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Comportement avec une ex bipolaire

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Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

Je ne peux pas lire tous les posts 🙄 Ou alors il faudrait que je sois là 24h sur 24, et je ne suis pas payée pour ça...je ne suis même pas payée du tout 😋 

Tout ça pour dire que quand je suis alertée en MP que des propos ont blessé quelqu'un, bah je préviens gentiment 🙂 


   
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Sabrina
(@sabrinette)
Eminent Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 21
 

Bonjour Julien et à tous 🙂

Je comprends ton état de doute, d'incompréhension face à la situation. Tu aimes Jade et cela se ressent. Pourtant, tu as pleinement conscience que c'est contre productif en ce moment. Sur quoi se baser finalement ? Est-ce que toute cette histoire n'était qu'une illusion ? Comment tous ses moments vécus n'étaient pas en réalité partagés sur la même longueur d'onde ? Alors que pour toi, les bons moments étaient si vrais, authentiques et passionnants ? Les échanges que vous aviez te semblaient profonds, originaux... voir même transcendants. Ok, je ne dis pas que ce ne fut pas le cas pour certains de vos partages. Néanmoins, psychologiquement et intimement, ce qui est le plus difficile à admettre, dans ces cas là, est que l'autre précisément n'était pas (involontairement) dans la même réalité que toi. C'est, en effet, le plus déstabilisant pour n'importe quel être humain d'ailleurs. Tu ressens cela comme un mensonge, une supercherie, voire même une arnaque à ton cœur et c'est une atteinte à ta dignité même si tu sais par ailleurs qu'il n'y a aucune stratégie de la part de Jade. Tu as conscience de sa maladie c'est vrai, mais pour le commun des mortels, il y a toujours un vieux fond de jugement et de condamnation quant aux agissement "immoraux" de l'autre surtout quand ils te paraissent totalement infondés. Personne ne te jetteras la pierre sur ce point je pense, seules de très rares personnes sont exemplaires à ce sujet et totalement exempte de ressentiments vis à vis de nos congénères ce qui est remarquable. Même si dans la vie on fait le choix d’œuvrer pour le bien et que l'on fait du bien à son prochain et que l'on tend vers la sagesse. 

Si je peux me permettre, dans l'état actuel des choses, même si cela était possible de renouer tes liens et reprendre ta relation avec Jade. J'ai la sensation que ce n'est pas non plus le moment pour toi. Tu es triste, déçu, déstabilisé, meurtri et sans doute même très en colère. A mon sens, ce n'est pas le terreau idéal pour construire ou poursuivre une relation. Qu'en penses-tu ? Chacun apporte sa pierre à l'édifice, qu'es-tu sincèrement et profondément en mesure d'apporter et de transmettre malgré tout ce passif douloureux collé à elle ?   Jade quant à elle, ne sais probablement pas si tu étais dans sa vie un être parmi tant d'autre, une simple compagnie, un "meuble", un alter-ego, un vrai partenaire, juste un ami, une image fantasmée, un partenaire sexuel, un souffre douleur, un faire valoir, ou un vague souvenir... C'est très complexe ça peut être tout ça en même temps et seule elle peut t'apporter des réponses sur ce point à condition qu'elle veuille le savoir elle même (le chemin est long). 

Pour en revenir à toi, en ce qui concerne les différentes thérapies, le choix dépend vraiment de ton parcours personnel. Es-tu coutumier du fait de t'orienter inconsciemment toujours vers des relations chaotiques ? As-tu toujours été un "Saint Bernard" de l'amour où tu te nie pour l'autre ? As-tu constamment l'impression que toutes tes histoires sont malheureusement des échecs ? Ta profonde déception et ta souffrance que tu ressens vis à vis de Jade est-elle nouvelle pour toi ou juste inhérente à elle ? 

Dans le cas ou c'est juste un coup de massue de ta vie complètement nouveau concernant ton schéma habituel  et que ça relève de ton plus gros chagrin d'amour et c'est dur c'est vrai, alors un groupe de parole, les livres, le soutient de tes proches pourraient éventuellement être suffisant pour ta reconstruction. Ce qui n'empêche pas en plus une thérapie individuelle si besoin.

