Merci de ta réponse. J'ai rendez-vous avec un psychanalyste. Sinon, j'ai un peu tout testé.
L'E.M.D.R, la T.T.C, kinésiologue que vois de temps en temps. Là, d'ailleurs, vu qu'aujourd'hui je suis en souffrance, j'ai repris rendez vous. Dans ces moments là, tu essaies d'avoir de l'aide coûte que coûte.
Pour ma part, j'essaie de prendre le moins de médocs possibles mais je suis obligé.
Pour ma part, c'est le stilnox. Bien-sur, les plantes j'en prends aussi. Surtout la mélatonine et des vitamines la journée sans compter la tisane nuit tranquille.
Comme mes nuits influencent mes journées, le soir venu, c'est l'angoisse. Du coup, j'ai développé beaucoup de rituels qui fonctionnent plus ou moins selon les périodes.
Franchement, c'est hyper pénible, mais j'arrive encore à faire face pour l'instant.
J'ai l'impression que mon inconscient me mets des bâtons dans les roues et m'empêche d'être pleinement heureux. Pourtant, j'aime vivre (à part dans les crises). Ce qui est plutôt pas mal, car quand je suis bien, j'ai l'impression de vraiment apprécier la vie. Du coup, des fois j'ai comme une envie de rattraper le temps perdu et j'ai l'impression d'être capable de déplacer des montagnes.
Ce qui est difficile aussi, c'est de faire subir à sa famille ces phases dépressives. Pour ma part, c'est souvent ma conjointe que je rends responsable. Elle n'est jamais à la hauteur. C'est jamais comme il faut.
C'est difficile pour les enfants aussi. J'ai la peur de les "contaminer" et cela me rends encore plus triste.
Bref, dur d'être à la hauteur et surtout dur d'être compris et entendu. Mais tu dois certainement connaître ça aussi.
Je te comprends tout à fait par contre à part un traitement médicamenteux pour ce genre de choses il n y a pas grand chose d autre qui va fonctionner malheureusement, le problème c est que tu angoisse avant le couché ce qui empire ta crise et ton insomnie mais c est humain, c est pour ça que perso je me suis auto médicamente avec du xanax le soir, ma psychiatre m a fait les gros yeux mais m en a quand même represcrit mdr, je ne tombe pas dans l’exces Juste 2 le soir pas en journée même si des fois je suis tellement à bout de nerf que j en prendrai en journée mais je ne veux pas, le lambipol calme très bien le côté dépression donc les downs sont hyper léger et de courte durée par contre sans autre medoc de stabilisation je suis tous le temps en manie et hypomanie avec des dépersonnalisations et toutes les conneries qui vont avec mdr. Je connais ces petits rituels ce sont des tocs j en ai plus ou moins bcp selon les périodes, ça vient ça part comme pleins de lubies mdr. Pour la compagne oui voila pq tu dois être pris en charge ce sont les plus proches qui ramassent tjs parce que pour ma part plus ça va mal et plus je me renferme, je ne vois plus personne et que du contraire je ne veux plus d aide, je ne veux rien juste être dans ma bulle et avoir la paix. Pour les enfants malheureusement la bipolarité est un dysfonctionnement dans le cerveau pas le genre d auto défense qu on peut soigner par une thérapie psy, il faut des médocs et à vie. C est aussi héréditaire donc ce n est pas certains que les enfants le soit mais c est une possibilité, à surveiller leurs comportement. Ma grande de 10 ans le sera j en suis sur, elle a trop les mêmes comportements que moi à son âge et j ai tjs su bien avant l adolescence qu un truc n allait pas. Voilà suis dispo si tu veux discuter
Bonsoir Laëtitia,
Pour répondre à ta question, j'ai connu un épisode de déréalisation ou dépersonnalisation, il y a déjà pas mal d'années, en 2005. Ca a démarré sur mon lieu de travail, une étrange sensation, comme si mon esprit ou mon mental, était sorti de mon enveloppe corporelle. Et cela a duré 15 jours. C'était une période où j'avais décidé d'arrêter mon traitement au llithium (Téralithe LP 400). J'ai dû aller voir mon médecin (mon psy était absent) pour expliquer ce que je ressentais. Elle m'a arrêtée durant une dizaine de jours, ce qui m'a permis de rester chez moi (bien sûr, mon médecin généraliste était informé de ma pathologie de bipolaire). Mais tout me semblait étrange. Je savais que j'avais à m'occuper de ma fille qui avait juste 6 ans à l'époque. Je faisais tout ce qu'une maman (seule) avait à faire, mais de façon je dirais, comme mécanique : m'occuper de mon enfant, faire les repas, l'amener puis la récupérer à l'école. Je ne comprenais pas ce que je ressentais, ce sentiment permanent d'être hors de moi. C'est dingue au point qu'aujourd'hui, je ne parviens plus à expliquer clairement cette déréalisation. Je suis ensuite allée voir le psy que je consultais alors pour mon addiction à la codéine (co-morbidité) et il m'a tout de suite dit que c'était donc de la déréalisation, c'est-à-dire que cela provenait de l'angoisse. Comme si le psychisme ne peut plus exprimer l'angoisse comme habituellement, et se "sauvait" à travers ce mécanisme.
