Catégorie : BIPOLAIRE : Des troubles mentaux de la personnalité maniaco / dépressif
Êtes-vous bipolaire ? Est-il bi polaire ? Être bi-polaire c’est quoi ? Voilà de quoi nous allons vous parler . Cette maladie mentale qui touche de plus en plus de personnes et qui est encore mal soignée / identifiée . Le bipolaire, cette personne dîtes également maniaco dépressif ne réagit jamais normalement . La bipolarité qui, selon nous, est souvent génétique, même si il faut un début à tout, est issue d’un sentiment d’abandon, voire même d’un abandon, souvent formé étant petit . Il faut savoir qu’un enfant de moins de 12 ans ne pourra pas encore être, à titre nominatif, décelé comme » BIPOLAIRE « , mais une hyperactivité, une hypersensibilité ou une timidité en alternance peuvent éveiller les soupçons . Vous savez ce que l’on dit : les chiens ne font pas des chats; c’est pareil pour les bipolaires ! Une personne aura bien plus tendance à commettre les mêmes abandons que ses parents à son propre enfant sans s’en rendre compte elle-même, bien sûr il y a des exceptions … Les personnes atteintes de troubles bipolaires sont remarquables et utilisent bien mieux, ou différemment, leur cerveau que nous, elles sont très attractives et tellement attachantes, mais elles peuvent également détruire leur propre entourage si elles ne sont pas bien soignées, chose qu’il est très difficile à faire même de nos jours ! Une personnalité bipolaire étant dans le déni total n’est pas rare et il faut savoir que d’autres maladies ( syndrome plus exactement), peuvent apparaitre et remplacer à titre d’intensité supérieur ( ou inférieur ) cette maladie . C’est ce que nous appelons les maladies parallèles à la bipolarité :
– La fibromyalgie ( burn out, douleurs musculaires intenses, sentiments d’incompréhensions incessant … )
– Le trouble de la personnalité limite borderline
– La cyclothymie
– Le trouble unipolaire et dépressif
– Le trouble de l’anxiété ( angoisse )
– La schizophrénie
– La psychose
– Et bien d’autres maladies psychiatriques, mentales, psychiques ou neuropathiques certainement aussi ….
Dans cette catégorie, nous traiterons surtout des sujets sur les personnes atteintes de troubles bipolaires, de leur conjoints, cercles d’amis, associations, traitements adéquats, etc etc ….
Nous vous proposons de répondre à un petit sondage sur l’hospitalisation pour cause de crises suicidaires . Qu’elle soit avec ou sans consentement, l’hospitalisation d’une personne bipolaire n’est jamais une partie de plaisir, mais elle est nécessaire; surtout si la vie du patient est en danger, comme lors d’une tentative de suicide en phase dépressive .
Avec cette enquête, Le Bipolaire vous donne la parole, afin de mieux comprendre comment un patient peut ressentir les soins et l’accueil qu’il a reçu . Connaître les bons fonctionnements comme les dysfonctionnements d’un hôpital psychiatrique, général ou même d’une clinique, lors de la prise en charge d’une personne en dépression sévère pour ensuite les remonté dans un article spécial .
Alors, si vous avez plus de 18 ans, si vous savez été diagnostiqué bipolaire, si vous avez été hospitalisé au moins 1 fois en raison d’un épisode suicidaire et que vous êtes maintenant dans un état stable, vous pouvez nous aider à mieux comprendre ce type de parcours de santé .
Nous précisons que ce sondage est interne au site et vos réponses ne seront pas communiquées à des tierces personnes ou entreprises . Les résultats de cette enquête serviront à la rédaction d’un article cette année . Avant de commencer ce sondage, sachez qu’il vous faudra entre 15 et 30 minutes pour y répondre .
Une personne souffrant du trouble bipolaire a plus de 75% de (mal)chance de souffrir d’insomnie . Régulièrement, le bipolaire aura des troubles du sommeil; soit il aura du mal à dormir, soit il ne ressentira pas le besoin de se reposer ( en phase maniaque généralement ) . Le patient peut être fatigué sans pour autant arriver à trouver un sommeil réparateur . Il existe pourtant des solutions naturelles qui peuvent aider à retrouver le sommeil …
Retrouvez également un journal du sommeil des troubles bipolaires à télécharger gratuitement au milieu de cet article .
Le bipolaire est un éternel insomniaque …
C’est bien souvent par période de plusieurs semaines que le bipolaire souffre d’insomnies régulières . Cet état insomniaque peut se révéler être très handicapant au quotidien pour le patient . On constate également qu’une crise maniaque ou un état dépressif sont très souvent déclenchés par un manque de sommeil chez le bipolaire .
Être insomniaque ( définition ) : Se sentir toujours fatigué, avoir un manque de sommeil évident dû à l’impossibilité d’arriver à s’endormir ou à avoir un temps de repos important ( réparateur ) .
La somnolence et un rythme non-assidu ( heures fixes ) de lever / coucher peuvent également être nocifs et favoriser l’arrivée d’un état insomniaque chez le bipolaire . Certains patients sont prêts à prendre des somnifères ( comme le Zopiclone ) ou de la mélatonine pour retrouver un sommeil réparateur .
Lorsque le bipolaire est en dépression, il peut être toujours fatigué, mais sans pouvoir arriver à dormir correctement, car tous les symptômes de la phase dépressive, comme la tristesse et les diverses pensées négatives, l’obsèdent et « hantent » son esprit … Il se retrouve « en solitaire » face à ses démons et ses ennuis, le taux de stress, d’angoisse, est alors à son maximum et, quelquefois, le bipolaire peut ressentir le besoin de pleurer en pensant à son futur ( imprévisible ) …
Lors du stade de manie ou hypomaniaque, le bipolaire ne ressent pas vraiment le besoin de se reposer, son rythme de vie est totalement en décalage avec le reste du monde, il est hyperactif, mais c’est dans cet état maniaque qu’il accumule les problèmes et retards de sommeil; sans s’en rendre compte … Bien évidemment, cette idée de non-besoin de sommeil est totalement fausse et faussée par son état d’excitation, il aurait besoin de dormir plus de 3H …
Selon certaines recherches, lorsque le malade bipolaire entre dans un stade d’insomnie, cela annonce la venue d’une phase maniaque …
Conséquences de l’insomnie sur le bipolaire …
Si le temps de repos d’une personne bipolaire est inférieur à environ 8H de sommeil par nuit, alors son comportement et son humeur en seront également affectés, changés … C’est pour cela qu’on aime penser et dire qu’un trouble du sommeil comme l’insomnie est un symptôme premier de la bipolarité .
Hyperémotivité, très sensible à la moindre critique, son humeur sera irritable et il restera en alerte au moindre événement le concernant . Son jugement sera très troublé par son manque de sommeil, il ne pourra pas prendre de décisions sérieuses, il aura toujours cet état de fatigue, plus il luttera et plus il sera fatigué, voire même dans un léger état dépressif, fragile .
Comme pendant une période dépressive, le bipolaire sera fatigué en permanence mais à la moindre remarque désobligeante, à la moindre petite attaque personnelle, il pourra se montrer très impulsif et violent envers son « adversaire » . On peut dire que ses nerfs sont à vifs même si son activité physique est très faible .
Journal du sommeil pour le trouble bipolaire
Tenir un journal du sommeil, comme un agenda, est une action très utile pour comprendre pourquoi on a du mal à s’endormir et ensuite pour pouvoir travailler sur les actions à entreprendre pour remédier à ce problème . L’insomnie aggrave considérablement les troubles de l’humeur, c’est pourquoi il est très important d’analyser nos faits et gestes de la journée passée .
Dans le journal que nous avons rédigé pour vous, nous y avons inclus les choses essentielles qui concernent notre équilibre de vie . La prise d’excitants comme le café, l’alcool, le temps d’exercice dans la journée et juste avant d’aller se coucher, les sursauts dans la nuit et leurs causes, la qualité de votre sommeil et votre humeur au lever comme au coucher ainsi que le nom des médicaments avec leurs prises .
Vous pouvez télécharger ce journal du sommeil fait pour 7 jours en cliquant sur le lien ci-dessous : Journal du sommeil lebipolaire
Des médicaments comme les somnifères peuvent être prescrits, mais il faut les prendre avec précautions et sur de courtes durées afin que le corps ne s’y habitue pas et que vous puissiez retrouver un sommeil réparateur sans l’aide d’un médicament . Il existe d’autres solutions aux somnifères, des options plus naturelles et moins dangereuses comme la mélatonine ou encore les lampes de luminothérapie qui amélioreront votre humeur durant la journée, ce qui améliorera inévitablement votre facilité à dormir ( moins d’anxiété ) .
Bien sûr que d’autres éléments peuvent favoriser l’insomnie, comme avoir une maladie d’une courte durée ( maux de tête, bronchite, lumbago, etc etc … ) et certaines associations de médicaments avec votre traitement contre la bipolarité . C’est pourquoi il est très important de parler de tous vos traitements à votre médecin .
Il faut savoir que pour lutter contre l’insomnie récurrente et les troubles du sommeil, les TCC ( thérapies comportementales et cognitives ) sont très efficaces . Pensez toujours que plus vous dormirez vos 8H par nuit, et moins vos crises et troubles de l’humeur seront intenses …
9 mesures à entreprendre pour limiter les insomnies
Pour le bipolaire, les insomnies sont une cause déclenchatrice de stress . Les troubles du sommeil affectent une bonne partie de l’humeur et favoriseraient l’arrivée d’une grosse phase de manie, ainsi, pour limiter les risques de fureur maniaque, voici 9 conseils à mettre en oeuvre contre l’insomnie chez le bipolaire …
Être en exercice
Une personne qui ne fait rien, qui s’ennuie, a 3x plus de chance d’avoir un mauvais sommeil qu’une personne qui fait de l’exercice . Trouver des projets, une activité professionnelle ou même en tant que bénévole, vous fera vous sentir satisfait de vous-même . Vous vous sentirez utile à quelque chose et vous trouverez même des capacités que vous ne vous doutiez même pas ! Les bipolaires ont souvent un don pour être très créatif ( musique, peinture, etc etc … ), utilisez-le !
Arrêter de fumer
Les cigarettes contiennent de la nicotine, substance qui affecte principalement l’humeur du fumeur, mais aussi le sommeil . Sur certaines personnes, le tabagisme touche même la vitalité du corps, son rythme … Si vous fumez et que vous vous réveillez souvent durant votre nuit, essayez d’arrêter de fumer et vous verrez les effets bénéfiques de ce sevrage sur votre santé en général …
Avoir une alimentation saine et équilibrée
Pour bien dormir et être en bonne santé, il convient d’avoir une alimentation la plus saine et équilibrée possible . Pour cela, évitez de manger des produits dits « transformés » et préférez plutôt les fruits et légumes par exemple . Il faut éviter à tout prix tout ce qui est plats en sauce, acides et épicés; Les brûlures d’estomac ne faciliteront certainement pas votre endormissement !!! On dit qu’il faut environ 2h pour bien digérer, ne mangez donc pas 1h avant d’aller vous coucher … Évitez également de manger trop copieusement le soir .
Faire face au stress
Il faut se focaliser sur ce qui est réellement important . Pour cela, il y a le yoga, la méditation, les bols tibétains qui sont très bénéfiques . Pensez à rigoler, à vous faire des amis, ne restez pas isolé ! Si votre cerveau enregistre des indicateurs positifs par rapport au stress quotidien, alors cela va aider votre corps à réduire les niveaux inflammatoires de certains types de marqueurs …
Avoir un cycle de sommeil régulier
Avoir des horaires fixes de coucher et lever est une des principales actions à entreprendre en premier plan pour lutter contre les insomnies . Pour y arriver, 1H avant, prenez un bon bain, puis éteignez la télévision et tout autre écran, éteignez la lumière et écoutez une musique douce . Avoir recours à la sophrologie est aussi une bonne option pour apaiser l’esprit et trouver rapidement le sommeil .
Minimiser la caféine et autres sucreries
Le café a des bienfaits ( antioxydant ), mais aussi des inconvénients, surtout sur l’humeur . C’est un excitant ! La caféine ( présente aussi dans certaines boissons ) peut provoquer du stress, accélérer le rythme cardiaque ( en association avec du sucre ) et ainsi provoquer des troubles du sommeil . Selon certains chercheurs, il ne faudrait pas consommer de caféine dans les 6H qui précédent le coucher … Il en va de même pour les bonbons, chocolat, chips salé aussi, ainsi que tout autres sucreries et grignotages tardifs …
Arrêter de boire de l’alcool
On pourrait déduire que quand on va dans un établissement de nuit ( discothèque ou pub ), on se dépense, même si on peut boire de l’alcool, cela devrait favoriser le sommeil vu qu’il y a de l’activité physique ! Et bien non ! Ce type de sommeil pourrait être appelé « sommeil trop réparateur », car ce repos n’est absolument pas naturel . L’alcool y joue le rôle principal . C’est pour cela qu’il est déconseillé de boire une boisson alcoolisée dans les 4h qui précèdent le coucher . Il est d’ailleurs conseillé de ne pas boire du tout d’alcool quand vous souffrez d’insomnie, car cela accentue encore plus le taux d’alcoolémie et ses effets par rapport à la fatigue .
Ne pas se forcer à dormir
Si vous vous êtes couchés dans votre lit et que cela fait plus de 45 minutes que vous essayez de dormir en vain, ne restez pas dans cette situation; qui en devient alors source de stress et une obsession . Il convient alors de se lever et trouver le facteur défavorisant de cette insomnie . Cela peut être du bruit ( voisin, horloge, etc etc … ) ou un évènement de la journée . Dès que vous avez trouvé la cause, il va falloir être dans une chambre au calme ( mettez des boules quies s’il y a du bruit ) et lisez un livre vraiment pas intéressant, cela va vous faire penser à autre chose tout en vous ennuyant, ce qui va alors favoriser un certain épuisement mental et vous faire involontairement dormir …
En parler avec un professionnel
Si malgré tous les conseils cités, vous avez encore du mal à dormir paisiblement, nous vous conseillons d’en parler avec votre médecin . Le journal du sommeil ( à télécharger plus haut ) sera alors très utile à votre médecin . Ne restez surtout pas sur une longue période d’insomnie sans solution, cela est très désagréable dans un premier temps, mais cela peut être très dangereux pour votre santé en général, retrouvez cet article qui parle des risques à long terme d’un trouble du sommeil …
Un dernier petit conseil ( donné par des sophrologues ) pour bien dormir, réalisable que si vous êtes en couple : Avoir un rapport sexuel avant de dormir favoriserait un sommeil profond, et cela malgré une activité intense …
Une bipote, membre de notre réseau, nous a fait parvenir son témoignage . Une histoire typique qui prouve qu’une personne bipolaire traverse bien des épreuves au cours de sa vie, comme si une maladie comme le trouble bipolaire ne suffisait pas à perturber le comportement et l’humeur, il faut également se battre contre des épreuves psychologiques dures, des délais de diagnostic longs, des erreurs médicales, etc etc …
Dépression, hôpital psychiatrique, suicide, médicament, décès, travail, jugement, Cooky nous dévoile sa vie de combattante malgré cette épée de Damoclès qui plane au-dessus d’elle, qui plane au-dessus de tous les bipolaires stabilisés …
Témoignage d’une fille bi polaire et stable
Ma bipolarité avant ma stabilité …
Je suis diagnostiquée bi polaire de type 2 depuis 2006. Cela a commencé en 2000 et c’était juste considéré comme une dépression . Après plusieurs essais d’anti dépresseur, rien à faire, puis, suite à 3 TS, sont venus les thymorégulateurs (arrivés après le décès brutal de ma maman), j’ai mangé un nombre incalculable de médocs, entre travail et hospitalisation je gérais à peu près …
Mon psy était bien au début, mais je voyais bien au fil du temps que j’étais un cas désespéré, entre camisole chimique pour me calmer et autres procédés … Je ne comprenais pas ce que j’avais, hormis des troubles cyclothymiques, oui ça fait + classe comme ça !
Et enfin, un jour, un psy de garde m’a dit :
« Vous êtes bi polaire de type 2 . Si je ne vous mets pas sous lithium, vous finirez entre 4 planches. C’est le mieux que je puisse pour vous … »
Du coup cette merde a duré de 2002 à 2006 . Tentative de suicide, auto-mutilation sévère, perte de contrôle, le lithium me va bien, même si je sais que d’ici 5 ans il va me flinguer les reins, ce n’est pas grave.
Ma bi polarité serait due à un choc quand j’étais enfant (abus sexuels) et aussi à la perte de ma maman.
Durant la période mal-soignée, j’ai perdu beaucoup de gens qui ne comprenaient pas ce que j’avais; et moi-même je l’ignorais aussi …
J’ai multiplié les copains foireux, les crises nerveuses et dépressives, troubles alimentaires et entailles de partout … Mise en danger et cloitrée à la maison .
Ma soeur ne m’a jamais laissé tombé, elle savait que quelque chose clochait …
Cela fait 5 ans que je suis stable, même si le lithium a flingué ma thyroïde, ce n’est pas grave, même si les généralistes pensent que je suis hypocondriaque et que les patrons me prennent pour une barge, ce n‘est pas grave !!!
Actuellement, j’ai un homme en or, je ne travaille plus et je me ressource dans la nature tout en restant solitaire, je ne supporte plus le brou ah incessant de la ville . Depuis 2010, je ne travaille plus, n’encaissant plus aucun stress et trop de fatigue…
Toutefois, je reste constamment sur mes gardes, car oui, je le dis, j’ai peur… Peur que tout s’effondre et peur de moi, car je sais que je suis mon pire ennemi même si je suis la nana qui rigole tout le temps et qui rebooste tout le monde. Je n’ai pas honte de dire que je suis terrifiée, mais je reste positive le plus que je peux, me contente du minimum et ma vie me va comme ça.
J’ai un excellent psy qui ne me lâchera pas si moi je perds pied (après 7 séjours en psychiatrie) . D’ailleurs, cela fait 7 ans que je n’y suis pas allé et quel bonheur de croiser les infirmiers qui sont heureux de vous voir bien.
En ce qui concerne les gens qui ne sont pas aptes à comprendre et qui me disent « oui, t’es folle quoi »; non je suis trop réaliste, je sais quand je merde, quand je déraille; je me connais maintenant, j’ai 36 ans .
Voilà, ne lâchez pas car ça se pose parfois, même si des fois il est tentant de boire, de se faire mal ou autre, il ne faut pas lâcher …
Bon courage à tous!!!!!!
ps: merci de me contacter sur @cooky si vous voulez en parler, cordialement
@started ( Nephilim ) est un membre de notre réseau et, grâce à internet, il a réussi à traverser les frontières ( et la mer ! ) qui séparent l’Algérie, son pays où il vit, de la France . Il a décidé de briser un tabou dans son pays, comme il nous l’a raconté, à A Alger, il n’y a pas vraiment de structure pour les personnes souffrant de bipolarité, ils sont plutôt considérés comme « malade mentaux » au sens mauvais du terme ( fou si vous préférez ) … Alors, pour pouvoir se fondre dans une population qui se doit d’être normale, il se bat contre sa maladie qu’il a du mal encore à comprendre . Il a d’ailleurs beaucoup de mal avec sa propre personnalité, à savoir qui il est vraiment et qui il sera demain … Découvrez son témoignage …
Témoignage d’Alger sur la bipolarité
Je suis Algérien MAIS bipolaire …
J’ai 33 ans et je suis d’Alger . Mon premier épisode était à 17 ans, ce n’était pas des moindres car cela m’a valu une hospitalisation de 3 ou 4 mois dans un service fermé et attaché avec toute la panoplie; je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, car le plus étonnant, c’est que je garde intact dans ma mémoire chaque détail de ce qui s’est passé, mais sans pouvoir expliquer cette sensation de ne pas être le maître à bord. Mon hospitalisation était assez difficile surtout dans un contexte social où on ne peut parler de choses pareilles; à défaut d’être catalogué de fou … Du coup, ma famille proche m’a inventé des vacances pour justifier mon absence à mes amis … Tu parles de vacances ! Mdr …
Après avoir était bourré d’Haldol et de je ne sais quelle autre pilule que je prenais à l’hôpital, le psy a décidé de me laisser sortir avec des séances une fois par semaine. Le retour chez moi était aussi bizarre, j’étais toujours dans les vapes, et pendant plusieurs semaines, je ne comprenais toujours pas le pourquoi du comment. Le psy a décidé de me mettre sous Zyprexa<lien<, et ce fût une descente aux enfers; à côté, Dante’s Inferno était une ballade !!! Ça me rendait tout simplement quelqu’un d’autre, je ne pouvais pas me concentrer sur mes études : somnolence la journée et insomnie le soir avec des migraines . J’ai même dû m’inventer un travail de nuit pour justifier ma somnolence à mes amis et mon entourage . Comme un malheur n’arrive jamais seul, la même année, je perd mon père … Il décède un an après ma sortie . J’avoue que, contre toute attente, j’ai tenu le coup, mais petit à petit je me suis retrouvé à sombrer . Après deux ans d’enfer, mon psy a finalement opté à changer mon traitement pour du Tegretol 400 et c’était la première fois qu’on a mis un nom sur ce que j’avais :
J’étais bipolaire …
Je me souviens du psy qui me dessine sur une feuille deux pôles comme si j’étais incapable de m’imaginer cela ! Haha, j’avais juste envie de dire « merci pour les deux ans de mauvais traitements ! » Bref, je continue à vivre sous Tegretol, mais faut savoir que mon psy a décidé que c’était inutile de le revoir, que j’avais juste à faire une Tegretolemie de temps à autre, de prendre mon comprimé et de faire ma vie quoi ! Ce que je fais est la première fois dans ma vie que je raconte mon histoire, car jusqu’à ce jour, aucune personne ne sait ce que j’ai et je dois fournir 5 fois plus d’efforts pour être au même niveau émotionnel . Il faut bien que vous compreniez qu’ici, à Alger, ce n’est vraiment pas l’endroit pour partager qu’on a un trouble dans sa tête . On te catalogue directe de fou ou d’attardé . Bref, tout ça pour dire que le pire, c’est que je n’arrive pas à comprendre où le vrai moi se situe … Est-ce que je suis triste à cause d’une pensée ? C’est moi ou c’est cette maladie qui me le fait ressentir ainsi ? Est-ce que le fait que j’arrive pas à me caser est parce que j’ai un caractère de merde ? ( ce que je suis pratiquement sûr, mdr ) Ou c’est parce que cette maladie me rend insupportable ?
