Catégorie : La recherche sur le trouble bipolaire

Découvrez différents articles qui traitent de la maladie des troubles bipolaires dans le monde entier . Vous pouvez principalement y suivre l’avancée de la recherche médicale sur cette pathologie des symptômes des troubles de l’humeur . Les sites de santé en parlent et Le Bipolaire vous met directement en relation avec les dernières recherches . Traitements, diagnostic, causes ou encore nouveaux symptômes, vous en saurez encore plus sur la bipolarité !

  • La bipolarité est-elle héréditaire (et génétique) ?

    La bipolarité est-elle héréditaire (et génétique) ?

    Si vous souffrez de trouble bipolaire et envisagez d’avoir des enfants, l’une des questions que vous vous posez probablement est de savoir si vous transmettriez votre trouble bipolaire à votre progéniture. 

    Le trouble bipolaire est-il héréditaire ? Quel est le rôle de la génétique dans le trouble bipolaire ?

    Nous savons depuis un certain temps que le trouble bipolaire peut exister au sein des familles. Et les recherches avancent à grands pas dans le séquençage génomique, nous en apprenons de plus en plus dans le possible rôle des facteurs génétiques dans le trouble bipolaire.

    La bipolarité est héréditaire ? Quelques chiffres 

    • Environ 1 % de la population générale répond aux critères du trouble bipolaire de type I au cours de leur vie.
    • Environ encore 1 % de la population générale répond aux critères du trouble bipolaire de type Il au cours de leur vie.
    • Dans les familles ayant un membre diagnostiqué bipolaire de type l, les membres proches de la famille (mère, père, frère ou sœur) ont un risque de 5 à 10 % plus élevé de développer un trouble bipolaire que le reste de la population générale.
    • Un vrai jumeau (monozygote) d’une personne bipolaire de type I a environ 60 à 70 % de probabilité d’avoir aussi ce trouble.
    • Le faux jumeau (dizygote) d’une personne bipolaire de type I a 15 à 20 % de probabilité de souffrir du même trouble, ce qui est légèrement plus élevé que la prévalence existante pour les autres membres proches de la famille.
    • Des études montrent systématiquement que la génétique est responsable d’environ 75 à 80 % des causes du trouble bipolaire de type I.

    Secouez votre arbre généalogique !

    Examiner l’histoire de votre famille peut grandement améliorer les chances d’obtenir un diagnostic précis. 

    Le problème : posez cette question à vos parents, et il est possible que vous receviez un regard bien vide et que l’on vous donne peu d’informations utiles. 

    Essayez donc de poser des questions plus judicieuses, comme : 

    Est-ce que quelqu’un dans la famille a eu des problèmes d’alcool ou de toxicomanie ? De nombreuses personnes atteintes de trouble bipolaire « s’auto-soignent » avec de l’alcool ou de la drogue. 
    Y a-t-il un des membres de la famille qui a été diagnostiqué schizophrène ? Dans un passé pas si lointain, les médecins diagnostiquaient souvent à tort un trouble bipolaire comme de la schizophrénie.
    Est-ce qu’un membre de la famille a déjà été traité pour une maladie mentale ? Si un membre de la famille a été traité pour une dépression, pour une psychose, ou pour d’autres maladies mentales, il peut ne pas avoir reçu le bon diagnostic.
    Quelqu’un dans la famille a-t-il fait un séjour dans une institution psychiatrique, un sanatorium ou un centre de réadaptation ? Les familles couvrent souvent des souvenirs de parents qui ont dû être hospitalisés pour des maladies mentales en disant qu’ils étaient « partis pendant un certain temps ».
    Y a-t-il eu des membres de la famille connus pour être particulièrement énergiques ou excentriques ? Dans le passé, les gens décrivaient poliment leurs parents qui souffraient de différents degrés de maladie mentale comme « excentriques ».
    Est-ce que quelqu’un dans la famille souffrait de symptômes physiques tels que l’épuisement ou la douleur chronique, ou de problèmes digestifs ? Ces symptômes peuvent être des manifestations physiques de l’humeur et des troubles anxieux.

    Les familles peuvent être particulièrement secrètes, en particulier lorsqu’il s’agit de protéger la réputation de leurs êtres chers disparus. Croyez-moi, j’en ai fait l’expérience.

    Choisissez un moment où vous êtes stable pour leur expliquer l’importance d’avoir des antécédents familiaux précis et détaillés pour votre diagnostic.

    La bipolarité est héréditaire, mais pas que…

    Lorsque le trouble bipolaire sévit dans les familles, la question est posée : l’augmentation du risque est-elle liée à la génétique (combinaisons de gènes spécifiques) ou à l’environnement (qui nous sommes, y compris nos expériences de la petite enfance, la façon dont nous avons été élevés, nos relations sociales et notre environnement culture).

    Il semble que les deux mécanismes soient probablement en jeu et contribuent à la causalité du trouble bipolaire. L’épigénétique, l’étude de si, comment et quand les gènes sont exprimés, explique que certains facteurs environnementaux déterminent l’expression des gènes ou même activent ou désactivent certains gènes dans la génération suivante. 

    Cependant, l’environnement serait responsable à seulement 20 ou 25 % de l’apparition du trouble bipolaire, la génétique remportant le reste. 