Comme je l'ai dit, cet épisode n'aura duré que 15 jours, mais même s'il ne m'est plus jamais arrivée de vivre pareille sensation, je n'oublierai jamais ce que ces jours vécus avec m'ont faire ressentir.
Je me retrouve aussi dans ce que tu dis avec l'alcool, et j'en avais parlé je crois dans un autre message sur le thème "bipolarité et addiction". Bref, nous avons à faire à une maladie très déconcertante, qui pourtant peut être jugulé par un traitement équilibré (pour ma part, 1 cp de Téralithe 400 lp, 2 Effexor 75 et 1 cp de Laroxyl, ce dernier me faisant dormir comme un bébé depuis des décennies...).
Je vais m'arrêter là, histoire de ne pas monopoliser l'espace. Tu peux me poser des questions, j'y répondrais avec plaisir et honnêteté.
Bien à toi,
Isabelle
Bonsoir encore merci de ce nouveau témoignage je vais dire que tu a eu de la chance chez moi c est assez récurent malheureusement quand la situation deviens trop niveau stress ou émotion d un coup je me sens partir, chez moi c est comme une sensation qui démarre par avoir la tête dans le coton comme si tout ce qui se passe autour de moi devenait d un coup très lointain a peine audible puis c est ma bulle qui se ferme je suis en moi et non en même temps, j oublié bcp de choses que je fais ou dit à ces moments la et effectivement je deviens un automate sans sentiments ou ressenti, une coquille vide et pleine à la fois de haine c est étrange et difficile à expliquer en fait, ici depuis ma sortie de cette crise je suis hyper nerveuse, mes 2 xanax ne m aident plus à dormir, hier j avoue en plus des xanax je me suis bu une bouteille de vin j étais loin mais pas moyen de dormir, ici j en ai pris 3 et pareil, pfff c est horrible quand j en suis à ce point rien ne m aide et je suis crevée la journée, si on ne me cherche pas je n attaque personne mais qu est ce que je me ronge... j espère en sortir vite mais vu que je reste en manie et que je prépare mon mariage ça n aide pas du tout niveau stimulation alors je n ai pas grands d espoir pour le moment. Comment se fait il que certain ne vivent jamais ca ou très peu et d autre très régulièrement c est étrange pfff. Bien sûr que tu peux monopoliser et par’er Plus c est pour ça que nous sommes la entre personnes qui se comprennent
Bonsoir encore merci de ce nouveau témoignage je vais dire que tu a eu de la chance chez moi c est assez récurent malheureusement quand la situation deviens trop niveau stress ou émotion d un coup je me sens partir, chez moi c est comme une sensation qui démarre par avoir la tête dans le coton comme si tout ce qui se passe autour de moi devenait d un coup très lointain a peine audible puis c est ma bulle qui se ferme je suis en moi et non en même temps, j oublié bcp de choses que je fais ou dit à ces moments la et effectivement je deviens un automate sans sentiments ou ressenti, une coquille vide et pleine à la fois de haine c est étrange et difficile à expliquer en fait, ici depuis ma sortie de cette crise je suis hyper nerveuse, mes 2 xanax ne m aident plus à dormir, hier j avoue en plus des xanax je me suis bu une bouteille de vin j étais loin mais pas moyen de dormir, ici j en ai pris 3 et pareil, pfff c est horrible quand j en suis à ce point rien ne m aide et je suis crevée la journée, si on ne me cherche pas je n attaque personne mais qu est ce que je me ronge... j espère en sortir vite mais vu que je reste en manie et que je prépare mon mariage ça n aide pas du tout niveau stimulation alors je n ai pas grands d espoir pour le moment. Comment se fait il que certain ne vivent jamais ca ou très peu et d autre très régulièrement c est étrange pfff. Bien sûr que tu peux monopoliser et par’er Plus c est pour ça que nous sommes la entre personnes qui se comprennent