Avec le temps, je peux prendre du recul sur mes phases et je les vis en étant conscient de la chose, mais j’avoue que je suis complètement perdu et que je ne sais pas si un jour j’aurais la réponse sur qui je suis et qu’est-ce que cette maladie me fait devenir …
La bipolarité juvénile a une forme et des phases légèrement différentes sur l’enfant que le trouble bipolaire chez les adultes . Le dépistage des troubles bipolaires pendant l’enfance est d’ailleurs très compliqué ( encore plus qu’à l’âge adulte ) . Les stades de l’enfant ( ou l’ado ) bipolaire ne sont pas aussi accentués, nets, que chez les grandes personnes, ils sont souvent détectés comme étant en second plan face au comportement général d’un enfant . Un adulte aura des phases d’hyperactivités bien définies ou des phases dépressives distinctes, tout cela entrecoupées de phases de repos avec une humeur stable, normale; ce que l’enfant souffrant de bipolarité juvénile n’a ( presque ) pas … Il aura même plus de périodes mixtes que normales . L’humeur ou même l’énergie de l’enfant changent généralement très rapidement, les phases de sa bipolarité sont courtes, elles peuvent durer que 6 ou 8h .
Vous pensez que votre enfant est bipolaire car il est tout le temps entre agitation et fatigue morale / physique, sans repos et avec un comportement troublant ( hallucinations, délires, addiction, etc etc … ) ? Découvrez les symptômes en détails des 2 phases de la maniaco-dépression chez les jeunes …
Bipolarité Juvénile : Les symptômes de la manie ou de l’hypomanie
En ce qui concerne la manie ou l’hypomanie de l’enfant bipolaire, on va plutôt parler de troubles de l’humeur . Elle est marquée essentiellement par une grande euphorie et une hyperactivité majeure . Ce sont les principaux symptômes de la bipolarité juvénile . L’enfant va surtout avoir de grosses crises de colère ou simuler des caprices interminables, tel des fureurs maniaques ( niveau TB adulte ), et cela très fréquemment . L’entourage est la cible de cette violence verbale et/ou physique de l’enfant ( adolescent ) . Il n’arrive pas à faire la différence entre ce qui est un comportement normal d’un enfant de son âge et le sien . Plus l’enfant grandit, et plus les crises et autres symptômes maniaques ou hypomaniaques sont sévères, il est alors préconisé de lui administrer un traitement pour réguler son humeur au plus vite . À partir de 16 ans, le Lithium est un traitement très efficace pour réguler l’humeur de l’adolescent bipolaire . S’il est dans le déni, l’hospitalisation est souvent la seule solution, surtout s’il met sa vie en danger …
L’exaltation, l’euphorie, le sentiment de toute-puissance !
Votre enfant se sent super joyeux, il se sent très fort, c’est le meilleur du monde ! Il est sur-excité, on peut aussi le décrire comme nerveux ( devant tant d’exaltation ) … Il sait et peut tout faire ! Par exemple : Il peut être chanteur professionnel et vendre des milliers de disques juste parce qu’il a chanté en karaoké, il peut aller jouer au Fc Barcelone sans avoir joué dans un club de foot ou encore être primé au festival de Cannes pour un film qu’il tournera avec son téléphone et mettra sur Youtube, etc etc …
Il est impulsif, capricieux et facilement irritable . Il a des crises de colère terribles, des fureurs à répétition . Son humeur change très rapidement, de la colère à une discussion normale par exemple . Il commet des actions inhabituelles comme des dépenses, des vols, des dons, il peut aussi s’adonner à des choses risquées comme des sauts en hauteur ( immeuble, falaise, etc etc … ) . Les fugues sont aussi fréquentes lorsqu’il se sent contrarié, en période de panique .
L’hyperactivité
Il n’est jamais fatigué, même s’il dort moins de 4H, il sera en forme le lendemain ! Il déborde d’énergie en permanence . Il est toujours en mouvement . L’enfant bipolaire est également très facilement distrait par tout ce qui l’entoure . Il a des milliers de projets en tête, il devient alors très créatif et productif .
La logorrhée
L’enfant va parler très vite sans s’arrêter, vous ne pourrez pas prendre la parole . Il va aussi parler très fort . Il a des milliers de pensées et d’idées, il peut passer d’une conversation sur le cheval à une conversation sur la natation en 30 secondes !
L’hypersexualité
En restant dans le secteur de l’enfance, il va s’amuser fréquemment avec son sexe, il va parler très souvent de ce sujet . Il aura besoin de regarder souvent des magazines érotiques, des vidéos ( sur internet ) pour ensuite se masturber . Il peut également commettre des attouchements sexuels répétés … Le sexe devient un besoin vital pour lui, une obsession . À l’adolescence, il commencera à multiplier les partenaires sexuels ainsi que les expériences diverses, bien souvent sans se poser de questions sur les maladies ainsi que les protections indispensables .
Le mauvais jugement
Il va être hyper-sociable, même avec des inconnus dans la rue . Une personne pourra lui demander l’heure, et instinctivement il pourra partir avec lui … Il ne peut rien lui arriver, il n’a aucune méfiance . Il dit beaucoup plus de blagues que d’habitude, rigole très souvent pour un rien et assez fort . Il peut se sentir et réagir comme un adulte même s’il n’a pas encore 10 ans !
La psychose, paranoïa et autres hallucinations
L’enfant souffrant de bipolarité juvénile a également des pensées absurdes et/ou anormales . Il peut voir des choses et entendre des voix que seul lui peut voir et entendre . Suivant l’âge, votre enfant peut prétendre avoir des supers-pouvoirs, des dons surnaturels … Ses prétentions peuvent lui causer des gros problèmes quand il les appliquent .
Bipolarité Juvénile : Les symptômes de la dépression
Lorsque l’enfant souffrant de bipolarité juvénile est en dépression, les symptômes premiers sont de l’ordre du « manque » ( sommeil, alimentaire, activité, etc etc … ) . L’enfant peut avoir des retards de langage, souffrir également d’hyper-vérification, d’hypersensibilité ( fragilité ) ou encore de problèmes psychomoteurs . Les troubles de la concentration et de l’angoisse peuvent également être présents lors des pleines périodes de ces petites phases dépressives . Un échec scolaire soudain peut également être un signe annonciateur de dépression, tout comme un côté agressif envers ses camarades ( il souhaite rester isolé ) . Lorsque l’enfant entre dans la période de l’adolescence, le risque suicidaire devient plus élevé, la prise de médicament comme les antidépresseurs peut alors faire passer l’enfant du stade dépressif au stade euphorique ( maniaque ) . Il ne faut jamais sous-estimer un adolescent en dépression, le taux de suicide est aussi important que chez les adultes souffrant de troubles bipolaires .
La mauvaise estime de soi
Votre enfant a l’impression d’être un incapable, rien ne fonctionnera correctement pour lui . Il se dévalorise avant tout, il ne peut jamais rien réussir, il se décrit comme un « raté » … Il ne s’aime pas du tout, il se déteste, se trouve laid, horrible, moche ! Tout est centré sur son aspect physique qu’il a de lui-même ( ressenti ) . D’ailleurs, il pense aussi que personne ne l’aime, il peut même arriver à se demander si ses parents l’aiment !
Le manque d’intérêts
Plus rien ne l’intéresse, il ne s’amuse plus, n’a plus vraiment envie de jouer aux choses habituelles … Les activités qu’il doit faire ne sont d’ailleurs plus réalisées ( sports, devoirs, etc etc … ) . Cette négligence générale de la vie, on la retrouve également dans son comportement alimentaire, il n’a pas souvent faim, il mange très peu . À l’école, il ne s’amuse presque jamais et une chute dans ses résultats scolaires est souvent visible .
L’angoisse
L’enfant peut être agaçant, grossier, affreux avec l’entourage, mais il peut aussi avoir peur que des choses mauvaises lui arrivent, c’est une répercussion de son état dépressif … Il est très vite angoissé par des choses futiles . Il donne souvent l’impression d’être inquiet, surtout si dans son environnement tout va mal . Il n’arrive pratiquement jamais à faire ce qu’on lui dit, par manque d’attention bien souvent .
La fatigue, la tristesse et les pensées suicidaires
L’enfant est toujours fatigué, épuisé . D’ailleurs, il a beaucoup de mal à bien dormir la nuit . Il pense souvent à la mort, voir même à vouloir se suicider … Votre enfant est toujours ou très souvent triste, il pleure très souvent pour un rien .
Le repli sur soi
Les enfants bipolaires sont souvent isolés socialement lorsqu’ils sont en dépression . Ils n’aiment pas la compagnie des autres et ne veulent voir personne . Paradoxalement, il se sentent toujours seuls, incompris, non-aidés . Ils n’ont aucun ami à l’école, ou alors très peu et en voudrait bien plus ! D’ailleurs, ils se battent souvent en classe avec les autres élèves et/ou sont en conflit permanent avec les enseignants si on les bouscule dans leur isolement, ils se sentent agressés et répliquent .
Le manque de confiance en lui et la culpabilité
Votre enfant n’arrive jamais à prendre de décision, ou alors il va mettre 3H ! Il a l’impression, le sentiment, de ne jamais ( pouvoir ) faire mieux que les autres … Il se dit que tout ce qui arrive de mauvais est de sa faute .
Ne pas confondre une crise passagère d’un enfant et la bipolarité juvénile …
On ne le répète jamais assez, mais ce n’est pas parce que votre enfant va être insupportable pendant 1 mois qu’il est forcément bipolaire !!! Ce n’est pas non plus suite à des mauvaises notes en classe et qu’il pleure souvent qu’il sera bipolaire !! Ce n’est pas non plus parce que votre enfant court de partout et s’imagine des histoires qu’il sera bipolaire !! Non, il faut tout une séquence de plusieurs des symptômes énumérés ci-dessus en complément d’une analyse psychologique et/ou psychiatrique sur la personnalité de l’enfant et la relation familiale pour qu’un trouble bipolaire chez l’enfant soit envisagée … L’enfant doit obligatoirement avoir des épisodes dépressifs et maniaques durant plusieurs mois . Si, en complément des symptômes, des antécédents de bipolarité ou même de dépression sont observés dans la famille de l’enfant, s’il prend des drogues ou s’il est sous antidépresseur, la bipolarité juvénile peut alors être plus rapidement diagnostiquée ( délai du diagnostic inférieur à 5 ans ) .
Il existe beaucoup d’autres troubles similaires à la bipolarité juvénile comme le trouble d’opposition, borderline, TDAH, la crise d’adolescence, etc etc …
Dans cet article, les symptômes dépressifs et maniaques ont été séparés car un enfant peut être dépressif et ensuite virer à la bipolarité; c’est le cas de 35% des enfants en dépression où le trouble bipolaire est dépisté dans les 10 ans . 1 adolescent sur 2 à des symptômes psychotiques ou des BDA ( bouffées délirantes aiguës ) . Dans plus de 65% des cas, le premier diagnostic du trouble ( bipolaire ou autre ) est erroné . Un dernier chiffre important : Chaque année, près de 25% des adolescents morts par suicide souffriraient de troubles bipolaires …
Vous avez un enfant bipolaire ? Vous vous souvenez de vos symptômes quand vous étiez adolescent ? N’hésitez pas à nous en faire part via les commentaires …
Troubles bipolaires : Osons la prévention ! Tel est le thème général de la 3ème journée mondiale des troubles bipolaires qui aura lieu les 29 et 30 mars 2017 un peu partout en France . À Paris, lors de cette conférence sur la bipolarité, les principaux acteurs de santé mentale seront présents autour des organisateurs qui sont l’association Argos 2001, représentée par Annie Labbé, et la fondation FondaMental qui sera représentée par Marion Leboyer . Quel est le programme et que peut-on y apprendre ?
Une journée pour tout savoir sur le trouble bipolaire ?
Non ! Tout savoir en 1 jour ou même en 1 mois est impossible … Le trouble bipolaire est une maladie bien trop complexe et variable d’un patient à l’autre . C’est pour cela que chaque année un thème général est abordé . L’année dernière, le sujet de la 2ème journée mondiale des troubles bipolaires 2016 abordait le thème général du rétablissement des patients . Regardons quels sont donc les sujets abordés cette année …
Journée des troubles bipolaires 2017
Optimiser le dépistage des patients à risque ainsi que le délai du diagnostic
Il a été grandement démontré qu’un délai de diagnostic tôt et certifié, lié à l’instauration d’une méthode thérapeutique conforme, améliorent le pronostic de la pathologie et la condition de vie des malades . Relever le challenge du dépistage des patients à risque et celui du délai du diagnostic tôt et détaillé est nécessaire et requiert de :
Sensibiliser les jeunes, parce que la méconnaissance, la stigmatisation et les idées préconçues qui englobent encore le syndrome de bipolarité sont un empêchement à l’accessibilité aux traitements et suivis .
Redéfinir la mission du docteur principal, professionnel clé de la détection, du dépistage prématuré et du diagnostic des maladies somatiques connexes .
Encourager la recherche : La prospection des facteurs génétiques et immuno-inflammatoires, des informations d’imagerie médicales, etc etc … Ils sont nécessaires pour déterminer des marqueurs biologiques très efficaces pour l’établissement d’un bon diagnostic .
Anticiper les rechutes : Optimiser la prise en charge des périodes inter-critiques
L’association entre des traitements pharmacologiques ajustés, les psychothérapies spécialisées et le l’égard d’avoir une excellente hygiène de vie est obligatoire et forme une base solide de la prévention des rechutes . Pour conforter le pronostic et sauvegarder la bonne condition de vie des malades, il est essentiel de suivre de très près :
Les périodes dites inter-critiques et aux méthodes thérapeutiques qui contribuent à la stabilité des malades ( stabilisation et contrôle de l’émotion, psychoéducation et autres arrangements cognitifs ) .
Le repérage et le traitement des troubles somatiques ( diabète de type 2, gain de poids, hypertension, etc etc … ) et mentaux ( anxiété et addictions par exemple ) .
Les conduites à risque suicidaire .
Anticiper les coupures socio-professionnelles incluant également les familles
L’approche d’anticipation induit plusieurs personnes en-dehors même du domaine sanitaire et social . Les journées d’échanges et d’entraide planifiées pour la 3ème journée internationale et mondiale des troubles bipolaires feront appel à des interventions de malades atteints de maniaco-dépression, d’entourage de patients, docteurs, scientifiques, organismes associatifs et du monde professionnel . De façon inédite, l’ensemble des sujets concernant l’anticipation et la prévention seront abordés .
Les programmes de la journée sur le trouble bipolaire, ville par ville
C’est dans une dizaine de villes en France que sera organisée la 3ème journée sur le trouble bipolaire . Montpellier, Monaco, Paris ou encore Bayonne et Metz, chacune avec son programme pour le 29 ou 30 mars 2017 ( 29 et 30 pour Paris ) et ses professionnels pour vous éclairer sur la maladie . Découvrez le programme ville par ville …
La journée mondiale des troubles bipolaires 2017 à Paris Le 29 Mars 2017 à l’Auditorium de la cité des sciences et de l’industrie – 30 avenue Corentin Cariou, 75019 Paris .
29 mars 2017 le matin à Paris29 mars 2017, après-midi, à Paris
Le 30 Mars 2017 à l’Auditorium de la cité des sciences et de l’industrie – 30 avenue Corentin Cariou, 75019 Paris .
Programme matin du 30 mars 2017 à ParisFin du 30 mars 2017 journée mondiale des troubles bipolaires à Paris
La journée mondiale des troubles bipolaires 2017 à Bayonne
Le 29 mars 2017 au Centre Hospitalier de la Côte Basque – 13 avenue de l’interne Jacques Loëb, 64100 Bayonne
Journée bipolaire Bayonne 2017
La journée mondiale des troubles bipolaires 2017 à Clermont-Ferrand
Le 30 mars 2017 à l’Amphithéâtre de l’Ecole universitaire de management – 11 avenue Charles de Gaulle, Clermont Ferrand
Journée trouble bipolaire à Clermont-Ferrand
La journée mondiale des troubles bipolaires 2017 à Grenoble Le 30 mars 2017 à l’Amphithéâtre Boucherle – Faculté de Médecine – Domaine de la Merci, 38700 LA TRONCHE
Journée sur la bipolarité à Grenoble
La journée mondiale des troubles bipolaires 2017 à Metz
Le 30 mars 2017 au Padem Bipol – 7 rue Clérisseau, 57070 Metz
Journée mondiale bipolarité à Metz
La journée mondiale des troubles bipolaires 2017 à Monaco
Le 30 mars 2017 au Centre Hospitalier Princesse Grace – Amphithéâtre « Lou Clapas » 489 Avenue pasteur, 98012 Monaco
Monaco et son programme 2017 contre la bipolarité
La journée mondiale des troubles bipolaires 2017 à Montpellier
Le 30 mars 2017 à l’Amphithéâtre de l’hôpital Lapeyronie, niveau -1 CHU Montpellier – 191 avenue Doyen Gaston Giraud, 34295 Montpellier
Journée mondiale du trouble bipolaire Montpellier 2017
La journée mondiale des troubles bipolaires 2017 à Nancy
Le 30 mars 2017 au Conseil Départemental de Meurthe-et-Moselle – 48 Esplanade Jacques Baudot, 54 000 Nancy
Le programme de Nancy en 2017
La journée mondiale des troubles bipolaires 2017 à Poitiers
Le 30 mars 2017 à l’Espace Mendès France – 1 rue de la cathédrale, 86000 Poitiers
Programme sur Poitiers pour la journée
Petit rappel sur le trouble bipolaire
Le trouble bipolaire, c’est + de 3% de la population atteintes directement par cette maladie qui est dans le top 10 des pathologies les plus handicapantes … C’est près de 10% de la population ( avec les 3% ) qui seraient touchées indirectement et directement par la bipolarité !!
Être maniaco-dépressif, ce n’est pas que changer d’humeur, c’est avoir des envies de se suicider, s’auto-mutiler, s’isoler, avoir un comportement extrême et dangereux pour sa vie, c’est vivre dans ce monde physiquement sans y être mentalement, c’est ne pas comprendre ce qui arrive et être incompris, etc etc …
Être atteints de troubles bipolaires, c’est avoir envie d’arrêter son traitement car on croit se sentir mieux, c’est changer de psychiatre fréquemment, c’est séjourner quelquefois en hôpital psychiatrique, c’est d’attendre 10 ans le diagnostic de bipolarité depuis l’apparition des premiers symptômes ( à l’adolescence ), etc etc …
Être bipolaire n’est pas un choix, ce n’est pas un jeu qu’on arrête quand on veut, c’est une MALADIE À VIE …Retweeter cette phrase
Enfin, rappelons que cette journée est importante même si elle ne traite que d’un sujet et que beaucoup d’autres choses seraient à ajouter lors de ces conférences au travers de la France, comme :
Les causes du trouble bipolaire, comment les analyser pour mieux vivre avec la maladie, appréhendez les crises suivant les symptômes et événements annonciateurs …
Les jeunes et la bipolarité, comment ne plus être dans le déni, savoir reconnaître qu’on souffre de troubles bipolaires
Comment apprendre à vivre et réagir avec une personne bipolaire, savoir prendre du recul au bon moment, les aides …
Etc etc …
Des idées qui seront peut-être étudiées ( et non généralisées ) pour la 4ème journée mondiale des troubles bipolaires, le 30 mars 2018 … à Lyon ( et partout en live sur les réseaux sociaux ) … La sensibilisation ne doit pas juste s’adresser à ceux qui peuvent se déplacer ou ceux qui savent qu’ils sont bipolaires et veulent s’en sortir . Tout le monde a le droit à l’information sur les troubles bipolaires ! À suivre …
Il s’agit de @lisa98, membre de notre communauté, qui nous a envoyé son témoignage par e-mail . En le lisant, ce témoignage peut avoir un côté descriptif ( d’une personne bipolaire ), mais on peut également apercevoir le côté effrayant d’une jeune femme en détresse face à une maladie qui lui fait perdre pied, et dont elle ne sait plus comment faire pour vivre avec sans passer par la case hospitalisation … Tel un petit SOS d’une bipolaire en détresse, découvrez son histoire …
Ma bipolarité, ma bataille … Témoignage
Je me présente, Lisa, 19 ans, suivant l’actualité de ce site depuis peu. J’ai enfin franchi le cap de m’inscrire, simplement parce qu’aujourd’hui, je me rends compte que je tourne en rond.
