Étiquette : Bipolaire Type : Les différentes formes et niveaux de la personnalité
Le bipolaire type n’existe pas, c’est pour cela qu’il existe plusieurs types de troubles bipolaires . Cette maladie mentale, auparavant appelée psychose maniaque et dépressive, touche de plus en plus de personnes en leur déréglant leur humeur, d’où le surnom également de troubles de la personnalité . C’est alors que l’on parle de phases maniaco ( de manie ou d’hypomanie, selon l’intensité ) et de phases dépressives ( épisodes de dépression avec de possible crise suicidaire ) . Elles se déclenchent souvent lors d’émotions trop angoissantes ou stressantes voire même, si le patient est hyperactif au quotidien par exemple, sans aucune réelle raison ! Certains malades bipolaire de type 1 ou 2 peuvent néanmoins avoir des périodes de stabilité » normale » entre un épisode maniaque et un épisode dépressif . L’intensité de ces crises de bipolarité varie beaucoup d’un malade à l’autre, tout dépend le type de bipolarité . Le fonctionnement du cerveau est totalement chamboulé pour ces personnes .
Attention tout de même à ne pas catégoriser tout le monde en tant que bipolaire type . Il arrive à n’importe qui d’avoir des moments de joie ou de mélancolie, suivant les évènements de la vie . Mais pour le cas du trouble bipolaire, ces sauts d’humeurs sont multiplier par 10 ! Si la maladie bipolaire est omniprésente dans la vie du malade, une hospitalisation est souvent nécessaire, en hôpital psychiatrique par exemple, afin de le traiter, ou même le diagnostiquer et savoir quel type de bipolaire il est : 1, 2, 3, 4 ou encore 5 . Cette hospitalisation des personnes bipolaires peut également s’avérer nécessaire afin de limiter toute future tentative de suicide .
Les cycles rapides d’une personne souffrant de troubles bipolaires se définissent par la présence de plusieurs périodes de manie et de dépression au cours d’une même année . Le nombre d’épisodes ( maniaques ou dépressifs ) minimum est de 4 par année pour qu’un trouble bipolaire à cycle rapide soit définit . Quand une personne bipolaire subit beaucoup plus que 4 épisodes différents ( + de 10 ), on parlera alors de cycles ultra-rapides qui font varier l’humeur du patient d’un jour à l’autre; un état mixte est alors envisagé comme meilleur diagnostic ( ou cyclothymique suivant l’intensité et la fréquence ) . Le diagnostic d’un cycle rapide n’est pas toujours établi par les psychiatres car il est assez difficile de le différencier sur la durée par rapport à un simple état mixte passager par exemple ( humeur et comportement variables sur 1 semaine par exemple ) …
Cycles rapides : Un diagnostic différentiel complexe ?
TDAH ( Trouble du Déficit de l’Attention avec Hyperactivité ) chez l’enfant ou TPL ( Trouble de la Personnalité Limite ) sont des exemples de diagnostic qui peuvent compliquer et être confondus avec celui des cycles rapides chez les personnes atteintes de troubles bipolaires .
On sait qu’il faut plusieurs années pour qu’un diagnostic de bipolarité soit effectif et confirmé, c’est pourquoi il est primordial qu’un examen approfondi et complet soit opéré sur chaque patient afin de ne pas négliger un diagnostic de cycles rapides ou encore de l’affecter ( en erreur ) à un autre trouble que celui de la maniaco-dépression . Il faut également noter que beaucoup de choses concernant le cycle rapide sont encore méconnues :
Est-ce vraiment un type ( ou sous-type ) de trouble bipolaire ?
Est-ce un simple état bipolaire en conséquence d’un traitement inadapté ?
…
Cycle rapide : Un sous-type du trouble bipolaire ?
Beaucoup de questions restent sans réponse fiable à 100% concernant le cycle rapide … Trouble bipolaire connexe ou conséquence d’un mauvais traitement de la maladie ? Plusieurs études américaines ont démontré que les patients maniaco-dépressifs qui ont un traitement adapté ( médicaments + gestion personnelle ) n’étaient pas exempts de cycles rapides; même si le pourcentage resterait minoritaire ( Près de 70% des personnes n’auraient plus de cycles rapides ) .
Ce qui est certain, c’est que le « phénomène des cycles rapides » serait un passage temporaire et transitoire pour la plupart des patients bipolaires; Les personnes bipolaires connaîtraient ce type de cycles seulement à certains moments de leur vie …
Traitement et causes des cycles rapides
Quelques chiffres sur les cycles rapides :
Environ 20% des personnes bipolaires souffrent de cycles rapides .
+ de 65% des patients souffrant du trouble bipolaire à cycles rapides seraient des femmes .
La majorité des personnes affectées par les cycles rapides seraient bipolaires de type 2 .
Cette dernière information laisserait donc supposer que l’intensité des symptômes – crises – a une part de responsabilité importante dans la venue d’un cycle rapide .
Des recherches antérieures ont confirmé qu’une personne souffrant de cycles rapides réagirait moins bien aux différents traitements médicamenteux; principalement confirmé pour le Lithium .
À contrario, la cause des cycles rapides peut être due à un traitement sous antidépresseur; c’est l’un des facteurs les plus favorisant . C’est pour cela que certains psychiatres préconisent toujours l’association d’un thymorégulateur ( comme le Lithium ) quand un patient bipolaire est traité avec un antidépresseur . Les antidépresseurs tricycliques ( ATC ), comme le Laroxyl, seraient notamment plus favorables à l’arrivée d’un cycle rapide que les Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine ( antidépresseurs ISRS ) .
Pour résumer, le traitement qui est actuellement le mieux adapté aux cycles rapides et à leur prévention serait :
Un suivi psychiatrique régulier et complet dès les premiers symptômes d’un trouble de l’humeur et du comportement .
Une bonne auto-gestion de la maladie ( hygiène de vie, aide externe ) .
Une combinaison médicamenteuse antidépresseur ISRS + stabilisateur d’humeur .
Lucie nous offre le 3ème témoignage de notre semaine spéciale « parole aux bipotes » ! On retrouve une véritable histoire familiale, un témoignage par séquence, de nombreux symptômes liés à son trouble bipolaire de type schizo-affectif; mêlant ainsi les symptômes de la bipolarité avec ceux de certains troubles psychotiques combinant hallucinations et délires de persécution ou croyances par exemple; ce type de combinaison est plus souvent observé chez les personnes bipolaires de type 1 . Malgré tout cela, aujourd’hui, elle est arrivée à se stabiliser, mais ce ne fut pas facile …
Après les highs, downs et hallucinations, j’ai réussi à me stabiliser
Bonjour,
Pour commencer, il y avait dans ma famille des sujets dépressifs, mais dans le temps, on n’appelait pas ca bipolaire.
Il s’agissait de mon arrière-grand-mère, une tante, un oncle et mon père.
Dans mon adolescence, j’ai eu quelques symptômes quand j’y repense; mais on ne s’arrêtait pas à cela.
Un jour, je me suis mariée avec un homme qui avait été agressif avec moi avant le mariage, mais je l’aimais comme on dit.
J’ai finalement eu une mauvaise vie avec cet homme. Il a été violent physiquement et verbalement. Par contre je ne manquais de rien. Il était alcoolique en plus.
Après 16 ans de mariage, il a commencé à être violent avec la plus vieille de mes filles donc j’ai décidé de le laisser car j’avais trouvé un emploi stable.
Et là, le plus fort de ma maladie bipolaire a commencé. J’ai eu des grosses crises de panique et d’angoisse et j’ai enchaîné avec des dépressions, j’ai eu des gros « highs » et « downs », des hallucinations diverses… Là, les médecins ont commencé à me soigner avec des antidépresseurs.
J’ai été suivi quelques années par un psychiatre et j’ai finalement été diagnostiquée bipolaire. On a essayé beaucoup de médicaments jusqu’à ce que l’on trouve la bonne recette. On a aussi dit que j’étais « schizo-affectif », mais je n’entendais pas de voix.
Pendant longtemps j’ai vécu un enfer. J’ai beaucoup dépensé en faisant des achats inutiles.
Je croyais être détective privé ou encore je croyais être épiée avec des micros et des caméras. Je croyais quelques fois avoir une bombe dans mon auto. Une force extérieure me faisait croire que c’était la fin du monde et il fallait que je fasse des choses pour sauver le monde. Quelques fois je me croyais dans un rallye auto, je partais en auto en pleine nuit sans savoir où aller…
Dans mes « highs » je travaillais, je sortais, je m’entraînais, je peignais mes murs, je faisais mon ménage en pleine nuit. J’étais devenue aussi un peu nymphomane.
Quand je passais dans mes « downs » ce n’étais pas drôle, j’étais toujours couché, je ne mangeais pas beaucoup. J’ai également fait une tentative de suicide car je n’en pouvais plus.
Je crois que je suis bipolaire avec des moments schizo-affectif.
Au début, mes filles ne me comprenaient plus et je les voyais peu. Puis, au fil du temps, on a enfin trouvé la bonne recette de médicaments et je suis devenue très stable.
Plus je vieilli et mieux je suis !!! Je suis à présent mi-retraitée et je n’ai pas de rechutes.
Alors voilà, c’est tout ce que je me rappelle pour l’instant. J’aimerais écrire un livre car j’ai tant de choses à raconter, mais je ne suis pas très outillée pour cela.
Le trouble panique se caractérise par des attaques de panique répétitives et fréquentes qui interviennent sans prévenir . On estime que 25% des personnes qui sont affectées par la bipolarité souffrent également du trouble panique . L’anxiété de ces patients provoque une intensité plus forte des symptômes et une augmentation de nombre de phases dépressives . Le risque suicidaire est d’ailleurs plus élevé pour les personnes bipolaires présentant un trouble panique car le traitement est encore plus complexe à déterminer lors des crises .
C’est quoi la crise de panique ? Définition, symptômes et traitements …
Même s’il s’agit d’un trouble anxieux, le trouble panique est différencié par sa durée notamment : Les attaques de panique ( qui caractérisent le trouble panique ) sont courtes mais très intenses et elles surgissent soudainement, tandis que les troubles anxieux peuvent durer plusieurs jours ou semaines et sont stimulés par un stress récurrent . Il n’est pas possible de deviner quand va surgir une attaque de panique, mais il est possible de reconnaître certains éléments déclencheurs .
Définition du trouble panique
Le trouble panique affecte les adultes comme les adolescents .
Le trouble panique peut aussi être avec ou sans agoraphobie .
Une personne souffrant de troubles panique se souvient généralement très bien de ses crises tellement elles sont intenses .
C’est un trouble qui peut se révéler être très handicapant; en pleine crise de panique, le patient peut être dans un état de panique identique à une personne en danger de mort .
On peut diagnostiquer une personne atteinte d’un trouble panique lorsqu’elle subit au moins 4 attaques de panique en 1 mois ( d’autres critères sont nécessaires afin de confirmer ce diagnostic – voir symptômes – ) .
Ces attaques de panique arrivent de façons inopinées; contrairement à la phobie par exemple .
Pour éviter toute crise de panique ou d’angoisse, le patient va tout faire pour échapper à une situation qui arrive / ou l’éviter .
Il peut exister des points d’accroche pour minimiser la peur de la panique : un objet à avoir, une phrase à se répéter, passer par tel chemin pour ne pas avoir cette crise, savoir où se trouve telle structure en cas de crise ( WC par exemple ), etc etc …
Les cycles et intensités des crises sont variables d’une attaque à l’autre et varient également selon chaque patient .
Ce n’est que lorsqu’une personne est atteinte par plusieurs attaques de panique par semaine qu’elle commence à consulter un spécialiste pour son trouble .
Une seule attaque de panique peut suffire à un diagnostic de trouble panique si celle-ci n’a pas lieu d’être et est persistante ou qu’elle préoccupe le patient jusqu’à arriver à faire changer son comportement .
Les crises de panique interviennent généralement dans des lieux où il y a du monde – agoraphobie ou ochlophobie – ( transports en commun, magasins, etc etc … ); cependant, elles peuvent aussi surgir lors d’un moment d’isolement ou de repos .
La peur panique est un symptôme bien réel qui peut se traduire par une sensation d’étouffement du sujet en situation de crise . Sa vie est « comme en danger » et l’issue est très difficile à trouver .
Comment reconnaître un trouble panique ?
Pour que le trouble panique soit diagnostiqué, il faut prendre plusieurs éléments en considération comme les symptômes de la crise ou les évènements et la récurrence des attaques .
Les symptômes de la crise de panique
Quand la personne est en crise de panique, cela signifie alors qu’elle est dans un état de malaise sévère dû à une peur pendant une courte durée ( plusieurs minutes seulement ) . Cette crise peut apparaître à tout moment, pendant une pause ou en pleine activité . Durant cette attaque de panique, la personne doit ressentir au moins 4 des symptômes suivants :
Sudation, transpiration excessive et soudaine .
Sensation de paralysie générale .
Convulsions, spasmes, tremblements .
Augmentation du rythme cardiaque, palpitations .
Sensation d’asphyxie, de suffocation .
Douleurs et/ou gênes au thorax .
Trac, appréhension de mourir .
Fourmillements, paresthésies .
Inquiétude devant une possible perte de contrôle de la situation, peur de devenir « fou » .
Ecoeurement, nausées .
Frémissements ou moiteurs .
Sensation de strangulation, d’étranglement .
Sensation d’évanouissement, de syncope, défaillance .
Sensation de ne plus être vivant, d’être dans l’irréel, dans un délire paranoïaque, de ne plus être soi-même .
Autres critères pour le diagnostic du trouble panique
Après une attaque de panique, durant le mois suivant, la personne doit ressentir une certaine forme d’angoisse concernant la possible venue d’une prochaine attaque de panique et des répercussions qui y seront liées . Le patient peut aussi avoir un changement de comportement par rapport aux crises; éviter certaines situations angoissantes et liées aux précédentes crises par exemple . Des situations où il se sentira en danger …
Dans le trouble panique, c’est surtout la peur de refaire une crise qui est redoutée par la personne; viennent ensuite les symptômes de cette crise qui sont désagréables …
La crise d’un trouble panique n’est pas applicable suite à la prise excessive de drogues, d’alcool ou de médicaments .
La crise d’un trouble panique ne doit pas pouvoir être mieux assignée à un autre trouble connexe . Généralement, ces attaques de panique surgissent suite à des événements / déclencheurs précis et ne peuvent donc pas être définit comme trouble panique . Il existe par exemple :
La phobie où les crises se produisent dans des situations limitées, précises, bien définies ( peur d’animaux, peur de rentrer dans un endroit, etc etc … ) .
L’anxiété – phobie – sociale où les attaques surviennent lors de rassemblements redoutés ( foule par exemple ) . Les angoisses sont alors sur le long terme .
Les toc’s qui concernent les crises liées à des obsessions et où la personne va devoir créer des gestes pour éviter tout malaise .
Le syndrome du stress post-traumatique qui surgit lors de certains rappels d’anciens événements traumatiques .
Le trouble d’anxiété de séparation qui concerne les séparations affectives douloureuses entre personnes et qui peut créer des crises d’angoisse récurrentes .
En général, on estime un délai minimal de 1 an pour diagnostiquer véritablement un trouble panique . Une personne qui souffre du trouble panique voit le fonctionnement de son mode de vie changer . Les patients doivent souvent redéfinir leur vie autour de cette « peur de la prochaine attaque de panique » . Ce sont bien ces nouvelles ( et parfois farfelues ) conduites d’esquive / d’évitement qui changent profondément le comportement d’une personne sujette à ce trouble; et ce afin de limiter la venue et les conséquences que ces types de crises engendrent .
Traitement du trouble panique
2 solutions principales existent pour le traitement du trouble panique : Les médicaments et les psychothérapies . Le traitement de première ligne est la thérapie cognitivo-comportementale ( TCC ) puis le traitement médicamenteux sous anxiolytiques et/ou antidépresseurs .
Les benzodiazépines sont très utilisés mais ils sont à prendre avec précaution à cause de leur accro-dépendance et ils peuvent aussi être à contre-sens lors du sevrage avec un risque de survenue d’attaque de panique . Tout comme le trouble bipolaire, l’hérédité peut être mise en cause dans le trouble panique avec un taux de 7/10 . L’alcool, la caféine ou encore le tabac peuvent être des éléments favorisant un trouble panique dans certains cas ( surconsommation ou consommation précoce ); cela reste tout de même difficilement applicable en raison d’autres troubles similaires possibles .
La thérapie cognitivo-comportementale pour traiter le trouble panique
La TCC ( thérapie cognitive et comportementale ) obtient d’excellents résultats pour les patients atteints de troubles panique . On estime que 3 mois de thérapie suffisent pour qu’une personne ressente déjà des effets bénéfiques ( + de 80% ) .
L’objectif de ces thérapies est de favoriser la compréhension de son trouble grâce à l’analyse du fonctionnement de ses crises de panique . Il va ainsi apprendre à restructurer ses émotions en adéquation avec les déclencheurs des crises . Une mise en situation peut également être proposée au patient afin qu’il travaille sur son trouble en situation réelle mais sécurisée .
Plusieurs méthodes sont proposées et en rapport avec les symptômes ressentis lors d’attaques de panique :
Pratiquer une activité physique intense pour augmenter le rythme cardiaque .
Mettre le patient dans une forme de stress intense impliquant des difficultés à respirer .
Mettre le patient sous tension .
Effectuer des tests d’équilibre pour donner une sensation de vertige .
