Bonjour,
J’ai été diagnostiquée bipolaire il y a une vingtaine d’année. J’ai été parfaitement stabilisée grâce au nozinan pendant 7 ans de 2010 à 2017. Je sors de presque 2 ans d’hospitalisation avec aller-retours. Durant cette hospitalisation j’ai été traumatisée, humiliée et brutalisée. J’ai encore des souvenirs qui me reviennent. J’ai du mal à récupérer un e image positive de moi. Je suis sous theralithe lp 400, olanzapine, et Seresta 50 au coucher. Je suis fatiguée de vivre, de lutter, les gens autour de moi vivent, se battent pendant que je traîne en pyjama. je désespère de retrouver le goût de vivre, mais je ne suis pas suicidaire. J’attends un e décision de mon administration et j’attends, j’attends…Désolée d’avoir été longue!
Bonjour Syrynx,
Alors déjà, vous n’avez pas du tout été longue du tout. Certains écrivent des pavés, et on adore ça On est ici pour partager sa peine, ses expériences, chercher des conseils et du réconfort.
Quel genre de décision attendez vous ?
Comment se fait il que vous ayez été si malmenée pendant votre hospitalisation ? Qui est en cause ? L’hôpital ? Son service ? Quelqu’un en particulier ?
Avez-vous quelqu’un sur qui vous pouvez compter et qui pourrait vous aider à remonter la pente ? Essayez de mettre le passé de côté et de regarder devant vous : ne dit on pas que le plus beau reste à venir.
Courage !
Merci Nath,
J’ai été maltraitée par le personnel soignant (dont mon médecin qui faisait ses consultations dans le couloir!), j’ai été traînée dans des couloirs jusqu’à chambre d’iso deux fois et harcelée par des malades J’en éprouve encore de la colère et de la honte. Par ailleurs je suis suspendue à la décision de l’expert diligenté par le comité médical sur aptitude ou non. J’attends sa convocation et j’en ai peur car pas en forme du tout. J’ai 3 amies sur lesquelles je peux compter mais j’ai peur de les lasser…
Les amies, si ce sont des vraies amies, ça ne se lasse pas Bon, j’dis ça, mais moi je n’en ai pas vraiment
Mais j’ai un tas de gosses à la place
Je suis désolée de ta mauvaise expérience à l’hôpital, mais ne laisse pas ces mauvais souvenirs te hanter et t’empêcher d’avancer.
Et qu’est ce que cet expert est censé décider ?
Bonsoir,
« Je suis fatiguée de vivre, de lutter, les gens autour de moi vivent, se battent pendant que je traîne en pyjama. je désespère de retrouver le goût de vivre, mais je ne suis pas suicidaire. »
Beaucoup d’entre nous passent par ces périodes. C’est désespérant, on a le goût à rien, le temps passe sans que nous fassions quoi que ce soit. Malheureusement ce sont des étapes à passer encore et encore avant d’avoir le bon traitement. Je ne suis toujours pas stabilisée. Je comprends très bien ce que tu endure en ce moment. Car moi aussi, j’ai des périodes ou je ne fais rien. Le sentiment de ne servir à rien, à quoi bon vivre. Puis, ca se passe en ayant fait de mon mieux au quotidien, en faisant de toutes petites choses dans la journée. Courage à toi.
La force nécessaire et mesurée pour te contenir, tu devais être bien excitée, probablement à cause aussi de la privation de liberté.
Maintenant, tu fais quel boulot?
Es-tu obligée de parler à la commission de ton trouble?
L’expert est psychiatre? Si oui il pourra etre informé de ton trouble car dans le secret médical….
Au pire tu perds ce boulot, et après?
tu en trouveras un autre mieux
Bonsoir Laurent,
Ce médecin expert est délégué par le comité médical mais pas psychiatre, et il statuera sur aptitude(reprise emploi) ou inaptitude (licenciement)
Je suis tétanisée par la peur de perdre mon boulot, j’ai bientôt 53 ans, je bosse depuis 16 ans pour un organisme dépendant du ministère de l’emploi. En fait même si je perds mon boulot, j’ai une pension d’invalidité qui couvre les 2/3de mes besoins, donc je ne devrais pas m’inquiéter mais je suis passée par tellement de traumatismes dans ma vie que je n’ai plus confiance en mes capacités.
« Je suis fatiguée de vivre, de lutter, les gens autour de moi vivent, se battent pendant que je traîne en pyjama. je désespère de retrouver le goût de vivre, mais je ne suis pas suicidaire. J’attends une décision de mon administration et j’attends, j’attends…Désolée d’avoir été longue »
Bonsoir syrynx. C’est exactement ce que je ressens quand je suis seule à la maison. Je ne suis pas suicidaire non plus mais la vie manque de saveur. J’ai du mal à sortir, à cuisiner, je suis souvent démotivée. J’ai la chance d’aller en hôpital de jour un jour et demi par semaine, ce qui m’aide quand même, et d’avoir des enfants qui me donne quand ils sont là du baume au coeur.