J’aimerai donc faire part de mon expérience personnelle, voir si certains où certaines ressentent ou vivent des choses similaires.
Pour commencer, j’ai été diagnostiquée bipolaire de type 1 très tôt, il y a un an de cela, suite à une quatrième hospitalisation d’urgence en centre psychiatrique. Pour résumer le nombre et la durée de mes hospitalisations : Vous pouvez diviser un an d’une vie en quatre fois !
Je ressors d’une situation familiale compliquée : Violences, dégradations, mensonges, manipulations… Et d’échecs cuisants tout au long de ma scolarité, traduisant une oppression face au harcèlement que je subissais.
Je dois ajouter que vers mes douze ans, un test de Q.I. m’a été fait, révélant 134. Ce que mes parents ne comprenaient pas face à mon échec scolaire, ce qu’ils ne voyaient pas, c’était mon esprit artistique très développé.
Pour parler de mes symptômes, tout a commencé par des dépressions, que les médecins qualifiaient de « durs passages de l’adolescence » : Tentatives de suicides multiples, mutilations graves, phobies scolaires et sociales. Puis un autre facteur se déclencha : Des hallucinations auditives qui me renfermait dans ce que j’appelais « une autre réalité ». Suite à deux hospitalisations d’urgences, les médecins posèrent l’hypothèse d’une schizophrénie de type paranoïde. Mais avant que leurs doutes soient confirmés, ils virent que j’étais devenue complètement à l’inverse de ce qui se présentait auparavant : Euphorique, hyperactive, dépensière compulsive, faisant des projets fous et multiples sans se poser plus de questions que cela… Je mettais ma vie en danger par des actes répondants à un manque d’adrénaline, qui comblerait ce vide constant en dépression.
Ce n’est qu’à ma dernière hospitalisation que mon nouveau praticien posa son diagnostic, il observa chez moi deux phases changeantes sur le long terme. De l’anxiété constante, des insomnies sans ressentir de fatigue physique, de l’hyper conscience, de l’hyper sensibilité, tout cela il me le citait, au fur et à mesure qu’il m’analysait.
J’ai eu une période où je prenais ma dépression pour une autre moi.
Les hallucinations s’arrêtèrent, et le traitement bipolaire s’instaura : Thymorégulateur, antidépresseur, anxiolytique.
Seulement, même après tout cela, je n’en vois pas le bout. Je suis incapable de tenir des études ou un travail, mes relations amoureuses sont désastreuses : Le ou la conjointe ne supportant pas mes changements difficilement supportables; et moi-même n’arrivant pas à m’attacher, aimant obsessivement puis détestant. Je ne peux même pas rester statique dans une ville, je déménage très régulièrement.
Je suis jeune, me direz-vous, et ce n’est que le début, seulement, je ne suis pas comprise autour de moi, vous connaissez cette sensation de vide, de solitude, je la ressens, tous les jours. Elle me donne parfois la nausée, parfois la migraine, et je ne sais plus quoi faire pour y remédier. Les médecins pensent à me faire à nouveau hospitalisée, chose qui m’effraie.
Si je vous écris aujourd’hui, c’est que j’ai besoin de me libérer, peut être de trouver conseil auprès de vous, bipotes, de sortir la tête de l’eau, car je crains toujours ma maladie en ce jour, alors que l’on me dit souvent de m’en faire une alliée…
Un monde bipolaire, un temps bipolaire, une personne bipolaire … Cela veut dire 2 phases contraires sur le sens propre du mot « bi-polaire » . Un monde maniaco-dépressif, un temps maniaco-dépressif, une personne maniaco-dépressive … On retrouve-là beaucoup moins de cohérences sur ces assemblages de mots !! Mais alors, pourquoi a-t-on choisi de changer le terme maniaco-dépressif à bipolaire en ce qui concerne la maladie ?
*Note : Cet article n’est pas informatif, mais plus une pensée, une réflexion, un avis personnel .
C’était quoi la maniaco-dépression ?
La psychose maniaco-dépressive ( PMD ), voilà comment était appelé autrefois le syndrome de bipolarité . Avant la maniaco-dépression, ce type de trouble de l’humeur se prénommait « folie circulaire » . Le terme très largement employé dorénavant est « bipolaire » ( TB pour troubles bipolaires ); Joli coup marketing pour certains et raccourci pour d’autres . Tout ça pour quoi en fait ? Pas grand chose, peut-être rajouter des classifications supplémentaires à ce trouble psychiatrique : Bipolaire de type 1 à 5, y ajouter en complémentarité le trouble borderline, la cyclothymie, et dans les maladies supérieures, la schizophrénie et la fibromyalgie . Auparavant, on ne parlait que du « maniaco-dépressif » et du schizophrène dans le thème des troubles mentaux . C’est d’ailleurs bien pour cela que le préfixe de la maladie indique « psychose », ce qui permettait d’envelopper tout en un, et qu’aujourd’hui on détaille tout cela dans un « syndrome » de bipolarité ( les psys parlent aussi du spectre bipolaire ), ce qui fait déjà moins peur à entendre … Auparavant, être diagnostiqué maniaco-dépressif était jugé comme être limite « fou », aujourd’hui, avec ce joli terme bipolaire, cela se résume à avoir des troubles de l’humeur et comportements très variables, instables, que l’on veut à tout prix stabiliser avec divers traitements et thérapies … Maintenant que l’on parle de bipolarité, beaucoup de personnes se plaignent d’un épidémie créée de A à Z par l’industrie pharmaceutique . Le but ? Élargir le nombre de personnes ayant des variations d’humeur, même minimes, les « enfermer » dans un type de bipolarité pour leur vendre un traitement en leur disant qu’ils sont bipolaires ( Ils n’auraient certainement pas été diagnostiqués maniaco-dépressifs auparavant … ) ! Car oui, la maniaco-dépression c’est une variation de l’humeur qui va influer sur le comportement de la personne . Mais ces sautes d’humeur sont généralement dans l’extrême, c’est pour cela que l’on parle souvent de montagnes russes, ça en devient usant, fatiguant pour le patient qui en souffre, car ce n’est pas que pendant 1 mois ou 2, c’est à vie …
C’est vraiment une maladie la bipolarité ?
Aujourd’hui, être bipolaire n’est, à la limite, plus vraiment attitré à une maladie tellement le mot même est revisité à toutes les sauces : il est simple, rapide à dire, marrant ( pour certains ), etc etc …
« Je suis bipolaire car je change de musique toutes les 5 minutes … »
« Elle est bipolaire car hier elle était triste et aujourd’hui elle rigole … »
Mais la bipolarité ce n’est pas aussi rapide que cela, non, le trouble bipolaire c’est l’extrême de 2 émotions contraires pendant de longues semaines …
Je suis bipolaire car je suis resté seul pendant 1 mois complet à me demander pourquoi je vivais avec un cutter dans les mains, et aujourd’hui, j’ai le projet de devenir chanteur, d’ailleurs pas besoin de cours, je suis le meilleur, je le sais …
On pourrait dire qu’un bipolaire ne pense jamais comme quelqu’un d’autre, il a l’impression de ne jamais être compris; La sensation de parler et comprendre une autre langue fait partie du ressenti de certains maniaco-dépressifs … Le bipolaire est un grand angoissé, un nerveux, un stressé, d’ailleurs ces termes sortent souvent de la bouche de certaines personnes qui sont dans le déni de bipolarité … Être bipolaire, c’est aussi ressentir un manque affectif, avoir une peur de l’abandon ( 2 bipos sur 3 souffrent de troubles affectifs ) . Le désordre, le trouble, la confusion dans le cerveau ( d’où le terme U.S « Bipolar Disorder » ) est quotidien, croyez-le, vous ne voudriez en aucun cas avoir le cerveau d’une personne bipolaire …
En réalité, il existe tellement de descriptions du trouble bipolaire qu’il en est quasiment impossible de définir ce que peuvent ressentir précisément tous les bipolaires .
Bipolaire ou maniaco-dépressif : Est-ce vraiment important de choisir ?
C’est certain que si le mot bipolaire n’existait pas, on ne ferait aujourd’hui pas face à une mode de cette maladie, une démocratisation, une généralisation, etc etc … Mais ce terme existait déjà avant de l’associer à cette pathologie des troubles mentaux ( en politique par exemple ), le fait que le maniaco-dépressif passe d’une humeur positive à négative a donc favorisé tout cela …
Imaginons maintenant que ce terme bipolaire n’est jamais été associé à ce trouble, on parlerait alors que de maniaco-dépression, mais la maladie ne serait-elle pas moins connue ? Oui ! Beaucoup de personnes resteraient certainement dans l’inconscience de leurs symptômes … Le véritable problème de ce changement de mot réside dans le fait que son sens est détourné à usage « humoristique » . Rumeurs et préjugés sont nombreux en ce qui concerne ce syndrome .
En conclusion, on reste sans réelle réponse définitive, seul la bonne utilisation et le bon contexte sont en fait important quand on parle de bipolarité .
Et vous qu’en pensez-vous ? Préférez-vous le terme maniaco-dépressif ou bipolaire ? ( À moins que tout cela ne vous soit égal … )
Stabiliser l’humeur du bipolaire : C’est l’objectif principal d’un traitement pour les troubles bipolaires . Lithium, Depakote ou encore Lamotrigine, voilà bien des médicaments qui doivent vous dire quelque chose si vous êtes concernés par la bipolarité; les thymorégulateurs sont la base du traitement bipolaire . Minimiser les troubles de l’humeur importants avec un suivi psychiatrique de près est le premier pas vers le chemin de la stabilité .
Le trouble bipolaire, les traitements et la prise en charge du malade
On pourrait dire que le trouble bipolaire affecte aussi bien la santé mentale que physique du bipolaire, cette maladie pourrait être classée dans le type psychosomatique ( comme la fibromyalgie ), beaucoup de bipolaires se plaignent de douleurs chroniques au bout d’un certain temps … La base de cette pathologie ? Le cerveau, c’est avant tout une maladie psychiatrique . Le traitement de la bipolarité passe principalement par les médicaments qui ont pour objectif premier d’agir chimiquement sur le cerveau qui contrôle le corps . Le suivi psychiatrique, les thérapies, l’hygiène de vie & co ne sont que des traitements complémentaires pour la stabilité des troubles bipolaires . Ils sont essentiels mais, seuls, ils ne stabiliseront pas un patient maniaco-dépressif .
En règle générale, on distingue principalement 2 formes de médicament pour le trouble bipolaire : Le thymorégulateur ( ou stabilisateur d’humeur ) et l’antidépresseur . Pour comprendre rapidement le but de chacun de ses médicaments pour le bipolaire :
Les antidépresseurs vont aider le bipolaire à minimiser l’état dépressif pour en sortir et revenir à une période normale .
Les thymorégulateurs sont prescrits pour stabiliser le bipolaire, le garder dans une phase normale .
La prise d’antidépresseurs dans le traitement du trouble bipolaire est à suivre de près, car, mal-dosé, il peut être un facteur de crise maniaque . La prise de thymorégulateurs seuls peut faire rester la personne bipolaire dans une phase dépressive très longtemps . C’est pour cette raison qu’en général, un stabilisateur d’humeur et un antidépresseur sont donnés en complément, en même temps … D’autres médicaments peuvent êtres efficaces dans le traitement du trouble bipolaire, suivant les symptômes ( anxiolytiques, somnifères, anti-psychotiques, etc etc … ) .
Lorsqu’une personne bipolaire est plus souvent en phase dépressive qu’en phase de manie, les spécialistes peuvent avoir du mal à distinguer un trouble bipolaire d’un trouble unipolaire avec stade dépressif . Les symptômes de la dépression sont quasiment les mêmes pour ces 2 troubles psychiques, seule l’intensité est légèrement variable ( plus sévère pour un maniaco-dépressif ) . Si le malade consulte son docteur en phase maniaque, le médecin aura alors plus de facilités à diagnostiquer le trouble bipolaire; même si c’est assez rare car le bipolaire ne ressent aucunement l’envie d’être aidé en période euphorique, il se sent bien et normal, alors pourquoi aurait-il besoin d’être soigné ??! Si un patient présentant des signes de dépression sévère est mis sous antidépresseur et que son psy a détecté des périodes de manie ou d’hypomanie, alors le trouble bipolaire pourra plus facilement être diagnostiqué, même si cette technique reste très controversée … Dans un tel cas, le traitement bipolaire devra être suivi de près et adapté le plus rapidement possible à la bonne forme du trouble mental en raison des risques …
C’est pour cela que les traitements pour les troubles bipolaires sont nombreux et différents d’un patient à l’autre, surtout en raison du fait que l’intensité de la maladie est variable d’un individu à l’autre, tout comme les réactions ( allergies, effets secondaires indésirables ) aux médicaments .
Les médicaments pour stabiliser le patient bipolaire
Stabiliser le bipolaire, voilà le principal but de tout médicament pour lutter contre le syndrome de bipolarité ( ou psychose maniaco-dépressive ) . Nous avons vu plus haut que ce n’est pas avec un antidépresseur que le bipolaire pourra rester stable dans la continuité, mais plutôt avec un thymorégulateur, ou plus couramment appelé stabilisateur d‘humeur . Il existe une liste assez importante de ce type de médicament bipolaire, nous avons listé les plus utilisés par les psychiatres, ceux utilisés en premières intentions, car il en existe des plus ciblés, suivant les réactions et symptômes des malades . Le lithium ( sel de lithium ou Teralithe ) est le plus connu des traitements bipolaires . Il existe ensuite le Depakote ( pour les allergiques au Lithium bien souvent ), le Lamictal, le Tegretol, etc etc … Découvrons leurs avantages, leurs spécificités propres ainsi que leurs inconvénients ( ou faiblesses ) lorsqu’ils sont prescrits pour un traitement contre le trouble bipolaire .
Lithium – Sels de lithium – Teralithe
Le Lithium est très efficace contre les crises maniaques aiguës et réduit considérablement les rechutes ( manie ou dépression ) . Néanmoins, beaucoup de bipolaires se plaignent d’un temps relativement long ( plus de 6 mois ) pour ressentir considérablement les effets de stabilité que doit apporter ce médicament ( Teralithe ) . Il est essentiel lorsqu’un patient a beaucoup de phases maniaques en une année, mais reste peu efficace si c’est le contraire; beaucoup de phases dépressives . Souvent prescrit pour les bipolaires de type 1 et 3 avec des tempéraments hyperthymiques ou encore ayant que des périodes bipolaires sans repos . Les sels de lithium ( vendus sous forme de carbonate de lithium ) ne sont pas conseillés pour les états mixtes ( manie et dépression en continus et en cycles rapides ) . Le lithium est la base de tout traitement bipolaire, donné à titre général si la cause est héréditaire ou si le patient est vraiment « trop » hyperactif … En conclusion, le lithium est très efficace pour un maniaco, mais il doit être complété par un antidépresseur pour traiter un dépressif …
Le lithium comme traitement contre le trouble bipolaire
Lithium, c’est le nom populaire du carbonate de lithium ( en France ), est le traitement le plus connu pour stabiliser une personne bipolaire . Il s’avère être l’un des médicaments les plus efficaces en premier lieu pour traiter la maniaco-dépression; c’est aussi certainement le plus ancien ! Excellent pour les états maniaques, un peu moins efficace pour les états dépressifs, il s’avère tout de même indispensable contre la bipolarité, même s’il doit souvent être complété par un autre médicament . Le principal inconvénient que la majorité des bipolaires sous lithium se plaignent est le temps d’attente afin de ressentir les effets du traitement; beaucoup abandonnent … Certains annoncent plusieurs semaines tandis que d’autres jusqu’à 6 mois pour être stabilisé par le lithium comme le Teralithe . À cause d’un tel délai d’attente, les patients demandent alors à leur médecin un traitement complémentaire afin de minimiser les crises aiguës des troubles bipolaires .
Même si le lithium est efficace contre la bipolarité et les troubles de l’humeur, sa dose doit être rigoureusement contrôlée : Une trop forte dose de ce médicament et c’est l’empoisonnement ( coma, convulsion et aussi la mort ! ) … Pour la prescription de lithium, le spécialiste devra donc faire subir tout une batterie de tests au patient : test sanguin, analyse d’urines, etc etc … Les taux de globules rouges et blanches sont à vérifier périodiquement ainsi que le niveau de créatine qui assure la fonction rénale . Le niveau de lithium dans le sang doit pouvoir circuler librement ( entrée et sortie ) afin de ne pas intoxiquer le bipolaire et rester dans une quantité raisonnable . Les premières semaines du traitement sont donc à surveiller de très près, au cas où un ajustement s’avère nécessaire . Quand le bipolaire arrive dans un traitement lithium efficace, ces tests périodiques peuvent se faire de 2 à 4 fois par an seulement .
Le lithium a bien évidemment des effets secondaires indésirables :
Le fonctionnement général de l’organisme peut également être impacté par la prise de Lithium, menant à l’hypothyroïdie . Si, malgré les compléments apportés au lithium, le malade bipolaire ne supporte pas ce traitement ( intolérance, allergique au lithium ), alors d’autres médicaments peuvent être prescrits en remplacement de celui-ci .
Il faut cependant faire attention aux autres médicaments que peut prendre le patient durant son traitement sous lithium, tous ne sont pas compatibles ! Traitement contre la tension, une prise d’antibiotiques passagère ou un simple médicament contenant de l’ibuprofène ( Advil et ses dérivés par exemple ) peuvent compromettre l’efficacité du lithium .
Divalproate et Valpromide – Depakote et Depamide
Depakote ou encore Depamide sont des pseudos-dérivés de Depakine ( Valproate de sodium ), seul le système de diffusion et d’intégration dans l’organisme change légèrement . Ce type de médicament est souvent prescrit après l’essai du lithium et une intolérance à ce dernier donc . L’objectif reste le même : Stabiliser les sautes d’humeur du patient bipolaire . Contrairement au lithium, les valproates sont bénéfiques pour les états mixtes ( en plus du traditionnel état de manie aiguë ) et autres cycles rapides comme pour les personnes cyclothymiques . Les patients ayant beaucoup d’addictions ( alcool, drogue, etc etc … ) peuvent aussi se voir prescrire du Depakote . On pourrait donc se dire que ce type de médicament, Depakote ou Depamide, est bénéfique pour les bipolaires mais aussi pour les patients souffrant de trouble de la personnalité borderline ainsi que ceux souffrant de troubles de l’angoisse aggravés .
Le Valproate pour traiter les troubles de l’humeur fréquents et rapides
Le Valproate de sodium, Depakote ou plus médicalement parlant « acide valproïque » est un stabilisateur d’humeur créer pour les personnes allergiques et intolérantes au Lithium . Niveau efficacité, il n’a rien à envier à son homologue et traite convenablement les symptômes des troubles bipolaires comme ceux des troubles de l’humeur . Différemment du Lithium qui peut être en général pris sur le long terme, le Depakote agit plus rapidement, c’est pour cela qu’il est très utile lors des cycles rapides comme ceux de l’état mixte, la cyclothymie ou le trouble borderline . Même si le lithium n’est pas très efficace contre les états dépressifs ( c’est d’ailleurs plutôt le rôle des antidépresseurs ), le Valproate l’est encore moins … Le taux d’auto-mutilation et autres tendances d’auto-destruction sont plus faibles en prenant du Lithium qu’en étant sous traitement Depakote . Il est cependant plus efficace sur certaines manies délirantes, fureurs maniaques ou des états psychotiques .