    La bipolarité est-elle héréditaire (et génétique)

    Bipolarité et génétique : comment ça marche dans notre cerveau ? 

    Repérer l’emplacement du trouble bipolaire dans votre cerveau est presque aussi difficile que de trouver une bonne mutuelle à un prix abordable.

    Le cerveau est divisé en quatre sections. Voici un rapide coup d’œil sur les fonctions de ces quatre sections et la façon dont elles peuvent se rapporter à un trouble bipolaire :

    Les hémisphères cérébraux sont ce que la plupart des gens considèrent comme le cerveau. Ils constituent les composantes, spécifiques à l’être humain, en charge de la collecte et du traitement de l’information, des connexions, de la génération de la pensée, et du contrôle des émotions et du comportement. Des problèmes dans les circuits dans un certain nombre de régions des hémisphères cérébraux, tels que le cortex préfrontal, le cortex cingulaire antérieur, l’hippocampe et l’amygdale semblent jouer un rôle clé dans les symptômes du trouble bipolaire.

    Le thalamus et l’hypothalamus, représentent une partie minuscule, mais cruciale du cerveau qui se trouve entre les hémisphères cérébraux et le tronc cérébral. Le thalamus est une station relais pour les messages sensorimoteurs. Il fait également partie du système qui régule la conscience, le sommeil et les niveaux de vigilance. Certaines études de l’imagerie du cerveau ont indiqué que le thalamus est différent chez les personnes atteintes de trouble bipolaire. L’hypothalamus, quant à lui, régule la température, la faim et la soif, et les cycles veille/sommeil et de l’énergie. Il est également au cœur de l’anxiété, un trouble fréquemment comorbide au sein du trouble bipolaire. 

    Le tronc cérébral régule les fonctions qui donnent la vie, telle que la respiration et la fonction cardiaque. Il est composé entre autres du mésencéphale, qui est un acteur central dans le système de récompense et de plaisir du cerveau. La recherche se penche sur le rôle de cette zone dans la production de symptômes maniaques.

    Le cervelet est une petite boule de cellules du cerveau situé à l’arrière de celui-ci dont la plupart des experts pensent qu’il est impliqué dans le fin réglage des mouvements complexes ainsi que dans d’autres fonctions telles que la régulation de la pensée, le langage et certains circuits de l’humeur. L’imagerie médicale, la génétique et les études sur des animaux ont montré que certains changements dans cette partie du cerveau semblent se produire plus fréquemment chez les personnes bipolaires que dans la population générale.

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  • Une personne bipolaire est-elle dangereuse (chiffres à l’appuis) ?

    Une personne bipolaire est-elle dangereuse (chiffres à l’appuis) ?

    À la télévision et dans les médias, les personnes atteintes de trouble bipolaire sont souvent décrites comme dangereuses. Voici ce que dit la science sur la violence et le trouble bipolaire.

    La stigmatisation entourant les problèmes de santé mentale persiste, en particulier en ce qui concerne le concept de violence.

    En fait, une enquête américaine montre que jusqu’à 75 % de la population générale pense que les personnes atteintes de maladie mentale sont violentes.

    Est-ce vrai ? 

    Voilà (enfin) des réponses chiffrées. 

    Personne bipolaire dangereuse : ce que les statistiques et la science nous disent

    La grande majorité des personnes souffrant de troubles mentaux graves, comme le trouble bipolaire, ne sont pas violentes. Cependant, il existe un lien modéré entre la violence et le trouble bipolaire.

    Mais attention : l’association est bien plus complexe que cela, et n’est pas directe !

    Des recherches de 2015 et 2018 suggèrent que lorsque les personnes atteintes de trouble bipolaire se livrent à la violence, il y a souvent d’autres facteurs en jeu en plus de la maladie elle-même, comme la consommation de substances, une récente tentative de suicide ou un trouble d’apprentissage.

    Dans l’ensemble, un comportement agressif est plus susceptible de se produire pendant les états maniaques, d’humeur mixte ou psychotiques.

    Une étude de 12 mois sur des patients hospitalisés a révélé que sur 151 personnes atteintes de trouble bipolaire I, un total de 11,92 % (18 participants) avaient subi une forme d’agression, notamment une agression verbale ou une agression contre eux-mêmes, des objets ou d’autres personnes.

    La plupart des agressions étaient verbales (9,27 % ou 14 participants). Seulement 1,32 % (2 personnes sur 151) ont agi de manière physiquement agressive envers les autres.

    La plupart des agressions ont eu lieu pendant les stades actifs du trouble bipolaire. Seulement 2,64 % des participants ont montré des signes d’agressivité pendant l’euthymie (une humeur « normale » ou tranquille, ni maniaque ni dépressive). Ce nombre est proche de celui de la population générale !

    Les quelques épisodes agressifs ont été principalement réalisés pendant les phases actives du trouble bipolaire et étaient principalement liés à la consommation d’alcool ou de drogues.

    Conclusion : les personnes bipolaires ne sont pas plus violentes que la population générale. Et lorsqu’elles le sont, c’est sous emprise d’alcool ou de drogue. 

    bipolaire est-elle dangereuse

    Le danger de l’automutilation

    En fait, les personnes atteintes de trouble bipolaire peuvent être plus une menace pour elles-mêmes que n’importe qui d’autre dans leur vie. Des passants innocents peuvent s’inquiéter inutilement pour leur propre sécurité alors que la réalité est que le trouble bipolaire puisse causer beaucoup plus de dommages à la personne qui en souffre.