Bonjour, je me reconnais un peu, je crois, enfin je ne sais pas. Je n'ai jamais pu en parler avec mon psy. Séance de 15mn tout les 1 mois et demi. J'ai des moments où j'ai mal à la tête, des vertiges, l impression que je vais devenir folle, perdre la raison, je me sens plus en connexion entre mon corps et ma tête. Complétement dans le brouillard. Une fois dans ma douche, je ne sentais plus la température de l eau, ni le contact de ma main sur mon corps en me lavant. Il m arrive fréquemment de me sentir bizarre, de ne plus savoir utiliser les choses, du style devant le distributeur automatique, ne plus pouvoir réfléchir et être perdu pour utiliser la machine. J'ai des maux de tête intense. Je ne peux plus rouler à cause de cette état. Je me sens si loin des choses, pas vraiment là. c cela la dépersonnalisation ? Je suis bipolaire type 2. Quand je suis dans cet état, je me prends 2 calmants et vais m allonger. Je ne dors pas, mais ferme les yeux, me repose et au bout de 2-3h, je vais mieux. Le sommeil c très dur aussi, c jamais avant 4h du matin, malgré 60 mg de seresta. L abus d alcool j'ai aussi connu, la bouteille, mais c par période. Je peux ne plus en prendre une goutte pendant des mois car aucune envie. Le stress, les angoisses, les crises de panique, les toc, c mon quotidien. Je suis sous traitement et suivi psy, mais ça ne s arrange pas, manque de temps des psy pour parler de mes symptômes.
Courage pour ton mariage.
Bonjour Laëtitia,
Je crois que tant que tu continueras à t'auto-médicamenter avec anxiolytique et alcool, tu ne parviendras pas à trouver un équilibre dans ton traitement et donc, ton rétablissement. Je ne te juge pas du tout, j'ai fait exactement comme toi, pendant des années. J'étais tout le temps crevée dans la journée, au travail, à la maison, refusant beaucoup de propositions de sorties avec mes amis... Ca n'était pas une vie, mais une survie... Et je ne me maintenais que dans la mesure où j'étais responsable de mon enfant... Lorsque je repense à toutes ces années, PERDUES, je ne voudrais pour rien au monde y retourner. J'ai 53 ans, et me dis que j'aurai dû réagir plus tôt, mais je n'avais pas le déclic pour m'en sortir. Pourtant, j'étais profondément honnête avec ma psy, mais l'alcool était cette tentation quotidienne avec un "craving" insurmontable vers 17h. Alors, à 18 h, lorsque je repartais de mon travail, j'allais directement au supermarché m'acheter de quoi pouvoir passer la soirée entre ivresse et somnolence... Et chaque lendemain matin, je me jurais de ne surtout plus acheter d'alcool, j'étais sincère tu sais, je ne voulais pas recommencer. Mais, à nouveau à 17 h, ma tête me disait "va t'acheter du vin, de la bière, du whisky, tu as bien mérité cette récompense après ta dure journée !!", et j'y retournais. Dans ces conditions, il est, selon moi, impossible que le régulateur et le traitement pour l'humeur fonctionne. L'alcool potentialise les effets du traitement médicamenteux... Du coup, on boit pour sentir une allégresse, parce que le traitement, nous ôte les quelques émotions que l'on pourrait encore ressentir ! Et on en voit jamais la fin de ce système complètement fou. Parce qu'avant l'alcool, j'avais connu la dépendance aux anxiolytiques, puis à la codéine (dépendance entamée 2 mois avant mon mariage...tiens, tiens ?!...).
N'as-tu jamais pensé arrêter ce cercle vicieux et ne t'en remettre qu'à ton seul traitement ? Essaie, tu verras si tu as toujours ces épisodes de déréalisation, ces états maniaques ?! Les addictions font partie des co-morbidités liées à la bipolarité.