Mettre le patient sous apnée pour recréer une sensation d’étouffement .
Ces techniques visent à mettre le patient intentionnellement en situation identique à une attaque de panique pour qu’il s’adapte aux situations et trouve instinctivement des issues positives . Ces actions doivent être réalisées aussi souvent que possible jusqu’à ce que l’anxiété ait disparue pendant ces situations .
Des techniques de respiration bien spécifiques sont aussi bénéfiques, comme la cohérence cardiaque ( inspiration et expiration pendant x secondes à chaque respiration pendant 5 minutes ) . Elles aident à minimiser les angoisses en réduisant ainsi le rythme cardiaque et évitant les rechutes intenses . Ces techniques sont également à faire le plus souvent possible; 3x par jour est la recommandation .
Les thérapies cognitives se concentrent sur les pensées angoissantes automatiques produites par les attaques de panique et qui créent le malaise . Arriver à contrôler ce type de pensées ne se fait pas en 1 jour ! Il faut identifier les pensées néfastes en pleine situation de crise et trouver les alternatives . C’est la restructuration cognitive . Se poser des questions, tester le degré de réalité, la croyance des conséquences désastreuses, etc etc …
Les thérapies comportementales se concentrent sur les ressentis / sensations du patient pendant l’attaque de panique . L’objectif de cette thérapie est d’enlever cette montée de l’angoisse lors des crises . Pour cela, le sujet est mis en situation afin de l’habituer à ses sensations ressenties et lui permettre de vérifier qu’elles ne sont pas signes de grave danger pour lui . Ces ressentis ne seront donc plus au départ des angoisses . C’est comme une désensibilisation face aux angoisses .
Les traitements médicamenteux pour traiter le trouble panique
Il existe un traitement préventif et un traitement de crise pour traiter le trouble panique .
Les antidépresseurs sont prescrits comme traitement préventif du trouble panique, il s’agit entre autres du Deroxat, Seroplex, ou encore du Zoloft et Effexor .
Les anxiolytiques sont prescrits comme traitement de crise contre les attaques liées aux troubles panique . Les médicaments utilisés sont généralement de type benzodiazépines ( Xanax, Lexomil, Lysanxia, Seresta ou encore Valium ) .
Comment faire face à une attaque de panique ?
Une attaque de panique ne prévient que rarement pour ne pas dire jamais, mais une chose est sûre, c’est que ces crises sont vite épuisantes, aussi bien mentalement que physiquement . Les patients qui en souffrent ont du mal à gérer ces attaques qui surgissent brutalement, ainsi que leurs conséquences sur la vie quotidienne . Voici donc quelques actions / solutions qui peuvent vous permettre de mieux vivre une attaque de panique naturellement …
Reconnaître les déclencheurs
Apprendre à mieux se connaître et prendre connaissance de sa propre santé mentale est un véritable atout; surtout au niveau des déclencheurs de symptômes . Plus vous apprenez comment vos angoisses se forment et plus vous pourrez reconnaître vos déclencheurs et ainsi mieux vivre vos attaques .
Prendre le large avant une situation de crise
Dès les premiers signaux de malaise et de détresse, il est possible de se retirer de l’endroit où on se trouve ( si c’est un déclencheur ) . Il ne faut pas attendre d’avoir la sensation de mourir pendant la crise … Si vous êtes au travail ou dans un magasin, vous pouvez vous réfugier dans les toilettes afin de vous sentir en sécurité et ne pas angoisser encore plus envers l’appréhension du public . Si vous êtes chez vous au calme, vous pouvez alors faire une sortie rapide pour vous changer les idées; 15 minutes suffisent .
Trouver des techniques centrées sur la réalité
Resurgir, reprendre le contrôle sur la situation, rester les pieds sur terre … Des techniques consistent à se concentrer sur ce qui vous entoure à l’aide de vos sens : la vue, l’odorat, le toucher, l’ouïe et le goût . Il vous suffit de regarder autour de vous et de chercher par exemple ( peu importe l’ordre ) :
5 objets que vous pouvez voir
4 objets que vous pouvez sentir
3 objets que vous pouvez toucher
2 choses que vous pouvez entendre
1 chose que vous pouvez goûter
Cette technique vous permettra de reprendre le contrôle sur la situation qui vous entoure .
Pratiquer la respiration consciente et la méditation
La respiration est très importante lors d’une attaque de panique, c’est pourquoi il faut arriver à reprendre le contrôle sur son rythme . Cela peut être le fait de répéter des mots ou des phrases jusqu’à ce que la crise s’estompe .
Je vais bien . Je vais aller mieux . Je veux aller bien ….
Je suis fort(e) . Je suis le(la) meilleur(e) dans ce que je fais . Je vais réussir …
C’est sûr que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais cela peut vraiment apaiser l’intensité de la crise et surtout évacuer les pensées responsables de l’attaque de panique originale .
Vous pouvez aussi vous concentrer sur votre respiration ( pour la ralentir ) en ne pensant à plus rien d’autre .
Imaginer quelque chose de sécurisant
Il faut contrôler votre respiration puis fermer les yeux et s’imaginer dans un endroit qui vous plaît, sécurisé, sûr ( piscine, plage, ile … ) . Reprenez ensuite les 5 sens qui vous concentrent sur la réalité et pensez-y fortement tout en respirant calmement . Exemple pour la plage : Le bruit des mouettes ou des vagues contre les rochers, l’odeur de la mer salée, le toucher du sable chaud, le goût de l’air marin, la sensation de trouver un coquillage … Pour que cela fonctionne absolument, vous pouvez aussi vous allonger .
Se concentrer sur autre chose
Il faut arriver à se concentrer sur autre chose, comme avec la respiration . Cela peut passer par les chiffres en comptant de 0 à 50 à l’envers puis à l’endroit; Ou alors, vous pouvez calculer des additions ou soustractions qui vous demanderont alors beaucoup d’attention, et vous en aurez certainement plus assez pour vos angoisses …
Trouver un partenaire de conversation
Quand on est en panique et seul(e), le simple geste d’appeler une personne aimée peut faire diminuer la crise . Vous pouvez convenir d’un code avec votre entourage, par exemple quand vous leur envoyer que des émoticônes, ils savent qu’ils devront vous répondre car vous êtes en pleine crise . Vous pouvez aussi les appeler et trouver un sujet de discussion plaisant, peut importe la conformité de la discussion, il faut qu’elle soit interactionnelle . Vous pouvez par exemple délirer sur un futur voyage que vous aimeriez faire et imaginez ce que vous y feriez ensemble une fois là-bas ! Si vous êtes au milieu d’une foule, alors vous pouvez interpeller un inconnu et lui demander une chose banale qui engagera une conversation de quelques minutes – n’oubliez pas votre plus beau sourire – ! Encore une fois, peu importe le sujet de conversation, demandez le prix d’une orange, même s’il est indiqué plus haut, et argumentez ensuite . Beaucoup de personnes bipolaires le font quand elles souffrent du trouble panique en complément … Cela offre un sentiment de réassurance non-négligeable .
Il existe évidemment d’autres techniques pour minimiser les attaques de panique, et d’ailleurs, beaucoup d’entre elles sont très personnelles, des gestes simples trouvés à force de crises de panique; comme mettre sa main sur son ventre, lire un livre à l’envers, parler une autre langue, etc etc … Chacun sa technique ! Le principal est de se sortir des pensées angoissantes et automatiques que créent brusquement le trouble panique .
Autres choses à savoir sur le trouble panique
Pour éviter d’avoir une attaque de panique, il est possible de s’orienter vers la médecine douce . Il peut s’agir de la méditation, yoga ou de la sophrologie; des techniques qui aident à se relaxer, mais à faire souvent ( 1x par semaine est une bonne chose ) . Les massages peuvent aussi aider à décompresser d’une dure journée qui pourrait déclencher une crise de panique . Le but de ces sous-traitements préventifs est d’évacuer tout le stress qu’on accumule au cours de notre vie . Il faut toutefois noter que ces soins alternatifs doivent être complétés par des soins médicaux reconnus, surtout pour calmer les crises aiguës .
Sur le long terme, une personne qui souffre d’un trouble panique peut connaître de graves complications :
Le spectre bipolaire a l’air de s’élargir de jour en jour ( façon de parler bien sûr ! ), et il est parfois difficile de bien comprendre les différences entre les troubles affectifs, de l’humeur, maniaques, hypomaniaques, dépressifs, psychotiques, récurrents, etc etc … Pourtant, les critères des diagnostics ont tous une définition personnelle, une classification soit par la CIM-10 ( l’OMS ) ou le DSM-5 ( la bible des psychiatres – APA ) . Voici un petit récapitulatif …
Troubles de l’humeur ( affectifs ) et spectre bipolaire
Cette section contient tous les troubles cités ci-dessous et où le déséquilibre principal est une variation des motivations, des sentiments, des émotions ou de l’humeur . La dimension affective des humeurs se compose d’euphorie / d’agitation ou de dépression ( avec / sans angoisse ) . La variation de l’humeur est généralement assortie d’un changement du degré d’activité général . La majorité des symptômes restants sont considérés comme compréhensibles au fond ou comme secondaires aux précédentes variations d’activités et d’humeurs . La majorité de ces troubles sont généralement cycliques et l’apparition des périodes seules peuvent fréquemment être liées avec des évènements et/ou circonstances stressant(e)s .
La période maniaque
Les sections secondaires citées dans cette rubrique s’adressent uniquement aux périodes seules ( isolées ) . Si une période maniaque ou hypomaniaque se manifeste chez un patient ayant déjà développé une ou des périodes affectives auparavant ( mixtes, dépressives, maniaques ou hypomaniaques ), le diagnostic de trouble affectif bipolaire doit être privilégié .
L’hypomanie
L’hypomanie est définie par l’existence d’une augmentation de l’humeur redondante, ainsi que celle de l’activité et de l’énergie . Elles sont normalement liguées à un sentiment de grosse performance psychique & physique ainsi qu’à un sentiment de bien-être profond . En complément de cela, on remarque :
Une élévation de la sociabilité
Une baisse du besoin de repos / sommeil
Une forte volonté et un besoin de parler ( logorrhée )
Une augmentation de l’appétit / activité sexuel(le)
Une certaine forme de familiarité où il n’existe aucune barrière sociale
Il faut noter que ces symptômes de ce trouble ne sont pas aussi intenses / sévères au point d’empêcher tout patient à travailler ou au point de l’isoler socialement . La super-sociabilité et la super-joie peuvent être substituées par un sentiment de colère ou une attitude prétentieuse ou incorrecte . Ces sautes d’humeur et troubles du comportement ne sont pas associés avec des états psychotiques tels que les délires et autres hallucinations . Concrètement, cet épisode est confirmé si les symptômes durent plus de 2 jours ( 4 jours selon le DSM ) .
La manie sans symptômes psychotiques
La manie est définie par une augmentation de l’humeur qui est disproportionnée par rapport à la situation vécue allant d’une extrême joie / exaltation à une agitation / excitation complètement ingérable . Cette exaltation est complétée par une énergie débordante qui forme une diminution du besoin de sommeil, une hyperactivité ainsi qu’un besoin et une forte volonté de parler . Ce que l’on appelle « des troubles de l’attention » sont très présents ainsi que des grosses difficultés à se concentrer; ce qui implique une distraction facile du patient . L’ego de l’individu est également surdimensionné, ce qui peut provoquer l’envie de projets complètement démesurés et en désaccords total avec ses vraies capacités . Il est extrêmement sociable, ce qui peut être néfaste ( avoir des propos inappropriés et/ou déplacés avec des inconnus par exemple ) . L’intensité des symptômes peut poser des problèmes importants au niveau social et professionnel . Ces sautes d’humeur et troubles du comportement ne sont pas associés avec des états psychotiques tels que des délires et autres hallucinations . Cet épisode est confirmé si les symptômes sont en majorité de niveau sévère et durent plus de 8 jours .
La manie avec des symptômes psychotiques
Cette forme de manie est la même que la précédente, à l’exception que le patient a des idées délirantes, voire de type mégalomaniaques et/ou des hallucinations de type « entendre des voix » . Un niveau d’excitation, de distraction ou d’hyperactivité de très forte intensité peut aussi rendre le patient incompréhensif et/ou hors de contrôle ( violent ) dans ses propos ainsi que dans ses faits et gestes . On appelle aussi cela la stupeur maniaque .
Le trouble affectif bipolaire
Ce trouble est défini par plusieurs ( minimum 2 ) périodes pendant lesquelles l’humeur ainsi que le comportement ( l’activité ) du patient sont extrêmement instables . Il s’agit de périodes où la montée de l’humeur du patient ainsi que son niveau d’énergie seront très hauts ( la manie ou l’hypomanie ) et ensuite, en contradiction avec ce précédent épisode, la descente de l’humeur et le niveau d’énergie du patient seront très bas ( la dépression ) . Les périodes maniaques ou hypomaniaques redondantes sont classées comme « autres troubles affectifs bipolaires » . Les périodes mixtes isolées sont classées comme « autres troubles de l’humeur affectifs isolés » . La cyclothymie n’est pas incluse dans cette catégorie .
Le trouble affectif bipolaire : Période actuelle d’hypomanie
Le patient se trouve dans une période d’hypomanie, et il a connu précédemment au moins une autre période de trouble affectif ( Dépressive, hypomanie, mixte ou manie ) .
Le trouble affectif bipolaire : Période actuelle de manie sans symptômes psychotiques
Le patient se trouve dans une période de manie, sans symptômes psychotiques ( voir plus haut ), et il a connu précédemment au moins une autre période de trouble affectif ( Dépressive, hypomanie, mixte ou manie ) .
Le trouble affectif bipolaire : Période actuelle de manie avec des symptômes psychotiques
Le patient se trouve dans une période de manie, avec des symptômes psychotiques ( voir plus haut ), et il a connu précédemment au moins une autre période de trouble affectif ( Dépressive, hypomanie, mixte ou manie ) .
Le trouble affectif bipolaire : Période actuelle dépressive légère à modérée
Le patient se trouve dans une période dépressive, comme dans la période dépressive légère à modérée ( voir plus bas ), et il a connu précédemment au moins une autre période de manie, d’hypomanie ou mixte .
Le trouble affectif bipolaire : Période actuelle dépressive sévère sans symptômes psychotiques
Le patient se trouve dans une période dépressive, comme dans la période dépressive sévère sans symptômes psychotiques ( voir plus bas ), et il a connu précédemment au moins une autre période de manie, d’hypomanie ou mixte .
Le trouble affectif bipolaire : Période actuelle dépressive sévère avec des symptômes psychotiques
Le patient se trouve dans une période dépressive, comme dans la période dépressive sévère avec des symptômes psychotiques ( voir plus bas ), et il a connu précédemment au moins une autre période de manie, d’hypomanie ou mixte .
Le trouble affectif bipolaire : Période actuelle mixte
Le patient a connu précédemment au moins une période dépressive, d’hypomanie, mixte ou de manie . Actuellement, il se trouve dans une période qui est définie soit par une présence simultanée des symptômes de la dépression et de la manie, soit par succession rapide des symptômes de la dépression et de la manie . Sont exclues les « périodes mixtes isolées » .
Le trouble affectif bipolaire : En rémission
Le patient a connu précédemment au moins une période de manie, mixte ou d’hypomanie ainsi qu’au moins une autre période de trouble affectif ( Dépressive, manie, mixte ou hypomanie ) . Il ne doit dépendant n’avoir eu aucune perturbation importante au niveau de l’humeur, ni avant et ni maintenant . La rémission sous traitement prophylactique est catégorisée dans ce trouble .
La période dépressive
En ce qui concerne les périodes types de chacun des 3 niveaux de dépression : Léger, modéré ou sévère, le patient voit son humeur, son énergie et son niveau d’activité diminués . Les autres symptômes principaux sont :
Une soudaine perte d’intérêt
Une grosse fatigue en continue
Une incapacité à éprouver du plaisir
Une diminution de l’humeur qui ne varie pas ( ou très peu )
Une difficulté à pouvoir se concentrer
On retrouve fréquemment aussi quelques autres symptômes secondaires de la dépression comme :
Une mauvaise estime de soi
Un sentiment de culpabilité
Une perte d’appétit
Un manque de confiance en soi
Un sentiment de dévalorisation
Des troubles du sommeil
Des pensées suicidaires
Le patient peut aussi présenter des symptômes dits « somatiques » en dehors des minimes variations de l’humeur durant sa dépression . On retrouve par exemple :
Une perte d’intérêt / de réaction pour des choses qu’habituellement le patient est intéressé / réagit
Une augmentation de l’intensité de la dépression le matin
Une soudaine agitation ou, le contraire, un ralentissement psychomoteur
Un réveil très précoce ( + de 2 H avant la normale )
Une perte de poids et d’appétit
Une baisse significative de la libido
Pour être catégorisée dans une des sections ci-dessous, la période dépressive doit être unique . Si le patient a déjà connu des épisodes dépressifs auparavant, il s’agit alors du « trouble dépressif récurrent », ou si le patient a connu des périodes de manie, le « trouble affectif bipolaire » doit être privilégié . Lorsqu’un seul symptôme est observé ( comme la fatigue ), la forme de la période dépressive est diverse .
Les symptômes d’une période dépressive doivent être présents pendant une durée d’au moins 15 jours .