Côté effets indésirables et secondaires, le valproate de sodium peut causer de gros dommages au niveau du foie et des plaquettes sanguines . Avant et pendant une prescription, des examens sanguins ainsi qu’au niveau du foie sont effectués . Les autres effets indésirables possibles sont :
Une prise de poids excessive
Des douleurs abdominales sévères
Une somnolence chronique
Des nausées
Des tremblements
Une perte de cheveux
Des troubles de la concentration
Des troubles de l’appétit ( augmentation en général )
Une apparition de kystes au niveau des ovaires pour les femmes
Il ne faut pas oublier que le Valproate est aussi utilisé pour traiter l’épilepsie en plus des troubles de l’humeur . Certaines combinaisons de médicaments sont donc à prendre avec précautions si vous prenez de depakote ou du Depamide . L’aspirine peut ainsi augmenter sensiblement le taux de valproate dans le sang, à surveiller de près par un médecin .
Carbamazépine – Tegretol
Médicament tout aussi connu que le lithium, le Tegretol est aussi efficace pour les phases maniaques et la prévention des rechutes de l’humeur d’une personne souffrant de bipolarité . Il est cependant encore plus efficace s’il est pris en complément du Teralithe car ils sont très complémentaires : là où le lithium accuse quelques faiblesses comme les cycles rapides, les états mixtes, les états psychotiques ou encore l’agressivité persistante, le carbamazépine va être redoutable pour cela .
En somme, Lithium Teralithe + Carbamazépine Tegretol est doublement plus efficace qu’un simple traitement sous Depakote . Encore faut-il être réceptif et non-allergique à ce traitement plutôt lourd …
Le Carbamazépine comme traitement de la bipolarité
Le Carbamazépine ( Tegretol ) est avant tout un anti-épileptique; tout comme le Valproate ( Depakote ) . C’est en effectuant des nombreux tests sur des patients souffrant de bipolarité que ce type de traitement a été jugé conforme aux attentes et objectifs de stabilisation de l’humeur de la personne bipolaire . Mais, rares sont les patients qui arrivent à supporter les nombreux effets secondaires de ce type de médicament ( souvent associé au Lithium pour une plus grande efficacité ) . C’est pour cela que sa prescription est peu utilisée par les médecins dans le traitement des troubles bipolaires, même si des exceptions existent car certains patients réagissent très bien, voire même mieux, qu’avec un autre médicament contenant d’autres agents .
La phase maniaque reste bien sûr le nerf de la guerre de ce médicament, mais il semble être très peu efficace contre l’état dépressif …
Quelques effets secondaires et indésirables généraux sont relatés comme :
Une somnolence chronique
Des troubles de la concentration
Des migraines
Des nausées
Des troubles cardiaques
Des allergies au niveau de la peau ( plaques, eczéma, etc etc … )
Des vertiges
Une confusion mentale
Au niveau des tests pendant le traitement sous carbamazépine, il n’existe pas vraiment de surveillance particulière et planifiée, sauf si une diminution des plaquettes sanguines apparaît lors d’une prise de sang .
Lamotrigine – Lamictal
La Lamotrigine peut s’apparenter à un thymorégulateur dans la stabilité du bipolaire après une phase dépressive . Le Lamictal n’a cependant peu d’efficacité pendant une crise même de bipolarité ! C’est pour cela qu’il est souvent prescrit à des bipolaires qui soufrent du trouble bipolaire de type 2 ( avec de l’hypomanie ) ou qui ont des cycles rapides alternant dépression et hypomanie . Les personnes cyclothymiques ainsi que borderlines peuvent également avoir ce type de médicament dît anticonvulsivant . Si le bipolaire a également des périodes de dépression courtes et faibles, le Lamictal est aussi une bonne solution pour minimiser les rechutes .
La Lamotrigine pour stabiliser le bipolaire
La Lamotrigine par le biais du Lamictal en général, est avant tout un anti-épileptique . Tout comme le Depakote ou le Tegretol, il se comporte alors comme stabilisateur d’humeur mais avec une propriété de type antidépresseur sans l’inconvénient de celui-ci : Facteur de crise maniaque . Toutefois, contrairement aux vrais thymorégulateurs, la Lamotrigine n’est pas là pour traiter le trouble bipolaire, mais juste pour prévenir les crises, c’est donc un traitement préventif contre la maniaco-dépression . C’est pour cela que, sur le long terme, peu d’études relatent son efficacité .
En ce qui concerne les effets négatifs du Lamictal, on note :
Des migraines
Des troubles gestuels
Des nausées
Des insomnies
Des vertiges
Des allergies sur la peau peuvent apparaître, mais elles sont assez rares .
Topiramate – Epitomax
Le Topiramate par le biais du médicament Epitomax est quelquefois prescrit pour le trouble bipolaire en complément d’un vrai stabilisateur d’humeur . Il relève plus, encore une fois, du type de traitement contre l’épilepsie . L’Epitomax peut être bénéfique si le patient souffre de troubles alimentaires ( comme avec le Depakote ) ou si une prise de poids importante et rapide a lieu et mettant en danger la santé du bipolaire . Si une alcoolodépendance est détectée, le Topiramate peut également être prescrit, toujours en complément d’un autre thymorégulateur .
Le Topiramate pour soigner la maniaco-dépression
Le Topiramate contient avant tout des agents anticonvulsivants qui sont bénéfiques contre la maniaco-dépression . Anti-épileptique ou véritable traitement contre les troubles bipolaires ? Les 2 sans être vraiment efficace seul, un complément en somme . Le Topiramate semble toutefois rapide à stabiliser l’humeur du patient pour 2 personnes sur 3 étant sous Epitomax …
Pour les effets néfastes, nous observons :
Une perte d’appétit
Une fatigue chronique
Des troubles de la concentration
Des nausées
Des étourdissements
Une perte de poids
Des acouphènes
Des douleurs physiques modérées ( mains et pieds )
Des risques de calculs rénaux
Une accentuation du trouble psychotique
Gabapentine – Neurontin
La Gabapentine est presque semblable au Topiramate dans le sens des symptômes qu’elle doit soigner … Le Neurontin n’est pas un médicament pour le traitement bipolaire officiel, mais il peut être efficace dans les différents troubles de l’anxiété comme le trouble panique, la phobie sociale, etc etc … Ainsi que certains syndromes de douleurs chroniques incluant la fibromyalgie ou les migraines . Le patient qui souffre donc de ces troubles connexes, en complément du trouble de l’humeur, peuvent se voir administrer ce type de traitement .
La Gabapentine comme traitement des troubles bipolaires
La Gabapentine est aussi un anti-épileptique récemment utilisé pour calmer les angoisses et douleurs chroniques ( neuropathies ) des bipolaires . Son utilisation ne doit pas être prescrite seule pour stabiliser une personne souffrant de graves troubles bipolaires, elle doit juste être un complément à un thymorégulateur, pour palier à certains effets indésirables par exemple .
Le bipolaire sous Gabapentine peut se plaindre de certains effets indésirables mais très légers comme :
Des vertiges
Une somnolence
Des troubles de la vue
Ces effets secondaires sont généralement dus à un début du traitement et disparaissent généralement assez rapidement, suivant les doses prescrites .
Les antidépresseurs : Médicaments contre la dépression bipolaire
Dans les médicaments contre le traitement du trouble bipolaire, on ne pouvait pas passer à côté des antidépresseurs . Un sujet très controversé, mais qui reste tout de même très efficace si le patient est suivi de près par un psychiatre . Les antidépresseurs agissent uniquement sur l’état dépressif du bipolaire et doivent l’aider à sortir de la dépression le plus rapidement possible . Parlons des antidépresseurs qui affectent le niveau de sérotonine, de noradrénaline et de quelques autres neurotransmetteurs semblables . Ce type de médicament est très connu dans le traitement des troubles de l’humeur .
Bupropion – Wellbutrin
Le Bupropion connu aussi sous le nom de Wellbutrin est un antidépresseur à prendre sur le long terme et qui n’a pas l’effet indésirable de favoriser une phase maniaque comme beaucoup d’autres médicaments de ce type . Il agit efficacement sur l’état dépressif actuel du bipolaire . Un petit bémol subsiste quant au dosage de cet antidépresseur qui peut provoquer, dans certains cas, des convulsions . D’autres effets sont notables comme :
Des insomnies
Des migraines
Une sensation de bouche sèche
Une constipation
Venlafaxine – Effexor
Un antidépresseur très connu dans le traitement du trouble bipolaire : La Venlafaxine, connu sous le nom d’Effexor . Il agirait beaucoup plus rapidement que les principaux autres antidépresseurs connus pour soigner la bipolarité . Il serait également très malléable en association avec d’autres médicaments … Le principal bémol de ce médicament est la possible dépendance du patient qui serait très rapide et compliqué à sevrer …
Nefazodone – Serzone
Moins connue comme traitement antidépresseur contre le trouble bipolaire, la Nefazodone ( Serzone ) semble toutefois adaptée à ce trouble mental . En plus de ces concurrents directs, il semble avoir des propriétés utiles contre le trouble anxieux et du sommeil, grâce notamment à son effet sédatif . Il est très efficace au niveau de la sérotonine . Il doit cependant être pris avec précaution en raison des enzymes hépatiques qu’il peut grandement freiner .
Mirtazapine – Remeron
La Mirtazapine ( Remeron ) est également un antidépresseur de second choix pour traiter la dépression bipolaire . Comme la Nefazodone, cet anti-dépresseur n’est pas encore officiellement prescrit contre la maniaco-dépression, mais il peut avoir des propriétés bénéfiques comme un effet calmant, sédatif . Son principal défaut est la prise de poids importante et rapide .
Le traitement du trouble bipolaire par les antipsychotiques
Les antipsychotiques font partie des nouveaux traitement du trouble bipolaire . Auparavant, ils étaient surtout utilisés pour traiter les schizophrènes et les psychoses extrêmes . Ils sont devenus une véritable alternative aux autres types de médicaments comme les thymorégulateurs et autres antidépresseurs pour guérir la bipolarité . Le bipolaire, qui traverse des périodes dîtes de psychose, peut donc se voir prescrire ce type de médicament . Les crises de bipolarité aiguë semblent être très bien traitées par les antipsychotiques, tout comme un stabilisateur d’humeur le ferait … Dans certains cas, ce type de traitement peut même aider à la prévention des rechutes ! Seroquel, Zyprexa, Abilify ou encore Risperdal, ces noms de médicaments bipolaires doivent certainement vous dire quelque chose ! Il existe 2 types d’antipsychotiques : Les typiques et les atypiques …
Les antipsychotiques typiques pour le traitement du trouble bipolaire
Loxapine, Halopéridol, Chlorpromazine ou encore le Thiotixène, ce sont là des antipsychotiques dît « typiques » . Cette forme de médicament affecte directement le niveau de Dopamine neurotransmetteur . C’est la base des antipsychotiques, ils ont été crées pour les troubles psychotiques, puis le trouble bipolaire, mais ils ont finis par être progressivement remplacés par les antipsychotiques atypiques dans le traitement de la bipolarité . Pourquoi ? Sans soute à cause d’une production accrue de troubles cognitifs désagréables comme :
Les tremblements
Les spasmes buccaux et faciaux ( Tic )
Les raideurs du corps
Les pertes de motricité au niveau de certains membres supérieurs
Les antipsychotiques atypiques pour le traitement du trouble bipolaire
Clozapine, Rispéridone, Olanzapine ou encore Quetiapine, ce sont là des antipsychotiques dît « atypiques » . Ce type de médicament touche essentiellement d’autres neurotransmetteurs que la Dopamine . Ces antipsychotiques sont très efficaces contre la maladie bipolaire car ils ont des propriétés propres d’anti-manie, d’anti-dépression et ils peuvent même stabiliser l’humeur du malade ! Les atypiques ont beaucoup moins d’effets impactant sur les troubles cognitifs que les antipsychotiques typiques . Le Zyprexa est un des antipsychotiques les plus connus dans le traitement du trouble bipolaire ( avec le Seroquel, plus controversé suite à une accro-dépendance ) et, selon certains spécialiste en troubles mentaux, il serait égal à un traitement sous lithium ou Depakote !!!
Tempérament, bipolarité et traitement
Selon plusieurs spécialistes en bipolarité, la prescription d’un traitement doit également prendre en compte le tempérament du bipolaire afin de mieux ciblé une possible défaillance au niveau des crises et symptômes de la maladie ( comme les rechutes ) . Le spectre bipolaire est large, et plus il peut être affiné en prenant en compte une multitude de facteurs, mieux le patient sera stabilisé par le bon suivi, la bonne thérapie et le bon médicament . Les évènements psycho-sociaux sont donc à prendre en compte dans la mesure où ils impactent directement dans la survenue d’une période de crise de bipolarité . Les facteurs peuvent être de l’ordre du stress, de l’impatience ou du déni .
Un tempérament dépressif ( tristesse et pensées suicidaires ) obtient, en général, de mauvais résultats avec le Lithium et il est donc préférable d’essayer le Depakote ou tout autre Valproate . Un suivi de près doit être mis en place afin de limiter le risque suicidaire lors de la prise d’antidépresseurs en complément du stabilisateur d’humeur . Il faut également surveiller de près l’arrivée des phases maniaques .
Un tempérament hyperthymique ( joie excessive et énergie débordante ) obtient de très bons résultats au traitement sous Lithium .
Un tempérament irritable ou agressif arrive à se stabiliser avec les thymorégulateurs de second ordre comme la Carbamazépine . Si le patient bipolaire connaît des périodes de dépression, un antidépresseur peut aussi être la solution au traitement pour soigner la bipolarité en général . Les antipsychotiques ne sont pas conseillés pour ce type de tempérament .
Un tempérament cyclothymique ( le patient alterne rapidement entre dépression et manie, l’état mixte n’est pas à exclure ) n’obtient pas vraiment de bonnes réponses avec la prise de Lithium, il faut donc penser au Depakote et autres dérivés .
Le traitement du trouble bipolaire est tellement complexe que certains patients peuvent réagir différemment aux instructions données ci-dessus, cela réside surtout dans l’association des différents types de médicaments entre eux . C’est pourquoi le suivi mensuel par un psychiatre est tout aussi important que le traitement en lui-même . Pour débattre de votre traitement contre vos troubles bipolaires, n’hésitez pas à venir sur le forum des bipotes ou à commenter l’article ci-dessous .
Les traitements pour stabiliser une personne bipolaire
C’est un nouvel et ( très ) long épisode des bipotes que nous vous proposons, avec comme sujet principal pour notre question : Faut-il dire qu’on est bipolaire, oui ou non ? On parlera également du trouble lunatique, de la manipulation, d’hygiène de vie, de cannabis, etc etc … Bref, pleins de sujets concernant la bipolarité de nos bipotes sur les réseau sociaux !
Cacher ou avouer sa bipolarité ?
C’était notre question de la semaine via les réseaux sociaux, doit-on dire que l’on souffre du syndrome de bipolarité et à qui ? À son boss, ses collègues de travail, sa nouvelle petite amie ( ou nouveau petit ami ), un(e) nouvel(le) ami(e), etc etc … Pourquoi ne faudrait-il pas le dire ? Et vice-versa … Les bipotes ont répondu à 3 questions et ont donné leur avis détaillé . Voici les résultats en images .
Les relations professionnelles
Avouer sa bipolarité au travail ?
Plus de 55% des personnes sondées sont contre le fait d’avouer leurs troubles bipolaires à leur hiérarchie et même à leurs collègues; que ce soit dans 6 mois ou +, c’est un non définitif ! 30% pensent qu’il faut le dire au bout de 6 mois, quand des liens sont sûrs, ou que la place dans la société n’est plus en danger ! 10% sont pour tout de suite …
Laurence fait partie des 55% … —> Laurence G. : Au boulot, ce n’est pas une bonne idée …
Pascal pense que ça ne sert à rien de le cacher, une perte de temps inutile ! —> Pascal C. : De toute façon, ça finit par se voir .
Florent ne joue pas à cache-cache avec sa bipolarité ! lol . —> Florent M. : Je ne me suis jamais caché .
Les relations amicales
Dire à ses amis qu’on est bipolaire ?
Près de 65% des votants sont pour le dire aux amis après 6 mois de contact . Plus de 25% pensent qu’il faut le dire tout de suite et moins de 10% pensent qu’il ne faut jamais le dire !
Lili est pour le dire … —> Lili D. B. : Le dire .
Karine n’accepte pas les hypocrites … —> Karine M. D. : Moi je le dit et si ça ne plaît pas, bah on ne me fréquente plus !
Isabelle se fout de l’avis des gens sur son trouble bipolaire ! C’est pareil pour Adeline … Seuls les vrais amis comptent . —> Isabelle E. : Moi fini, je le dit bien haut et bien fort, je ne me cache plus, après ce que penses les autres : je m’en fou !
—> Adeline M. : Je ne le cache pas ! On peux m’insulter de folle ou autres, tampis, seul mes vrais comprendrons .
Les relations amoureuses
Avouer son trouble bipolaire à son amour ?
C’est environ 60% des répondants sui pensent qu’il faut immédiatement avouer sa bipolarité lorsque l’on rencontre l’être aimé . Commencer sur de bonnes bases, la confiance et pas de mensonges . 30% pensent qu’il faut le dire seulement après 6 mois de relation et 5% jamais !!!
Corine n’aime pas le mensonge … —> Corinne N. : Avouer .
Au travail, aux amis et en amour, Rico, Lucie et Jessy pensent qu’il est préférable de la garder pour soi … —> Rico E. S. : Mieux vaut le cacher . Surtout au travail, même dans sa vie privée c’est préférable . Même à sa nana c’est mieux de le cacher .
—> Jessy J. ; Le cacher même dans la vie car trop vite jugé, bien sûr négatif car beaucoup disent bipolaire égal fou, l’ignorance peut faire dire beaucoup de choses qui font mal, alors oui, il faut le cacher .
—> Lucie N. : Cacher car les gens te jugerons encore plus ou vous tourne le dos … Cacher et faire croire que tout va bien, afficher un sourire, les gens ne vous fréquente pas quand vous êtes triste et déprimé … Et ça devient encore plus dur d’affronter la vie …
Mika sélectionne mais est souvent déçu dès qu’il le dit … —> Mika B. : Ça dépend, je l’ai dit à certains qui le comprennent toujours pas, ou qui joue dessus, donc autant le dire à personne !
Calou a décidé de le dire, ceux qui ne veulent pas comprendre, ça lui est égal ! —> Calou J. : Perso, je ne le cache plus . Si les gens n’acceptent pas, tant pis pour eux .
Sabrina B. S. : Perso, tellement de gens ne comprennent pas et n’acceptent pas
Calou J. : J’explique bien la maladie et en général ils comprennent, mais beaucoup, trop même, ont des à-priori ! C’est injuste pour nous .
Samira et Catherine ne comprennent pas pourquoi il serait question de cacher leur maladie ! —> Samira B. : Pourquoi mentir ou le cacher, c’est de notre faute ? Pour moi de la discrimination … Mes médecins m’interdisaient de le dire à mon employeur, je n’ai pas de collègues, je leur ai dit qu’il l’avait deviné ! Il est aussi médecin, plus précisément vétérinaire, faut pas prendre les gens pour des idiots, certains voient bien notre comportement différent sans être dans le médical, et si on me posait des questions, je ne vois pas pourquoi je devrais dire que tout va bien ou que j’ai une autre ALD …
—> Catherine J. : Il ne faut pas avouer, il n’y a pas a avoir honte ! Dire les choses comme on peut car ce n’est pas à nous de juger et il n’ y a rien à juger . C’est une maladie très dure, alors il faut essayer de comprendre et de compatir c’est tout !
Peggy est pour, pur elle, il faut parler de sa bipolarité le plus tôt possible, autant au niveau social que professionnel . —> Peggy T. B. : Il faut le dire à sa famille ! Si elle ne comprends, c’est qu’elle ne vous aime pas !!! Moi, la famille de mon mari l’a acceptée et ils n’étaient pas obligés ! Et pour le boulot, moi je conseille de le faire avant de commencer un nouveau travail, car en étant reconnu travailleur handicapé, si la question est posé il vaut mieux être franche et assumer ! Et pour ceux qui ont déjà un travail et si la maladie pose problème, il vaut mieux le dire ! Ce n’est que mon avis !