    Ces risques incluent :

    Suicide ou tentative de suicide. Les taux de suicide sont significativement plus élevés chez les personnes atteintes de trouble bipolaire que chez leurs pairs. Les personnes atteintes de trouble bipolaire sont près de neuf fois plus susceptibles de se suicider que leurs pairs.

    Abus de drogue ou d’alcool. « Les personnes atteintes de trouble bipolaire courent également un risque plus élevé de développer une toxicomanie ou une dépendance« , explique le Dr Peterson, ajoutant que les patients bipolaires courent un risque plus élevé d’avoir des épisodes maniaques ou dépressifs lorsqu’ils abusent de drogues ou d’alcool. 

    Mutilation physiqueParfois, les personnes atteintes de trouble bipolaire se coupent ou se blessent délibérément.

    Dommages non physiques. Pendant les périodes maniaques, les personnes bipolaires peuvent faire beaucoup de « violence » contre leur propre situation financière, leurs relations et d’autres éléments de leur vie alors qu’elles agissent de manière impulsive et poursuivent des comportements à haut risque.

    Conclusion : en plus de ne pas vraiment être plus dangereuses que n’importe quel autre citoyen, les personnes bipolaires sont finalement plus dangereuses pour elles même !

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  • Intelligence et volume du cerveau chez la personne bipolaire de type 1

    Intelligence et volume du cerveau chez la personne bipolaire de type 1

    Après plusieurs études sur le long terme, il a été démontré que les personnes atteintes de troubles bipolaires de type 1 ont un QI ( Quotient Intellectuel ) plus faible que les personnes ne souffrant pas de bipolarité . Le volume de leur cerveau est également plus petit qu’une personne en bonne santé . Le QI est généralement lié à un volume de cerveau plus petit chez les personnes non-bipolaires, une étude a donc été réalisée pour savoir si les pertes de QI chez les patients bipolaires type 1 sont directement liées à des petits volumes de cerveau . L’étude a également comme objectif de savoir comment on peut expliquer les écarts entre les calculs de QI avant le diagnostic de bipolarité et ceux après .

     

    Le Lithium serait responsable d’un faible QI …

    Les rapports d’examens ont été repris à l’aide de l’IRM, avant et après, auprès de 200 personnes souffrant de troubles bipolaires et d’environ 150 personnes en bonne santé . Il a été étudié précisément le rapport entre le volume du cerveau ( total, cortical et sous-cortical ) et le QI . En complément, il a été examiné la concordance entre la prise d’antipsychotiques et de Lithium, les traumatismes de l’enfance et le QI .

    Même si les volumes du cerveau sont restés en accord dans la relation du trouble bipolaire et du QI, les résultats montrent que le rapport entre le QI et le diagnostic sont restés significatifs . La prise d’antipsychotiques ou de lithium ainsi que les traumatismes durant l’enfance n’ont pas affectés le rapport entre le QI et le volume du cerveau . Toutefois, la prise de Lithium a été directement liée à une baisse du quotient intellectuel chez les personnes maniaco-dépressives .

     

    La prise de Lithium est une des causes de la baisse du Quotient Intellectuel chez les patients bipolaires de type 1 .

     

    On peut donc conclure qu’il existe un rapport identique ( ratio ) entre le QI et le volume du cerveau chez les personnes en bonne santé et les personnes atteintes de bipolarité de type 1. Les plus faibles volumes de cerveau ne sont donc qu’à moitié « responsables » des pertes de QI chez les patients bipolaires . Ces résultats démontrent bien qu’en complément de la prise de Lithium et des volumes de cerveau, d’autres éléments de la maladie doivent avoir une part de responsabilité dans le faible score du quotient intellectuel chez les patients atteints de troubles bipolaires 1 .

     

    Qi et troubles bipolaires
    QI et bipolarité

     

    Source : Journal of Affective Disorders

  • Bipolarité et grossesse : Lithium ou Lamotrigine comme traitement ?

    Bipolarité et grossesse : Lithium ou Lamotrigine comme traitement ?

    2 études récentes ont été effectuées : Les résultats et risques du traitement médicamenteux, à base de Lamotrigine ou Lithium, chez la femme qui souffre de bipolarité pendant sa grossesse ont été rendus publics .

     

    La Lamotrigine : Une bonne alternative au Lithium pendant la grossesse ?

    Selon une récente étude parue dans le Journal of Affective Disorders, la Lamotrigine ne serait pas inférieure au Lithium dans le traitement préventif de la dépression post-partum d’intensité sévère chez les personnes féminines soufrant de troubles bipolaires .
    Il faut savoir que, pour les patientes maniaco-dépressives, le risque d’hospitalisation est très élevé pendant la période postpartum, tout comme le risque de rechute qui avoisinerait les 40% .
    Il y a des thérapies de stabilisation de l’humeur qui réduisent la possibilité de connaître un épisode ( maniaque ou dépressif ) avant et après la grossesse, même s’il existe des risques pour le foetus … Les bénéfices l’emportent tout de même face aux risques de rechute qui sont importants lors de l’arrêt des thymorégulateurs : Le risque serait de 100% selon une étude de l’université Emory .