La période dépressive légère
Le patient présente au moins 2 des symptômes principaux + 2 secondaires ( voir plus haut ), mais ils ne doivent en aucun cas être de forte intensité, sévère . On peut généralement observer un sentiment de détresse, son quotidien ( travail, activité ) n’est toutefois guère affecté par cet épisode dépressif léger . Des symptômes somatiques ne sont pas à exclure …
La période dépressive modérée
Le patient présente au moins 2 des symptômes principaux + 3 secondaires ( voir plus haut ). Ils peuvent être de forte intensité ( sévère ), mais ce n’est en aucun cas obligatoire pour le diagnostic . Le patient commence à éprouver de grandes difficultés à poursuivre ses tâches habituelles ( travail, activité ) lors de cet épisode dépressif moyen . Des symptômes somatiques ne sont pas à exclure …
La période dépressive sévère sans symptômes psychotiques
Le patient présente au moins 3 des symptômes principaux + 4 secondaires ( voir plus haut ). Ces symptômes sont obligatoirement sévères ( la majorité ) . Plusieurs symptômes somatiques sont également visibles . Une mauvaise estime ainsi qu’une dévalorisation de soi, la culpabilité et des crises suicidaires sont généralement observées . Certains types de dépression avec des symptômes concordants sont à inclure ( épisodes isolés sans symptômes psychotiques ) :
Dépression agitée
Dépression majeure
Dépression vitale
La période dépressive sévère avec des symptômes psychotiques
Cette période est identique à la précédente, mais le patient a également des idées délirantes et des hallucinations appropriées ou non à son humeur actuelle . La stupeur dépressive est également observable et se retranscrit par un blocage physique, psychomoteur . Pendant cette période-là, les activités habituelles ( travail par exemple ) sont impossibles . La vie du patient est en danger et le risque suicidaire et auto-destructif sont très présents . On inclut la dépression majeure avec des symptômes psychotiques, la dépression psychotique, la psychose dépressive réactionnelle ou psychogène .
Le trouble dépressif récurrent
Le trouble dépressif récurrent est défini par la présence répétée de périodes dépressives correspondantes aux périodes décrites précédemment ( ci-dessus ) . Les conditions, intensités et variables sont les mêmes que les périodes dépressives isolées . La présence de manie est à exclure de ce diagnostic, mais celle de l’hypomanie est possible, notamment en cause d’un traitement sous antidépresseur; qui déclencherait donc cette période . Toutefois, la survenue d’une période de manie n’est pas impossible à force de périodes dépressives récurrentes; Si un épisode maniaque intervient, alors le diagnostic évolue et celui de trouble affectif bipolaire doit être privilégié .
Les troubles de l’humeur ( affectifs ) persistants
Cette catégorie regroupe les troubles de l’humeur persistants et fluctuants qui ne peuvent pas être définis comme des périodes individuelles de manie ou de dépression à cause de leur faible intensité . Cependant, comme le patient subit ces troubles durant plusieurs années, cela peut entraîner une grande souffrance et certaines incapacités à poursuivre une activité quotidienne normale . Quelquefois, des périodes maniaques ou des périodes dépressives récurrentes ou isolées peuvent être diagnostiquées en complément de ces troubles de l’humeur .
La cyclothymie
Le patient connaît une instabilité au niveau de son humeur, se présentant donc comme des périodes d’hypomanie ou de dépression, mais aucun de ces épisodes est assez sévère pour qu’un diagnostic de « trouble affectif bipolaire » ou de « trouble dépressif récurrent » soit confirmé . Ce trouble est très visible chez les patients dont des antécédents familiaux de troubles bipolaires sont présents . Une personne cyclothymique peut, un jour ou l’autre, voir le diagnostic évoluer vers celui du trouble affectif bipolaire .
La dysthymie
La dysthymie, que l’on appelle également le « trouble dépressif persistant », est une maladie qui peut passer inaperçue pendant longtemps … Le patient présente une diminution chronique de l’humeur et est plus fragile aux difficultés de la vie qu’une personne en bonne santé . Toutefois, ces symptômes sont d’une faible intensité et assez brefs; ce qui justifie le non-diagnostic d’un trouble dépressif récurrent d’une quelconque intensité ( légère, modérée ou sévère ) .
La crise suicidaire est un véritable fléau de notre société d’aujourd’hui . Chaque année, plus de 10 000 personnes meurent par suicide, ce qui fait 30 personnes environ par jour, plus de 1 chaque heure; et cela juste en France … C’est 3 fois plus que le nombre de morts sur la route !!! Près 90% des personnes qui se suicident ont des troubles mentaux comme le trouble bipolaire, la schizophrénie et la dépression sévère . Environ 150 000 personnes font une tentative de suicide chaque année en France et près d’1 Français sur 20 avoue avoir tenté de se suicider au cours de sa vie … L’entourage est bien souvent la première personne qui doit suspecter un comportement à risque suicidaire …
Définition d’une crise suicidaire
Une crise suicidaire est la conséquence d’une crise psychique aiguë dont l’unique but est le décès, la mort, par le biais de la tentative de suicide . Les signaux peuvent être relevés par des troubles psychiques connexes et des symptômes chroniques ( appétit, sommeil, etc etc … ), un niveau de stress persistant et une dévalorisation fréquente de soi ( incapabilité de réussir ou faire quoi que ce soit ) . Échecs socio-professionnels et problèmes de santé font partie du parcours qu’empreinte bien souvent les personnes étant susceptibles d’avoir une crise suicidaire; elles sont plus fragiles, plus sensibles à chaque évènement de la vie … On dit alors que la personne a des idées suicidaires, des idées noires, des pensées suicidaires, qui peuvent se révéler de plus en plus obsessionnelles avec le temps si la personne n’est pas très vite prise en charge .
De plus en plus grandissant dans la tête du malade, cet état de crise suicidaire peut vite devenir un danger pour sa vie . Il ne sait plus comment faire face à celle-là, il se sent épuisé, seul et trouvera de plus en plus normal que la mort soit une solution pour en finir avec sa souffrance actuelle …
Les pensées suicidaires sont le signe précurseur d’une tentative de suicide . Il est toutefois possible d’empêcher cet acte délibéré en repérant les divers signaux de détresse . Il est à noter qu’anecdotiquement, l’auto-mutilation n’est pas encore officiellement considérée comme une tentative de suicide ou un risque suicidaire !
On pourrait répartir la crise suicidaire en 3 phases :
La phase pré-suicidaire : C’est la période où la personne songe au suicide, comment elle va s’y prendre, pourquoi et dans quel lieu . Cette phase n’a pas de durée précise .
La phase suicidaire : C’est l’instant T, le passage à l’acte .
La phase post-suicidaire : Si la phase suicidaire n’a pas été réalisée, pour une raison de sauvetage ou de non-passage à l’acte au dernier moment, c’est le stade de renégociation de son propre état émotionnel, pour diverses raisons … Ce passage d’après-acte est soit un synonyme de résolution, soit un temps supplémentaire pour une seconde tentative de suicide future …
En France, les hommes sont 3 fois plus touchés par le suicide que les femmes . Près de 20% des personnes qui se sont suicidées sont des jeunes entre 15 et 25 ans …
Le bipolaire et la crise suicidaire
Le trouble bipolaire est une des pathologies qui comptabilisent le plus de crises suicidaires, 35% environ, viennent ensuite les troubles de l’addiction, la schizophrénie, la dépression majeure et les troubles de la personnalité ( environ 15% chacun ) . Le suicide est une des plus importantes causes de mortalité chez les bipolaires, surtout durant les 5 premières années où la maladie est bien souvent incomprise . On sait que le bipolaire peut avoir des addictions comme l’alcool, et cette dernière est aussi l’une des fortes causes d’une tentative de suicide; alors quand elle est liée à un trouble dépressif majeur ou bipolaire, le risque suicidaire est 2 fois plus élevé … Plus de 50% des personnes bipolaires qui se suicident prendraient des substances pour les y aider ( médicaments, alcool ou drogue ) . Les tentatives de suicide sont généralement orchestrées lors d’une longue phase dépressive chez le bipolaire .
Les signaux d’alerte d’une tentative de suicide
Avant qu’une personne mette fin à ses jours par le biais du suicide, elle va généralement y songer pendant assez longtemps, car c’est comme un ras-le-bol de la vie, de sa maladie, c’est pour cela que les personnes proches du malade peuvent reconnaître des signaux d’alerte avant un éventuel passage à l’acte . Qu’ils soient verbaux, symptomatiques ou comportementaux, en voici quelques-uns …
Les messages verbaux décrivant des pensées suicidaires
La personne pensant au suicide aura un langage bien spécifique et répété, il pourra être direct ou indirect :
« J’en ai marre, je vais me tuer »
« Je m’en fous, je vais en finir avec ma vie »
« Je ne ressens plus l’envie de vivre »
« Bientôt, vous ne me verrez plus jamais »
« Je n’arrive jamais à rien dans ma vie de merde »
« Je suis un incapable »
« Je vais arrêter de vous embêter prochainement »
« Je voudrais juste mourir »
« Je me sens comme inutile »
« Je suis un raté, je ne mérite plus de vivre »
etc etc …
Les symptômes faisant référence à l’envie de se suicider
La personne ressentant l’envie de se suicider peut manifester des signes par des symptômes liés à son désir d’en finir avec sa vie . Qu’ils soient sociaux, professionnels, maladifs ou encore physiques, si vous rencontrez ces symptômes, un risque suicidaire est à envisager :
Troubles du sommeil : Elle est toujours fatiguée .
Troubles dépressifs : Elle est toujours triste, mélancolique, avec une dévalorisation de soi, de ses capacités . Elle manque d’envie pour ses passions habituelles, elle reste dans le négatif, l’échec de sa vie …
Troubles de l’appétit : Elle ne mange presque plus ou est boulimique .
Troubles de la mémoire : Elle ne se souvient de pas-grand-chose concernant le passé proche .
Douleurs chroniques : Elle se plaint souvent de douleurs musculaires, au ventre, etc etc …
Burn-out professionnel : Elle est épuisée professionnellement, elle manque de force pour surmonter des obstacles devenus soudainement infranchissables …
Isolement social : Elle se met à l’écart de la société, elle remarque aucun signe d’affection et refuse tout contact familial, amical, etc etc …
Les comportements qui font allusion à un risque suicidaire
La personne qui est sujette au risque suicidaire aura un comportement anormal qui révélera avec le temps son intention formelle de se suicider … Voici quelques signes comportementaux susceptibles d’être à l’origine d’un risque suicidaire :
Elle fait des dons de ses objets personnels auxquels elle tient énormément habituellement .
Elle s’isole totalement .
Elle met en ordre ses papiers administratifs ( assurance ) sans émotions particulières visibles .
Elle achète quelque chose pour se suicider ( arme, corde, médicaments, drogues, etc etc … ) .
Ses émotions sont poussées à l’extrême par rapport à son mal-être et la mort; soit elle est très effrayée par la situation, soit elle est totalement déconnectée des risques et trouve cette situation normale …
Elle a le sentiment irréfutable d’avoir tout tenté pour sortir de sa situation désastreuse, il n’y a plus rien à faire à part mourir …
Elle passe régulièrement du temps au-dessus d’un pont ( autoroute ou cours d’eau ) ou d’une voie ferrée …
Comment reconnaître une crise suicidaire chez l’adolescent ?
Les symptômes qui sont annonciateurs d’une crise suicidaire chez l’adolescent sont en adéquation avec son âge et diffèrent donc légèrement sur certains points . Parmi les signes précurseurs, on retrouve notamment :
Les fugues à répétition .
L’hyperactivité soudaine qui masque quelquefois une anxiété chez l’enfant .
La violence envers soi-même et les autres comme masque d’isolement social .
Une chute des résultats scolaires .
Des troubles alimentaires : Anorexie et boulimie
Un comportement à risque, notamment l’hypersexualité .
Il se met à l’écart de la conformité de sa vie sociale familiale .
En règle générale, l’adolescence est une période fragile où l’enfant est vulnérable, mais il souhaite se confronter à la vie d’adulte en prenant des risques inconsidérés et peut créer des conflits avec l’autorité ( parentale ou enseignant ) . Les pensées suicidaires peuvent être en cause de ce changement soudain dans son comportement, un comportement qui sert quelquefois de façade pour ne pas montrer sa fragilité … Les ruptures familiales et amoureuses font aussi partie des sentiments dépressifs menant aux idées suicidaires chez l’adolescent en crise .
Les éléments déclencheurs du risque suicidaire
Le risque suicidaire est généralement déclenché par des facteurs favorisant la venue d’une crise suicidaire . Ces éléments peuvent provenir de l’environnement social ou familial et de certaines situations particulières comme un tempérament excessif émotionnellement …
Un mauvais environnement familial
L’environnement familial est important pour le bon mental d’une personne qui a des envies suicidaires, et ce cadre doit donc faciliter au mieux la vie de la personne . Les facteurs qui rentrent en conflits avec les crises suicidaires peuvent être :
Des violences sexuelles et/ou psychologiques, y compris des abus …
Une maladie psychiatrique chez la mère ou le père .
Un sentiment d’abandon ou un abandon à l’enfance .
Des violences conjugales répétitives et intenses .
Des antécédents de suicide dans la famille .
Des tempéraments particuliers
La personne sujette par le suicide peut présenter un tempérament particulier lié au risque suicidaire . Ces situations particulières peuvent être :
Des tentatives de suicide à répétition .
Une consommation excessive de produits dangereux ( alcool, drogue ) .
Un tempérament impulsif, facilement irritable et colérique .
Dû à un handicap physique grave .
À cause d’une dépression sévère ou d’un trouble de la personnalité .
De l’ordre d’un évènement difficile à gérer ( décès, abandon, etc etc … ) .
Des éléments sociaux négatifs
L’environnement psychosocial est tout aussi important que les 2 premiers facteurs déclencheurs du risque suicidaire . En effet, les idées suicidaires peuvent être favorisées par certains évènements sociaux comme :
Le décès par suicide d’un proche, comme une sous-forme de contagion psychique …
Des soucis avec la justice .
Une phobie sociale persistante .
Des soucis financiers à répétition .
Des problèmes dans le travail ( harcèlement, chômage ou encore discrimination ) .
Un hébergement de force par l’administration ( foyer précaire, prison, etc etc … ) .
Une souffrance psychique et mentale liée à une dévalorisation due à de la discrimination …
Les bonnes actions à effectuer face à une crise suicidaire
Quelles sont les bonnes réactions à avoir face à une éventuelle crise suicidaire ? Si vous êtes un proche d’une personne bipolaire qui songe au suicide, vous pouvezdevez l’aider, lui apporter votre soutien et ne surtout pas la juger ! Il faut lui montrer qu’elle a besoin d’être écoutée, mais ne surtout pas la rabaisser en lui disant que c’est une feignante par exemple !! Encore une fois, une personne ne pense pas au suicide par choix, c’est un acte de désespoir qui lui est difficile de contrôler … Si vous estimez que la personne peut passer à l’acte d’un moment à l’autre, contactez le plus vite possible un service d’urgence médical . Écouter et soutenir une personne avec des idées noires c’est bien, mais vous n’êtes pas médecin, alors n’hésitez pas à l’accompagner voir un professionnel de santé dès que possible .
Crise suicidaire : Comment se comporter face à elle ?
Quand quelqu’un que vous connaissez avoue vouloir se suicider, il faut mettre en place une connexion afin d’instaurer une relation de pleine confiance . Être emphatique et plein de compassion, c’est l’attitude de base face à une crise suicidaire . Un comportement calme, à l’écoute ( on parle de jouer le « psy familial » ) et d’accompagnement qui aidera la personne en crise à avoir les » idées moins noires » et trouver ensuite de l’aide par un professionnel .
Comment soutenir un proche aux envies suicidaires ?
Une envie suicidaire est la forme précoce du passage à l’acte, du suicide . C’est pourquoi il est très important de manifester son soutien à un proche en crise, le plus tôt possible afin de minimiser cette dernière et limite le risque suicidaire . Voici quelques suggestions pour bien réagir face à une personne proche qui pense à se suicider :
L’attention : Il faut discuter avec la personne, parler de son ressenti par rapport à la phase qu’elle traverse, lui expliquer ce qu’est le suicide au sens large du terme, sans toutefois lui dire que c’est une très mauvaise solution, elle le sait déjà ! Il faut que la personne comprenne que vous savez qu’elle est désespérée, mais que vous êtes là pour elle, que vous vous faîtes du souci pour elle . En résumé, il faut qu’elle vous parle pour mieux comprendre ses pensées suicidaires .
L’analyse : Il faut arriver à dépister tout signes précoces de crise suicidaire . Ne prenez jamais à la rigolade toute manifestation de passage à l’acte et soyez très réactif envers tout élément déclencheur !
L’évaluation : Il faut évaluer le niveau alarmant du risque suicidaire . Il faut trouver par quel moyen la personne veut se suicider, comment, dans quel lieu et à quel moment elle songe à passer à l’acte suicidaire . Si vous arrivez à déterminer tout cela, suivant l’échéance, contactez au plus vite les professionnels de santé qui la suivent ou un numéro d’urgence si le risque est imminent .
La maîtrise : Il faut faire preuve de maîtrise de soi . Zen attitude malgré, il est vrai, un possible évènement tragique, mais dites-vous bien que si vous paniquez vous aussi devant une personne songeant au suicide, le risque sera encore plus grand et vous ne serez d’aucune utilité à cette personne ! Vous devez garder votre calme afin d’essayer de pouvoir prendre le contrôle sur cette situation .