Le sondage est toujours disponible sur le forum des bipotes : Coming-out de sa bipolarité . Nous referons le point dans quelques mois …
Nous sommes tous bipolaires …
Certaines personnes pensent vraiment que tout le monde est bipolaire !!! Certainement qu’elles croient que la bipolarité se résume à des états de joie et de tristesse et puis c’est tout ! Dans ce cas-là, oui, tout le monde serait bipolaire … Mais ce n’est ( heureusement ) pas cela, souffrir de maniaco-dépression c’est plus bien plus complexe, oui il y a des phases euphoriques ( maniaques ) et des phases mélancoliques ( dépressives ), mais il y a aussi les troubles du comportement, les addictions, les symptômes premiers comme le sommeil, l’appétit ou encore la concentration, etc etc … Les troubles bipolaires forment un ensemble de désordres mentaux qui affectent au quotidien la vie du malade . Ce n’est pas qu’un état passage d’humeur changeante ou un trait de caractère, c’est une vraie maladie handicapante qui peut conduire au suicide …
Donc, Mickael, Helene, Sophie et Sandy, NON, tout le monde n’est pas bipolaire !!! —> Mickael R. : Nous sommes tous bipolaire . Helene B. : Tout le monde est bipolaire aujourd’hui alors ! Sandy H. D. : Alors on est quasi tous bipo !!! C’est réconfortant …
—> Sophie L. R. : Tout le le monde est bipolaire, c’est à la mode et c’est chiant . Myriam P. D. : NON, Sophie, tout le monde n’est pas bipolaire . Pour vivre avec mon mari depuis bientôt 30 ans, je peux assurer que tout le monde n’est pas bipolaire. tout le monde ne fait pas la marmotte 2 mois d’affilé, n’est pas malade tous les mois de janvier- février ou mois juillet- août et tout cela depuis trente ans . AH ! J’oubliais aussi, tout le monde n’a pas de « démons » comme je les appelle : alcoolisme, carte bleue qui flambe etc … En tout cas, je peux affirmer que je suis insomniaque mais pas bipolaire car mes insomnies ne me rendent pas excitée au point de finir à l’hôpital. N’en pouvant plus, il voulait intenter à sa vie. Sophie L. R. : Je m’en fous comme de l’an quarante. Je savais bien . Si j’ai dit que tout le monde et bipolaire, c’est parce que quelqu’un se mettrait à pleurnicher après ce que je viens d’écrire. D’autres bipolaires dont je suis, n’ont pas les mêmes symptômes que vôtre mari : les conneries qu’il fait, moi, je ne les fait pas. On parle tellement de bipolarité que je connais des gens qui se demandent s’ils le sont. C’est d’un chiant !!! Geneviève P. : Il faut dissocier la bipolarité de la connerie . Sophie L. R. : Vous mettez le doigt dessus. Beaucoup de bipolaires gâchent la vie de leur entourage, se remettent rarement en cause, et par conséquent, sont des cons finis et infinis . Adeline M. : Moi, personnellement, je ne croyais pas y être et plusieurs pros m’ont dit que je l’étais, donc bon … C’est vrai que certains font croire qu’il le sont alors que ce n’est pas facile d’avoir cette merde . Thierry V. : Je suis plutôt d’accord avec cette assertion. Je pense que tout le monde est bipolaire, mais tout le monde n’en souffrent pas. Personnellement, je souffre de troubles bipolaires que je dois soigner. Avoir des hauts et des bas, parfois plus importants, est la norme et le prix à payer de la complexité du cerveau des mammifères dits supérieurs. Il est néanmoins certains que tout le monde n’a pas nos variations tellement importantes qu’elles sont problématiques pour soi-même, son entourage privé, professionnel. Ni des réactions qui ne correspondent pas aux schémas sociaux établi (ne parlons pas de l’évolution de nos modes de vies qui déclencheront de plus en plus de troubles bipolaires, j’en suis persuadé ). C’est aussi une des raisons qui induit les difficultés de diagnostic et de mise en œuvre des thérapies médicales et psychologiques. Ceci dit, il s’agit d’un réel problème de santé publique vu son ampleur 1 ou 2% voire 5% de la population, c’est énorme !!! Sophie L. R. : Autrefois, être bipolaire signifiait être marginal. Maintenant, c’est banal. Quelle tristesse!
Julie vient enfin de voir le film Happiness Therapy … —> Julie K. : Je suis devant, depuis le temps que je voulais le voir .
Eric n’en peux plus de cette maladie ! —> Eric L. : Je ne supporte pas la bipolarité !
Bref résumé du comportement d’un bipolaire par Zazie … —> Zazie M. : Ah la la . C’est dingue ! On en souffre et puis on fait des sacrées conneries du coup …
Non, c’est nous Le Bipolaire !!! lol —> Adeline A. : Je suis le bipolaire je crois, mdrrr …
Le cannabis
Cannabis et bipolarité, un vaste sujet de conversation plein de contradictions . Selon des récentes études, sa consommation serait favorable pour les dépressifs mais, tout comme les antidépresseurs, mal dosé ou pris à mauvais escient, il favoriserait la crise maniaque … Un pseudo-traitement à surveiller de près alors ! Nos bipotes ont-ils déjà essayer de fumer des joints pour soigner leur bipolarité ?
Hélène n’est pas pour ! —> Hélène M. : Heu … Mauvaise idée je crois .
Tandis que d’autres pensent que par rapport au nombreux médicaments qu’ils prennent, cela ne peut pas trop leur faire plus de mal … —> Elo H. : C’est sûr que ça serait plus doux que le traitement qui nous tuera un jour … Caroline V. C. : Mais qui vous fait un peu de bien quand même ! Elo H. : Et oui, c’est sûr ! Adeline M. : Les cachets, j’ai arrêté depuis deux ans et je me sens mieux en fumant car avec les cachets j’étais pas moi-même …
—> Sandy H. D. : Pourquoi pas ?! Ça ne peut pas être pire que ce que l’on bouffe au quotidien ( médocs ) !
Karim a l’air de bien savoir gérer les traitements … Y compris les risque liés au cannabis . —> Karim B. S. : Chacun ses risques : Consommer des psychotropes augmente l’intensité des crises, mais si au quotidien cela permet de relâcher la pression … Il y a un phénomène d’accumulation du THC qui se libère quand ont tente de s’en sevrer et ça affole tout le métabolisme . Ceux qui veulent s’en sortir doivent arrêter, pour le reste, une bouffé délirante ça se gère !
La cannabis aide-t-il ou pas ? Qu’est ce qui donne plus d’hallucinations chez le bipolaire : Les cachetons ou le cannabis ? —> Adeline M. : C’est peut-être dans ma tête, mais j’ai l’impression que ça m’aide et j’aimerais savoir si je suis la seule ? lol Mélinda M. : Non, ça n’aide pas !!!! C’est la sensation, ça défonce c’est tout ! C’est du grand n’importe quoi ! Adeline M. : Bah c’est mieux que les cachets de merde … Laurence P. : Pour moi, ça marche aussi et ce n’est pas une illusion … Je vous rassure que vous n’êtes pas seule . Adeline M. : Merci, j’ai cru encore qu’on allait m’engueuler encore. Je me sens mieux qu’avec les cachets qui m’ont détruite … Cécilia R. : Moi ça m’aide . Ça fait 5 mois que je n’ai plus pris de médoc et je gère mes crises … Delphine M. : Je suis d’accord avec le fait de prendre du cannabis, j’en fume 1 le soir car le Stilnox et 3 Valiums ne me font plus rien !!!!! Mon traitement tout le temps : Effexor 75 et 37,5 , 5 Valiums, Dépamide et Teralithe + Stilnox . Je dors le jour tellement cette saloperie m’a complètement dominé et je suis accro . J’essaye de vivre pour mon fils, il ne serait pas là, il y a longtemps que je serais passée à l’acte, par contre fini la psychiatrie . Elle m’a encore démoli de plus !!!!!! Le psychiatre me dit que c’est dû à 1 choc émotionnel et cette merde jamais nous n’en guérirons . Merci . Adeline M. : Oui je suis d’accord, moi aussi les cachets m’ont changé, m’ont drogué j’aimais pas ça … Je préfère être stone et savoir ce que je fais. Oui, c’est à cause de ça et on n’en guéri pas !
Mélinda ne fumera jamais de cannabis pour soigner son trouble bipolaire ( inguérissable ! ) . —> Mélinda M. : Jamais je prendrais cette merde pour aller mieux, sachant en plus que la bipo ne se guérit pas !
Laurence pense le contraire … —> Laurence P. : Bon traitement naturel je dirais, en tout cas, moi ça m’aide plus que certains médocs …
Comme l’arrêt du traitement ? … —> Fanny P. : Ça marche sur le coup, mais quand tout retombe, c’est pire …
Un déclencheur de la phase maniaque, oui ! Ce n’est pas une cause de bipolarité ou de trouble borderline … Ne pas confondre hallucination et maladie … —> Hannah M. : Stop aux conneries … C’est justement considéré comme un déclencheur de la maladie . Après, d’accord pour dire que les cachetons ne sont pas mieux pour la santé PHYSIQUE mais pas pour la santé psychique !
—> Albane N. : Foutaise … Les drogues. Que cela soit du shit à la mdma. Justement, elles cotisent à l’apparition de troubles de la personnalité . (Ou crise de parano et autres) Avant de me sortir un blabla de type « non c’est faux », je fume et connaît les risques, c’est bien de s’informer avant de consommer . Méli N. : J’en ai fumé et beaucoup, et certes c’est pas bon à haute dose, mais à plus petite dose et bien géré, ça n’a rien à voir ! Albane N. : Sauf que, qui dit traitement, dit plusieurs fois, et à bonne dose je pense … Méli N. : Tu peux pas savoir les doses qu’ils recommandent. Et du moment que c’est médical, je ne pense pas qu’il soit là pour amplifier la chose non plus, il faut aussi reconnaitre les valeurs bénéfiques qu’ont certaines drogues … Mika B. : Si tu penses que les médocs peuvent être meilleur, libre à toi !
On en parle quand de cette troisième phase de la bipolarité ? ( la phase zen, non ? ) —> Pierre C. : Tu deviens tripolaire !!! hihihihii .
Philosophie et bipolarité … —> Anne-Marie G. : Comme traitement, ok … Mais rien qu’à voir l’état du pays et le comportement zombie d’une majeure partie de la population, ce n’est pas fameux et il y a bien une raison pour que tout part en couille …
Liliane est contre et a une excellente raison ! C’est vrai que l’on a pas assez de recul sur le long terme … —> Liliane L. C. : Vous voulez les achever ou quoi ? Ça grille les neurones complet ! Il faut qu’ils cessent de minimiser les effets à long terme de cette drogue …
Le mot de la fin pour Alysée, clair, net et précis … —> Alysée A. : Je pense que ce n’est pas la meilleure solution, étant moi-même bipolaire et fumeuse de pet, ça n’a fait que accentuée ma « maladie », après on est tous différents .
Peut-on vivre avec un bipolaire ?
La vie avec un bipolaire, comment est-elle ? Une question posée des milliers de fois par l’entourage des personnes bipolaires . Qu’ils soient parents, amis, collègues, conjoints, cousin, etc etc … Ils ont tous les mêmes questions concernant cette maladie très difficile à comprendre et très changeante du jour au lendemain . Voici quelques brefs témoignages et expériences de vie avec un bipolaire de la part des bipotes et de leur entourage …
La reconnaissance même ! —> Caroline S. C. : Je le suis aussi et ce n’est pas toujours facile à vivre, mais mon mari est toujours présent. Sans lui, je ne serai plus là …
Le décès d’une personne bipolaire proche est un douloureux évènement … Beaucoup de personnes oublient que la bipolarité tue … RIP . —> Josette G. : Moi, mon fils en est mort, il faut le savoir . Il faut agir ! Amitié à tous les bipolaires .
La persécution d’un ex-bipolaire ? … Cause ? Trait de caractère ? Maladie ? —> Marie M. : C’est ce que je vis en ce moment !!! Il me laisse tranquille, mais jusqu’à quand ???
Beaucoup de divorces / séparations dans une relation où se trouve un bipolaire … Une très belle analyse de Lucie . —> Denis P. : Il faut vivre avec une personne comme cela, c’est dur, je l’ai vécu . Mélinda M. : Je n’en doute pas, je suis bipo de type 1 moi-même et je sais que c’est dur pour ceux qui vivent avec un bipo … Patricia B. : Idem et on a fini par divorcer, j’aurai sombré avec lui . Il ne prenait pas son traitement ! Denis P. : Patricia, oui je pense aussi, à un moment je ne me comprenait plus moi-même !
—> Lucie B. : Pas évident … J’ai vécu 8 ans avec un bipolaire très conscient de sa maladie en phase stable, mais qui ne se sentait plus du tout malade dès qu’il entamait une phase maniaque surtout. J’ai appris par la force des choses à reconnaître les signes précurseurs d’une crise, d’ailleurs il m’avait demandé de lui parler de ses symptômes quand je sentais qu’il glissait. Seulement une fois la phase commencée, tout ce que je pouvais faire remarquer (comme les insomnies inhabituelles, le fait de maigrir et d’être hyperactif….) tout était pris comme une critique, je le voyais s’enfoncer sans rien pouvoir faire et ça se terminait bien souvent à l’HP, car il se sentait si galvanisé qu’il arrêtait de se soigner. De ma propre expérience, le plus difficile à vivre dans ce trouble ne sont pas les changements d’humeur, mais le fait que le bipo n’est pas conscient ou rejette son état du moment.
—> Lydie L. : Un jour je t aime, un jour non, c’était ça et j en passe … C’était usant et stressant, du coup je l’ai quitté et me sens mieux aujourd’hui . Chantal P. : Oui, la sérénité à moitié, 8 mois après la séparation, je reçois encore des appels de ce monsieur, ainsi que ma famille … Fuyez rapidement, voila l’avis des médecins !!
—> Cécile V. : Mon ex !!! Aujourd’hui, super sympa et demain il m’enverra un message de reproche comme d’habitude !
—> Pascal C. : J’ai vécu avec une bipolaire . Ça n’a pas été évident tous les jours . Ses cycles étaient hyper rapides . Elle passait des pleurs au rire plusieurs fois par jour. Mais je la trouvais très attendrissante dans ses moments de détresse . Malheureusement, elle n’était bien nul part ! Puis, elle est repartie avec son mari qu’elle ne pouvait plus voir pourtant . J’en ai fait une dépression . Pensez aux compagnons des bipolaires Ejder C. Z. : Elle t’a abandonné pour son ex mari, soit disant elle ne pouvait plus le voir ? C’est une pauvre meuf, ça c’est dieu qui l’a punie, bien fait pour elle, qu’elle souffre !
Et puis, nous avons des personnes courageuses, qui continuent de se battre aux côtés des bipolaires … L’amour triomphe toujours ? —> Gloria M. : Je vis au quotidien avec mon fils bipolaire, c’est un combat de chaque jour . Il a un traitement qu’il suit à la lettre depuis quelques temps, il va à peu près bien, sa vie a été que douleur et souffrance et il a fait souffrir ses compagnes, mais jamais ses enfants qu’il aime par dessus tout . Evidemment, quelque part, ses enfants ont souffert aussi du climat malsain qui envahissait leur vie de couple . C’est très dur et compliqué pour lui comme pour nous tous, mais que faire à part le soutenir dans son combat contre cette saloperie ?
—> Nicole M. : Ça fait 51 ans que je vis avec mon mari bipolaire et je le soutient et ça ne va pas mal du tout; quand on n’y connais rien on ferme sa grande bouche !
—> Karine M. D. : Je suis bipolaire et heureusement que j’ai mon mari !
—> Libellule V. B. : J’aimerais bien savoir comment faire pour vivre avec un bipolaire ? Je n’y arrive plus, je ne sais plus quoi faire ? Stéphanie G. ; Ne le laisse pas seul, parle lui comme à une personne normale pas comme un fou, ne lui mets pas d’étiquette; les autres le font bien assez . DIs-lui de bien prendre son traitement, il se sentira libéré . Je sais de quoi je parle car je suis bipolaire . Tout le monde m’a tourné le dos, on m’a pris mes enfants pour que je me soigne, alors je prends mon traitement, mais on ne m’a toujours pas rendu mes filles, je me sens perdue . Sandra H. : Oui et il existe des groupes de paroles ou groupes d’infos, allez-y ensemble . Elle va en hôpital de jour ? Libellule V. B. : Moi il refuse de reconnaitre sa maladie et ne veut pas se soigner . Nadège L. : Libellule, alors ce n’est pas vivable, et c’est une bipolaire qui vous le dit ! Il faut lui dire d’accepter une prise en charge, à défaut de quoi vous partirez. Courage . Libellule V. B. : Justement je suis partie, mais j’ai mal au coeur car je l’aime toujours, mais je suis en dépression . Je n’en peux plus et, comme vous dites, c’est invivable et il veut rien comprendre et refuse tous . Dominique M. : Pour vivre avec un bipo ( J’ai la maladie depuis plus de 20 ans ), il faut l’aimer et surtout pas le laisser . S’il est dangereux pour lui-même ou autrui, il faut l’aider et surtout qu’il prenne ses médicaments journaliers ( régulateur d’humeur ) .
—> Pascal P. : Je suis ici car mon ex copine est bipolaire et j’essaie de comprendre . D’ailleurs, je ne sais pas si c’est mon ex ou pas, c’est tellement compliqué ! Toujours est-il que je ne l’ai pas vue depuis 8 mois ! On s’envoie toujours des messages, mais qu’espérer ? 7000 messages en 8 mois !! J’en viens à me demander si je ne suis pas bipolaire moi même ?… Carole P. : Si tu as toujours des messages c’est plutôt positif. Pascal P. : Oui mais on ne fait que s’engueuler ! Marie L. : Pas facile de comprendre ça, mais pas facile à vivre non plus .
—> Myriam P. D. : Que dire à part que je vis avec un mari bipolaire et un fils schizophrène ? C’est compliqué … Sophie L. R. : Comment faites-vous? Myriam P. D. : Pour le moment, mon mari tente de gérer comme il peut . Mon fils, lui, est hospitalisé depuis le 24 Octobre et, malgré les différents traitements, il ne parvient pas à « revenir » de sa dernière décompensation. C’est compliqué, d’autant que ni mon mari, ni moi ne travaillons en ce moment. L’avantage est que je puisse intervenir dès que mon mari part en « sucette ». Dans mon entourage, on me dit « forte et courageuse » . Moi, je dis seulement que c’est l’amour et de mon mari et de mon fils qui me porte . Je pleure souvent, seule, pour évacuer .
—> Nicole N. : Il n’y a pas que pêter un plomb, il y a la souffrance morale et bien d’autres choses . Ce n’est pas facile tous les jours, mais quand on aime la personne, on reste avec, il faut avoir un fort caractère pour supporter !! Je ne comprends pas vos réponses, il vaut mieux vous y faire, ce n’est pas un rhume, c’est très, grave !
Il y a aussi des débats houleux entre bipotes parfois … —> Annick P. G. : Un bipote n’est pas quelqu’un qui a plusieurs amis, mais quelqu’un qui a besoin d’être compris et soutenu . Licca A. : Par qui ??? Ras le bol de parler de ces gens ! Il pense qu’à leur gueule, des égoïste oui !!! Annick P. G. : Je connais la situation donc !!!! Je vous souhaite de ne pas avoir des personnes chères pour vous qui soient atteintes, après vous jugerez ! Murielle G. R. : Je peux dire exactement ce que c’est de vivre avec un bipolaire puisque je suis atteinte de cette maladie. C’est très difficile …
—> Sidney B. : A fuir ! On n’y peut rien pour ces gens là … Delph O. : Sidney … À fuir ? Putin, c’est radical non ? Je pense que ce sont les gens comme toi, extrémistes, qui sont à fuir …
Nina a été hypnotisée, non ??!! —> Nina D. : Quand on rencontre un bipolaire, on est sous le charme … On devient sa marionnette et on en redemande …
La souffrance et l’amour du bipolaire sont également souvent jugés et repris … —> Jacqueline D. : Les personnes bi-polaires font beaucoup souffrir ceux qui les aiment …!! Virginie M. : A partir du moment où l’on souffre soit-même, il est difficile de ne pas faire souffrir les autres ! C’est à partir du moment où l’on prend soin de soi et que l’on est dans l’acceptation que nous pouvons donner de l’amour en retour . Jacqueline D. : Je connais une dame qui me paraissait aimante, et un jour, j’ai découvert qu’elle pouvait en une minute devenir méchante et cruelle à un point inimaginable, violente, et pour faire son acte, elle avait attendu que sa fille, d’une trentaine d’années, soit dehors … Je ne suis même pas certaine qu’elle se soigne … Mon petit fils qui vivait avec elle, puisque son père l’a épousé en seconde noce, a fait une fugue et tout s’est réglé à la Gendarmerie … Il ne veut plus jamais la voir …!! Christiane D. T. : Elles souffrent déjà elles-même énormément, et si elles font souffrir les personnes qui les aiment ça n’est pas du tout volontaire …
—> Mélina R. : C’est une souffrance au quotidien pour soi-même ainsi que les proches .
—> Lydie A. : Quoiqu’il en soit, bipolaire ou vivre avec un bipolaire, les deux souffrent énormément .
Usant, fatiguant, épuisant, etc etc … Des mots, toujours les mêmes maux … —> Luigg P. : Je pense que c’est très dur d’être ami avec une personne bipolaire car cela est très fatiguant à long terme !!!
—> Eric L. : J’en ai connu dans mon entourage des personnes bipolaires qui m’ont bien pompé l’énergie, maintenant je les évites pour recharger mes batteries dans notre belle nature où je rencontre des personnes comme moi-même et c’est très enrichissant .