Cependant, si dans ton histoire, ta souffrance se répète à chaque fois et que tu recrées toujours le même schéma avec les femmes (ou les autres). Que tu as du mal avec les relations avec autrui de façon générale et depuis toujours. Là je pense qu'il faut une démarche plus profonde d'analyse et le temps de trouver les causes qui te poussent à choisir des liens qui ne sont pas satisfaisant pour toi. C'est une psychothérapie qui peut durer des années et ce n'est pas une partie de plaisir. Ça implique de déterrer tout un tas de choses enfouies, très souvent douloureuses, tes blessures d'enfants, tes liens avec tes parents, ta construction, ton environnement... bref la liste est longue.   

Enfin, c'est une démarche individuelle d'introspection souvent très longue, de remise en question, de compréhension, d’éclaircissement, de souvenir, de confusion, d'apaisement... C'est là précisément que tu es seul face à toi même et la décision (pas facile) de te confronter intimement à ta propre personne t'appartient. 

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Je souhaite que mon point de vue peut t'aider. 

Sabrina


   
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Julien_b
(@julien_b)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 8
Début du sujet  

Hello tout le monde
Merci pour ces apports instructifs. J'ai en effet vu sur différents forums un genre de conseil qui se résumait à "fuis". Mais ça me fait juste mal au coeur de lire ça et ça me semble infondé. En plus d'une an de relation très proche avec Jade je n'ai jamais eu l'intention de fuir, je l'ai toujours trouvé "très bien" en tous points, même si nous étions tous les deux inconscients de sa maladie. J'étais peut être "aveuglé" par l'amour que j'avais pour elle mais je n'ai jamais eu à me plaindre, j'adorais être avec elle.

J'avoue que la révélation de sa maladie m'a surpris, j'y pense encore beaucoup en lisant des informations sur la bipolarité et la personnalité borderline. Jade a vu 2 psychiatres pour parvenir à ce diagnostic, à être diagnostiquée bipolaire et borderline. Je ne suis pas psychiatre moi même, j'en suis conscient, mais je ne peux m'empêcher de dérouler notre relation avec le spectre de la maladie, et je me retrouve troublé. C'est très bête à dire mais c'est comme si je ne retrouvais pas les "symptomes". Comme tu l'as dit fort justement Mike, je pense que je suis déçu, triste en me disant que peut être que cette relation n'en était pas une, que c'était une forme d'amour à sens unique seulement. Cette idée fait très mal à l'ego, même si bien sûr jamais je n'en voudrais à Jade pour ça. Elle était dans l'ignorance de sa maladie. C'est peut être déplacé à dire, si c'est le cas j'en suis désolé, mais en y repensant Jade à toujours été "elle même" en ma présence. Je n'ai jamais eu l'impression de voir sa personnalité vaciller. Je suis désolé si ces propos sont maladroits, je ne suis pas encore bien informé pour parler de la bipolarité et de la personnalité borderline. 

Pour la suite oui, j'imagine que c'est mieux pour moi de ne pas rechercher la compagnie de cette fille. Elle a découvert sa maladie, elle vit une nouvelle histoire d'amour, je pense qu'elle a beaucoup à gérer en ce moment et il serait irrespectueux de lui rajouter des complications. Je vais essayer de passer à la suite, sans l'oublier et en étant présent si elle a besoin d'aide de ma part. Ce qui me trouble aussi, c'est de constater qu'elle est parti avec un garçon qu'elle connaissait quand elle était adolescente, qu'elle n'avait encore jamais vu en "vrai" jusqu'à l'été dernier. Elle l'idéalisait complètement, selon ses dires et ce garçon semble radicalement différent de moi en termes de personnalité. Tout ça m'intrigue, surtout maintenant que je suis au courant de la maladie de Jade.

Concernant mon état à moi, je minimise mes soucis en me comparant à Jade, je me dis qu'il serait indécent de dire que je ne suis pas au top après ce que Jade a dû vivre ces derniers temps. Je relativise. Je ne pense pas que ce genre de difficulté à me remettre d'une rupture soit récurrente. Cette rupture avec Jade est particulièrement difficile à digérer, j'essaie justement de comprendre pourquoi sans trop y parvenir. Au début je me disais que c'était le fait de l'avoir vue partir avec un autre qui m'avait fait mal, maintenant je garde la maladie en mémoire et je me dis que la raison de la difficulté de faire le deuil va peut être au delà, je ressens une vraie tendresse fille, je me souviens des moments ou elle était triste et ça me met très mal, c'est étrange mais j'aimais être là pour elle, je devais me sentir important en parvenant parfois à lui faire retrouver le sourire quand ça n'allait pas bien. Je crois que j'ai besoin de savoir si elle m'a véritablement aimé, ça me travaille vraiment, même si je sais qu'avoir la réponse est peut être impossible. Bref je vais attendre quelque temps, je vais essayer de voir si je vais naturellement mieux en m'éloignant un peu de toute cette histoire. Si ce n'est pas le cas dans quelque temps je prendrais des mesures plus "médicale" et j'essaierai de me tourner vers un spécialiste. 