L’accompagnement : Il faut encourager la personne à retrouver la bonne voie, tout en faisant en sorte que ce soit elle qui se sorte de sa situation . Ne faites pas tout à sa place, cela ne servirait à rien ! Elle doit arriver à trouver les bonnes solutions, résolutions, afin de s’en sortir seule, vous devez être présent uniquement en aide secondaire / passive . Vous pouvez bien sûr l’accompagner chez un professionnel de santé ou une structure d’aide et de soutien .
La présence : Il faut toujours une présence aux côtés d’une personne qui pense au suicide .
Le renfort : Il faut rester à sa place ( proche ) et ne pas jouer au docteur, ne pas croire que vous êtes le sauveur ! Les structures compétentes et professionnelles spécialisées sont nombreuses, n’hésitez pas à les contacter pour avoir plus d’informations sur les bons comportements à avoir face à une personne qui est tentée par le suicide . Vous pouvez également demander de l’aide psychologique personnelle afin de ne pas être perturbé par cette situation de crise qui impacte également le moral des proches aidants .
Comment réagir quand on a des envies de suicide ?
Quand nous ressentons l’envie de nous suicider, il devient très critique de s’auto-gérer . Cet état psychologique néfaste est à prendre en considération le plus sérieusement possible . Il ne faut pas hésiter à demander du soutien, en parler aux proches ( amis, famille ), etc etc … Plus vite vous irez voir un médecin, mieux ce sera, car les idées suicidaires peuvent très rapidement prendre le contrôle sur votre capacité à pouvoir raisonner convenablement . Les professionnels de santé connaissent ce que vous vivez et ils auront toujours un traitement adapté à la situation que vous vivez . Voici quelques situations qui doivent vous alerter et vous obliger à consulter rapidement votre médecin traitant ou psy :
Vous êtes dans l’incapacité de faire vos activités quotidiennes; vos émotions vous en empêchent . La souffrance est trop importante et cela se ressent en continu dans votre façon de vivre .
Vous êtes toujours triste, désemparé, fatigué de la vie et commencez à avoir des pensées suicidaires et autres idées négatives .
Vous n’arrivez plus du tout à gérer vos relations socio-professionnelles correctement .
Les comportements à bannir envers un proche qui pense à se suicider …
Certaines réactions sont à bannir, à éviter, lorsqu’on se retrouve face à un proche qui songe au suicide . Dans les pires des cas, ces types de comportements pourraient favoriser le passage à l’acte … Voici les erreurs à ne pas commettre face à une personne au bord d’une crise suicidaire :
Il ne faut pas faire comme si de rien n’était, comme si ce n’était pas grave, si vous soupçonnez une personne qui a envie de se suicider .
Il ne faut pas lui dire qu’elle doit vivre pour les autres, cela sonnerait comme une obligation dans sa tête; et les obligations, c’est tout ce qu’il ne faut pas pour une personne en crise suicidaire !
Il ne faut pas lui dire qu’elle vous doit tout, une personne qui songe au suicide n’aime pas les reproches … Si elle veut vous remercier, elle le fera d’elle-même !
Il ne faut pas garder pour vous ce qu’elle vous confie . Les secrets c’est pour les enfants, pas quand il s’agit d’un danger de mort !!! Si vous gardez tout pour vous et que, malgré tout, la personne se suicide, vous vous en voudrez toute votre vie de n’avoir rien divulgué aux professionnels de santé … Encore une fois, vous ne devez pas être le sauveur !!!
Il ne faut pas que vous insultiez de menteuse ou de bonne à rien la personne !! La provocation ne la fera que passer à l’acte plus rapidement …
Il ne faut pas faire de comparaison avec une autre personne qui a voulu se suicider et que vous connaissiez . Chaque personne qui songe au suicide a des motivations différentes et votre comparaison pourrait lui faire croire que son état n’est pas grave pour vous . N’oubliez pas que la personne a besoin d’empathie et de compassion personnelle, surtout pas de généralités .
Qui faut-il contacter lors d’une crise suicidaire ?
Face à une crise suicidaire, il est important d’agir rapidement même si le risque de suicide ne semble pas très urgent … Si vous connaissez une personne en crise, ou s’il s’agit de vous-même, sachez qu’il existe des structures spécialisées dans la prévention du suicide en complément des numéros d’urgences traditionnels .
Quand le risque suicidaire est urgent
Si le risque de suicide est préoccupant, si la personne a l’intention ferme de passer rapidement à l’acte, si elle s’est procurée des choses pour accomplir son acte de suicide ( drogues, armes ) ou encore si les idées suicidaires datent de plusieurs semaines sans grandes améliorations, il est urgent de contacter les services d’urgences nationales comme le SAMU ( 15 ), le numéro d’urgence national ( 112 ) ou encore SOS Médecin ( 3624 ) si l’état est moins urgent … En général, l’hospitalisation sera nécessaire …
Pour tout appel vers les numéros d’urgences des secours, il ne faut pas oublier de bien expliquer la situation dans laquelle vous vous trouvez . Il faut parler clairement et sans paniquer . Si vous avez le temps, écrivez un mémo avant d’appeler, afin de ne rien oublier et ne pas bafouiller car vous êtes pris dans une situation de panique . Écrivez-y :
Votre numéro de téléphone
Votre nom
Le nom de la personne à secourir
L’adresse exacte où se trouve la personne ( étage, code d’entrée, nom sur la sonnette )
La situation dans laquelle se trouve la personne à secourir
Vous avez plus qu’à lire votre mémo aux secours et restez en contact téléphonique avec la personne en charge de venir tant que cela est nécessaire .
Quand la personne suicidaire est dans une situation d’urgence faible
Si la personne à secourir émet de faibles niveaux d’intention de suicide, il faut tout de même s’assurer qu’elle consulte rapidement un médecin . Ce dernier pourra alors évaluer la sévérité de son état et, suivant le niveau, orienter la personne suicidaire vers le bon spécialiste en santé mentale ( psychiatre, psychologue, CMP ) .
En dehors des structures médicales, des associations et organismes existent pour soutenir les patients en dépression majeure au bord du suicide . Diverses options sont possibles comme le soutient par téléphone, par e-mail, lors de réunions, en visio ( webcam ), en thérapie individuelle, etc etc … Voici 3 coordonnées qui sont très utiles :
Suicide Écoute
Association d’aide aux personnes au bord du suicide et en pleine souffrance .
Téléphone ( 7j/7 24h/24 ) : 01 45 39 40 00
E-mail ( réponse sous 48H ) : contact@suicide-ecoute.fr
Site web : suicide-ecoute.fr
France Dépression
L’association France Dépression met l’accent sur le soutien et l’accompagnement des personnes en situation d’isolement social et en dépression . Information, prévention et sensibilisation pour les personnes dépressives .
Téléphone : 09 51 75 68 11
E-mail : info@france-depression.org
Site web : france-depression.org
SOS Amitié
Une association créée pour prévenir du suicide et apporter un soutien moral aux personnes traversant des périodes difficiles dans leur vie .
Téléphone : 09 72 39 40 50
Site web ( chat en ligne ) : sos-amitie.com
La prévention du suicide
Plusieurs mesures existent en tant que prévention du suicide, qu’elles soient individuelles ou collectives ( sociales ), elles servent notamment à :
Améliorer l’apprentissage des pros sur le suicide et les troubles psychiques ( personnels de santé ) .
Améliorer les structures déjà existantes pour les risques suicidaires ( soins et écoutes téléphoniques ) .
Informer la population sur les maladies comme la dépression ainsi que sur le suicide .
Prévenir contre l’isolement social des personnes en détresse psychologique . Avec des projets de réinsertion sociale, familiale et professionnelle .
Modérer la facilité à obtenir un objet servant au passage à l’acte du suicide .
Les personnes dépressives, addictes à des substances ( alcool, drogues ), hypersensibles, vivant une situation actuelle précaire ou une discrimination ( harcèlement, surmenage ) sont plus susceptibles d’être confrontées au suicide à un moment ou l’autre . C’est pourquoi il est primordial d’améliorer le dépistage précoce, le suivi médical, la prise en charge et l’accompagnement de ces personnes individuellement afin de prévenir tout acte suicidaire .
Le cycle de vie d’une tentative de suicide ( TS )
Voici un schéma textuel représentatif de ce que pourrait être le cycle de vie d’une tentative de suicide avortée ou ratée .
1 – La personne va s’isoler . 2 – La personne va prévoir quel jour elle va passer à l’acte . 3 – La personne va prendre beaucoup de précaution pour ne pas être découverte . 4 – La personne va vouloir dissimuler sa tentative de suicide . 5 – La personne va avoir un comportement de quelqu’un qui part longtemps ( dons d’objets ) . 6 – La personne va préparer minutieusement son suicide, comment elle va s’y prendre . 7 – La personne va écrire un message pour ses proches . 8 – La personne va parler ouvertement de son intention de se suicider . 9 – La personne va penser à la raison pour laquelle elle veut disparaitre .
La personne n’est pas passée à l’acte au dernier moment ou sa tentative a échoué ( diverses raisons ) .
10 – La personne pensait-elle vraiment qu’elle allait mourir ? 11 – La personne a-t-elle utilisé un objet qui l’a fait réfléchir ? ( trop dangereux / peur ) 12 – La personne a-t-elle utilisé un objet non-mortel ? ( mauvaise appréciation de sa part ) 13 – La personne voulait-elle réellement mourir ou plutôt fuir ? 14 – La personne pensait-elle vraiment mourir malgré les premiers soins médicaux qui lui ont été administrés ? 15 – La personne a-t-elle tenté de se suicider d’un coup franc ou la réflexion a-t-elle pris place au moment du passage à l’acte ? 16 – La personne regrette-t-elle encore d’être en vie ? 17 – La personne voit-elle la mort d’une façon positive ? 18 – La personne a-t-elle déjà fait d’autres tentatives de suicide qui ont échouées ? Pourquoi et comment ?
La conclusion de ce schéma doit trouver une réponse dans les 3 dernières questions afin de limiter une nouvelle tentative de suicide . Les 9 premières phrases auraient dû être détectées par l’entourage proche . Les questions suivantes doivent avoir des réponses apportées par le patient afin d’avoir un bon suivi thérapeutique …
Si vous avez déjà été hospitalisé à la suite d’une crise suicidaire, vous pouvez participer à notre enquête sur le même sujet en cliquant sur le lien ci-dessous :
La bipolarité juvénile a une forme et des phases légèrement différentes sur l’enfant que le trouble bipolaire chez les adultes . Le dépistage des troubles bipolaires pendant l’enfance est d’ailleurs très compliqué ( encore plus qu’à l’âge adulte ) . Les stades de l’enfant ( ou l’ado ) bipolaire ne sont pas aussi accentués, nets, que chez les grandes personnes, ils sont souvent détectés comme étant en second plan face au comportement général d’un enfant . Un adulte aura des phases d’hyperactivités bien définies ou des phases dépressives distinctes, tout cela entrecoupées de phases de repos avec une humeur stable, normale; ce que l’enfant souffrant de bipolarité juvénile n’a ( presque ) pas … Il aura même plus de périodes mixtes que normales . L’humeur ou même l’énergie de l’enfant changent généralement très rapidement, les phases de sa bipolarité sont courtes, elles peuvent durer que 6 ou 8h .
Vous pensez que votre enfant est bipolaire car il est tout le temps entre agitation et fatigue morale / physique, sans repos et avec un comportement troublant ( hallucinations, délires, addiction, etc etc … ) ? Découvrez les symptômes en détails des 2 phases de la maniaco-dépression chez les jeunes …
Bipolarité Juvénile : Les symptômes de la manie ou de l’hypomanie
En ce qui concerne la manie ou l’hypomanie de l’enfant bipolaire, on va plutôt parler de troubles de l’humeur . Elle est marquée essentiellement par une grande euphorie et une hyperactivité majeure . Ce sont les principaux symptômes de la bipolarité juvénile . L’enfant va surtout avoir de grosses crises de colère ou simuler des caprices interminables, tel des fureurs maniaques ( niveau TB adulte ), et cela très fréquemment . L’entourage est la cible de cette violence verbale et/ou physique de l’enfant ( adolescent ) . Il n’arrive pas à faire la différence entre ce qui est un comportement normal d’un enfant de son âge et le sien . Plus l’enfant grandit, et plus les crises et autres symptômes maniaques ou hypomaniaques sont sévères, il est alors préconisé de lui administrer un traitement pour réguler son humeur au plus vite . À partir de 16 ans, le Lithium est un traitement très efficace pour réguler l’humeur de l’adolescent bipolaire . S’il est dans le déni, l’hospitalisation est souvent la seule solution, surtout s’il met sa vie en danger …
L’exaltation, l’euphorie, le sentiment de toute-puissance !
Votre enfant se sent super joyeux, il se sent très fort, c’est le meilleur du monde ! Il est sur-excité, on peut aussi le décrire comme nerveux ( devant tant d’exaltation ) … Il sait et peut tout faire ! Par exemple : Il peut être chanteur professionnel et vendre des milliers de disques juste parce qu’il a chanté en karaoké, il peut aller jouer au Fc Barcelone sans avoir joué dans un club de foot ou encore être primé au festival de Cannes pour un film qu’il tournera avec son téléphone et mettra sur Youtube, etc etc …
Il est impulsif, capricieux et facilement irritable . Il a des crises de colère terribles, des fureurs à répétition . Son humeur change très rapidement, de la colère à une discussion normale par exemple . Il commet des actions inhabituelles comme des dépenses, des vols, des dons, il peut aussi s’adonner à des choses risquées comme des sauts en hauteur ( immeuble, falaise, etc etc … ) . Les fugues sont aussi fréquentes lorsqu’il se sent contrarié, en période de panique .
L’hyperactivité
Il n’est jamais fatigué, même s’il dort moins de 4H, il sera en forme le lendemain ! Il déborde d’énergie en permanence . Il est toujours en mouvement . L’enfant bipolaire est également très facilement distrait par tout ce qui l’entoure . Il a des milliers de projets en tête, il devient alors très créatif et productif .
La logorrhée
L’enfant va parler très vite sans s’arrêter, vous ne pourrez pas prendre la parole . Il va aussi parler très fort . Il a des milliers de pensées et d’idées, il peut passer d’une conversation sur le cheval à une conversation sur la natation en 30 secondes !
L’hypersexualité
En restant dans le secteur de l’enfance, il va s’amuser fréquemment avec son sexe, il va parler très souvent de ce sujet . Il aura besoin de regarder souvent des magazines érotiques, des vidéos ( sur internet ) pour ensuite se masturber . Il peut également commettre des attouchements sexuels répétés … Le sexe devient un besoin vital pour lui, une obsession . À l’adolescence, il commencera à multiplier les partenaires sexuels ainsi que les expériences diverses, bien souvent sans se poser de questions sur les maladies ainsi que les protections indispensables .
Le mauvais jugement
Il va être hyper-sociable, même avec des inconnus dans la rue . Une personne pourra lui demander l’heure, et instinctivement il pourra partir avec lui … Il ne peut rien lui arriver, il n’a aucune méfiance . Il dit beaucoup plus de blagues que d’habitude, rigole très souvent pour un rien et assez fort . Il peut se sentir et réagir comme un adulte même s’il n’a pas encore 10 ans !
La psychose, paranoïa et autres hallucinations
L’enfant souffrant de bipolarité juvénile a également des pensées absurdes et/ou anormales . Il peut voir des choses et entendre des voix que seul lui peut voir et entendre . Suivant l’âge, votre enfant peut prétendre avoir des supers-pouvoirs, des dons surnaturels … Ses prétentions peuvent lui causer des gros problèmes quand il les appliquent .
Bipolarité Juvénile : Les symptômes de la dépression
Lorsque l’enfant souffrant de bipolarité juvénile est en dépression, les symptômes premiers sont de l’ordre du « manque » ( sommeil, alimentaire, activité, etc etc … ) . L’enfant peut avoir des retards de langage, souffrir également d’hyper-vérification, d’hypersensibilité ( fragilité ) ou encore de problèmes psychomoteurs . Les troubles de la concentration et de l’angoisse peuvent également être présents lors des pleines périodes de ces petites phases dépressives . Un échec scolaire soudain peut également être un signe annonciateur de dépression, tout comme un côté agressif envers ses camarades ( il souhaite rester isolé ) . Lorsque l’enfant entre dans la période de l’adolescence, le risque suicidaire devient plus élevé, la prise de médicament comme les antidépresseurs peut alors faire passer l’enfant du stade dépressif au stade euphorique ( maniaque ) . Il ne faut jamais sous-estimer un adolescent en dépression, le taux de suicide est aussi important que chez les adultes souffrant de troubles bipolaires .
La mauvaise estime de soi
Votre enfant a l’impression d’être un incapable, rien ne fonctionnera correctement pour lui . Il se dévalorise avant tout, il ne peut jamais rien réussir, il se décrit comme un « raté » … Il ne s’aime pas du tout, il se déteste, se trouve laid, horrible, moche ! Tout est centré sur son aspect physique qu’il a de lui-même ( ressenti ) . D’ailleurs, il pense aussi que personne ne l’aime, il peut même arriver à se demander si ses parents l’aiment !
Le manque d’intérêts
Plus rien ne l’intéresse, il ne s’amuse plus, n’a plus vraiment envie de jouer aux choses habituelles … Les activités qu’il doit faire ne sont d’ailleurs plus réalisées ( sports, devoirs, etc etc … ) . Cette négligence générale de la vie, on la retrouve également dans son comportement alimentaire, il n’a pas souvent faim, il mange très peu . À l’école, il ne s’amuse presque jamais et une chute dans ses résultats scolaires est souvent visible .
