et j'y ai rencontré un psychiatre qui m'a conseillé de le convaincre d'aller au CMP car lui y serait. Ensuite, je suis allée voir le médecin traitant en qui mon conjoint a confiance et je lui ai expliqué la situation. J'ai également pris un rdv au cas où mon conjoint refuserait d'aller au CMP.
Puis, je suis rentrée chez moi et j'ai préparé un super déjeuner car je sais qu'il est très gourmand et a très bon appétit. Autant mettre toutes les chances de son côté. Il a commencé à manger et au bout de quelques minutes, j'ai commencé à lui parlé en lui expliquant que je suis allée voir les médecins car je suis inquiète pour lui, ma fille, notre couple et pour moi. J'ai fini par lui dire qu'il avait 2 choix :
1. Aller au CMP. Et ce serait la meilleure solution car c'est un endroit spécialisé
2. Aller voir le médecin traitant en qui il a confiance
Je lui ai proposé d'aller au CMP après manger. L'incident avait eu lieu 24h avant. Et en 24h, la pression était redescendue.
Arrivée au CMP, il a voulu repartir car trop d'attente Mais heureusement, le personnel venait régulièrement dans la salle d'attente pour savoir s'il allait bien.
Parallèlement, j'ai pris rdv il y a plus d'un mois avec l'unafam qui est une association qui aide les proches de personnes atteintes d'une maladie psychiatrique. Je vais suivre dimanche une formation sur la communication avec un bipolaire.
En écrivant ces lignes je réalise que c'est un travail titanesque. Mais je le fais par amour.
J'espère avoir à nouveau des réponses. Ça permet de mettre des mots sur une situation qu'on ne souhaite même pas à notre pire ennemi.
À très bientôt à travers vos commentaires.
Ce sont de très bons manipulateur pour amener les choses dans leur sens. Je te comprends, j'ai vécu 7 ans avec une fille qui refusait le traitement, j'ai moi même une sclérose en plaques. Du coup je l'ai foutu à la porte. Résultat au dernière nouvelles, elle serait maintenant en psychiatrie avec un traitement. Elle a complètement changé quand il a été question de bébé, avec le recul j'ai compris qu'elle ne serait plus le centre de l'attention. Tout devait tourner autour d'elle. Questions violences j'ai eu ma dose aussi. Pense à toi et laisse le dans son délire.