Blandine confond bipolaire et pervers narcissique … —> Blandine S. : Si vous avez à faire à un bipolaire ou un narcissique, prenez la fuite avant qu’ils vous mettent dans leurs filets . un bon conseil. Je l’ai vécu.
L’incompréhension : Mais qui doit comprendre qui en réalité ??? —> Dominique M. : Étant bipo moi-même, la famille comprend très rarement notre maladie …
—> Maya D. P. : Je suis fille et soeur de personne bipolaire, comprendre n’est pas le plus dur, mais rester après toute leur galère, vie de merde, désolé mais c’est pas facile de soutenir quelqu’un qui ne veux qu’occasionnellement …
—> Stéphanie D. : La DISCRIMINATION et l’ABANDON des gens qu’on pensait nos amis font aussi très mal, dans les phases où on va à peu près, ils sont là, mais en période de grosse crise, ILS VOUS ABANDONNENT et là c’est pire ! Ju K. : Je suis tout à fait d’accord . Les gens m’adorent que quand je suis bien, sinon personne est là …
On sera donc d’accord pour dire qu’il est très difficile d’être bipolaire, mais il est aussi très compliqué d’être un proche d’une personne bipolaire … —> Muriel M. : Difficile à vivre comme toutes les maladies graves .
—> Lou E. : Difficile aussi pour ceux qui vivent avec un bipolaire . Caro L. : Je confirme à 100% !
—> Elisabeth V. : J’en connais beaucoup de bi polaires, pas marrant pour ceux qui vivent avec …
On finit ce chapitre de la relation avec un bipolaire par un remerciement de Gloria pour notre site ! —> Gloria M. : Merci ! Voilà un article bien écrit et compréhensif . Sale maladie pour les personnes atteintes et pour l’entourage .
Témoignages de bipolaires
Beaucoup de bipolaires témoignent sur notre site et sur les réseaux sociaux . Cela permet d’obtenir des conseils de la part de bipotes se retrouvant dans la vie du patient qui témoigne, mais aussi de se libérer, se vider la tête, faire le point . Découvrons de petits témoignages des bipotes …
Schizophrène, parano ou encore manipulateur, la vie peut parfois être dure … —> Geoffrey B. : J’ai été reconnu schizophrène paranoïaque avec impulsions dangereuses, donc croyez-moi que le truc me pourrit bien la vie; surtout socialement parlant et professionnellement parlant . Elisabeth V. : J’ai une personne de mon entourage qui a ces symptômes aussi . Qu’avez-vous fait ? Quels sont les docteurs que vous avez vu ? En plus cette personne est manipulateur, narcissique, pervers … Merci de me répondre si vous le désirez . Geoffrey B. : Moi, personnellement pour être reconnu ainsi, j’ai voulu me mettre le feu après une rupture sauf que mon entourage a dit que c’était à la fille qui m’a quitté que j’ai voulu faire ça ! J’ai toujours été très craintif et eut peur de l’abandon comme j’ai vécu en famille d’accueil. Par contre, j’ai un frère qui serait reconnu pervers narcissique, mais tout le monde s’en fou car il a des gosses .
Nous avons aussi des témoignages d’ex-conjoints de bipolaires … —> Sandrine A. J. : NE JUGEZ PAS ! Sylvie S. : Il y a autant de bipolaires que d’individus . Avant de tenir de tels propos, pensez svp à la souffrance de la personne qui subit cette maladie ! Rubis N. : Et celle qui a été détruite ?!! On y pense ?… Je sais de quoi je parle ! Nathalie R. : Vécu avec 1 bipolaire, un taré complet, il m’a fait vivre un enfer, plus jamais ça !!!! Jenny T. W. : Je suis bipolaire . J’ai des envies de suicide, je me renferme sur moi-même, j’ai des colères qui surgissent, mais pourquoi ? Je n’en sais rien, depuis que ma maman est décédée, je suis devenue froide envers toute personne . Je préfère rester dans ma bulle, la nuit je fais des cauchemars à répétition de sang et de meurtre …. Joly C. : Oh oui, le bipolaire détruit ! Moi je suis en plein divorce d’un bipolaire . J’ai enfin eu le courage depuis 10 mois de me sauver et surtout de sauver mes enfants . On a vécu l’enfer, une grande souffrance . Ses enfants ne veulent même plus le voir mais ils sont obligés d’aller dans un lieu médiatisé le voir ! Frank K. : Sylvie, et vous pensez à ce qu’ils font subir à leur famille ? Ma copine, son ex mari est bipolaire, elle en a bavé avec ses enfants, leur maladie n‘excuse pas tout . Clémentine A. : Nan, leur maladie n’excuse pas tout, surtout quand ils ne veulent pas respecter leur traitement ! Ça me gave et dans ce cas, c’est que la personne cherche à être dans un état pas possible, nan ? Chloe A. : Je me demande aussi sérieusement là ! Samia L. : Vous êtes tombé sur des connards ou des pervers narcissique . Je vois pas en quoi ce trouble a pu vous détruire en lui-même . Ce trouble détruit surtout celui qui en souffre .
Encore un message d’une personne bipolaire et borderline … Maladies vraiment connexes ! —> Audrey P. : Je suis bipolaire et border line . C’est très dur à vivre, cela m’a pris mon travail et ma vie, bref je souhaite ça à personne … Anais A. : Courage, je suis pareil, bipolaire . Dur dur à vivre, faut rester forte en toute circonstance . Audrey P. : Merci ! Là, je suis en permission jusqu’à demain, 3 semaines d’hosto en HP; pas facile, mais ça va aller . Merci pour le soutien . Jocelyne R. : Courage à vous, soyez fort . Lanna B. : Je suis borderline et mon mari bipolaire, plein de courage à vous, c’est très dure comme maladie ! Edwige E. : Courage … Avec un traitement adapté, ça peut le faire, faut tomber sur le bon !
Natacha nous avait livré son témoignage de bipolaire avec un passage sur son obésité entre autres . Elle nous y décrivait son monde bipolaire . —> Laurence C. : Ce témoignage est très intéressant et je m y reconnais grandement! !! Diagnostiquée depuis mes 22 ans et âgée de 45 ans à présent, ce phénomène de yoyo niveau poids est juste insupportable et plusieurs longues hospitalisations … C’est comme une épée de damoclès qui est sans cesse présente … Dur dur la vie . Natacha K. : Oui Laurence, c’est exactement ça … Yo yo du corps et de l’esprit, du moral … Dans mon livre, j’ai voulu témoigner de l’aide que peut apporter un psychiatre ou tout type de soignant … Laurence C. : Heureusement, en effet des gens compétents existent et peuvent nous comprendre et nous soutenir … Ma dernière hospitalisation a duré deux mois récemment dans une clinique très fermée et actuellement je vais 3 jours par semaine dans un centre de jour, divers ateliers animés par une infirmière et psychologue . Cela me fait du bien, mais j’espère vraiment pouvoir retrouver par la suite un poste de nounou, car envie d’avoir une vie plus « normale » et le contact avec enfants m’a toujours fait le plus grand bien … Cela fait du bien de ne pas se sentir seule dans ce cas là ! Natacha K. : Oui on n’est pas seules … Courage à vous ! Laurence C. : Merci beaucoup Natacha pour vos mots. J’ai fait une thérapie d’un an avec une psy incroyablement humaine, pertinente, douce et vraiment cela m’a beaucoup aidé … J’ai déménagé depuis un an, mais je souhaite revenir à Paris et, si c est le cas, reprendre avec elle une fois par semaine, car elle me manque, ses mots et son soutien … Oui, les aidants sont très importants, on a besoin de soutien car parfois les proches ou la famille ne comprennent pas et se sentent impuissants, voir fuyants … Yoyo, montagnes russes, exaltation et grande joie puis dépression et tsunami … Bon courage à vous aussi.
—> Pascale M. : Merci pour cet article. Reconnue bipolaire depuis peu, je me reconnais dans cet article et je comprends que ma maladie ne date pas d’hier, ce qui explique la chaotique de ma vie et je comprends mes insomnies et ce besoin de manger; d’où 20 kilos de plus en quelques mois et cette façon de péter les plombs malgré les médicaments. Merci de m’avoir donné les réponses que les docteurs n’expliquent pas . Natacha K. : Je vous souhaite bon courage dans votre vie de bipolaire. Contente que vous ayez trouvé des réponses dans mon témoignage …
La manipulation
Manipulateur, pervers narcissique, menteur, dangereux, voilà beaucoup d’adjectifs qui concernent souvent les bipolaires … À tort ! Trait caractériel vs maladie, les bipotes en débattent …
La question que tout le monde se pose … —> Jean-Baptiste G. : Comment.dissocier bipolaire et perverse narcissique ? Carole B. : Le Pervers narcissique sait ce qu’il fait alors que le bipolaire ne sait pas. L’un c’est de la méchanceté qui utilise les gens à ses propres besoins et l’autre est une maladie. J’ai raison ? Le Bipolaire : Bonsoir, Perverse narcissique est un trait de caractère tandis que bipolaire est une maladie . La PN ne sera jamais dépressive, elle se nourrit des sentiments des gens et quand elle a finit de consumer sa proie, elle s’en va pour toujours . La personne bipolaire ne s’en va jamais définitivement, elle a énormément d’affection à donner, trop pour certaines personnes qui peuvent se sentir trahie des fois, elle est très fragile, hypersensible … Tout le monde peut être PN mais pas tout le monde peut être bipo … Corinne C.: Alors j’ai dû partager ma vie avec un PN et bipolaire … Sa maladie a été reconnue mais il savait très bien ce qu’il faisait en mettant ça sur le dos de sa maladie !
On a eu l’originalité de recevoir un témoignage d’une personne ayant manipulé un bipolaire pour le faire prendre conscience de sa maladie, car il était dans le déni . Le manipulateur a été très loin dans son « jeu », mais cela a fonctionné … Un manipulateur et un bipolaire, l’article a fait réagir beaucoup de bipotes … —> Céline T. : Ça se dit « ex ami » après avoir manipulé une personne en souffrance … Sympa !!!!
—> Mathieu W. : Je suis révolté par cet article …
—> Michèle K. : Un ami c’est ça aussi !
—> Tim E. : C’est une jolie histoire … Mona G. : Tim, c’est une jolie histoire d’être pervers narcissique et de manipuler son ami, l’humilier et pour ensuite faire croire que c’était pour son bien ????? Emmanuelle V. : Il ne l’a pas humilié en présence publique, il a juste fait en sorte de pousser son trouble et lui faire un électrochoc pour qu’il aille mieux … Va L. : Lisez l’article avant de commenter ! Gwen H. : « Pervers narcissique », mdr . Renseignes-toi sur cette pathologie avant de l’utiliser . Ensuite, oui je confirme, c’est une belle histoire . Au lieu de se foutre de sa gueule comme les autres, il s’est occupé de lui, et s’il voulait le manipuler pour son mal et profiter de lui, il s’y serait prit autrement.
—> Lea C. : Il va se venger …
—> Mony M. : Le type essaie de passer pour un ange gardien après qu’il lui ait taxé toute sa thune en soirée, bravo le bienfaiteur !
—> Jade C. : C’est n’importe quoi cet article de merde ! Il n’est pas objectif. Dans l’histoire, c’est juste un connard qui profite de l’argent de quelqu’un et qui profite aussi de sa maladie, minable. Edwige E. : D’accord avec toi, il profite de la faiblesse de sa maladie . J’appelle pas ça un ami . Jade C. : Merci ! Quelqu’un de sensée ! Barbara D. : Au contraire, il l’a aidé. Parfois, pour progresser, il faut souffrir . Jade C. : On peut aider autrement, sans profiter de autrui. Celeste C. : Grave. Et qui traite un gars de malade alors qu’il enregistre toutes les soirées. Gwen H. : Je répète, c’est une belle histoire. Au lieu de se foutre de sa gueule comme les autres, il s’est occupé de lui, et s’il voulait le manipuler pour son mal et profiter de lui, il s’y serait prit autrement. Il n’aurait pas chercher à lui montrer ses soirées ou essayer de le faire réagir.
—> Régine M. : Déjà le fait de manipuler qui que ce soit n’est pas une gloire, mais le fait de penser qu’il est son sauveur … À méditer …
—> Wicha D. R. : Espèce de sale minable … Pauvre merde, profiter d’une personne vulnérable pour s’octroyer des lauriers, enculé de fils de pute … Sale vermine, tu es une sous-merde . Barbara D. : Donc il fallait le laisser se détruire lui-même ?
–> Mona G. : L’ex ami ne serait pas plutôt un pervers narcissique plutôt ? Pour lui avoir fait subir ça ? De plus les médicaments ne sont pas forcément une solution et la bipolarité sera toujours présente . Puis dire qu’il lui faisait honte et qui ne fait pas honte quand il y a un verre de trop ?… Après pour les pertes de mémoires heuuu tous les bipolaires n’ont pas ça. On aurait dit qu’il voulait juste le salir et l’humilier pour se valoriser et se dire qu’il l’a aidé pour se donner bonne conscience ! Un vrai monstre … Un vrai Pn … Vas te faire soigner toi aussi, tu en as besoin. Mathieu W. : Exactement ce que j’ai pensé … Mona G. : Mathieu, non mais oui, cet ex ami a tous les symptômes !!! D’ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi soi-disant il n’y a que 3% de PN parce que je suis tombée sur pas mal de personnes comme ça . J’en ai énormément souffert mais par contre ça m’a rendu plus forte. Je suis tombée sur un ex comme ça et une amie de 13 ans d’amitié . Ben je peux vous dire qu’ils ont fait un peu près les mêmes choses. Alors que ceux sont loin d’être des exemples à suivre. Ils faisaient tout pour me rabaisser et se valoriser ! Ils jetaient leur propres défauts sur moi … Ils m’humiliaient et j’en passe. Et des femmes comme des hommes sont comme ça . Barbara D. : Donc on doit pas aider quelqu’un qui souffre ? On doit le laisser dans un enfer à cause de sa maladie ? Mona G. : Tu appelles ça aider ? Ben bravo! Samia L. : Mona, tu a raison, le soi-disant ami est un pervers narcissique . Ce connard aurait pu poussé le bipolaire au suicide; et Barbara, tu es bipolaire ? Les pervers narcissiques ce sont des grosses merdes . Mona G. : Non mais oui, il y a d’autres façon d’aider franchement … Voilà Samia, c’est dangereux ce qu’il a fait. Je pari que s’il s’était suicidé, il aurait trouvé comme excuse » il était malade, ce n’était pas de ma faute « ; ben si connard … On ne fait pas souffrir des gens qui souffrent déjà !! C’est comme enfoncer le couteau dans la plaie. Pffff, il y a des gens, franchement, ils sont nés sans coeurs … On a vraiment pas besoin d’eux sur terre. Layali H. : Mouais, je vois pas en quoi profiter de lui en soirée pouvait l’aider, on dirait surtout un bipolaire manipulé par un pervers narcissique qui se prend pour un spécialiste ! Mona G. : Voilà Layali, tu as tout compris. Jade C. : Totalement d’accord avec toi! Je comprends pas les gens qui défendent ce connard.
—> Anne-Sophie F. : La meilleure aide aurait été de l’orienter au + vite vers un médecin et de prévenir la famille au lieu de le « manipuler », soi-disant pour son bien ! Martine B. : Il aurait refusé !
—> Maria P. : Je comprends le manipulateur, qui en fin de compte c’est révélé un vrai ami, peu sont capables de faire ce qui est en leur pouvoir pour aider … Soit cela passe et fonctionne, ou cela casse … Il vaut mieux ça que regarder sans rien faire pour aider ceux qu’on aime, même si ça ferme des portes, c’est de cette manière que l’humanité avance, il faut bouger, renverser des situations inacceptables, même si cela peut faire mal des deux cotés, qui n’ose pas, a déjà perdu et s’il le fait, même si le résultat n’est pas ce qu’on s’attend, la culpabilité ne fera pas partie de leurs vie …
Certains bipotes ont d’ailleurs, eux aussi, essayé de faire comprendre la bipolarité à quelqu’un, en vain bien souvent … —> Justine M. : Sauf que certains bipolaires, de l’aide, ils n’en veulent pas, tout en te faisant croire qu’il en demandent … En tout cas, j’en ai appris plus sur la pathologie avec cet article, merci.
—> Aurèl L. : Le truc c’est qu’on peut tout tenter pour essayer de faire prendre conscience de certaines choses à quelqu’un, MAIS si cette personne refuse d’elle-même d’ouvrir les yeux, c’est peine perdue . On ne change pas les gens … Si les personnes changent, c’est qu’elles le veulent bien …
Les symptômes
Dépression et manie sont des phases, et pendant ces périodes, le bipolaire subit plusieurs symptômes comme l’insomnie, l’obésité, les pensées suicidaires, etc etc … Nos bipotes nous parlent de leurs symptômes bipolaire …
On réexplique ce qu’est la bipolarité ? Pour ne pas tout confondre … —> Sonia M. : Un bipolaire ne change pas de comportement du jour au lendemain, tout se fait sur des mois . Ceux qui changent d’une heure à l’autre, se sont des lunatiques . Léna M. : Merci pour la précision . Audrey M. : Je suis lunatique alors . Edwige E. : Exactement, il ne faut pas tout confondre . Dylan A. : Pas totalement vrai ! Sonia M. : Dylan, pour en avoir fréquenté un, plus tous le suivi médical qui va avec, je peux t’affirmer que mêmee si après je conçois que chaque cas est différent, mais la base du bipolaire reste la même et un changement d’une heure ou d’un jour à l’autre n’en fait pas partie . Il y a des phases à cette maladie sur plusieurs semaines . Edwige E. : Tout à fait d’accord avec toi Sonia .
Eric demande des conseils sur la bipolarité … —> Eric L. : À quoi reconnaît-on qu’on a les symptômes du bipolaire ? Manie C. : Changement de l’humeur, insomnie ou hypersomnie, dépressif ou tout d’un coup se croit capable de choses impossibles … Autant de symptômes, mais seul un psychiatre peut déceler la maladie après plusieurs séances, car elle est très dure à diagnostiquer; en moyenne, on met 10 ans à déceler la maladie bipolaire .
Hallucinations pour Norma … –> Norma D. : Bonjour, bipolaire type 1 . J’ai des hallucinations auditives et visuelles. J’ai rendez-vous en urgence le 1er chez mon psychiatre . Cela vous est-il déjà arrivé ?
Culpabilité pour d’autres … —> Luna T. : Moi aussi je culpabilise énormément .
—> Christiane B. : La culpabilité, l’impuissance pour l’entourage et l’enfer pour le malade, et un jour, tout s’arrête, mais la culpabilité ne cessera jamais. Les blessures seront à vif à jamais. Courage à vous. La souffrance des bi-polaires est insupportable et ils font tout et n’importe quoi pour qu’elle cesse. Le traitement reste hyper-important; quoique …
—> Véronique B. : La culpabilité et l’impuissance sont les deux sentiments qui rythment ma vie .
La dépression : Une phase vraiment dure à vivre … —> Michelle H. : Je reconnais aussi, toujours des idées noires, envie de rien, un dégoût total . Ce n’est pas facile à vivre . Natacha K. : Oui, c’est difficile de vivre avec les hauts et les bas et de résister aux idées suicidaires … Bon courage !
On connaissait les montagnes russes, voici un nouveau synonyme de bipolarité : L’ascenseur émotionnel . —> Carolane O. : Ou comment faire l’ascenseur émotionnel avec quelqu’un …
Les bipotes ne sont pas d’accords avec cette phrase très connue : Je t‘aime et je te déteste . —> Sweetie V. : En effet … lol … C’est dû aux émotions fortes là, pas à de simples troubles de l’humeur je pense, enfin c’est plus complexe. Mathilda C. : Bi polaire c’est, pour le type 2 par exemple (le mien), pendant quelques semaines à quelques mois, j’ai envie de me suicider, léthargie, dépressions et crises d’angoisses . Pendant quelques semaines à quelques mois, je fais des excès, provocation, drogue, euphorie, agressivité extrême et pensées pas nettes . Et des fois c’est stable . Sweetie V. : Chaud … Tu es stabilisée, non ?! Mathilda C. : Rien à voir avec j’ai envie de toi et je te déteste puis je t’aime . Ça c’est quand t’es amoureux et jaloux . Et dans l’extrême : borderline <lien . . Sweetie, ouais légère hypomanie, mais je gère .
Bipolaire génie ?!