    Même si le Lithium est un traitement de première ligne pour le trouble bipolaire, il existe des risques d’anomalies ou de déformation du foetus ( tératogénicité ) . Depuis maintenant plusieurs années, la Lamotrigine a été prescrite durant la grossesse comme traitement alternatif du Lithium . Pour simple exemple, des études concernant des femmes enceintes et souffrant d’épilepsie, tout en étant sous traitement à base de Lamotrigine, n’ont rapporté aucune malformation du foetus .

    Malgré les nombreux bénéfices de la Lamotrigine concernant le traitement des troubles bipolaires pendant la grossesse, ce type de traitement pendant la période post-partum reste assez vide de résultats . C’est pourquoi une étude Danoise a souhaité faire la comparaison entre le traitement préventif sous Lithium et celui sous Lamotrigine pour des phases postopératoires de niveau sévère . Cette étude a été réalisée sur 114 femmes présentant un trouble bipolaire de type 1 ou 2 .

    • 55 femmes enceintes étaient sous Lamotrigine .
    • 59 femmes enceintes étaient sous Lithium .
    • 5 femmes qui prenaient de la Lamotrigine étaient également sous antidépresseurs ou benzodiazépines .
    • 11 femmes qui prenaient du Lithium étaient également sous antidépresseurs ou benzodiazépines .

    Aucune différence n’a été observée dans le risque d’admission psychiatrique post-partum . Même s’il s’agit d’un étude primaire, cela reflète bien que la Lamotrigine peut être un « bon traitement alternatif » au Lithium pendant la période de grossesse chez la femme soufrant du trouble bipolaire et étant vulnérables à la dépression . Ce traitement obtient également de bons résultats dans la prévention des phases sévères après l’accouchement .

    Une autre étude, réalisée auprès de 500 femmes, a confirmé que :

    • + de 50 femmes ont connu un épisode de dépression sévère pendant leur grossesse, mais ce chiffre a été multiplié par 3 pendant la période post-partum !
    • Les épisodes maniaques sont 3 fois moins nombreux avec une quinzaine de femmes seulement qui avaient connu un épisode de manie pendant leur grossesse, mais ce chiffre était encore multiplié x3 pendant la phase postpartum .

    Cette étude n’a pas cité le type de traitement pris …

     

    Le Lithium est moins dangereux que ce que l’on croit …

    On sait qu’il y a risque de défaut cardiaque chez les bébés lorsque l’on prend du Lithium pendant le 1er trimestre de la grossesse, mais il se pourrait bien qu’il soit plus faible que prévu …
    De récents chercheurs américains ont indiqué que ce risque de malformation cardiaque n’était en réalité que de 1%; bien moins de ce qu’on nous a annoncé pendant des années ( 5% ) . Il s’agirait également uniquement des patientes qui auraient un dosage supérieur à 900 mg par jour de Lithium . Ce médicament, en dessous de ce dosage, ne peut pas être le seul mis en cause dans les défauts cardiaques chez les nouveaux-nés . Bien évidemment, l’exclusion totale ne peut être prononcée, des exceptions existent toujours malheureusement …

    Dans la présente étude, c’est + de 1 300 000 femmes enceintes qui ont subi des tests, et le taux de malformation cardiaque des bébés chez les femmes enceintes était inférieur à 2,5% contre un peu plus de 1% pour les patientes ne prenant pas de lithium . Cela représente plus de 60% d’augmentation du risque . Ce risque augmentait en rapport direct avec le dosage quotidien :

    • Avec un dosage inférieur à 600 mg / jour, le risque augmentait d’à peine plus de 10% . D’ailleurs, ce chiffe représentait alors très peu de différences avec les femmes qui n’étaient pas sous Lithium, donc le risque pouvait venir d’une autre cause …
    • Avec un dosage compris entre 600 et 900 mg / jour, le risque augmentait à plus de 50% .
    • Avec un dosage supérieur à 900 mg / jour, le risque était multiplié x3 !!!

    Cette étude a bien démontré que le Lithium était fortement lié aux problèmes cardiaques, et particulièrement modéré suivant la dose prescrite . Le Lithium est un choix de traitement très compliqué pour les femmes enceintes, car beaucoup d’entre elles le supporte très bien et, souvent, les médicaments associés ont aussi leurs propres risques, indifférents au Lithium …

    Si aucun traitement n’est prescrit aux femmes durant leur grossesse, alors si une phase dépressive ou maniaque intervient, cela serait encore plus risqué pour le bon déroulement de la grossesse . Cela un impact psychologique et émotionnel direct sur la personne et, sans thymorégulateurs, le risque de fausses-couches ou d’accouchements prématurés sont bien plus élevés qu’avec une prise, plus légère qu’en temps normal, de Lithium . Cependant, diminuer le dosage du traitement peut parfois être ressenti comme un arrêt total du traitement chez la femme enceinte, les symptômes maniaques ou dépressifs reviennent alors et il est ensuite encore plus compliqué de retrouver une stabilité .

    Malgré ces recommandations, certaines femmes arrêtent leur traitement pendant leur grossesse, sans même l’avis du médecin, ou avortent par peur des maladies ( anomalies ) congénitales que cela peut engendrer .

    Il faut savoir que le taux d’avortement est supérieur de 5 à 10% chez les femmes prenant du Lithium par rapport aux personnes ne souffrant pas de bipolarité . La première cause d’avortement est le fait de ne pas vouloir continuer la grossesse en connaissant les conséquences possibles .