L’angoisse
L’enfant peut être agaçant, grossier, affreux avec l’entourage, mais il peut aussi avoir peur que des choses mauvaises lui arrivent, c’est une répercussion de son état dépressif … Il est très vite angoissé par des choses futiles . Il donne souvent l’impression d’être inquiet, surtout si dans son environnement tout va mal . Il n’arrive pratiquement jamais à faire ce qu’on lui dit, par manque d’attention bien souvent .
La fatigue, la tristesse et les pensées suicidaires
L’enfant est toujours fatigué, épuisé . D’ailleurs, il a beaucoup de mal à bien dormir la nuit . Il pense souvent à la mort, voir même à vouloir se suicider … Votre enfant est toujours ou très souvent triste, il pleure très souvent pour un rien .
Le repli sur soi
Les enfants bipolaires sont souvent isolés socialement lorsqu’ils sont en dépression . Ils n’aiment pas la compagnie des autres et ne veulent voir personne . Paradoxalement, il se sentent toujours seuls, incompris, non-aidés . Ils n’ont aucun ami à l’école, ou alors très peu et en voudrait bien plus ! D’ailleurs, ils se battent souvent en classe avec les autres élèves et/ou sont en conflit permanent avec les enseignants si on les bouscule dans leur isolement, ils se sentent agressés et répliquent .
Le manque de confiance en lui et la culpabilité
Votre enfant n’arrive jamais à prendre de décision, ou alors il va mettre 3H ! Il a l’impression, le sentiment, de ne jamais ( pouvoir ) faire mieux que les autres … Il se dit que tout ce qui arrive de mauvais est de sa faute .
Ne pas confondre une crise passagère d’un enfant et la bipolarité juvénile …
On ne le répète jamais assez, mais ce n’est pas parce que votre enfant va être insupportable pendant 1 mois qu’il est forcément bipolaire !!! Ce n’est pas non plus suite à des mauvaises notes en classe et qu’il pleure souvent qu’il sera bipolaire !! Ce n’est pas non plus parce que votre enfant court de partout et s’imagine des histoires qu’il sera bipolaire !! Non, il faut tout une séquence de plusieurs des symptômes énumérés ci-dessus en complément d’une analyse psychologique et/ou psychiatrique sur la personnalité de l’enfant et la relation familiale pour qu’un trouble bipolaire chez l’enfant soit envisagée … L’enfant doit obligatoirement avoir des épisodes dépressifs et maniaques durant plusieurs mois . Si, en complément des symptômes, des antécédents de bipolarité ou même de dépression sont observés dans la famille de l’enfant, s’il prend des drogues ou s’il est sous antidépresseur, la bipolarité juvénile peut alors être plus rapidement diagnostiquée ( délai du diagnostic inférieur à 5 ans ) .
Il existe beaucoup d’autres troubles similaires à la bipolarité juvénile comme le trouble d’opposition, borderline, TDAH, la crise d’adolescence, etc etc …
Dans cet article, les symptômes dépressifs et maniaques ont été séparés car un enfant peut être dépressif et ensuite virer à la bipolarité; c’est le cas de 35% des enfants en dépression où le trouble bipolaire est dépisté dans les 10 ans . 1 adolescent sur 2 à des symptômes psychotiques ou des BDA ( bouffées délirantes aiguës ) . Dans plus de 65% des cas, le premier diagnostic du trouble ( bipolaire ou autre ) est erroné . Un dernier chiffre important : Chaque année, près de 25% des adolescents morts par suicide souffriraient de troubles bipolaires …
Vous avez un enfant bipolaire ? Vous vous souvenez de vos symptômes quand vous étiez adolescent ? N’hésitez pas à nous en faire part via les commentaires …
S’il y a bien une période difficile dans la vie d’une personne bipolaire, c’est surtout lorsqu’elle traverse une phase dépressive . La vie devient alors inutile et très compliquée pour le patient, mais elle l’est tout autant difficile pour la personne proche, l’entourage familial, etc etc … Généralement, les proches se sentent désemparés, impuissants au bout de seulement quelques jours de dépression bipolaire . La personne souffrant du syndrome de bipolarité qui est dans un état dépressif sévère s’isole très rapidement, elle se replie sur elle-même, et il devient alors très difficile de la cerner pour son entourage . Voir cette personne souffrir peut se révéler être une véritable torture pour les aidants … Cela peut d’ailleurs se propager psychiquement sur le moral même du proche; voir une personne qu’il aime et ne pas savoir comment l’aider à aller mieux, la voir sombrer malgré un traitement, peut se traduire en un sentiment d’incapabilité de soutenir cette personne tant appréciée .
Tristesse, mélancolie, désespoir, sont des exemples de sentiments que peut ressentir l’entourage du bipolaire dépressif, il n’est d’ailleurs pas rare de voir des proches sombrer dans les addictions néfastes comme l’alcool, qui est d’ailleurs une grave addiction chez la personne bipolaire, ou même tomber à leur tour en dépression … Contrairement à la manie ou l’hypomanie, il ne suffit pas d’avoir de la volonté ou du courage pour sortir de la phase dépressive, la dépression bipolaire n’est ni souhaitée, ni appréciée par le malade ! De l’aide, de l’aide et encore de l’aide …
HELP DEPRESSION ! Quand la personne bipolaire est en phase dépressive, ne sous-estimez jamais ses appels au suicide … Retweeter cette phrase
Les 10 recommandations pour bien réagir avec une personne bipolaire en phase dépressive
Alors, comment aider une personne bipolaire en pleine phase de dépression ? Voici une petite liste d’une dizaine de recommandations pour bien se comporter en compagnie d’un patient dépressif et bipolaire … Le conseiller, être là pour lui, l’accompagner dans sa reconquête de la phase normale malgré ce sentiment terrible d’incompatibilité avec la vie …
Confrontation
Les colères et les violences n’arrangent rien, avant de vous emporter contre le bipolaire, réfléchissez ! Il est inutile d’accentuer l’état émotionnel dans lequel il se trouve en le dévalorisant, en lui criant dessus, etc etc … En plein stade dépressif, le bipolaire a vraiment besoin de calme et d’une parfaite entente avec les personnes dans le lieu où il se trouve . Contrôler vos émotions et vos nerfs en sa présence, même si parfois cela peut être difficile, pensez toujours que ça ne fera qu’aggraver sa maladie, mais aussi votre relation .
Suicide
Il faut absolument rester en alerte par rapport à tout comportement qui ferait penser à un risque suicidaire, une future tentative de suicide . Cela peut par exemple se remarquer par la présence de coupures, mutilations sur les bras ou les jambes . Si vous pensez qu’il songe au suicide, n’hésitez surtout pas une seule seconde à en parler à son médecin ou à prévenir les services d’urgence en cas de doute sur la mise en danger de sa vie par des actes ou mêmes des paroles et autres idées noires proclamées à répétition . Mieux vaut prévenir que guérir, le suicide est fréquent chez les personnes en dépression bipolaire, ne sous-estimez jamais ce risque !
Aide
Il faut apprendre à soutenir le bipolaire, savoir l’aider, être là pour compenser ses faiblesses lorsqu’il est en phase dépressive … Ne pas le brusquer, ni l’affoler, il faut toujours lui montrer que plusieurs choix sont possibles pour chacune des actions entreprises, s’il a choisi malencontreusement la mauvaise option, inutile de le décourager encore plus en lui reprochant ses fautes, cela risquerait juste d’augmenter sa mauvaise estime de lui et son manque de confiance . Tout est dans l’empathie, les mots et l’explication, pour dire qu’il existait une autre action, pour que la prochaine fois, il pensera peut-être à faire le bon choix … Vous ne pouvez pas l’obliger à faire le bon choix, mais vous pouvez l’encourager !
Culpabilité
Évitez d’entretenir toute culpabilité de la personne bipolaire . N’oubliez pas que ce n’est pas elle qui veut être en dépression, la bipolarité veut que le patient traverse cette phase quoi qu’il en soit . Bienveillance et souplesse doivent faire partie de vos réactions envers le bipolaire afin qu’il minimise son envie de culpabiliser pour tout ce qui lui arrive . Le sentiment dé culpabilité est un symptôme fréquent du trouble bipolaire .
Recul
Aider un bipolaire c’est bien, mais il faut également savoir prendre de la distance parfois afin d’avoir du recul sur soi-même . Le bipolaire qui est en dépression peut vous troubler, vous épuiser à la longue, car sa situation peut également vous miner le moral si vous êtes constamment en sa compagnie . Il faut pouvoir se ressourcer « à l’extérieur » de temps en temps afin d’avoir les idées claires pour pouvoir mieux l’aider au quotidien . Pensez aux autres c’est bien, mais il faut également penser à soi, déstresser et se ressourcer est important . Comme on vous conseille aussi de passer du temps avec le bipolaire, on vous recommande de planifier un moment ensemble et un moment seul, zen & relax !
Echange
Ne le laissez jamais seul, s’isoler du reste de sa famille … Faites des activités avec lui ( elle ), essayez de passer des bons moments en sa compagnie afin de lui changer les idées . Il ne faut surtout pas qu’il s’isole socialement, il faut beaucoup lui parler et le faire parler . Pour une personne bipolaire, avoir une personne de confiance sur qui il peut compter est très important, c’est bon pour son moral . Il sait qu’il a du soutien, qu’une personne peut lui donner de l’amour, etc etc …
Menace
Ayez toujours en tête que plus vous mettez la personne bipolaire face à ses erreurs, plus elle ira mal … Intimidation, chantage ou même menace ne vont absolument pas avec l’état d’esprit du bipolaire ! Quand le bipolaire va mal, c’est fréquent que même lui ne sait pas vraiment pourquoi, il ne connaît pas à 100% la cause, alors si vous le brusquer en lui disant d’aller mieux tout de suite, ça n’arrangera rien . Lui aussi voudrait bien sortit de cette putain de dépression ! Mais ce n’est pas aussi facile que cela … Les traitements et le suivi psychiatrique sont là pour l’y aider, ne flanquez pas tout en l’air !
Assiduité
Son traitement bipolaire doit devenir l’une de vos premières préoccupations . Il faut absolument lui faire comprendre que si son psy lui a donné tel médicament, ce n’est pas pour rien ! L’assiduité dans la prise de son traitement quotidien est primordiale pour un retour à la stabilité . S’il se plaint d’effets indésirables ou secondaires, renseignez-vous avec lui sur les raisons d’un tel désagrément . Attention, ne l’accablez pas du matin au soir avec son traitement, cela doit être instinctif, un simple rappel avec des détails sur l’importance de bien prendre son traitement doivent suffire .
Information
Montrez-lui que vous vous intéressez à la maladie bipolaire et ses symptômes; SA maladie . Lisez des articles sur le traitement, regardez des témoignages de personnes bipolaires, participez à des thérapies de groupe, etc etc … Il faut que le bipolaire s’aperçoive que vous êtes avec lui dans son combat, mais pour cela, il faut également que vous compreniez cette pathologie ! À quoi sert ce médicament ? – Quelle est la date de la journée mondiale des troubles bipolaires ? – Étonnez-le en le devançant s’il vous demande conseil au sujet de sa maniaco-dépression . Tout cela passe par de l’information et de la motivation afin de bien vouloir comprendre les malades souffrant du trouble bipolaire .
Activité
Avoir une bonne hygiène de vie est important pour un maniaco-dépressif quel que soit son état ( dépressif ou maniaque ) et cela passe obligatoirement par la pratique d’activité physique régulière . Ça lui changera encore une fois les idées si vous lui proposez d’aller courir un peu ensemble ou d’aller à la salle de sport avec lui; en plus il verra du monde, c’est donc 200% bénéfique !!!
Enfin, il ne faut pas tout voir en négatif, certaines personnes arrivent plutôt bien à minimiser la période de dépression qui survient juste après la phase maniaque .
Pour conclure, on le répète souvent lorsqu’on nous pose des questions sur LeBipolaire.com ou les réseaux sociaux : Ne prenez jamais la place du médecin, sachez être à l’écoute, soutenir au quotidien la personne souffrant de troubles bipolaires, mais vous ne devez à aucun moment remplacer l’avis médical de son médecin qui le suit, ou même de tout autre professionnel de santé mentale .
Changer les choses, les regards et surtout les étiquettes, c’est le leitmotiv de William ( @bipohypermaniac ), président de l’association des hypersensibles ( HS ) qu’il a crée en 2016 . Hypersensible il préfère cela … Diagnostiqué bipolaire il y a presque 10 ans, il a appris, au fil des années, à comprendre et analyser ses crises, pour ne plus sombrer et accepter cette vie, la sienne . Il ne se noie plus dans les délires maniaques et subit moins sévèrement les symptômes négatifs de la dépression . Il est aujourd’hui au coeur du communauté grandissante qui se retrouve fréquemment lors de sorties et rencontres entre hypersensibles & co … Son association est en plein essor et promet de très bonnes perspectives pour cette année 2017, voici son histoire …
Témoignage tout en hypersensibilité …
Étiqueté bipolaire en 2008, l’année de mon diagnostic, je préfère aujourd’hui le blason « hypersensible » pour représenter ma particularité, ma profonde sensibilité, ma fragilité .
Car hypersensible, je le suis depuis gamin . Une hypersensibilité caractérisée surtout par une hyper-empathie . Comme chaque hypersensible a sa sensibilité particulière, la mienne est de percevoir hautement ce que ressent l’autre . Les émotions des autres prennent le dessus alors sur les miennes et je me retrouve à refouler ce que je ressens, à garder pour moi ce qui devrait être exprimé . Voilà là où commence le trouble intérieur . Moi et les hypersensibles percevons, en général, plus que nous exprimons, alors nous stockons, nous entassons, et c’est vite le bazar intérieur, le trouble …
De mes 10 ans à mes 20 ans, j’ai vécu sans pouvoir véritablement m’exprimer, sans pouvoir m’affirmer . Dix ans pendant lesquels j’ai épongé les émotions des autres sans exprimer les miennes . J’ai accumulé longtemps beaucoup de choses, j’ai refoulé, refoulé, et un jour, inévitablement, j’ai explosé . J’ai explosé de toutes les fois où j’aurai dû crier, toutes les fois où j’aurai dû pleurer . J’avais atteint un point de rupture, je m’étais éloigné trop loin de qui j’étais, de mon centre . J’avais atteint le point de non-retour, seule une crise pouvait me permettre de revenir à zéro et de me reconstruire en me respectant plus, en m’affirmant plus . Bon, c’est avec le temps que j’ai eu le recul nécessaire pour le comprendre et que j’ai réussi à y mettre du sens . Mettre du sens sur sa souffrance est obligatoire pour guérir en profondeur de son mal-être …
La crise en 2008, avec la dépression qui s’en est suivie, ont inspiré à juste titre mon psychiatre qui a alors posé le diagnostic de bipolaire avec le traitement qui va avec . À juste titre, car mon comportement lors de ces périodes répondait bien aux symptômes caractérisés de la bipolarité . Mais aujourd’hui encore plus qu’avant, je ne réfléchis pas en termes de symptômes mais de ressentis, de ce qui se passe à l’intérieur . Le travail sur moi-même, notamment sur le mental grâce à la méditation, fait que mon trouble a évolué : là où c’était agité avant, aujourd’hui c’est plus calme .
Mes dépressions ont évolué, la dernière par exemple était libérée des culpabilités, des montagnes de doutes et autres idées noires qui me faisaient souffrir dans les précédentes … Mes dépressions, n’étant pas non plus des parties de plaisir, sont plus vécues comme une période de répit, de non-faire, que d’un passage en enfer .
Pareil, de crises maniaques en crises maniaques, j’ai appris à comprendre les mécanismes délirants qui me faisaient décompenser, et je les vis aujourd’hui plutôt comme une montée d’énergie sur laquelle j’essaie de surfer sans me noyer .
Tout ça pour dire que la bipolarité n’est pas une maladie figée dont on est la victime impuissante . Non, c’est un trouble qui arrive dans notre vie très logiquement vu l’éducation, l’environnement, les événements traumatisants que nous avons vécus . La seule chose sur laquelle nous ne pouvons agir est cette fragilité qui est inscrite au plus profond de nous, cette hypersensibilité . Pour le reste, avec le travail sur soi, le choix d’un environnement et une activité adaptée à notre fragilité, je suis convaincu que l’on peut se libérer de nos troubles . Sans oublier de trouver un espace d’expression dans lequel nous pouvons être compris . Car au fond, c’est la solitude qui fait souffrir.
Blog et association
J’ai trouvé un espace d’expression en créant le blog la vie d’un bipolaire en 2013 ( un blog sur l’express m’a été proposé en 2015, mais j’écris très peu dessus ) . J’y ai déversé brutalement mes ressentis au quotidien . Assez rapidement des internautes se sont reconnus, et des multiples correspondances par mails ont suivi et continuent encore . En 2014, l’idée de créer des rencontres entre bipolaires est venue naturellement . Petit à petit des liens se sont créés, des liens amicaux forts même . Petit à petit, j’ai également pu constaté qu’il n’y avait pas que des bipolaires lors des rencontres, mais tout un tas d’autres diagnostics psy ou de non-diagnostiqués ! J’ai découvert que ce n’était pas des étiquettes psychiatriques qui nous rassemblaient, mais plutôt ce besoin d’échanger sur nos fragilités et difficultés . Ainsi les rencontres se sont appelées entre hypersensibles … Aux vues du réseau d’hypersensible existant autour de moi et le potentiel énorme d’actions à faire pour ce public, on a créé en avril 2016 l’association des hypersensibles . Aujourd’hui, pas mal de choses se font dans le but de créer du lien et lutter contre l’isolement . La finalité de l’association étant de créer un centre de ressourcement pour les hypersensibles à la campagne, c’est le projet pépinière HS .