Un article est paru sur LeBipolaire.com concernant l’intelligence ( supposé ) supérieure des bipolaires . On s’aperçoit alors que la folie fait partie de l’intelligence de certains grands artistes, tout comme la bipolarité, et tout comme leur créativité, leur différence, etc etc … Alors, le bipolaire est-il fou, super intelligent ou super créatif ? Les bipotes répondent …
Peggy nous offre une bonne analyse … —> Peggy R. : Toute réflexion est presque bannie dans ce monde … Quand on a la capacité / la sensibilité exacerbée, parfois lourde à porter de raisonner, de s’interroger, de chercher, de douter … Ça devient compliqué, et quand ça commence à devenir viscéral, ce besoin de sens, de compréhension, de vérité juste et souvent d’absolu, ce monde vous déclare fou en vous collant une de ces jolies étiquettes pour vous ranger là où vous dérangerez le moins possible …
Emma rassure les bipos ! —> Emma O. : Bah oui, nous sommes pas tous cons !!!!
Emilie, bipolaire, doit être rassurée !!! —> Encre I. : Emilie, tu vois ! Tu es intelligente ma grande, c’est donc un atout à quelque part, tu n’es pas folle !
Le trouble lunatique
Être lunatique n’est pas être bipolaire, c’est différent au niveau des troubles surtout . Trouble de l’humeur vs troubleau comportement . Les bipotes le savent, lunatique n’est pas une maladie, tandis que le trouble bipolaire, oui ! Réactions des bipotes …
Les différences décrites par les bipos … —> Maya M. : Il y a quand même beaucoup de différences entre les 2. Être lunatique n’est pas une maladie, que la bipolarité en est une .
—> Bou B. : Je pense qu’il y en a de + en + c’est clair!!! J’en suis convaincu. Péter un plomb, pleurer, rigoler, être surexcité, tout ça dans une même journée, ça laisse perplexe … Krikry K. : Si c’est dans la même journée, c’est un lunatique, la personne bipolaire a vraiment des périodes de dépression et de surexcitation appelé période maniaque. Dans l’année, il n’y a que 2 voir 3 périodes qui s’alternent et non 2 à 3 par jour. Donc ne pas confondre. Après, il existe plein de névroses qui peuvent expliquer le fait d’être lunatique. Bou B. : Effectivement, ce n’est pas faux, à ne pas confondre!!
—> Nathalie P. : Beaucoup de personnes confondent ces deux troubles malheureusement, ce qu’il fait qu’on a du mal à faire comprendre les choses aux gens … Ceux qui jugent mieux que les autres, qui pensent bien nous connaître alors qu’ils ne nous voient QUE lorsque c’est calme pour nous … Bref, encore beaucoup d’ignorances sur ce sujet comme autant d’autres d’ailleurs …
—> Nicole M. : Les deux troubles ne se ressemblent pas du tout .
—> Myriam B.: Au changement d‘humeur fréquent !! Sauter du rire aux larmes !!! Déprime, dépression entre autre …
Bipolaire, c’est quoi ? Est-ce grave docteur ?
Vous cherchez une définition de la bipolarité en une seule phrase ? Non, c’est impossible ! Alors, oui c’est une maladie grave, oui c’est être dépressif, oui c’est aussi être hyperactif, etc etc … Voyons voir comment les bipotes décrivent leur maladie : le trouble bipolaire …
Est-ce que Aston a raison ? Non, bien sûr que non … —> Aston L. : C’est de la schizophrénie, se sont des fous qui vivent dans un autre monde …
Est-ce que cette maladie bipolaire est compréhensible pour les personnes non-bipolaires ? Pas très bien, non … —> Peggy T. B . : C’est clair que tant que l’on n’est pas soi-même bipolaire, on ne sait pas ce que c’est ! Je ne juge pas les autres personnes handicapées ou malades, donc on ne peut pas me juger ! Clémentine A. : Tant que l’on ne l’est pas soi-même ou qu’un proche ne l’est pas ! Sandra H. : Et encore, moi mes proches ne l’accepte pas. Donc je suis une feignante avec un poil dans la main. Mais je leur donne tout s’ils veulent, tout ça pour qu’ils voient, sentent et souffrent aussi comme moi je souffre, car est en train de s’ajouter à cela la fibromyalgie . Quand on a à faire à des gens, famille ou pas, qui ne comprennent pas, bah moi il n’y a plus de politesse. Prends tout ce que j’ai, mais si tu viens pour me dire comment faire : Ta gueule et dégage de ma vie !!
Dominique M. : Oui, moi aussi étant bipo, ma famille ne me comprend pas !!
Peggy T. B. : Je sais ce que c’est alors ! Il leur a fallu du temps mais ils ont finit par comprendre ! C’est pas simple ! Alors courage Dominique !
–> Angélina D. S. : Ils ne savent pas ce que c’est d’être bipolaire, le mal-être que l’on ressent, marre d’être cataloguée . On ne juge pas une personne qui a du diabète ou autre maladie !
—> Edwige E. : Quand on ne connait pas, on ne juge pas, surtout quand il s’agit de maladie !
—> Dragana S. : C’est moi tout craché, malheureusement c’est une maladie, on ne fait pas exprès et c’est mal compris par notre entourage ou la famille . Ça nous rend exclu, seul, isolé …
Est-ce qu’il existerait une définition sortie de l’intérieur d’un bipolaire ? Oui ! —> Karim B. S. : La bi polarité c’est vaste, on y range tout et n’importe quoi, perso je fais des bouffées délirantes à caractère mystique. J’ai passé de longues années sous médicaments mais j’ai arrêté, j’ai trouvé le moyen de transformer cela en des moments de créativité et d’inspiration. j’appel ça l’ascenseur pour le toit du monde . On est d’abord perturbé par l’augmentation de nos sens et la mise à jour de notre conscience qui, selon nos actes, nous impose des défis rédempteur; les mecs qui se foutent à poil, c’est le délire de base, moi j’ai jamais voulu baisser mon froc, mais les voix nous disent que si on le fait, le monde s’en verra changer, ceux qui tue leur proche au petit matin sont tombés dans une paranoïa mythologique sur la ligné, ils doivent effacer leur traces dans ces situations, vous devez résister en vous disant que vous tenez à votre famille et qu’elle mérite de vivre, que votre ligné vient du fond des âges et doit cheminer jusque la fin des temps, vous devez dialoguer avec cette folie le temps de reprendre vos esprits . Les bi polaires maniaco dépressifs et même les schizophrènes, ce sont des scaphandrier qui sont restés coincés dans leur labyrinthe. J’ai trouvé ma sortie et quand je vais de l’autre côté, c’est par ce que j’ai besoin d’y réfléchir car on y réfléchit complètement, on arrive à dépolluer notre pensée de la réalité active. Seulement l’exercice est périlleux, on y perd un peu plus à chaque fois, on s’isole pour dédier notre réflexion à cette équation, mais on peut la résoudre, il faut garder en tête l’importance du pardon, sachez vous pardonner sinon vous continuerez à vous punir . Vous vous êtes mis au coin et vous réfléchissez, mais il faut juste lâcher prise et reprendre votre vie jusqu’au prochain shoot de conscience . Mangez, dormez et ayez une bonne hygiène de vie, repassez votre histoire pour comprendre là où elle vous a largué et dites vous que les noeuds que vous résoudrez ne seront pas transmit à vos enfants, prenez des notes et essayez de dessiner le jeu dans lequel vous vous êtes perdue, à quel mythologie votre inconscient s’est accroché, moi la première fois, je me suis pris pour jésus, trop fun à l’hôpital psychiatrique, après j’ai compris que c’était comme un film, j’ai eu Ulysse et Pythagore en tête ! Dites-moi pour qui vous vous prenez et je vous dirais comment vous en sortir . Bon courage et prenez plaisir à vivre .
Est-ce qu’une définition simple du trouble bipolaire existe ? Oui ! —> Kriky K. : La bipolarité est aussi appelée maniaco-dépressif, c’est une des rares maladies classée dans les névroses et aussi maladie psychique, c’est pas facile pour les personnes atteintes …
Est-ce qu’il arrive parfois qu’il y ait des confusions par rapport à d’autres maladies ? Oui . —> Salima S. : C’est changer d’humeur toutes les 5 minutes, j’ai déjà donnée avec une amie, c’est bon je suis pas psy !!! Edwige E. : Un bipolaire ne change pas d’humeur toutes les 5 minutes, mais sur des périodes plus longues, ça se compte en semaine . Salima S. : Ça dépend des cas; pas la personne que j’ai connu alors … Edwige E. : Elle devait être lunatique plutôt ! Je suis bipolaire, c’est pour cela que je me permet de répondre à votre commentaire . En faite il y a 2 phases : une où on est hyper excité, on n’a jamais sommeil, on est toujours en forme et ça peut durer plusieurs semaines, et d’un coup, tout s’écroule et c’est la phase dépressive et là on n’a plus aucune estime de soi, on reste au lit tout le temps, des idées suicidaires peuvent surgir … Voilà en gros Salima, c’était pour te faire comprendre ce qu’était la bipolarité … Merci . Salima S. : Lol, je le sais tous ça. Quand je dis toutes les 5 minutes, c’est une façon de parler !
—> Ayari L. : Bipolaire, c’est être dans l’extrême et c’est une maladie, faut pas juger, c’est pas cool !! Il n’y en a pas tant que ça !! Après, être nerveux, lunatique, déprimé, c’est plus courant ! Il ne faut pas tout mélanger !!
Est-ce qu’il y a des bipolaires qui ont honte de certains bipolaires ? Oui ! —> Sophie L. R. ; La plupart des bipolaires sont de tels emmerdeurs que j’ai honte d’en faire partie . François P. : Je suis complètement de ton avis chère Sophie .
Est-ce que la bipolarité est si grave que ça ? Oui, enfin, c’est une maladie sérieuse . —> Damien T. : C’est un sujet à prendre au sérieux …!!!! Un trouble de la personnalité qui peut toucher n’importe qui de votre entourage ( milieu familial ou amical ) … C’est parfois éprouvant et énervant, mais on s’y fait avec le temps, on prend le dessus … C’est pourquoi je vous demanderais à vous tous d’éviter de vous moquer … Merci …
Est-ce qu’il existe des bipolaires positifs ? Oui ( et heureusement ! ) … —> Jessica R. : Moi j’aime trop « ma bipolarité ». Ca permet d’expérimenter toutes sortes d’émotions et de sentiments dans toutes les nuances possibles et inimaginables. Des fois tu te dis « mais je me suis déjà sentie comme ça, je gère. » Et en fait non, ça frappe encore plus fort hahahahaha.
—> Sabrina V. : Oui, maladie qui fait souffrir toute une vie. Mais il faut savoir en rire parfois.
La bipolarité, une mode ?
Depuis quelques années déjà, la bipolarité est devenue un tendance, une mode, déclinée à toutes les sauces, sans même y mettre un rapport direct avec la maladie . Musique, temps, monde, etc etc … Une petite variation, et c’est immédiatement le mot « bipolaire » qui ressort . Cette mode, elle a le don d’énerver quelques bipotes …
Il y a des bipotes qui sont cash !!! —> Chauna H. : Il y a des gens à qui ça fait rire à identifier ses amis en disant « eh regarde, mdr je crois que je suis bipolaire » (en parlant de comment ils sont avec leurs copains / copines) . Ne confondez pas être une grosse salope sans cœur et être bipolaire . Être bipolaire, ça n’a rien de drôle du tout, c’est une maladie et malheureusement beaucoup de personnes en souffrent .
Hypersensible ou bipolaire ? Beaucoup n’arrivent pas à faire la différence … —> Val C. : La bipolarité est à la mode en ce moment, et je me retrouve à rattraper des patients sous médicament pour bipolarité, alors qu’ils sont hypersensibles non-canalisés, mais comme par enchantement, à partir du moment où on diagnostique l’hypersensibilité et qu’ils la comprennent, tout va beaucoup mieux; et sans médicament ! Une bipolarité ne peut pas se diagnostiquer en une seule analyse, ce serait de la pure folie, et malheureusement je l’ai déjà vu de la part d’un médecin psychiatre et en 1/2 heure, honteux !!! Michelle A. : J’ai vu pire : diagnostiquée bipolaire en moins de 10 minutes par un tabacologue . Résultat : je me suis barrée de la consultation et j’ai continué à fumer . Ce toubib, c’est lui qui était fou !!
Beaucoup de jeunes ignorent effectivement ce qu’est vraiment la bipolarité … —> Isabelle R. : Depuis quelque temps, j’entends pas mal de blagues ou de moqueries autour de moi ou à la télé : « il est bipolaire » parce que la personne en question change d’avis rapidement. Décidément, la bipolarité est toujours un mal très méconnu !
—> Calou J. : À la mode … Cool, je suis à la mode alors … Non mais sérieux, les gens ne savent même pas de quoi ils parlent, ils utilisent ce terme pour tout et n’importe quoi … Ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas …
—> Martine G. : Rien d’amusant ou de comique … Je ne souhaite à personne d’avoir une maladie que l »on n’arrive pas à gérer . Edwige E. : Je comprends pas pourquoi les maladies psychiatriques ça fait rire les gens … Martine G. : Des ignorants, tout simplement !
Bipolaire heureux
Existe-t-il des bipolaires qui sont heureux ? La joie de vivre et le bipolaire ont souvent l’air incompatible, et pourtant, certaines personnes arrivent à vivre avec le sourire malgré la maladie . Découvrez des bipotes heureux …
Ça à l’air si simple d’être bipolaire et heureux quand on lit ceci … —> Voleur A. : Oui on peut être heureux et bipolaire ! Oui on peut se stabiliser avec le bon traitement et le bon dosage ! Oui on peut trouver le bonheur malgré un parcours de vie difficile, une enfance abusée, des dépressions … Bipolaire ne rime pas forcément avec malheur, pleurs, tristesse toute sa vie ! Il faut y croire, il faut aussi décider d’être en paix avec soi-même et faire un travail sur soi pour y arriver.
Il faut transformer sa maladie en force par exemple … —> Laurence G. : Hypersensibilité n’est pas une maladie. Elle peut être une force, encore faut-il trouver sa voie …
Faire un gros travail d’analyse sur son comportement aussi … —> Brigitte T. : Alors moi bipolaire, ok, mais c’était un manque de soleil, mon entourage, et je ne suis plus bipolaire ou dépressif, d’ailleurs plus aucun médoc depuis un an, mais du travail sur moi, oui énorme travail de fait .
Et être bien suivi et accompagné … —> Annick P. G. : La bipolarité ou être bipote n’est pas une maladie honteuse, il faut juste s’entourer de personnes intelligentes qui comprennent. Cela se soigne. C’est une situation gérable si l’entourage a l’intelligence de comprendre. Il peut y avoir des bouffées délirantes mais c’est passager. Être bipolaire n’est pas une calamité !
Suivi et traitement psychiatrique
Est-ce qu’il existe un traitement efficace contre la bipolarité en général ? Non ! Chaque personne bipolaire est différente et souffre de symptômes que d’autres malades n’auront pas, et vice-versa . C’est pourquoi avoir un bon suivi en complément d’un bon traitement est très important dans la lutte pour trouver sa stabilité . Comment sont suivis nos bipotes et quels sont leurs traitements ? Réponses …
Le diagnostic de bipolarité, un long chemin vers la reconnaissance de la maladie … —> Nine N. : On a mis 16 ans à me diagnostiquer . Mais pas simple à gérer, surtout lorsque les entourages font en sorte de mettre des pressions qui maintiennent les pics de la crise plutôt que de laisser redescendre un peu et stabiliser, mais bon c’est une satanée merdoum !
—> Cindy L. R. : Comment peut on se faire diagnostiquer car je souffre de ces troubles depuis des années, cela ma détruit ma vie conjugale et sociale . Comment peut-on se faire reconnaître ? Mon médecin me bourre d’anxiolytiques, mais me prend pas au sérieux … Maya M. L. : Bonjour, il faut voir un psychiatre, seul lui diagnostiquera la maladie . Patricia M. : Oh oui, un psy . J’ai quelqu’un qui est bipolaire, très difficile pour sa femme qui vit avec lui …. Cindy L. R. : Mon homme m’a quitté, ça faisait 13 ans qu’on était ensemble, car il me dit que je suis invivable que d’une seconde à l’autre je passe de l’euphorie à la morosité jusqu’à la dépression . Il m’aime, mais ne me supporte plus, ma famille m’a tourné le dos, je n’ai plus personne qui me parle .
—> Laurence G. : Pas si simple de poser un diagnostic ! Natacha K. : J’ai eu de la « chance » d’avoir des symptômes francs et un excellent psychiatre qui depuis s’est spécialisé dans la bipolarité … Ça a aidé à poser un diagnostic précoce.
Non, être bipolaire et borderline, c’est possible . —> Arya X. S. : Moi c’est dans le genre qu’ils m’ont diagnostiqué bipolaire et d’autres borderline … Je crois que les spécialistes le sont aussi. Ou alors je suis un cas pour la science psychiatrique mdr. Ouais je préfère en rire. Je suis bipolaire borderline triphasée moi en fait je pense.
Il y a des bipotes qui ne savent pas de quel type de bipolarité ils sont … Manque d’échange avec le psy ?! —> Cathie A. : Comment sais-tu que tu est bipolaire de type 1 ? Mon psy ne m’en a jamais parlé . Je suis sous Depamide, Paroxetine et Alprazolam .
Bien choisir son spécialiste est très important pour un bon suivi … —> Annie L. : Le psy qui me suit est spécialisé bi polarité ; pas d’anti dépresseurs qui aggravent les phases maniaques, thymo régulateur d’humeur et Depamide .
—> Chrystale L. : Faut arrêter de tout lire et y croire … Surtout sur certain site … Consultez un psychiatre pour vos troubles mentaux … Pour votre coeur un cardiologue … Vos yeux un ophtalmologue, etc etc …
Agim a trouvé mieux que les psychiatre … lol —> Agir M. : Pas de psy, mais peut-être des sorciers !
Trouver le bon psychiatre est parfois long … —> Nicole M. : Il faut d’abord trouver un bon psychiatre sur Nancy ???? C’est difficile .
—> Annie L. : Même le corps médical mélange tout, mon propre psy a du se fâcher auprès d’un gastro : perte de poids 10 kgs en 6 mois + douleurs, qui sachant mon problème psychiatrique m’a dit que c’était dans ma tête, et bien NON ! Je me suis retrouvée avec 22 de tension, mise sous morphine … J’étais choquée, mon psy m’a dit c’est normal, car en plus la c’est le corps médical qui stigmatise : parce qu’ils ne connaissent rien !
Tout comme le suivi, il faut ensuite trouver le bon traitement médicamenteux … —> Colette P. : Il faut prendre des neuroleptiques avec un suivi compétent et que la personne soit bien entourée car il est difficile de rester seul avec cette maladie .
—> Mathieu W. : Que tout cela est compliqué, lorsque je suis sous traitement, je ne me sens pas moi-même, comme amputé d’une partie de moi, et quand je suis en rupture de traitement, tout se délite autour de moi, mais je me sens entier … C’est fatiguant à force, vraiment fatiguant …
—> Karim B. S. : Tégrétol et Risperdal c’est gérable, on perd pas trop de dynamique mais il faut affronter le truc, c’est comme une bataille de conscience avec l’âge . Je me débrouille mieux quand le nœud éclate. c’est pas simple à canaliser, mais on peut y arriver . Il y a comme une routine dans cette spirale, courage . On peut résoudre ces équations qui nous pourrissent le quotidien, personnellement je prends mon traitement quand la montée est trop forte, mais il faut repérer le bon moment, quand ont est délirant c’est difficile de casser le truc . J’ai du Loxapax pour ça, sinon le reste du temps j’essaie de maitriser mes démons et mes anges; les deux me font chier …
—> Kymi M. L. : Je suis bi polaire, j’assume mes états, mon traitement, mes rendez-vous mensuel chez ma psychiatre, mais je suis aussi malgré tout ceci toujours euphorique, dépensière ou complètement suicidaire . Je vis seule avec mes 4 chats, pas d’enfant car j’ai peur de lui donner génétiquement ma maladie, j’ai 30 ans .
L’hygiène de vie
Pour une personne bipolaire, l’hygiène de vie fait partie intégrante des solutions pour arriver à se stabiliser; comme les médicaments, le suivi psychiatrique, etc etc … Pratiquer une activité, ne surtout pas rester isolé, etc etc … Voilà quelques exemples à mettre en place pour avoir une bonne hygiène de vie . Voyons voir ce qu’en pensent nos bipotes …
Avoir un animal de compagnie, une solution ? À méditer … —> Stéphanie G. : Je suis bipolaire et je n’arrive pas à me promener, même si je sais que c est essentiel; tout conseil est le bienvenu ! Isabelle B. : Stéphanie, moi, pour m’obliger à sortir, j’ai un chien qui me motive à sortir (pipi obligé) et en plus il m’apporte tant d’affection et de tendresse que c’est mon rayon de soleil quotidien. C’est peut-être une idée qui te conviendrait ?
Carole a raison, inutile de se mettre des bâtons dans les roues, la maladie est déjà assez difficile à gérer au quotidien ! —> Carole P. : Une bonne hygiène de vie c’est se couper des relations toxiques et tout roule ! Marie-Françoise D. : Oui, presque, en tout cas c’est un bon début .