     

    Le choix du traitement bipolaire lors de la grossesse est un sujet très complexe et personnel, vous pouvez poser vos questions directement sur le forum .

     

    Bipolarité et grossesse
    Quel traitement pour la grosses d’une femme bipolaire ?

     

    Source : New England Journal of Medicine

  • Lithium, Valproate, Olanzapine et Quétiapine comme traitement des troubles bipolaires

    Lithium, Valproate, Olanzapine et Quétiapine comme traitement des troubles bipolaires

    De nos jours, il n’existe toujours pas de traitement médicamenteux miracles pour la maladie des troubles bipolaires . Que l’on parle de Lithium, Valproate, Olanzapine ou Quétiapine, aucun ne ressort officiellement grand vainqueur … C’est pourquoi une récente étude a décidé de comparer ces 4 types de traitements principaux pour cette pathologie où le patient ne prenait donc qu’un seul de ces médicaments . Ils ont donc décidé de faire à l’inverse de ce qui se fait d’habitude, au lieu d’étudier le taux de réussite d’un médicament, ils ont décidé de comparer les taux d’échecs .

     

    Le Lithium : Meilleur médicament comme traitement du trouble bipolaire ?

    Cette étude, basée en Angleterre via des dossiers de santé électroniques, comporte 5079 patients souffrant de maniaco-dépression répartis comme suit :

    On rappelle qu’il s’agissait seulement d’un traitement médicamenteux unique, aucune combinaison de plusieurs médicaments . L’échec du traitement a été déterminé soit par la durée moyenne du traitement avant interruption par le patient, soit parce que le médicament seul ne suffisait plus et qu’il a fallu rajouter un médicament supplémentaire ( antipsychotique, thymorégulateur, benzodiazépine ou antidépresseur ) .

     

    Qui sont les patients bipolaires qui ont participé à l’étude ?

    Les patients inclus dans cette étude avaient une ordonnance supérieure à 28 Jours de mono-traitement ( Lithium, Olanzapine, Valproate ou Quétiapine ) . Aucun patient n’a eu un diagnostic de schizophrénie . Dès l’ajout d’un médicament en complément, l’analyse ( la première ) s’est arrêtée ( antidépresseur, antipsychotique, thymorégulateur ou benzodiazépine ), mais il faut également noter qu’aucun patient n’a pris ce type de médicament dans les 30 jours précédents le début de l’analyse; afin d’éviter toutes traces antérieures qui fausseraient les résultats de l’étude du mono-traitement .

    L’âge moyen des patients sous Olanzapine, Quétiapine ou Valproate était de 40 ans, et 45 ans pour le Lithium . Une mixité des sexes a été respectée . Le nombre d’années de suivi était de 17 pour les patients sous Quétiapine, 14 pour les patients sous Valproate et Olanzapine et 12 pour les patients sous Lithium .
    Plus de 40% des patients, tout traitement confondu, étaient en surpoids ( obésité ) et autant étaient des fumeurs ( distinctifs ) .
    On note que les personnes sous Quétiapine étaient beaucoup plus anxieuses ( 15% environ ) que celles sous Olanzapine ( 10 % environ ), Valproate ( 8% environ ) ou Lithium ( 6% environ ) . Pour le Valproate, on comptabilise plus d’épileptiques que pour les autres traitements ( ce qui est normal puisque c’est une des fonctions de ce médicament ! ) .
    Avant le début de l’étude, près de 75% des bipolaires sous Quétiapine avaient eu une période de dépression, contre environ 60% des bipolaires sous Olanzapine ou Valproate, et seulement un peu plus de 50% des bipolaires sous Lithium .
    Environ 40% des bipolaires sous Quétiapine ou Olanzapine avaient eu un diagnostic de bipolarité suite à une phase maniaque, contre environ 30% des bipolaires sous Valproate, et seulement moins de 20% des bipolaires sous Lithium . Tout traitement confondu, c’est environ 15% des patients qui ont été diagnostiqués bipolaires suite à une crise d’hypomanie .

     

    Très peu de comparaisons entre les différents traitements …

    La bipolarité est une maladie de longue durée où les patients font régulièrement des séjours en hôpital psychiatrique, où il existe beaucoup de troubles connexes ( alimentaire, sommeil, mémoire, etc etc … ) et où le taux de suicide est très élevé . Cette pathologie est classée dans le top 10 des maladies les plus invalidantes au monde !!! Elle serait plus mortelle que l’épilepsie ou encore l’Alzheimer … Les médicaments font partie des nombreuses bases dans le traitement du trouble bipolaire, indispensable dans la prévention des crises et/ou dans leur traitement, il est généralement prescrit à vie, mais même avec une bon traitement, le taux de patients bipolaires se disant stabilisés reste très bas .
    Parmi les médicaments les plus prescrits ( en Angleterre ) dans le traitement des troubles bipolaires, on retrouve le Lithium, la Quétiapine, L’Olanzapine et le Valproate . Il existe également des médicaments prescrits en complément de ces derniers, comme la Lamotrigine ( Lamictal ), l’Aripiprazole ( l’Abilify ) ou encore la Carbamazépine ( Tegretol ); les antipsychotiques sont très utilisées . Cependant, les récentes analyses ont démontré que le Lithium était supérieur et ont confirmé qu’il était prescrit comme traitement médicamenteux de première ligne . Cependant, il n’existait pas de réelles études comparatives entre l’Olanzapine et le Valproate, la Quétiapine et l’Olanzapine, la Quétiapine et le Valproate .
    Pour cette étude comparative, l’objectif était de comparer les taux d’arrêt de traitement ou d’addition par un médicament complémentaire lorsqu’un médicament de 1ère ligne est prescrit seul . C’est aussi un peu le combat actuel entre les stabilisateurs d’humeur ( Lithium et Valproate ) et les antipsychotiques ( Olanzapine et Quétiapine ) dans le traitement des troubles bipolaires …

     

    Quel est le meilleur traitement pour traiter la bipolarité ?