Merci tout le monde pour vos réponse, je vous avoue que c'est très enrichissant de lire vos messages


   
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Edd
 Edd
(@edd)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 14
 

Au début je me disais que c'était le fait de l'avoir vue partir avec un autre qui m'avait fait mal, maintenant je garde la maladie en mémoire et je me dis que la raison de la difficulté de faire le deuil va peut être au delà, je ressens une vraie tendresse fille, je me souviens des moments ou elle était triste et ça me met très mal, c'est étrange mais j'aimais être là pour elle, je devais me sentir important en parvenant parfois à lui faire retrouver le sourire quand ça n'allait pas bien. Je crois que j'ai besoin de savoir si elle m'a véritablement aimé, ça me travaille vraiment, même si je sais qu'avoir la réponse est peut être impossible.

Encore un témoignage difficile à lire.

Je me suis posé les mêmes questions que toi sur l'amour et la maladie.  Avec la bipolarité, ai-je été aimé par la personne à cause de l'influence du trouble en état hypomaniaque ou était-ce bien ces vrais sentiments? Je crois qu'il ne vaut mieux pas chercher la réponse, ça risque de te ravager et comme tu le dis, elle doit être en incapacité de te répondre car son passé doit lui paraître confus.

Je ne sais pas si ça peut t'apaiser mais parfois j'essaie de voir le problème à l'envers: ton amour pour elle, était authentique, sincère, ça, elle s'en souviendra, si aujourd'hui, elle te contacte, ce n'est pas anodin, c'est que tu avais réussi à instaurer une certaine confiance, un respect entre vous deux. Le plus important, ce n'est pas qu'elle ai la certitude de t'avoir aimé mais que tu l'as aimé par le passé et que quelque part, ça a surement apporté un peu de soleil dans son quotidien ponctué par la maladie.

Je sais, mon raisonnement est un peu simpliste mais je conclurai par les paroles d'une chanson de Balavoine "Aimer est plus que d'être aimé".

Pour les questions que se posent ton amie, je pense que tu devrais lui dire la vérité sur son comportement au cours de votre relation, si elle te le demande, c'est qu'il y doit y avoir une certaine lucidité chez elle en ce moment, peut-être qu'elle est en euthymie et que si elle est bipolaire, ça ne dure pas. Ça peut l'aider, si tu lui caches, si tu enjolives, ça pourrait la conforter dans le dénie et je suis convaincu au vu de tes messages précédents que tu es une personne avec beaucoup de tact et que tu peux lui expliquer sans être blessant. Si j'ai bien compris, tu ne cherche pas à la reconquérir, l'enjeu n'est plus le même, tu veux juste son bien-être, dans ce cas, je pense qu'il n'y à rien à perdre à essayer de l'aider mais préserve toi avant tout.

Bon courage.


   
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Julien_b
(@julien_b)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 8
Début du sujet  

Merci Edd pour ce message. C'est précisément ce que tu évoques qui me travaille en ce moment. Je ramène sans doute trop à moi, mais je me questionne véritablement sur le fait de savoir si cette fille m'a aimé ou non. Depuis l'annonce de la maladie je déroule tout.

Encore une fois, je ne suis pas psychiatre, c'est bête à dire mais vraiment je ne retrouve pas les "symptômes" de la maladie en repensant à ma relation. C'est peut être déplacé de le dire. Je suis peut être dans le déni pour me rassurer aussi, j'en conviens. Mais vraiment, j'ai toujours eu l'impression que cette fille était "lucide" par rapport à son amour pour moi. Qu'il ne s'exprimait pas en dents de scie. J'ai vécu d'autres relations, et bien que celle ci était spéciale, en termes d'amour partagé je ne me suis jamais senti déstabilisé.  A la fin de notre histoire elle m'a écrit un mot dans lequel elle disait m'avoir aimé très fort, mais qu'elle avait été perdue dans ses sentiments en rencontrant en "vrai" cet autre garçon. Ca m'avait travaillé. Je pense que tout ça a été une épreuve, pour elle mais pour moi aussi. Jamais je ne prendrai le risque de l'embêter avec ce genre de questionnements. Et je crois accepter le fait que je n'aurai jamais de réponse claire, au final ça ne changerait rien pour moi. L'histoire sentimentale amoureuse est terminé. Pour elle par contre j'imagine que ce genre de questions est importante pour mieux se connaitre. C'est bien le plus important.