Les prochaines rencontres entre hypersensibles :
à Lyon le dimanche 22 Janvier,
à Rennes le samedi 28 Janvier,
à Nancy le samedi 11 février,
à Strasbourg le dimanche 12 février
Si vous souhaitez en savoir plus et participer aux rencontres entre hypersensibles ou à l’association, n’hésitez pas à vous rendre sur la fiche de l’association ( lien un peu plus haut ) et à participer à la discussion sur notre forum d’entraide bipolaire .
Souvent, beaucoup de gens se demandent si lunatique et bipolaire c’est la même chose ? Nous répondrons rapidement que non, mais alors quelles sont les différences entre ces 2 types de troubles de l’humeur qui peuvent facilement être confondus ? Est-ce vraiment le même comportement, les mêmes symptômes, ou encore est-ce un pseudo type de trouble bipolaire ? Voici quelques explications concernant les différences des personnes lunatiques par rapport aux personnes bipolaires …
Les troubles de l’humeur de la personne lunatique
Il faut bien sûr savoir que la personne lunatique a des troubles de l’humeur tandis que le bipolaire n’a pas que des troubles de l’humeur, il subit également des troubles du comportement . Les lunatiques ont des cycles très rapides, très comparables à une personnalité borderline ou cyclothymique, elles peuvent changer d’humeur en une journée, passant d’un état de tristesse le matin à un sentiment d’euphorie dès le milieu de la même journée . Il n’y a pratiquement jamais de raisons réelles concernant ces soudains changements et variations d’humeur . D’ailleurs, quand on dit d’une personne qu’elle est lunatique, c’est bien souvent car on ne comprend pas pourquoi elle vient de changer d’humeur, il n’y avait pas de raisons apparentes … Pour le bipolaire, on sait très bien qu’avant il était seulement surnommé comme « maniaco-dépressif », cette dénomination résume bien à elle-seule la définition principale de la maladie bipolaire : des phases de manie ( hyperactivité, irritabilité et joie ) alternant avec des phases de dépression sévère ( mélancolie, tentative de suicide et isolement social ) . Ces périodes d’instabilité mentale durent plusieurs jours minimum chacune . La bipolarité est une maladie psychiatrique grave contrairement à la personne lunatique qui pourrait se résumer à un trait de caractère aggravé s’il n’est pas fréquent ( quotidien ) …
Être bipolaire est plus grave qu’être lunatique …
Comme le terme médical de la bipolarité qui est « trouble bipolaire », les personnes lunatiques ont le même style de sigle nommé simplement « trouble lunatique » . Comme les symptômes se ressemblent beaucoup, on notera que ce trouble lunatique est une forme moins sévère que le trouble bipolaire . Beaucoup de bipolaires qui ont été diagnostiqués aimeraient mieux avoir été déclaré lunatiques … On sait très bien que la vie personnelle du bipolaire est très compliquée par sa pathologie, que ce soit en terme de relation conjugale, de travail ou même quand on parle de relation sociale, sa vie est toujours en dents de scie contrairement au lunatique qui ne voit pas de gros changements dans sa situation personnelle ou son entourage . Par exemple, le lunatique n’a pas de phase maniaque, juste des petites phases hypomaniaques ( comme les bipolaires de type 2 ), qui est la forme la plus légère de la manie . Il peut également avoir de légères formes de dépression très modérées par rapport aux bipolaires, qui eux sont souvent en dépression sévères qui conduisent au suicide; ce que le lunatique ne pense pas vraiment ( suicide ) … Comme vu plus haut, le lunatique peut souffrir d’un trouble de la personnalité si la personne change constamment d’humeur, avec une cyclothymie comparable aux borderlines et les personnes cyclothymiques, mais toujours avec une plus faible intensité que ces derniers . On dit souvent qu’être bipolaire c’est avoir une maladie invisible et handicapante au quotidien, mais être lunatique n’est pas vraiment handicapant pour le patient atteint de ce trouble .
Les cycles courts des lunatiques
On peut donc facilement conclure que la plus importante différence entre lunatique et trouble bipolaire réside dans la durée des cycles des sautes d’humeur . Comme dit précédemment, le bipolaire est diagnostiqué comme tel seulement si la durée des phases dépressives et maniaques durent plus de 1 semaine minimum chacune, car si elles durent moins longtemps, alors il n’est pas bipolaire, il peut alors être cyclothymique, borderline ou lunatique si les symptômes sont très légers … On parle de 1 semaine minimum pour les cycles rapides de bipolarité de type 4 par exemple, car en général, le bipolaire de type 1 ou 2 a des périodes de plusieurs mois d’excitation et de dépression … Voilà d’où proviennent les problèmes liés à leur relation sociale et amoureuse ainsi que professionnelle ( rupture, licenciement, etc etc … ) . On dit souvent que la vie d’une personne souffrant de troubles bipolaires est un désastre … Le patient qui souffre de bipolarité doit obligatoirement être suivi par un psychiatre et prendre un traitement lourd pour essayer de gérer son comportent imprévisible au quotidien, tandis que les lunatiques n’ont généralement pas vraiment besoin ni d’être suivie, ni de prendre des traitements . Les cycles sont très courts et pas aussi intenses qu’un bipolaire . Le lunatique peut se gérer seul s’il est conscient de ses légers excès d’humeurs . On peut plus facilement discuter avec une personne lunatique de ses excès d’humeurs qu’avec un bipolaire, car ce dernier peut devenir très irritable, suivant dans quelle phase il se trouve …
Personnellement, nous ne pensons pas que la personne lunatique soit angoissée, stressée ou anxieuse comme l’est le bipolaire, voilà une des raisons pourquoi le lunatique n’est pas vraiment une pathologie handicapante .
Petit rappel de ce qu’est la définition du trouble bipolaire de type 1 ( TB 1 ) :
Le trouble bipolaire 1 est la forme la plus intense et généralisée de ce trouble mental . Le patient alterne entre une phase maniaque pour ensuite parvenir à une, voire plusieurs, phases dépressives sévères . Chez certains malades, il peut exister une courte période de phase mixte, stable . Durant le stade de manie, le bipolaire sera hyperactif et intensifiera toutes les situations et ses émotions seront exagérées : parole rapide, sommeil inexistant, pensées par milliers, ego surdimensionné, comportement dangereux, etc etc … Survient ensuite le stade de dépression majeure ( ex-bipolaire ), la personne ne débordera plus d’énergie, s’isolera, dormira des journées entières et pensera fortement au suicide . Un épisode mixte allie dépression et manie, le terme maniaco-dépressif prend alors tout son sens : la personne bipolaire alterne très rapidement entre moments d’euphorie et de mélancolie, les comportements sont alors totalement ingérables et imprévisibles . Ce stade mixte peut être remplacé par une phase normale, suivant l’individu . Le bipolaire type 1 est très addict et lors de ses phases maniaques, il peut être très dangereux pour lui et pour ses proches, il ne peut presque plus se contrôler sur l’instant présent et peut grandement avoir des regrets par la suite par rapport à ses déboires ( alcool, drogues, sexe, argent, etc etc … ), le stade dépressif arrive alors et le risque suicidaire est très élevé . Selon certaines statistiques, le type 1 de la bipolarité représente près de la moitié des patients souffrant des troubles bipolaires !!! Contrairement à certaines autres maladies mentales, cette pathologie psychique peut aussi bien toucher les hommes que les femmes, par contre on sait très bien que ce trouble psychiatrique est développé au plus tard à l’adolescence, rare sont les cas qui interviennent après 22 ans . Notez bien que l’on parle là du début des symptômes bipolaires et non de l’officialisation du diagnostic par un psy, qui lui peut intervenir même 20 ans après !!! Il faut généralement plus de 5 ans avant de pouvoir établir un diagnostic de bipolarité par un médecin spécialiste de santé mentale . Il faut également savoir qu’un trouble anxieux ( anxiété ), troubles de l’angoisse, est souvent précurseur d’une possible maladie bipolaire … Comme pour les troubles bipolaires type 2 ou 3, 4 et encore 5, il n’existe pas de traitement bipolaire miracle . Les symptômes sont très variés d’un patient à l’autre, mais avec un bon suivi et un bon traitement médicamenteux, le bipolaire peut avoir une vie stabilisée, à condition de suivre et de ne surtout jamais arrêter son traitement . L’aide médicale doit être importante et régulière afin de minimiser les troubles de l’humeur .
Après ce petit rappel, grâce à de nombreux témoignages de bipolaire 1, nous avons retranscrit quelques brèves descriptions des symptômes, émotions, situations, traitements et addictions que peuvent avoir les bipolaires . Notez tout de même que ces passages sont sortis de leur témoignage et qu’il peut être difficile de comprendre le raisonnement final, certains sont également très durs à lire, les mots sont violents, à lire en étant neutre et indifférent si possible . Voici quelques brèves d’une vie bipolaire hors norme …
Annie, 35 ans, mère célibataire :
… Je me souviens d’une soirée entre amis, j’étais au commencement d’une énième crise maniaque, alors pour faire la fête j’étais bien évidemment partante . Mes enfants sont en vacances chez leur père, qui n’arrête pas de me faire chier d’ailleurs … Je me suis donc rendu chez mon amie, nous étions une dizaine de personnes mais que 3 filles, moyenne d’âge 40 ans . La soirée se déroula sous l’emprise de drogues, cannabis et autres boissons alcoolisées … 1, 2, 3, 4 verres, je ne les ai plus comptés … Bières, rosé, whisky ou encore Get 27 et vodka, tout y était pour mon plus grand plaisir ! Plus je buvais et plus je sentais que je devenais inarrêtable, il y avait un mec que je ne connaissais pas, il racontait ses déboires amoureux avec tristesse, on aurait dit un petit chiot malheureux de la SPA … Il me faisait de la peine, j’étais seule, saoule et excitée … La suite n’est pas drôle puisque j’ai couché avec lui, comme si je me sentais obligée, le lendemain ressemblait à ces nombreux débuts de journée mauvaise, je sais ce que j’ai fait mais je voudrais retourner en arrière . Je ne le connais pas, il ne m’attire pas mais mon hypersexualité a fait des siennes, je n’ai pas pu m’en empêcher, encore une fois ! Le matin, mon amie qui connaît ma maladie, me regarde bizarrement en compatissant, je ne dis rien, je baisse le regard et trouve une situation qui me permet de trouver le sourire, sauter de joie afin de tout oublier ma connerie, et pouvoir en faire une autre … Car de toute façon il faut que je réagisse et que je me débarrasse de cette souffrance qui est là, dans ma tête . Je décide de m’en aller tout de suite après le café, je rentre chez moi, seule, mon téléphone sonne, je ne réponds pas, je suis à nouveau bourée, il est 12H … 1 semaine plus tard je rentre en hôpital psychiatrique …
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Aurélie, 27 ans, maman de 2 petites filles :
… Mon psychiatre m’a prévenu : « Aurélie, le traitement que je vais te donner va être dur, il va falloir t’y tenir sinon je pense que tu vas mal finir et tu ne verras plus tes filles . »
Electrochoc pour moi, ça résonne dans ma tête comme une bombe, je suis devant un mur . 3 ans sans traitement, aucun médocs, je gère comme je peux ! Chose faite, je reprends ma vie en main, pour mes enfants que je ne veux pas perdre, je veux les voir grandir et surtout pas les priver d’une mère . Je ne veux pas qu’elles connaissent ce que j’ai vécu … Le docteur m’a dit que ça allait mettre du temps pour que je m’habitue aux médicaments qu’il m’a prescrit : Lithium et Deroxat . 3 semaines déjà que j’en prends, je suis un zombie, les effets secondaires sont terribles : paupières qui sautent, hallucinations, crise de tétanie … Le bordel ! J’appelle mon psy au bout de 1 mois, de toute façon je le revois bientôt, mais là il faut qu’il m’explique comment gérer tout cela . Toujours les mêmes mots et conseils, le stabilisateur d’humeur peut mettre des mois avant que je ressente une amélioration, et pour l’antidépresseur il faut 3 mois avant que les effets secondaires disparaissent … SUPER ! Je pense que ça été la pire période de ma vie de bipolaire … Ah oui, j’allais aussi oublier : Vive les kilos ! J’ai tellement pleuré qu’aujourd’hui j’essaye de relativiser …
Aujourd’hui, il est vrai que ma vie est un peu plus belle, stable quasi quotidiennement, je redécouvre mes passions d’autrefois, la peinture et le karaoké avec les copines . Je reste sur mes gardes car la bipolarité est sournoise et je peux faiblir à tout moment, mais pour mes filles, je garde la tête haute …
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Ricky, 19 ans :
… J’arrive tous les jours au boulot, je suis « déchiré », je le sais mais je m’en fous, car je crois que c’est cool devant mes collègues de travail ! Je sors tous les soirs, les beuveries à répétitions, ça fait déjà 3 semaines, je suis bien, je ne dors presque pas et je suis en forme, tout va bien ! Quand je rentre chez moi, il y a encore la bouteille à moitié pleine sur la table, oui celle que je n’ai pas pu finir avant de sortir, ou peut-être que je l’ai gardé au cas où … Pour moi, il n’y avait pas de soucis, tout le monde rigolait et moi j’étais heureux . Je voyais tous les jours du monde, je rencontrais tous les jours des nouvelles personnes, des fois il m’est arrivé de ne pas aller au travail, je me suis déjà retrouvé à plus de 200km de mon domicile !!! Un coup de speed, rock & roll … C’était il y a 1 an, aujourd’hui je suis seul, j’ai dû faire du mal aux personnes qui m’entouraient en fait, je m’en rends à peine compte, cela dépend des jours … Je m’en veux, j’ai comme l’impression que les gens ne pourront jamais me comprendre, des fois je parle dans une autre langue, j’ai la certitude de ne pas savoir comment vivre en communauté … Une seule personne est resté à mes côtés, mon frère, celui qui me raconte ce que l’on dit de moi, sans lui à mes côtés jour et nuit, je ne serai certainement plus là …
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Bibi, son papa est décédé quand elle avait 7 ans, elle a 22 ans :
… Il me manque, je meurs à petit feu, déjà plusieurs jours que je ne mange presque plus, envie de mourir . J’en veux au monde entier, pourquoi cela arrive à moi ? Je viens de sortir de l’hôpital psychiatrique, je ne me sens plus en sécurité, je suis en panique totale ! Le bruit de mes frères et soeurs, le chien qui n’arrête pas d’aboyer, ma mère toujours triste ( on dirait que ça fait 15 ans qu’elle est en deuil ) … Je n’ai plus aucune sensation de vie, comme vide de l’intérieur, je ne sais même plus si mon coeur bat, en fait si, il bat, c’est pour ça que j’ai mal … Ma famille me parle mais ça m’énerve plus qu’autre chose, comment leur dire ? Ils ne comprendraient pas … J’habite pas très loin d’une route express, la nuit j’ai envie de fuguer et sauter du pont, le rejoindre et lui dire tout ce que j’ai dans ma tête, tout ce que j’avais à cette belle époque de petite fille . Ma soeur s’est cassé le bras au sport, ça ne me fait rien, hors d’atteinte . Je ne fais plus rien de mes journées . Je ne prendrais plus de traitement car ça ne mène à rien en réalité, j’ai mal au ventre, je ne veux plus travailler, plus sortir, plus voir ni entendre personne ! J’attends mon anniversaire et on verra ensuite, j’y pense tous les jours à la suite …
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Jean, 52 ans :
… Je sens que je dérange, mon humeur est en dents de scie, comme des montagnes russes, pourtant il n’y a pas de raison à cela ! Je fais de la musique, seul, je suis un rêveur, un marginal, un penseur … C’est ce que je pense de moi, les autres en me voyant disent que je suis menteur, manipulateur, lunatique, girouette … Du grand n’importe quoi ! C’est à cause d’eux que je suis devenu bipolaire, que j’ai sombré dans l’anorexie à 30 ans et que je me mutile souvent depuis que j’ai 15 ans … Depuis mes 25 ans, j’ai fait de nombreuses tentatives de suicide aussi . J’ai dû tout abandonné étant jeune, école, boulot, relation, personne ne m’accepte . Pourtant j’essaye, même aujourd’hui, de me faire des amis, mais je dois mal m’y prendre . Il faut dire que je suis très colérique, et cela ne plaît à personne si d’un seul coup vous lui casser son téléphone portable, ou encore si vous sonnez chez lui à 3H du matin, jusqu’à hurler à la fenêtre des enfants de vos pseudos amis du moment … Moi je suis insomniaque, je ne dors jamais et pourtant le café ce n’est pas ma tasse de thé ! ( humour ) Je comprends mes parents qui m’ont foutu à la porte à 18 ans, mais pourquoi avoir coupé tout contact avec moi ? Ils ne m’on jamais aider dans mes souffrances . Je crois que je ne devrais plus parler à personne …
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Clélia, serveuse et séductrice :