    Pour les premières analyses, le traitement au Lithium obtient une plus longue durée sans échec .

    Mono-traitement des troubles bipolaires
    Thymorégulateurs vs Antipsychotiques ?
    • 25% des patients bipolaires sous Lithium ont gardé leur seul traitement pendant environ 2 ans ( Indice de fiabilité = 95% entre 18 et 30 mois ) – Plus de 50% ont connu un échec du mono-traitement au bout de 102 jours ( Indice de fiabilité = 95% entre 95 et 110 jours ) – 25% restent variables entre ces 2 temps;
    • 25% des patients bipolaires sous Quétiapine ont gardé leur seul traitement pendant moins d’une dizaine de mois ( Indice de fiabilité = 95% de 7 à 11 mois ) – Plus de 50% ont connu un échec du mono-traitement au bout de 62 jours ( Indice de fiabilité = 95% entre 55 et 70 jours ) – 25% restent variables entre ces 2 temps;
    • 25% des patients bipolaires sous Valproate ont gardé leur seul traitement pendant environ une année ( Indice de fiabilité = 95% entre 10 et 14 mois ) – Plus de 50% ont connu un échec du mono-traitement au bout de 80 jours ( Indice de fiabilité = 95% entre 70 et 90 jours ) – 25% restent variables entre ces 2 temps;
    • 25% des patients bipolaires sous Olanzapine ont gardé leur seul traitement pendant environ 14 mois ( Indice de fiabilité = 95% de 12 à 16 mois ) – Plus de 50% ont connu un échec du mono-traitement au bout de 87 jours ( Indice de fiabilité = 95% entre 80 et 95 jours ) – 25% restent variables entre ces 2 temps .

    Les analyses secondaires ont eu des résultats finaux similaires à la première . En recalculant les taux d’échecs 3 mois après, soit à cause de l’arrêt du traitement ou d’un ajout de médicament ( thymorégulateur ou antipsychotique ), les taux finaux étaient sensiblement identiques, avec une légère amélioration au début et pour le Lithium en général .

    Quelle combinaison de médicaments ?
    Traitements additifs pour la bipolarité

    25% des patients ( sous Olanzapine, Valproate ou Quétiapine ) ont eu une amélioration ( aucun arrêt des traitements ) pendant plus de 2 ans; 50% pour les patients sous Lithium . En ce qui concerne le début du traitement, environ 25% de tous les patients ont connu un échec dans les 6 premiers mois, avec tout de même un peu moins de patients sous Lithium ( + de 8 mois environ ) …
    Les personnes sous Lithium ou Valproate semblent avoir plus besoin d’un ajout médicamenteux de type antipsychotique ( environ 20% ), tandis que pour les patients sous Quétiapine ou Olanzapine avait plus besoin d’un thymorégulateur complémentaire ( environ 14% ) . Comparativement, les patients sous Valproate ou Lithium semblaient avoir moins besoin d’un stabilisateur d’humeur en complément – en double donc – ( 5% seulement ), et les patients sour Olanzapine ou Quétiapine avaient moins besoin d’un complément médicamenteux de type antipsychotique – en double donc – ( 10% seulement ) .

     

    Conclusion de l’étude comparative des médicaments contre la maniaco-dépression

    Il faut noter que cette étude est la première qui a comparé en commun les principaux médicaments qui traitent la maniaco-dépression et stabilise ainsi le patient . On espère qu’il y en aura d’autres !
    On a ainsi pu observer que le Lithium avait un taux d’échec ( arrêt du traitement ou ajout d’un médicament complémentaire ) beaucoup plus bas que l’Olanzapine, la Quétiapine ou encore le Valproate; et même avec une seconde étude 3 mois après ( en imaginant que le patient était stabilisé par son traitement pendant 3 mois ) . Le Lithium est donc plus efficace en mono-traitement que les autres traitements fréquemment utilisés . Mais il faut également prendre en compte que la Quétiapine est beaucoup moins efficace que l’Olanzapine; le Valproate a obtenu des résultats équivalant à ce dernier .
    Il ne faut cependant pas oublier que cette étude a été réalisée avec les dossiers électroniques, donc sur ordonnance, cela donne donc une marge d’erreur car le patient a pu prendre le médicament non-conformément à la prescription médicale … Les effets secondaires peuvent être une des causes, rappelons tout de même que s’il y a eu un arrêt du traitement, l’étude s’arrêtait, seule l’assiduité dans le traitement peut avoir compromis légèrement les résultats ( non-détectable; sauf peut-être pour le Lithium car un suivi régulier strict au niveau sanguin est obligatoire ) .
    Lorsqu’il a été ajouté un thymorégulateur ou un antipsychotique, il a été noté immédiatement que le traitement de base a complètement changé les résultats, ce qui est différent lorsqu’un antidépresseur ou des benzodiazépines sont prescrits, car ceux-ci sont généralement prescrits que pendant une crise + un laps de temps définit par le médecin pendant la rémission ( courte durée en général ) . Cela peut donc confirmer que les traitements complémentaires ( plusieurs médicaments ) sont nécessaires pour traiter, efficacement et dans le temps, la maniaco-dépression