Dans tous les cas l'idée de la reconquérir a toujours été plus ou moins présente. Maintenant je considère que ça n'en vaut plus la peine, que ce n'est plus dans mon intérêt. Je vais m'éloigner, tout en étant quelque part rassuré par le fait que Jade est avec quelqu'un. Je crois que paradoxalement j'aurais eu peur pour elle si elle s'était retrouvé seule après la rupture. Maintenant elle a quelqu'un avec qui avancer, dans de "bonnes" conditions j'espère, et je vais la laisser vivre sa vie.

Merci beaucoup pour le message 🙂 


   
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Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

@julien_b

Vous vous êtes aimés, l'histoire s'est terminée. Il faut maintenant que tu arrives à faire le deuil de cette histoire. ça ne sert à rien de te demander à quel point elle t'aimait, à cause d'une maladie. ça ne changera pas l'histoire. Et ça remuera le couteau dans la plaie.

Je te souhaite bon courage pour cette nouvelle page de ta vie que tu vas écrire. Le meilleur est à venir 😉 


   
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kust
 kust
(@kust)
Famed Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 3055
 
Posté par: Lucie

Bonjour,

@ mike,

Il y a eu une personne borderline qui est venue, il y a quelques semaines et elle était sous médicaments. Dans son traitement, il y avait le tégrétol. Le tégrétol calme l irritabilité. Pourquoi, d après mes lectures et ce que tu as écris, on dit que c la thérapie et non les médicaments pour soigner les borderlines ? Elles auraient une stabilisation, non ?

Certains psy font très vite un diagnostic de borderline. Il suffit de dire, peur de l abandon et problèmes de couple. C de faux diagnostics, tu penses ?

il faut bien voir comment les laboratoires poussent leur médoc à toutes sortes d'indications, certaines étant parfois plus louches que d'autres

y'a quelques neuroleptiques et thymorégulateurs "purs" comme le lithium, le tégrétol, le risperdal, le dépamide etc qui ont une autorisation pour l'irritabilité,

premièrement, y'en a dans le lot qui ont une utilisation TEMPORAIRE et on voit des patients sous ce traitement depuis des années ( un peu le même problème qu'avec les benzo ), et du coup d'entrée de jeu y'a des patients qui se retrouve avec ça beaucoup plus longtemps qu'il le faudrait

deuxièmement, virtuellement tous les médocs utilisés sont aussi SEDATIFS, et donc c'est assez compliqué de faire la différence entre quelqu'un s'énerve plus parce qu'il est sédaté et quelqu'un qui est réellement moins impulsif

y'a quelques patientes atteintes d'un trouble borderline qui vont effectivement avoir une légère amélioration avec un psychotrope faible dose, la question d'un trouble bipolaire sous jacent doit dans ce cas toujours être posé, et la MAJORITE des patientes atteinte de ce trouble n'auront AUCUNE AMELIORATION une fois l'éventuelle période de sédation passée, et donc ce qu'on retrouve souvent c'est des patientes borderline, qui commencent à voir les traitement sédatifs s'empiler les uns sur les autres, ce qui est une réelle catastrophe parce que la thérapie avec 300 mg de loxapac dans les gencives, ça ne sert plus à grand chose

et donc de façon certaine au vu  des connaissances actuelles, le trouble borderline c'est la thérapie et non le traitement qui marche, les RARES patientes qui seront améliorées par un traitement anti impulsif auront tous le reste des symptômes du trouble, ça en laisse encore beaucoup

 

peur de l'abandon et problèmes de couples, ça doit être plus de la moitié des gens en couple, heureusement qu'il suffit pas de ça, si le diagnostic est posé sur ces arguments uniquement, c'est un diagnostic à la con; mais je doute que beaucoup de psychiatres se basent uniquement sur ça pour établir un trouble de personnalité 😋 


   
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