… Hyperactive même au boulot, avec un caractère de merde comme disent mes collègues de travail et mon patron, mais je travaille bien donc il me garde, malgré mes absences, retards et sauts d’humeurs … Pourtant même avec les clients du restaurant je ne suis pas tendre, certains se sont déjà pris leur café en pleine gueule ( au sens propre du terme ) et je ne parle même pas des couverts qui volent dans les cuisines quand les cuisiniers ne vont pas assez vite pour moi !!! Après le boulot, je sors en discothèque ou pub et je deviens une allumeuse, une séductrice hors-pair . Je n’ai plus de copain, je l’ai trompé au bout de 1 mois, j’en avais marre de la routine, il a découvert ma maladie et mon infidélité, mes mensonges quand je lui disais que j’allais chez mes parents alors que je rentrais à 5H du matin après avoir couché avec un autre mec … C’est vrai qu’avec lui, je suis grave parti en « couilles », je l’avoue : Je l’ai pris pour un con ! Mais j’ai décidé de ne plus me poser de questions, si j’ai envie de sexe, j’y vais, en couple ou non, peu importe, j’assume ( enfin j’essaye ) . Je sors et dépense énormément lors de mes sorties : alcool, drogue, vêtements, bijoux, etc etc … Il faut que je sois irrésistible pour le prochain mec, je suis en manque de sexe, en manque d’affection mais je n’ai aucune envie de passer la journée d’après avec ce gars qui me questionnera sur un « putain » d’avenir ensemble … Je veux être aimé, personne ne doit me résister et quand j’en ai marre, alors je deviens invivable et insultante pour la personne en face de moi, je lui fais vivre l’enfer jusqu’à ce qu’il se casse . Je ne veux pas de lui quand je vais pleurer seule à cause de mes comportements de merde qui m’empoisonnent et qui me donnent une mauvaise image de moi . Dans une semaine je sombrerais certainement à cause d’une personne bien que j’aurai rencontré et qui m’aura fait la morale, j’aurai un coup de blues, plus ou moins puissant, et je sombrerais, finirai seule dans une noirceur profonde … Je fais du mal aux gens mais je me fais encore plus de mal, car j’aimerais que l’on m’accepte comme je veux vivre, mais personne n’est capable de vivre avec un bipolaire, je le sais, j’ai déjà essayé, vraiment …
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Joe, 44 ans, seul :
… J’aime mon taf, je souhaite le garder, je connais ces symptômes qui arrivent, c’est la déprime … Je prends mon traitement pourtant, mais rien n’y fait, j’ai des idées noires, on arrive en Octobre, il fait froid, je ne pourrais plus sortir, mais je vais continuer mon travail . J’irai, je prendrais le double d’AD s’il le faut, je ne veux pas être de nouveau viré de ce nouveau job . Je commence à en pleurer tellement je connais la perversion de cette phase dépressive, ça risque de durer jusqu’au printemps, comme l’année dernière . Je stresse à 200% car si je ne travaille plus, comment je vais bien pouvoir payer les factures, mon loyer ?… Et si j’avalais une goutte d’alcool ? … Non ce n’est pas la bonne solution je sais, mais bon j’oublierais pour aujourd’hui … Je n’ai plus le droit à l’erreur cette fois-ci, sinon j’aurai plus qu’à me suicider . Je pense que je vais appeler un ami pour qu’il m’aide à passer cette étape, mon psy me l’a conseiller : Chercher de l’aide externe au traitement original, accepter la sympathie de son entourage . Mon ami, je le connais depuis plus de 10 ans, c’est mon pilier mais je le contacte qu’en ultime recours, j’ai d’ailleurs souvent des reproches mais il me connaît, il me comprend, sait ce que j’ai vécu, connaît mes blessures internes, c’est comme mon deuxième psy ! Il est à mon écoute, complètement dans l’empathie de ma situation, il m’apaise dès que je le vois, que j’entend sa voix : c’est comme mon rayon de soleil ! Heureusement qu’il est là … Avec lui, j’arrive à reprendre de l’espoir et à lutter contre mes troubles dépressifs …
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Kelly, marié :
… Ça fait déjà 2 semaines que mon mari me voit triste, souvent en larme, alcoolisée jusqu’à l’évanouissement presque chaque soir … Lui aussi est triste, je le vois dans ses yeux mais je ne peux rien pour lui, pourtant j’attends beaucoup de lui … Je sais qu’il peut m’aider, c’est le seul qui me comprenne, il m’a sorti de bien des situations dangereuses autrefois, dérapage sur dérapage quand on s’est connu … En ce moment, je suis très froide avec lui, en retrait, idem avec ma famille . Je suis HS, je pense que je vais demander l’hospitalisation, j’en peux plus et je ne vaux pas me faire plus de mal que cela . Traitement au lithium inefficace depuis plus de 6 mois, je ressens aucune amélioration, mon psy ça fait 3 mois que je ne l’ai pas revu, bref je suis épuisée de ma vie … Je n’arrive plus à vivre sans le décès de ma meilleure amie, j’y pense toujours, par période, c’est terrible ce sentiment de perte . Je dis que je me bats pour elle, mais des fois j’ai bien envie d’aller la rejoindre . Ce matin, prise de bec avec mon homme, lettre d’huissier, ça y’est les ennuis arrivent … Chèques sans provisions : plus de 1100 euros !!! Ça date de Mars, j’arrivais à les cacher mais là, je ne vais plus chercher le courrier . Mon mari me brutalise verbalement, j’ai peur de lui, je ne veux pas qu’il s’en aille lui aussi, je ne dis rien et me mets dans ma bulle . Je suis au fond du gouffre, ma bipolarité s’accentue de jour en jour et ma vie ne s’améliore plus …
Puisque les recherches des internautes concernant Le Bipolaire changent, alors nous avons décidé de tenter de répondre aux nouvelles questions sur Google : Nous appellerons cela la phase 2 . Alors quoi de neuf pour le trouble bipolaire ? Quelles sont les nouvelles interrogations concernant cette maladie des troubles mentaux ? La dernière fois, nous avions pu voir que « le bipolaire était un manipulateur », ou encore que vous vous posiez des questions sur l’amour, le travail ou la conscience de sa maladie le concernant … Mais les temps changent rapidement, alors après avoir répondu aux anciennes associations avec le bipolaire, des nouvelles recherches associées ont fait surface sur Google afin de remplacer les anciennes . Décryptage …
Le Bipolaire : Type 2, test, traitement ou encore reconnaître et vivre avec une personne bipolaire …
Voilà un bref résumé des dernières requêtes des visiteurs souhaitant s’informer sur la pathologie du maniaco-dépressif et de ses nombreux troubles de l’humeur . On remarquera que les internautes veulent savoir si, eux ou une personne de leur entourage, est bipolaire et comment le savoir : via un test de bipolarité ou une définition des symptômes afin de le reconnaître ! Ils veulent également savoir s’il existe des stars qui souffrent de troubles bipolaires ou encore s’informer sur les traitements existant contre cette maladie . Cet article n’est pas fait pour détailler chaque information, mais plutôt pour essayer d’apporter une réponse rapide et claire aux questions les plus posées . C’est parti pour la première recherche, la plus tapée, qui est ….
VIVRE AVEC UN BIPOLAIRE …
Nous entendons très souvent que vivre avec un bipolaire, c’est l’enfer ( en plus ça rime ! ) ! On nous pose souvent des questions sur la vie de couple des conjoints des maniaco-dépressifs … Alors, l’amour est-il possible avec une personne atteinte de bipolarité ? Quels conseils sont à respecter pour une vie stable avec une personne bipolaire ? En réalité, la question est plus compliquée qu’elle n’y parait, alors y donner une réponse rapide et unique n’est pas possible ! Alors comment vivre avec un(e) bipolaire ? Enfin, essayer … Vivre avec le bipolaire, c’est d’abord savoir qu’il vous faut accepter une vie pleine de conflits au quotidien, avoir énormément de recul sur les paroles blessantes qui vous seront destinées mais aussitôt oublier par le malade . Oui, car le patient atteint de troubles de l’humeur est très conscient qu’il fait souffrir sa famille, son entourage proche à cause de sa maladie bipolaire, mais il n’y peut pas grand chose, c’est plus fort que lui … La douleur interne qui lui inflige une souffrance psychique en continue est trop difficile à gérer pour lui, alors des fois, il refait sortir cette souffrance, avec des mots vulgaires, des gestes violents ou encore des comportements dangereux … Mais ce n’est jamais volontaire, jamais destiné à blesser son interlocuteur . Il vous sera également très difficile de suivre la cadence d’un bipolaire en phase maniaque, d’excitation, pour lui le rythme est normal, mais pas pour vous . Lourdes seront les conséquences de tous les actes qu’aura commit votre bi-polaire lors de ces phases up … Les dégâts sont terribles, pour lui comme pour vous, c’est aussi usant, épuisant pour le bipolaire que pour l’entourage ( conjoint, famille, amis, collègues, etc etc … ) . Pourtant, il est totalement déconseillé de laisser une personne maniaco-dépressive seule, isolée, à cause de ses nombreux débordements . Être en couple avec un bipolaire, c’est souvent accepter l’infidélité, les dépenses financières, les reproches, les mensonges, etc etc … Vouloir divorcer accentuera une phase de dépression, une rechute brutale pour le patient . Il ne faut jamais se séparer de son(sa) conjoint(e) bipolaire quand elle est en plein épisode de manie ou de dépression sévère . Poser le pour et le contre, faire des thérapies de couple avec sa femme ou son mari, en parler aussi au psychiatre qui le suit, et ensuite prendre une décision . Si vous penser être au fond du gouffre à cause de cette relation, alors oui, la séparation petit à petit est nécessaire pour votre propre santé mentale .
Comment doit réagir la famille d’un bipolaire ? C’est un peu plus simple car les personnes se connaissent depuis toujours, se sont vu grandir, et même si cela reste difficile, il arrive que certaines périodes sont agréables et joyeuses . Une personne bipolaire est pleine d’affection, d’amour pour les gens qu’elle côtoie et, avec elle, c’est tous les jours l’aventure ! On peut très vite s’attacher à une personne souffrant de troubles bipolaires, alors quand il s’agit d’un membre de votre famille, c’est indescriptible ! Et les quelques petits sauts d’humeur sont alors transformés en pur moment de bonheur familial … Oui les crises sont là, mais la vie d’un bipolaire est tellement mouvementée qu’il faut bien arriver à accepter quelques petits écarts en lui apportant du soutien moral, s’il l’accepte .
Pour finir, que vous soyez un parent, un collègue de travail, un ami ou un conjoint, si vous lui montrez que vous essayez de le comprendre, que vous vous intéressez à sa maladie en l’accompagnant par exemple, que vous lui apportez de l’amour et que vous ne vous énervez pas contre lui ( comme il peut le faire ), alors le bipolaire comprendra que vous êtes un allié de poids dans sa lutte, son combat contre ses démons, sa bipolarité, et votre vie relationnelle s’améliorera nettement … Le bonheur est possible avec un bipolaire, mais il faut y mettre du coeur, du courage et beaucoup d’enthousiasme !
COMMENT RECONNAITRE UNE PERSONNE BIPOLAIRE ?
Bah c’est écrit dessus, si si dans son dos, regardez bien !!! Savoir reconnaître les signes des troubles mentaux n’est pas toujours aisé, mais avec beaucoup d’attention et d’analyses personnelles, on peut y arriver . Si une personne est très colérique, va super bien et a plein de projets, puis d’un seul coup, si elle ne ressent plus le besoin de vivre, elle va très mal, alors c’est un possible premier signe de trouble bipolaire . Les changements d’humeurs plus ou moins rapprochés n’en sont pas l’unique distinction de la psychose du maniaco-dépressif, c’est surtout l’intensité et l’excès des crises de la personne bipolaire qui permettent de reconnaître un malade atteint de ce trouble psychiatrique grave . Attention tout de même car ces phases doivent durées dans le temps, au minimum 1 à 2 semaines consécutives pour chaque phase . Un évènement de la vie peut induire en erreur, comme un décès, un divorce, un licenciement ou encore une promotion au travail . Ces évènements peuvent alors influencer sur l’état émotionnel de la personne concernée, mais son état dépressif ou euphorique disparaitra très rapidement en général . C’est une des raisons pour laquelle il est très difficile de diagnostiquer et traiter un trouble bipolaire chez une personne, beaucoup de facteurs sont à prendre en compte ( comme les antécédents familiaux par exemple ) … Les comportements à risques sont à analyser suivant la situation, tout comme les moments de joie de vivre intenses !
PERSONNE BIPOLAIRE EST ELLE DANGEREUSE ?
Nous avions déjà abordé ce sujet dans l’article précédent sur les recherches Google . Pour récapituler, il y a des choses à ne pas faire avec une personne bipolaire, des comportements à ne pas reproduire afin de ne pas l’exciter et ainsi accélérer le début d’une crise maniaque ou dépressive . Aller dans son sens tout en le remettant sur le bon chemin lorsqu’il commence à déraper . Une personne bipolaire a toujours besoin de soutien afin de faire les bons choix et de ne pas être dangereuse pour elle-même comme pour son entourage . Il reste vrai que si le bipolaire est dans le déni de bipolarité, s’il ne se soigne pas assidûment, alors ce patient souffrant de maniaco-dépression peut être dangereux ! Mais n’oublions pas qu’il sera avant tout dangereux pour lui-même, et non-aidé, alors il risque d’être en panique totale dans son quotidien et deviendra irritable aux premières angoisses, premiers évènements stressant qu’il rencontrera … Le bipolaire peut être adorable s’il se sent bien, mais il peut également être invivable s’il ne se sent plus en sécurité, en paix, libre …
BIPOLAIRE TYPE 2 …
Le trouble bipolaire de type 2 est un des types de bipolarité les plus connus avec le type 1 . Qu’est-ce qu’ils les diffèrent principalement ? Les stades de dépressions sont très comparables, c’est donc au stade maniaque qu’on peut alors observer des différences . En effet, le bipolaire type 2 connaît des phases d’hypomanie appelées épisode hypomaniaque contrairement à la personne bipolaire de type 1 qui, elle, a des phases de manie qui sont appelées épisode maniaque . Les crises du bipolaire de type 2 sont beaucoup moins intenses qu’un bipolaire type 1 . Le diagnostic du bipolaire type 2 est alors encore plus difficile car il peut presque paraître normal lors de ses phases hypomaniaques, mais quand le stade dépressif arrive, il cherchera alors à se soigner pour sa dépression . Le psychiatre pourra alors déceler un trouble bipolaire de type 2, suivant les antécédents de son patient . Le type 2 ne donne également que très peu de repos au malade car, contrairement au bipolaire type 1, il n’a presque pas de période normale ( de stabilité ) entre les 2 phases bipolaires . Encore une fois, la maladie bipolaire peut différer d’un individu à l’autre et les cycles, fréquences et délais entre les 2 phases bipolaires du TB2 ( troubles bipolaires de type 2 ) sont très variables . Certains sont très stables avec des comportements assez modérés qui incluent des courtes périodes d’hypomanie, tandis que d’autres dépenseront financièrement et rentreront du jour au lendemain dans une phase dépressive majeure de plusieurs mois … En traitement, l’antidépresseur et l’anxiolytique sont largement plébiscités par les psychiatres sur le traitement du trouble bipolaire de type 2, contrairement aux personnes bipolaires de type 1 qui sont souvent sous thymorégulateur, antidépresseur avec un ajout d’antipsychotique / anxiolytique si nécessaire …
Ahhh, le test bipolaire ! Nombreux sont les sites de troubles de la santé mentale le proposant … Est-il fiable à 100% ? NON … Alors est-il fiable à 50% ? Non plus ! En réalité, ce n’est pas une question de fiabilité du diagnostic des tests de bipolarité sur internet qu’il faut prendre en compte, mais bien la question de savoir pourquoi je ( vous ) faites ce bipolaire test en ligne ? … Beaucoup sont des personnes qui font toutes sortes de tests en ligne pour s’amuser, aucune association avec la bipolarité, juste un passe-temps ! D’autres personnes pensent reconnaître une personne bipolaire dans leur entourage, et elles font donc le test à leur place; et ce n’est toujours pas la bonne utilisation d’un tel test psychologique ! Il y a aussi des personnes diagnostiquées bipolaires qui font ce type de test sans trop y croire, car souvent, elles sont dans le déni de leur maladie mentale ! Notre conseil : Si vous souhaitez vraiment savoir si vous êtes bipolaire, car vous reconnaissez certains symptômes de ce trouble mental en vous, que vos émotions sont exagérées et nuisent à votre bien-être et vos relations sociales, alors vous pouvez ( vous devez ) faire ce test bipolaire gratuit, en étant au calme, mais aussi avec une personne qui vous connaît bien ( famille ) car elle a une autre perception de vos symptômes que ce que vous voyez, le résultat du test sur vos troubles de l’humeur n’en sera que plus juste . Bien évidemment, tous les tests que vous pouvez trouver en ligne ne sont pas officiels et en aucun cas ils ne peuvent remplacer un vrai diagnostic d’un psy . Ce dernier vous diagnostiquera jamais en 10 minutes ( temps d’un test bipolaire en ligne ), il mettra des mois à déceler votre trouble psychique exact : bipolaire ou borderline par exemple . Alors à quoi servent ces tests bi polaire ? À vous donner un aperçu des symptômes de cette pathologie, savoir combien vous en avez dans votre comportement au quotidien, etc etc … Il est certain que si vous avez un score très faible au test, alors vous avez aucune chance de souffrir de trouble maniaco-dépressif, mais au contraire, si vous avez un score parfait, un score très élevé, à la limite du maximum de points, alors à ce moment-là, vous êtes forcément atteint d’un trouble bipolaire ou mental quelconque . Vous devez alors aller consulter un médecin au plus vite afin qu’il confirme ou non ce test en vous prescrivant plusieurs thérapies chez un psy spécialisé .