    Dans cette étude comparative, plusieurs facteurs ont bien été pris en considération afin d’avoir des résultats le plus juste possible . La santé physique du patient a été prise en compte, les intolérances ou les maladies connexes; on sait que le Lithium ne doit pas perte prescrit aux personnes ayant des problèmes rénaux, ou l’Olanzapine ne doit pas être prescrite aux personnes ayant des problèmes cardio-vasculaires . Ce dernier a également l’effet indésirable du gain de poids rapide et le Valproate est fortement contre-indiqué chez les femmes enceintes ou pouvant encore procréer . Tous ces éléments ont été pris en compte .

    On aurait aimé que certains autres médicaments soient pris en compte dans l’analyse comparative en tant que mono-traitement, comme la Lamotrigine, la Carbamazépine ou l’Aripiprazole, qui sont beaucoup prescrits comme « compléments » en France . À l’heure actuelle, encore trop peu de médecins les prescrivent en première ligne, seulement en combinaison … Il serait très intéressant de connaître leur efficacité en mono-traitement …

    Le Lithium garde donc une place de premier choix pour un mono-traitement efficace des troubles bipolaires et surtout comme traitement préventif par rapport aux autres traitements . Cependant, encore beaucoup de médecins évitent ce médicament en raison des nombreux effets secondaires indésirables . Pourtant, grâce à cette étude, on remarque que la mono-thérapie avec l’Olanzapine, le Valproate ou la Quétiapine est beaucoup plus susceptible d’échouer rapidement et d’entraîner également des effets secondaires indésirables quand on la complète avec d’autres médicaments …

     

    Source : World Psychiatric Association

  • Efficacité des traitements chez l’enfant en dépression bipolaire

    Efficacité des traitements chez l’enfant en dépression bipolaire

    Savoir comment gérer la phase de dépression ainsi que l’état mixte du trouble bipolaire chez l’enfant / adolescent est toujours sans solution officielle et fonctionnelle à 100% . C’est pourquoi une association américaine a mené une recherche sur l’impact des thymorégulateurs ainsi que des antipsychotiques atypiques en ce qui concerne les traitements pour la gestion des phases dépressives et des états mixtes .

     

    Cette étude s’est appuyée sur une cinquantaine d’ouvrages concernant notamment l’efficacité de certains traitements médicamenteux sur les troubles bipolaires de type 1 et 2, avec des symptômes dépressifs ou mixtes selon les critères du DSM pour les enfants / adolescents, en tant que traitement de prévention ( stabilisant ) ou de crises aiguës .

    Ils ont pu ainsi déduire que le traitement sous Olanzapine + Fluoxétine réduit considérablement les symptômes dépressifs dans la dépression bipolaire . La Quétiapine, en dose conséquente, obtient également de bons résultats lors des états dépressifs en phase mixte . Quand le bipolaire est sous mono-traitement à base de stabilisateur d’humeur comme le Lithium et le Valproate, ou à base d’antipsychotique comme l’Aripiprazole et le Rispéridone, l’efficacité sur la manie s’avère bonne, mais plutôt mauvaise pour traiter la dépression sur la bipolarité juvénile . Le niveau de ces résultats est de type A ( élevé ).

    On constate alors que les résultats de cette recherche sur le traitement des troubles bipolaires chez l’enfant et l’adolescent sont identiques que dans le traitement officiel de la bipolarité chez les adultes ( notamment la dépression ) .

     

    Enfant bipolaire en dépression
    Dépression et bipolarité juvénile

     

    Source : Association for Child and Adolescent Mental Health

  • TB 2 : Volume du cerveau et traitement sous Lamotrigine

    TB 2 : Volume du cerveau et traitement sous Lamotrigine

    Suite à une récente étude, les bipolaires de type 2 qui seraient sous traitement à base de Lamotrigine subiraient une modification du volume de leur cerveau sous l’influence de ce type de médicament .

     

    Le trouble bipolaire de type 2 ( TB 2 ) est les des principaux type de troubles psychiatriques avec le type 1 dans ce même domaine ( un peu moins de 1,5% ) . Pour traiter la dépression bipolaire, les essais scientifiques se révèlent assez difficiles . La Lamotrigine, connut en France sous le médicament Lamictal, est souvent utilisée pour prévenir et traiter les phases dépressives des personnes bipolaires . Il faut cependant noter qu’aucune étude n’a réellement mesuré les fonctionnements des neurones sous-jacents à une possible amélioration de la maladie sur le long retire avec ce type de traitement . C’est pour cela que des chercheurs se sont concentrés sur la question et ont observé les effets de la Lamotrigine sur le volume cérébral cortical et sous-cortical sur des patients atteints de bipolarité en phase dépressive et traités sous Lamotrigine .