Depuis bientôt 4 ans, j'ai stoppé l'alcool. Ma vie est redevenue plus agréable à vivre. Ma fille me dit "oh maman, tu es drôlement mieux depuis que tu ne bois plus, ça me ferait mal que tu recommences un jour" et je lui réponds que je n'en n'ai absolument aucune envie, aucun besoin. Bien sûr, je reste vigilante , à travers le groupe de paroles que je fréquente une fois par semaine, et qui me permet de parler de ce que je vis, de mes souffrances et de mes joies.
Allez, là encore, je vais m'arrêter ! Essaie de te faire du bien, de penser à toi, rien qu'à toi. Ma psy me disait souvent à une époque "soyez une bonne mère pour vous-même".
A bientôt Laëtitia,
Isabelle
Bonjour isabelle
tu as raison sur l'alcool, il ne faut absolument pas melanger avec les medocs!
J'ai jamais rebu depuis que je prends les medocs et heureusement
les effets alcool medoc c'est explosif
Et le groupe de parole est très bien pour une partie de la prise en charge de cette autre maladie Alcoolisme qui va tres mal avec les bipolaires
Bonjour je comprends très bien ton histoires et tes ressentis mais là tu te trompe sur mon compte, je ne bois que très rarement aux occasions uniquement peut être 2 fois par an et avec mon traitement j ai largement assez avec 3 ou 4 verres de vin, j ai eu une période où je buvais presque tous les jours et où je sentais que j en avais besoin tantôt pour faire la fête en manie, tantôt pour taire les idées noires en dépression mais je me suis rendue compte du problème et j ai arrête, à savoir que j ai tjs attendu que mes enfants soient au lit avant de boire. Je n ai pas fais longtemps d auto médication ma psychiatre m en a prescrit quand je lui ai dis que c était magique qu enfin après des années de galère j arrivais à m endormir facilement et j ai mon lambipol mais elle n arrive pas à me stabiliser pour le moment donc les depress c est fini mais je reste tjs en manie ou hypomanie sans redescendre et pour le moment c est pire le xanax ne m aide même plus à dormir, je n ai pas bu quelques verres dans le but de dormir mais parce que la bouteille m à été offerte par une cave à vin et que j aime goûter le vin lol , j ai juste constater que même comme ça le sommeil a été dur à trouver grrr et toi mnt tu es stabilisé ?
Je suis ok que c est pas bon mais le problème c est quand plus d être bipolaire on ne peut plus vivre !!! Pas boire ! Aller coucher avant 23h ! Rien de trop stimulant... qui va vivre ainsi de temps en temps c est agréable de boire un verre entre amis à partir du moment ou on sait ne pas être dans l’ecces
Bonjour mais le psychiatre doit prendre le temps d écouter tes symptômes ils sont différents selon chaque bipolaire et ton traitement doit être orienté en fonction de ça justement moi je n ai jamais été au point de ne plus sentir ma main sur mon corps, mes sensations physiques deviennent à l inverse plus sensible, je ne supporte plus le contact ni l agitation, le bruit etc ... par contre le brouillard oui, oublier le fonctionnement d une machine non mais bloquée devant quelques secondes avant que mon cerveau ne title oui mdr et je n arrive pas à écouter les gens je suis absente et en même temps présente de rage haine colère méchanceté ...
Bonsoir Laëtitia,
Je suis désolée, mais j'ai bien lu "mes 2 xanax ne m aident plus à dormir, hier j avoue en plus des xanax je me suis bu une bouteille de vin j étais loin mais pas moyen de dormir, ici j en ai pris 3 et pareil, pfff c est horrible quand j en suis à ce point rien ne m aide et je suis crevée la journée" C'est pour cela que je t'ai fait cette réponse concernant la nécessaire abstinence.
La vie, sans alcool, est toute aussi agréable, voire beaucoup plus sans alcool. C'est un autre état d'esprit. Mais bien sûr, si tu parviens à te contenter de boire 2-3 chez des amis un week-end de temps en temps, c'est parfait. Mais si je t'ai écrit tout ça, c'est par rapport à ce que tu venais d'écrire.
Bonne fin de dimanche à toi et à tous les membres de ce forum,
Isabelle