TROUBLE BIPOLAIRE TRAITEMENT
Le traitement du trouble bipolaire est long et complexe . Combien de temps ? Qui faut-il aller voir comme spécialiste ? Quelle est la durée du traitement ? Quels sont les médicaments prescrits contre les troubles bipolaire ? Voilà beaucoup de questions auxquelles il existe des milliers de réponses possibles … Un psychiatre vous prescrira le traitement adéquat suivant la cause et les symptômes bipolaire que vous avez, vous personnellement . Il n’existe absolument pas de médicament type pour soigner la bipolarité . Les stabilisateurs d’humeurs sont les plus anciens et les plus connus comme le Lithium ou le Depakote, mais les anxiolytiques et les antidépresseurs apportent également de bons résultats suivant les symptômes du patient . Chaque médicament doit être pris avec précaution, surtout qu’il est fréquent que le premier traitement ne soit pas le bon afin de bien stabiliser le malade . Effets secondaires, intolérances ou encore crises encore plus intenses font partie des nombreux choix du changement de traitement pour soigner correctement le trouble bipolaire . Un traitement pour cette maladie est à vie, beaucoup l’arrêtent car ils ( croient ) se sentir mieux, guérit, mais la rechute sera encore plus dure … NE JAMAIS ARRÊTER LE TRAITEMENT BIPOLAIRE ! S’il ne vous convient pas, alors parlez-en à votre psychiatre qui le changera, ou changer de psy s’il refuse ! C’est une solution non-ironique et quelques fois bénéfique pour le mental et le moral du patient … Sans prise de conscience, vous aurez certainement droit alors à un séjour en hôpital psychiatrique afin de vous recadrer et vous reposer .Chez certaines personnes bi-polaires, l’état d’excitation, d’exaltation et d’hyperactivité que procure la phase maniaque peut alors conduire ce dernier à un arrêt de son traitement contre sa bipolarité, ce n’est pas la bonne solution non plus ! On observe même un arrêt de traitement pour les personnes en manque d’hyperactivité sexuelle, hypersexualité … La reprise rapide d’un nouveau traitement sera nécessaire, mais elle sera encore plus lourde de conséquences car la rechute sera terrible . Le bipolaire doit apprendre à être stable, sans état euphorique et sans dépression, rester simple, là est l’unique voie vers le bien-être … Les médecines douces, naturelles peuvent également entrer dans le traitement de cette maladie, comme le yoga et la méditation, mais aussi les séances d’hypnose et la luminothérapie pour les troubles de l’humeur et dépressions saisonnières, etc etc … En résumé, le patient doit toujours être suivi psychiquement et avec un bon traitement médicamenteux .
BIPOLAIRE CÉLÈBRE
Énormément de gens célèbres sont bipolaires . Catherine ZETA-JONES a été la première à avouer sa bipolarité en public, à la presse, puis s’en est suivi une ribambelle de stars avouant à leur tour leurs troubles bipolaires . D’autres le cachent toujours, mais les magazines peoples le dévoile alors à leur place … Britney Spears, Sting ou encore Poelvoorde, mais aussi des personnes célèbres comme Van Gogh, à qui l’on doit la journée mondiale des troubles bipolaires, jour de sa naissance ( le 30 Mars ) . Chanteurs, acteurs, danseurs ou encore sportifs, la célébrité n’échappe pas à la maladie bipolaire ! Une question subsiste toujours : Et si la bipolarité était une maladie de génie ? La phase maniaque provoque bien une hyperactivité, un sentiment de supériorité inarrêtable chez le sujet … Créativité débordante et bipolaire sont donc ( en hypothèse ) de bons amis …
Vous vous sentez concerné par le trouble bipolaire ? Vous ressentez plusieurs symptômes de la bipolarité ? Vous remarquez, ou on vous a fait la remarque, que vous aviez un comportement bipolaire, voire suicidaire ? Vous avez des sauts d’humeur imprévisibles ? Vous pouvez être dépressif un jour et euphorique le lendemain ? Vous ne savez pas vraiment si vous êtes lunatique ou bipolaire ? Vous vous posez toutes ces questions par rapport à vos émotions, c’est normal ! Aujourd’hui, la bipolarité est à la mode, malheureusement, et on sort cette maladie, ce terme médical à tout-va ! Vous devez avant tout savoir c’est quoi être bipolaire . De nombreux articles sur LeBipolaire parlent des symptômes, des différentes phases que peut endurer le maniaco-dépressif, des réactions possibles, comment déceler ce trouble mental via des tests psychiatriques . Le test bipolaire est une première approche personnelle afin de savoir si l’on doit aller consulter un médecin spécialiste des troubles bipolaire ou pas . Il ne faut pas avoir peur, et plus vous attendrez, plus la maladie aura pris le dessus sur votre mauvaise santé mentale ainsi que sur vos relations personnelles . Cette maladie, non-soignée, peut affecter dangereusement votre quotidien . Suicide, dépression, violence, et autres comportements inappropriés d’une personne normale sont le signe d’un possible trouble bipolaire . Passez du rire aux larmes n’est pas à prendre à la légère, la dépression dans votre famille non plus car cette maladie peut être génétique et héréditaire … Il y a des signes qui ne trompent pas et il ne faut pas faire comme s’ils n’existaient pas . Trouble de la concentration, trouble du sommeil, douleur chronique, hyperémotivité ou encore une élocution rapide et personnelle sont également des signes annonciateurs d’un épisode dépressif ou maniaque . Donc en bref, pour savoir si on est bipolaire : Faire un bipolaire test en ligne, suivant le résultat, lire divers articles sur la bipolarité et ses symptômes puis aller prendre rendez-vous avec un psychologue dans un premier temps pour faire un bilan psychologique de votre santé mentale . Lui seul pourra vous orienter vers le bon spécialiste et pourra ensuite vous dire si vous souffrez de troubles bipolaires ou d’autres maladies faisant partie des troubles de l’humeur . À vous de jouer !
Nous avons reçu un nouveau témoignage de bipo sur Facebook, c’est une jeune femme de moins de 30 ans, Hélène, qui après avoir été diagnostiquée bipolaire, est restée dans le déni, peut-être l’angoisse, le stress de devoir prendre un traitement à vie, mais avec le temps elle changera d’avis … Bipolaire de type 2, le lithium comme traitement peut-il être la seule solution à son mieux-être ? Voici son roman .
Bonjour !
Je vais me présenter en quelques lignes sinon ça va se transformer en roman ^^
Alors moi c’est Hélène j’ai 28 ans bientôt 29 dans moins de 3 semaines lol … Si je devais vous présenter les principaux symptômes bipolaire dont je souffre ce serait :
– Changer d’humeur et de comportement en une fraction de seconde
– Changer d’avis d’une minute à l’autre,
– Aimer la vie et la détester en seulement une journée,
– Avoir l’impression de se battre en permanence avec deux personnalités .
Comme tous les bipolaires, toutes mes souffrances sont divisées en 2 phases :
– Phase Up (maniaque) : tout va bien, les projets fusent, je me sens toute-puissante, j’aime les personnes qui m’entourent, je dors très peu (insomnie)
– Phase neutre : normale, le cerveau cogite à fond mais j’arrive à faire face à mon quotidien tout de même.
– Phase down (dépressive) : je n’arrive plus à faire face au quotidien, boulot, tâches diverses, je dors énormément, je suis colérique, méchante en paroles, je fais du mal à ceux que j’aime et surtout je me fais du mal à moi-même . Envie de rien, je n’aime plus la vie et je veux en finir … ( crises d’angoisses permanentes, idées suicidaires, envie de scarifications, etc etc … )
Toutes ces phases peuvent s’enchaîner dans la même journée, durer quelques heures, quelques jours, quelques semaines, quelques mois … Cela m’épuise terriblement .
Le premier diagnostic de bipolarité a été posé en 2013 par une psychiatre qui m’a convaincu de rester à l’hôpital psychiatrique quelque temps . Un vrai cauchemar et heureusement ma mère m’a sorti de là-bas .
Donc là j’ai commencé à prendre du Depakote et je me sentais un vrai zombie et ça m’a développé un comportement alimentaire hors norme donc j’ai pris 50kg en 1 an seulement .
Fin 2014, je retourne me faire hospitaliser cette fois-ci à l’unité psychiatrique du CHU de Rouen car ça n’allait toujours pas mieux c’était même pire .
En 15 jours d’hospitalisation s’en est conclut que je n’étais pas du tout bipolaire mais une grande dépressive avec des troubles anxieux généralisés .
Coup de massue, je ne comprenais plus rien surtout dans mon état de zombie et du coup j’ai testé un peu tous les AD ( antidépresseurs ) possibles et inimaginables .
Février 2016, j’ai décidé d’arrêter toutes cette merde ( je parle pour moi et seulement moi hein ! )
J’ai réussi à tout arrêter . Trop fière de moi et je me sentais vraiment mieux, sur la bonne voie.
Malgré pleins de projets et des choses positives qui arrivent ça ne va toujours pas, je replonge totalement en ce moment .
En juillet, après l’insistance de mon médecin traitant, je suis allée voir le Dr Wexler qui est sur Rouen . Ce docteur m’a déclaré bipolaire de type 2 plutôt et il m’a tout de suite m’a parlé du lithium . Ça m’a fait peur et j’ai fait un refus catégorique .
Quelques mois après, il s’est passé énormément de choses et que du mauvais . Je sais qu’au fond de moi il se passe quelque chose, ce n’est pas normal, alors je retourne le voir très vite pour reparler de tout ça et je suis prête à tester le lithium . Je n’ai plus rien à perdre, à part me sentir mieux et ré apprécier la vie, ma vie .

Le diagnostic a été posé, mais il m’a fallu du temps pour l’accepter, maintenant c’est décidé, je vais tester ce fameux traitement qui soit disant peut changer radicalement ma vie . Je croise les doigts très forts car je ne peux plus continuer ainsi, c’est trop dur et ça bousille ma vie entière .
Je veux juste me sentir bien, en accord avec moi-même et apprécier enfin la vie, celle que je mérite !
Bravo pour ceux qui ont tout lu lol
Merci et à bientôt, j’espère

Quand une phase maniaque de bipolarité se termine, il est fort probable que les personnes bipolaire vivent aussi bien avec les troubles de l’angoisse ( trouble anxieux ) qu’avec une phase dépressive . Cela a été établi par des scientifiques américains d’après une enquête réalisée sur près de 50 000 malades souffrants de troubles bipolaires pour établir un diagnostic sue les conséquences des épisodes maniaques puis des conséquences additionnelles de l’anxiété et des dépressions .
Les malades qui ont participé à ce test ont tous eu un épisode maniaque et ils avaient un danger presque identique de vivre avec un trouble anxieux qu’avec la déprime . Les 2 formalités étaient incontestablement plus fréquentes chez les patients qui ont eu une phase maniaque que ceux qui n’ont rien eu . De surcroît, les membres qui souffraient de déprime avaient un danger probable plus fort de présenter une phase maniaque ou un trouble de l’angoisse en comparaison à ceux qui n’ont jamais vécu de phases dépressives .
Ce constat, va dans le sens identique que ceux des précédentes enquêtes qui avaient démontré avec majorité que les troubles anxieux, le stress et la déprime se déclenchent la plupart du temps en même temps . Il apparaît également qu’au travers des recherches l’état de dépression est une composition de stress et d’anxiété, allant même jusqu’à dire que la base génétique était semblable .
Un célèbre chercheur américain a également ajouté que même si la bipolarité est définie par des phases maniaques ( de manie ) et des phases dépressive en continu, cela ne formait pas l’unique symptôme des troubles de l’humeur . Les termes médicaux adéquats ainsi que les réels résultats observés étaient bien plus compliqués que cela … Il rajoute ensuite que ce qui lie le trouble de l’angoisse et la phase maniaque doit être méticuleusement suivi afin que le symptôme principal, qui est le stress, doit avoir un traitement différent, suivant le type de manie ( hypomanie ou manie simple ) et les antécédents des phases .
Puis il souligne, que dans le diagnostic des troubles de la bipolarité, il devrait comporter un diagnostic séparé des troubles de l’anxiété pour établir plus précocement l’officialisation de la maladie bipolaire du patient en attente du résultat de son diagnostic mental afin d’avoir un traitement plus rapide à son mal-être .
Les conclusions de cette enquête évoquent le fait que les professionnels de santé mentale feraient bien de commencer à (ré)étudier comment comprendre et dans quelles proportions les traitements bipolaires pourraient soulager les troubles de l’angoisse aussi bien que la dépression ou les phases de manie .
Et vous, que pensez-vous de l’association possible des troubles de l’angoisse ( trouble anxieux ) avec les troubles de la bipolarité ? Pensez-vous que cela soit comparable et associable dans un même traînement ? Réagissez en commentaire et donnez-nous votre avis …
Beaucoup de personnes, malades bipolaires ou non, se posent souvent ces questions : Quelles sont les différences entre un épisode de manie et d’hypomanie ? Les phases maniaques et hypomaniaques se ressemblent-elles ? Ces 2 types de phases bipolaires sont-elles vraiment différentes à 100% ? On vous répond souvent que c’est au niveau de l’intensité que tout se joue, voici un peu plus de détails sur ces 2 phases euphoriques suivant 2 types bipolaires .
Notez dans un premier temps que nous parlons là du même symptôme bipolaire, car ces deux stades qui reflètent la bipolarité s’expriment par des émotions puissantes qui se manifestent par l’hyperactivité du patient . Ainsi le bipolaire en phase hypomanie aura une manie plutôt diminuée et beaucoup moins éprouvante .
Les principaux symptômes des personnes hypomaniaque se remarquent par une accentuation dans la parole et les discussions, une estime de soi accrue, une activité orientée amplifiée ainsi qu’une baisse considérable du sommeil, presque pas de fatigue .
Si vous traversez une phase hypomaniaque, votre entourage sentira que quelque chose ne va pas bien dans votre comportement et votre hygiène de vie … La longévité de ces stades chez la personne bipolaire de type 2 ( principalement ) est assez courte, moins d’une semaine en général, mais ces épisodes sont plus fréquents, on parle de phase cyclique ( cyclothymie ) et assez redondants . À l’opposé du style maniaco, l’hypomanie est plus facile à assimiler et surtout moins grave dans les faits et gestes .
En ce qui concerne la manie, donc la phase maniaque, la personne atteinte de troubles bipolaires de type 1 souffrira de symptômes beaucoup plus sévères avec notamment des actes d’agressivité et de violence . Le malade aura des hallucinations et rentrera dans une sorte de psychose infernale, délirante et extrême en intensité … Le sentiment émotionnel d’euphorie prend alors tout son sens durant cet épisode maniaco . La personne perd tout contact avec le monde réel et sa maladie mentale devient alors un réel handicap pour le bon fonctionnement de sa vie quotidienne, aussi bien sociale, personnelle ou que professionnelle . Fréquemment, les bi-polaires dans cette situation catastrophique n’ont pas d’autres choix que de faire quelques séjours en hôpital psychiatrique, pour leur bien-être . Cette maladie psychique a, comme on pourrait dire, pris le contrôle du cerveau du patient, et sans aucun traitement bipolaire adéquat et puissant ( un antipsychotique par exemple ), le patient suivi pourrait mettre sa vie en danger sans même en prendre conscience sur l’instant même !!!
Le trouble bipolaire doit donc être diagnostiqué dans sa globalité afin de ne pas mélanger ses 2 types d’épisode du syndrome du maniaco-depressif . Connaître la cause, le commencement, le fonctionnement, l’avancement, la difficulté ainsi que les dangers sont nécessaires pour un bon diagnostic . À ce moment-là seulement, les caractéristiques distinctes qu’il y a entre la manie et l’hypomanie deviennent beaucoup plus simple à voir, car on prend en considération la totalité des troubles bipolaire 1 et 2 .
Pour simple exemple, nous notons des différences avec le trouble bipolaire de type 1 . La phase dépressive est plus récurrente, les cycles sont rapides et plusieurs états de dépression sont existants : mixte, agité ou encore atypique . Le trouble de l’angoisse est accentué et les crises suicidaires sont fréquentes et peuvent aisément conduite à des tentatives de suicide . Les antécédents familiaux aussi ont une part importante de responsabilité dans les différents troubles de la bipolarité . On observe également des états cyclothymiques plus prononcées dans le caractère du bi polaire .
En résumé, manie et hypomanie ont beaucoup de symboles en commun mais ce n’est pas pour autant qu’ils partagent et désignent une même maladie . L’hypomanie appartient bien plus au type bipolaire 2 que la manie qui, elles, se rapprocherait plus sur le type bipolaire 1 . L’évolution et le suivi de ces 2 phases bipolaires permettent d’établir une appartenance propre suivant une intensité sur les symptômes et les émotions …
Oubliez la mélancolie, nous avons parlé humeur et agitation, cela fait partie des troubles anxieux au sens large de la maladie . N’hésitez pas à réagir en commentaire si vous avez plus de questions sur les différences possibles entre la manie et l’hypomanie …