Alors le médecin expert prendra ou devrait prendre contact avec ton psychiatre (que tu auras prévenu, sinon parle en lui).
surtout sans boulot, que vas-tu faire de tes journées, cela crée le lien social.
« Je suis fatiguée de vivre, de lutter, les gens autour de moi vivent, se battent pendant que je traîne en pyjama. je désespère de retrouver le goût de vivre, mais je ne suis pas suicidaire. J’attends une décision de mon administration et j’attends, j’attends…Désolée d’avoir été longue »
Bonsoir syrynx. C’est exactement ce que je ressens quand je suis seule à la maison. Je ne suis pas suicidaire non plus mais la vie manque de saveur. J’ai du mal à sortir, à cuisiner, je suis souvent démotivée. J’ai la chance d’aller en hôpital de jour un jour et demi par semaine, ce qui m’aide quand même, et d’avoir des enfants qui me donne quand ils sont là du baume au coeur.
En fait déprimez-vous parce que vous êtes seuls ou êtes-vous seuls parce que, déprimés, vous préférez vous isoler?
Les deux en fait, je me sens seule et ça me déprime, parce que je rumine sur des choses négatives qui remontent, et comme je déprime je n’ai pas envie de sortir.
Comment travailles-Tu sur cet aspect (les choses négatives qui remontent)?
Je vois un psychologue une fois par semaine. Je l’ai pas encore fait mais elle m’a proposé d’écrire ce qui me vient et de le brûler ensuite
En fait j’ai encore quelques contacts sociaux, mais j’ai l’impression de mendier de l’attention…ce qui ne m’empêche pas de contacter les amies, je suis seule parceque je ne travaille plus, parceque plus d’énergie, j’attends le printemps avec impatience car souvent j’ai constaté un mieux avec le beau temps..
Bsr je suis a o,8 de theralithe soit 3fois 400mg et je suis toujours en dépression !!!!!ça passe quand j en peux plus , je fais des fixations sur le bruit et je ne dors pas j ai peur !!!!
Bonjour Mbisabelle83,
Revois ton psy, c’est pas normal, ton traitement ne te va pas . Courage.
3 fois 400 , ça fait 1200 , c’est beaucoup ! Enfin, j’y connais rien aux posologies du lithium …..
C’est en fonction de ton taux de lithium dans le sang , c’est ça ?
@syrynx ,
Je pense que le médecin expert doit avoir les coordonnées de ton psy , c’est son boulot . Il va faire une synthèse . Dans tous les cas, tu ne peux qu’attendre, et ne te fais pas trop de » mourons » , surtout si tu as une pension . Je suis un peu plus vieille que toi, j’ai 55 ans et j’ai été traumatisée aussi par la camisole physique à l’hôpital . Il faut oublier, c’est derrière, ils font comme ils peuvent et c’est vrai qu’on doit être très énervée dans ses moments là . Enfin, leurs méthodes ne sont pas idéales mais bon . Je leur ai pardonné, comme à ma famille qui m’a amenée aux urgences, ils étaient 6 pour me tenir , je me débattais, je ne voulais pas … C’est la vie, ils ont cru bien faire ! Et, finalement, fallait que je sois hospitalisée, donc … Courage, tu passes une mauvaise passe, et il y aura encore des beaux jours . Bisous .
Merci Ver00 d’avoir répondu.
Mais je ne pardonne pas à ces soignants d’avoir des méthodes terroristes, c’est carrément de l’abus de pouvoir. C’est vrai aussi que j’attends l’expert mais comme je suis en phase depressive, peu probable qu’il me declare apte. Je voudrais retravailler mais ou?Je ne crois plus que les médocs soient la solution meme si je les prends conscienscieusement car il vaut mieux être un peu diminué que « flamber ».
,
Oui, c’est sur, il veut mieux être diminué . Essaie de faire autre chose, trouve une passion, la peinture, la musique, la danse … La vie c’est précieux . Et le bonheur est dans la tête, certains sont heureux avec rien, et d’autres malheureux avec tout . Ma vie est loin d’être formidable, j’ai pris 40 kgs, mais je fais de mon malheur un bonheur, j’écris beaucoup sur ma maladie , ça devient ma passion de vie . Et franchement, je suis heureuse , en vie, malgré tout ce que j’ai vécu .Je travaille et c’est souvent dur de me lever, tous les jours, je me demande si je vais être à la hauteur, et j’avance, et j’en suis fière, fière d’être bipolaire et debout ! C’est un challenge que beaucoup de gens ne peuvent pas comprendre, nos pas sont plus lourds que ceux des autres avec les neuros, et nous avançons … Vive les bipolaires ! Ils sont courageux et sensibles, ils luttent contre leur propre esprit, c’est la plus injuste et dure lutte de la vie . Bien à nous .