    Sur un petit échantillon d’une dizaine de maniaco-dépressifs de type 2 durant 4 mois, les patients se sont vus prescrire un dosage de 100 mg de Lamotrigine . Les données ont été observées à l’aide de l’imagerie médicale afin de détecter des possibles changements longitudinaux dans les volumes corticaux et sous-corticaux . Une dizaine de personnes sans troubles bipolaires ont également été choisies afin d’effectuer un comparatif .

    Près de 60% des patients atteints de troubles bipolaires ont constaté une nette amélioration de leur état dépressif . Chez toutes les personnes bipolaires de type 2, ils ont pu constater un changement de volume supérieur dans le gyrus frontal inférieur, plus précisément dans le pars triangularis, ainsi que le 5ème ventricule et le pôle frontal droit . Sur les bipolaires ayant constaté une nette amélioration de leur état, ils ont pu constater des volumes supérieurs dans le noyau causé ( caudale ) et le noyau lenticulaire gauche ( putamen ) que les personnes n’ayant pas ressenti d’amélioration . Ils constatent cependant que, pour les bipolaires avec amélioration, la partie droite du caudate et l’hémisphère gauche du pars triangularis sont inférieures aux personnes sans troubles bipolaires . Sur les bipolaires sans amélioration, ils ont pu constater un volume supérieur de la partie droite du gyrus fusiforme ( T4 ) ainsi que du 3ème ventricule comparé aux personnes saines .

    Cette étude atteste donc d’une première preuve d’un lien entre une réponse au traitement à base de Lamotrigine pour le trouble bipolaire et les ganglions de base . Les ganglions de base sont souvent associés à des pathologies telles que la maladie de Parkinson, mais peuvent également être associés à certains troubles mentaux et cognitifs puisqu’ils agissent directement dans les comportements impulsifs liés à la récompense . On connaît le lien fort entre le trouble bipolaire et l’impulsivité, mais d’autres études plus précises sont maintenant à observer pour confirmer cette hypothèse que les ganglions de base peuvent être utiles comme cible dans le traitement de la bipolarité .

     

    Lamotrigine et cerveau
    Traitement sous Lamotrigine et volume du cerveau

    Source : Biological Psychiatry

  • La taille de l’hippocampe : Nouvelle cause du trouble bipolaire ?

    La taille de l’hippocampe : Nouvelle cause du trouble bipolaire ?

    D’après une nouvelle étude confirmée par des chercheurs d’une université américaine, c’est encore une fois dans le cerveau que se cacherait une nouvelle cause possible du trouble bipolaire, et plus précisément la taille de l’hippocampe .

     

    C’est quoi l’hippocampe ? Quelle relation avec la bipolarité ?

    Un poisson ! L’hippocampe du cerveau se trouve dans un cortex composé de multiples petites unités dont :
    – Le cortex entorhinal ( situé sous l’hippocampe )
    – Le gyrus denté ( le GD )
    – Le subiculum
    – La corne d’Ammon ( la CA )
    Le gyrus denté est aussi composé d’un champ de cellules granuleuses ( le GCL ) et la corne d’Ammon est d’ailleurs aussi composée de plusieurs petites sous-parties nommées de CA1 à CA4 . L’hippocampe a déjà été mis en cause de nombreuses autres maladies comme l’Alzheimer, l’alcoolisme ou encore les insomnies chroniques . Cette partie cérébrale est donc bien en contact direct avec les zones important la mémoire et l’humeur .

     

    Les américains ont donc affirmé que que la personne souffrant de troubles bipolaires aurait une taille d’hippocampe bien plus petite qu’une personne non-malade . C’est après plusieurs essais sur des personnes souffrant du trouble bipolaire de type 1 ( TB 1 ), grâce notamment à l’imagerie médicale comme l’IRM, qu’ils ont pu démontrer que des petites parties de la corne d’Ammon ( les CA2-3 et 4 ainsi que la queue de l’hippocampe ) étaient bien moins volumineuses que la normalité sur les personnes étant fréquemment en phase maniaque . Pour conclure, ils ajoutent qu’avec le temps, la maladie évolue et pourrait également faire rétrécir la taille d’une petite partie de la même unité ( La corne d’Ammon ) ainsi que le subiculum de droite : la CA1 . Les bipolaires de type 1 sont plus touchés par les bipolaires de type 2 .

    Bipolarité et cause hippocampe
    L’hippocampe du cerveau en cause du trouble bipolaire ?

     

    Voilà une nouvelle possible cause de bipolarité, qui reste cependant à suivre de près pour confirmation …

  • Comment expliquer les déficits cognitifs des personnes bipolaires ?

    Il se pourrait bien que l’on puisse définir pourquoi les bipolaires souffrent de déficits cognitifs grâce aux caractéristiques cérébrales structurelles . Même en période stable, les personnes bipolaires peuvent ressentir ses déficits, en dehors de leurs troubles de l’humeur . C’est ce que révèle le Biological Psychiatry : Cognitive Neuroscience and Neuroimaging . Une étude avant-gardiste, comme le prononcent leurs auteurs, mais qui peut évaluer les relations des données d’imagerie par résonance magnétique structurelle associées aux fonctionnelles, en résumé l’anatomie avec l’activité .

     

    Pour voir l’article en entier, rendez-vous sur le site Psychomédia .

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