Ahhh, le lexomil ! C’est une grande histoire d’(e) (dés)amour avec les bipolaires … Personnellement, je vais vous confier un secret véridique : si votre psy vous prescrit du lexomil et vous l’augmente ensuite, c’est juste parce qu’il veut se débarrasser de vous et qu’il n’arrive plus à vous comprendre . Ceci est une vraie étude menée sur plusieurs patients et avec plusieurs médecins et autres spécialistes . Le Lexomil est une vraie drogue très dangereuse pour votre santé, évitez à tout prix d’en prendre . Il est très difficile de s’en sevrer et de l’arrêter ensuite … Alors, que pensent nos bipotes du Lexo et des autres psychotropes, antidépresseurs & co ?
Cécile et Alice connaissent bien le lexomil … Le mot « Canne » est vraiment juste . —> Cécile C. W. : Je ne prends qu’un petit bout de Lexomil quand vraiment j’ai des douleurs partout, trop dans la tête et que je veux dormir … J’essaie de ne pas en prendre régulièrement car il y a souvent des effets indésirables, ça ramolli le cerveau ensuite. Nous ne sommes plus nous-même, comme à côté de soi, pas en soi . Donc, un produit qui m’a aidé à arrêter le lexomil, c’est le complément alimentaire : Garnison + Sumdor, à base de houblon, aubergine, magnésium et triptophane, précurseur de la mélatonine … C’est très efficace !!! La Spiruline pour être en forme, la marche dans la nature et aller nager !!! Bouillotte sur le ventre et respiration pleine et forte avant de dormir ou un bain chaud et des huiles essentielles car le lexomil n’est pas bon pour le métabolisme, ça dérègle tout … A force, c’est une béquille, les anxiolytiques c’est facile, mais il faut en prendre en période très courte si vraiment il n’y a rien d’autre à faire …
—> Alice L. : J’ai arrêté du jour au lendemain en constatant que ce poison me rendait dépendante et avait de nombreux effets négatifs sur moi après seulement 6 mois de traitement. Cela a été très dur pendant 2 mois et demi, mais aujourd’hui, je suis libérée de cette « canne » qui me pourrissait la vie.
Il existe aussi des somnifères purs, qui sont autant difficile à arrêter … —> Emmanuelle T. : Cela va faire maintenant 2 ans que je prends du Zolpidem et j’aimerais pouvoir arrêter mais je n’y arrive pas !!! Sabrina A. : Il faut l’arrêter progressivement. Un demi le soir pendant un mois puis stop le mois suivant. J’en ai pris pendant 10 ans. J’ai tout arrêter du jour au lendemain. J’en prenais 2 par soir. Un jour j’ai dis stop. J’ai arrêté d’un coup, pas dormi pendant 1 mois ou très mal, mais aujourd’hui plus de soucis . Emmanuelle T. : Merci mais en même temps j’ai peur d’arrêter … Nat L. : Mon médecin m’a prescrit du Donormil qui se prend sans ordonnance pour arrêter le Zolpidem que je prenais depuis 4 ans . Tout se passe très bien et bien moins d’effets secondaires . Emmanuelle T. : Merci pour l’info Nat ! Patrick A. : Sabrina, t’as tout dis ! C’est d’un coup qu’il faut arrêter. Tu dors plus c’est dur, tu travailles, etc etc … Au bout de deux mois c’est rentré dans l’ordre. mais à la dure sinon … Enfin ça dépend des personnes .
Même si on est pas bipolaire, le sevrage d’un médicament est toujours très difficile . —> Elena G. P. : Je ne suis pas bipolaire, mais je vous livre mon expérience : Après 10 ans d’Imovane , Noctran et Prozac, et après avoir essayé maintes fois d’arrêter progressivement, j’ai pris la résolution de tout arrêter net, je ne vous cache pas que ça a été très dur ! Je ne dormais plus et certaines nuits, je fouillais tous les placards à la recherche d’1 petit reste de boîte ! Ça a duré 6 mois, j’en ai profité pour lire (beaucoup) . À ce jour, 3 ans après, mes yeux sont moins secs, j’arrive à dormir et ma mémoire revient, je suis moins pénible et pas avachie sur le canapé toute la journée … Marino C. D. : J’ai arrêté net aussi, j’en prenais dans la journée et le soir, soit 4 à 5 par jour … Très difficile effectivement l’arrêt brutal, tremblements, désorientation, insomnies et j’en passe, alors aujourd’hui quand on me propose ce genre de « remède », je refuse de peur de retomber dans ce cercle vicieux . Lexomil, plus jamais, ni un autre d’ailleurs … Elena G. P. : Il y a des jours, je me demande comment j’y suis arrivée ! Pendant cette période, j’ai souvent pensé à partir …
Dépendance et habitude du médicament qui ne fait plus rien à force d’en prendre … C’est le même problème que la drogue, non ? … —> Anastasia F. : 10 ans de Xanax, Seresta, Tranxene, Valium, ( le Lexomil me fait rien, ni les autres ), j’étais arrivée à 1 boîte entière par jour, 7 ans après le début … + alcool, ensuite j’ai arrêté le Xanax car ça ne me faisait plus rien, j’ai donc doublé 2 boîtes de Seresta 50 par jour … Un enfer … C’était comme des bonbons … J’ai fais plusieurs comas … Il y a 4 ans, j’ai décidé d’arrêter, donc j’ai stoppé le Xanax et le reste, aujourd’hui il me reste encore le Seresta, mais j’ai diminué, au maximum 2 cachets par jour. Mais j’ai beaucoup de mal à descendre à zéro … J’ai arrêté de boire il y a 4 ans, donc sur le bon chemin, mais je n’arrive pas à lâcher ses 2 derniers cachetons de merde, ça me rend dingue …
Gwenael a une solution pour se sevrer … —> Gwenael B. : Il suffit juste de trouver une occupation .
Laura est complètement sevrée . —> Laura D. S. : C’est la meilleure chose à faire : arrêter les cachets qui ne font qu’anesthésier les émotions … Être une loque, c’est pas ça qui nous aideras . J’ai arrêté il y a plus de 2 ans et je ne le regrette pas ! Même si je vis des moments difficiles, je m’en sors plutôt pas mal avec un suivi psy et des séances de sophrologie; bien sûr, toute seule, je n’y arriverais pas !
Pour d’autres, c’est beaucoup plus compliqué … —> Clémentine A. : À Chaque fois que ma mère arrête son traitement, elle vire en phase maniaque et ça finit toujours en hdt … Donc je vous conseille de ne pas arrêter votre traitement brutalement, mais plutôt d’en parler à votre médecin qui pourra peut-être l’adapter …
—> Denis P. : Ma copine a arrêter le Depakote, elle a été internée plusieurs fois . Il faut certes réduire pour les effets indésirables, mais enfin ce n’est pas simple, je ne peux pas juger .
—> Lolo R. : Perso, j’ai tout arrêter et même si c’est compliqué parfois, je ne m’en porte que mieux. Savoir gérer ses émotions, c’est le plus important . Aurélie B. : Mon mari a fait pareil, 15 jours après il s‘est suicidé …
Le onzième épisode des bipotes est terminé, rendez-vous pour le douzième très bientôt !
Vous avez déjà entendu dire que les fous étaient intelligents ou que la folie faisait partie du génie chez certaines personnes . Le trouble bipolaire est souvent assimilé à ces 2 termes : Intelligent et fou . Pourquoi ? Sans doute par les précédentes personnes célèbres qui souffraient de bipolarité et autres maladies mentales et psychiques ( psychiatriques ) .
Les bipolaires sont-ils plus intelligents ou plus fous ?
Des bipolaires célèbres comme le compositeur allemand Ludwig van Beethoven, le peintre Vincent Van Gogh à qui l’on doit la journée mondiale des troubles bipolaires ( date de naissance le 30 mars ) ou encore l’illustre philosophe allemand Friedrich Nietzsche étaient atteints de maladies mentales graves mais c’était également des surhommes, des génies dans leur domaine, des personnes créatives . Si on y regarde de plus près et d’après une étude, on retrouve fréquemment ce syndrome de bipolarité chez les personnes ayant un QI supérieur à la moyenne ou doté d’une créativité exceptionnelle … Les personnes bipolaires ont en général un quotient intellectuel supérieur de 10% .
L’intelligence semblerait donc être favorisée par un comportement instable dont le bipolaire souffre en complément des troubles de l’humeur .
Les artistes seraient donc plus susceptibles de développer un trouble bipolaire comme le prouvent des chercheurs qui ont affirmé qu’une personne travaillant dans le milieu de l’art a 25% de chances en plus de contracter cette maladie par rapport à une autre personne qui travaille dans un milieu industriel ou agricole .
Être fou, c’est être en décalage émotionnellement comparé aux autres personnes . Si être fou c’est être intelligent, est-ce que la folie pourrait-elle être une option pour l’évolution mondiale, autant au niveau social que professionnel ?
Les gens qui pensent autrement sont souvent considérés comme fous, mais ils sont très créatifs . Ces personnes ( ou fous ) qui sont donc différentes sont vues aux yeux de la population générale comme des êtres bizarres et étranges … C’est donc pour cela que les acteurs et autres chanteurs célèbres souffrent souvent de troubles bipolaires ou d’autres troubles connexes ( borderline, schizophrénie, etc etc … ) . Ces personnes sont d’ailleurs très souvent considérées comme inhumaines et côtoyant en permanence la folie pure !
Le bipolaire est-il intelligent ou dangereux ?
Pourtant, être intelligent ou être un artiste n’est pas comparable à de la folie . Il y a bien des concordances mais elles ne sont pas systématiques . Toutes les personnes qui ont un quotient intellectuel supérieur ne sont pas bipolaires . Les gènes qui forment l’intelligence seraient donc susceptibles de se développer lorsque un évènement à risque survient . Les enfants en bas âge doivent donc être surveillés de près afin de ne pas entrer dans le cercle dangereux de la folie, mais tout en l’encourageant à développer leur créativité . N’oublions pas que le risque suicidaire est un des plus élevés chez les patients bipolaires …
Beaucoup de personnes adultes et diagnostiquées bipolaires seraient à la limite de la folie . Professionnellement, les bipolaires occupants des postes à responsabilité peuvent faire vivre l’enfer à leurs employés et collègues de travail . Mais n’oubliez pas que si votre supérieur est excessif dans ses ordres, il s’agit certainement d’une personne plus intelligente que vous, mais pas dangereuse …
L’intelligence, la folie ou encore la dangerosité font partie des préjugés les plus récurrents de la maladie bipolaire .
Bipolarité et créativité
Le bipolaire est donc un créatif né, un humain doté d’une façon de penser différente avec une hypersensibilité et hyperémotivité à fleur de peau . Ce mythe ou cette réalité du bipolaire génie a tout de même beaucoup de preuves grâces aux nombreuses études réalisées en faveur d’une créativité accrue chez la personne souffrant de bipolarité . La phase maniaque ou hypomaniaque favorise certainement cet état artistique et novateur qu’a le patient atteint de troubles émotionnels . Cependant, des recherches plus approfondies, plus scientifiques, restent à faire dans cette association entre le trouble bipolaire et l’intelligence, même si beaucoup de coïncidences sont irréfutables … Si vous souffrez de bipolarité, dites-vous bien que si des personnalités bipolaires ont réussi à atteindre une popularité grâce à leur travail sous l’influence de leur maladie, vous le pouvez aussi . Tout est une question de contrôle, certainement …
Vous connaissez des génies qui souffrent de troubles bipolaires, ou vous êtes vous-même créatif, vous avez un don pour l’écriture, le dessin, la musique, n’hésitez pas à nous les faire découvrir via le café des bipotes sur notre forum de discussion sur la bipolarité .
Voici le témoignage d’une personne bipolaire qui a connu un long chemin vers le diagnostic de son trouble bipolaire . La dépression ( trouble unipolaire ) au début puis une crise de manie longtemps après … Unipolaire, bipolaire, quelles sont les différences notables ? Retrouvez une petite définition de ce trouble dépressif, ensuite le témoignage de Vivianne Cassien puis l’avis donné par LeBipolaire.com .
Définition du trouble unipolaire
Commençons par la définition de ce qu’est vraiment la maladie du trouble unipolaire . C’est un type premier des troubles de l’humeur où l’on va retrouver uniquement un état dépressif récurrent et majeur, souvent lié à de la dysthymie ( voir trouble dysthymique ) . On fait donc face qu’à une seule période du trouble bipolaire : la dépression . Le malade se trouve donc fréquemment dans une période, une humeur dépressive assez importante où les symptômes sont semblables à la phase dépressive de la bipolarité :
– Des troubles du sommeil qui incluent principalement l’insomnie et une fatigue persistante
– Des troubles du comportement alimentaires ( le poids du patient fait le yo-yo )
– Des troubles cognitifs
– Un sentiment de culpabilité avec un manque de confiance en soi
– Un sentiment de vide intérieur
– Une humeur dépressive qui oscille en intensité allant d’une simple mélancolie à une tristesse profonde
– Un comportement inadapté aux activités et loisirs divers, manque d’intérêts flagrant
etc etc …
Les risques suicidaires et d’addictions sont moins présents qu’avec le trouble bipolaire, mais ils sont possibles si le patient est mal suivi . La maladie unipolaire se soigne principalement avec un traitement sous antidépresseur . Une hospitalisation est possible, un trouble bipolaire peut également survenir dans le temps, tout dépend de la cause, de l’intensité, des cycles et du délai entre chaque crise unipolaire . Beaucoup considèrent ce trouble psychiatrique comme uniquement un trouble psychologique, une simple dépression . Suivant les facteurs de déclenchement des symptômes, des crises de manie ou d’hypomanie peuvent apparaître sur le temps pouvant ainsi amener le patient à une hospitalisation et une revalorisation de son trouble unipolaire à bipolaire .
Psychanalyse de ma bipolarité … Le témoignage de Vivianne Cassien
Mes symptômes de bipolarité ont commencé à se manifester l’année de mes 18 ans, mais il a fallu une dizaine d’années pour qu’ils soient interprétés comme tels. Comme il arrive souvent, les erreurs de diagnostic se sont éternisées.
Ce retard était dû en partie à la forme unipolaire de la maladie, avec des dépressions répétées. Mais l’incompétence des psychiatres que j’ai consultés peut aussi être mise en cause. Dans la ville où j’habitais – Strasbourg, pour ne pas la nommer – la psychanalyse (ou plus précisément le lacanisme) régnait en maître dans les facultés de psychologie et de médecine à l’époque. Or, cette approche n’est pas indiquée pour les bipolaires.
La maladie longtemps mal comprise a eu des conséquences graves sur ma vie professionnelle, parce qu’elle s’est déclarée juste à l’âge où l’on débute normalement une carrière. J’ai été ainsi éjectée d’un poste de la fonction publique avant d’avoir pu être titularisée. Je sais ce que signifie la marginalisation pour raisons de santé mentale.
Il a fallu que je fasse une crise maniaque à 27 ans pour que soit enfin posé un diagnostic. De ce point de vue-là, cette crise fut bénéfique, même si cette première expérience de l’HP n’a pas été douce. Là encore, j’ai constaté que les médecins ne faisaient pas toujours preuve d’humanité (mais il ne faut pas généraliser).
Heureusement, je n’ai pas compté seulement sur les psys pour aller mieux. Au contraire, j’ai multiplié les approches pour ne pas mettre tous mes œufs dans le même panier : j’ai pratiqué la sophrologie, la mindfulness, la psychogénéalogie, le yoga, le Qi Gong, etc…
Et puis surtout j’ai eu la chance que naisse en moi une vocation d’écrivain. De roman en roman, j’ai pu creuser l’histoire familiale. Grâce à la psychogénéalogie (que j’ai apprise toute seule avec un livre d’Anne Ancelin Schützenberger), j’ai mis au jour des secrets de famille. J’ai compris que cela avait été déterminant dans le déclenchement de ma première crise maniaque. J’ai consacré, entre autres, un livre à mon arrière-grand-mère, un autre à mon père. J’ai même rédigé, par jeu, un petit polar. L’écriture a été pour moi en partie thérapeutique, mais pas seulement, car la dimension littéraire est essentielle pour moi.
Le premier texte que j’ai consacré à la bipolarité est intitulé : Berlin ou la vie bipolaire. Je l’ai écrit pendant un long séjour dans cette ville. Ce texte se situe à mi-chemin entre récit de voyage et autofiction. Il rapproche la bipolarité politique de Berlin (du temps du mur) de la maladie bipolaire, dans l’espoir que l’une éclaire l’autre, et inversement. Le lent processus de réunification qu’a connu la ville me fait penser au chemin vers la réconciliation intérieure d’un bipolaire. Chaque court chapitre met en scène une bribe de l’histoire berlinoise, qui trouve un écho dans mon vécu pathologique. J’ai eu la chance de connaître cette métropole avant la chute du mur, et son destin singulier me fascine. Je ne peux m’empêcher de m’identifier à elle : je vois tellement de parallèles entre la grande Histoire berlinoise et ma minuscule histoire…
Le second livre que j’ai écrit au sujet de mon expérience de la bipolarité s’intitule : Au pays des psys. L’approche en est différente, car elle suit de plus près mon parcours. Le fil conducteur que j’ai choisi, c’est de brosser le portrait de la ribambelle de psys et de thérapeutes en tous genres que j’ai fréquentés. Toute personne qui a passé du temps dans la salle d’attente et dans le cabinet d’un psychiatre devrait pouvoir s’y reconnaître, car je décris ces lieux en détail, avec une certaine dose d’humour. Mon but n’est pas d’attrister ou d’apitoyer mes lecteurs, mais au contraire de les faire sourire. Cela n’empêche pas que j’évoque les chapitres les plus sombres de la maladie, y compris les séjours en HP. Je parle aussi de la difficulté de faire son « coming out », chaque fois que l’on rencontre une nouvelle personne. Je souligne le poids des préjugés, aggravé par une forme de honte intériorisée que connaissent bien d’autres minorités discriminées.
Mon but n’est pas seulement de témoigner de mon expérience, mais aussi de proposer une vision plus large – plus politique, je dirais. Pour ne pas trop couper mon récit par des références à des travaux sociologiques (ceux d’Erving Goffman sur le stigmate, par exemple), j’ai décidé de regrouper ces digressions dans les notes à la fin du livre. Chaque lecteur pourra ainsi choisir l’approche qui lui conviendra le mieux.
Je suis certaine que la façon dont une société traite ses « malades mentaux » permet de mesurer son degré d’humanité. Au risque de vous choquer, je préfère parler de « folie » que de « maladie mentale » à mon sujet. Je trouve que le mot sonne mieux. Je me rapproche de l’esprit des mad pride, inspirés du modèle des gay-pride mieux connues : j’espère qu’un jour on parviendra à faire reculer les a priori infamants. Je souhaite y contribuer ne serait-ce qu’un tout petit peu.
Qu’en pense LeBipolaire.com ? Entre solitude, honte et souffrance …
Vivianne Cassien n’est pas un cas isolé dans l’erreur et le diagnostic de son trouble mental . On retrouve une impression d’exclusion de ce monde dans lequel elle doit y trouver la place qu’elle mérite et qu’elle souhaite . Elle est isolée, symptôme unipolaire et dépressif, n’appartient à aucun groupe, se reconnaît à peine dans sa famille ( avec un père méprisant ); d’où ses nombreuses recherches dans le futur … Les psychiatres l’ont certainement aidé même si c’est dur à le croire, les premières séances quand elle était très jeune l’ont aidé . La dépression sévère, elle connaît, mais ça ne l’empêche pas de briller : Mention très bien au bac ! Le début de l’âge adulte est un des plus dur pour elle, la maladie unipolaire gagne du terrain et des crises d’hypomanie arrivent, ainsi que des troubles de la concentration beaucoup plus sévères et persistant en permanence . Elle nous rappelle d’ailleurs une phrase très vraie : On ne choisit pas d’être en dépression, on ne peut donc pas connaître la fin . Cette dépression, qui fait partie de son nouveau trouble bipolaire, elle l’a décrit comme une arme de guerre contre quoi elle ne peut rien faire, comme quoi un dépressif ne peut pas lutter contre cette période …
La dépression est si puissante qu’elle sait vous faire douter de tout le reste, sauf d’elle-même et de ses persuasions. Les joies d’avant elle, les ambitions d’avant elle n’existent plus dès l’instant où elle prend le pouvoir. Elle règne sans partage, et se moque de vos fiertés passées : tout n’est que vanité, comparé à elle. À cet égard, je la crois plus radicale que l’idée de la mort.
Séances de psy après séances de psy, psy après psy ( 6 en une vingtaine d’années ! ), hp après hp, elle s’est forgée d’elle même une véritable phobie sociale … Les séances chez le psy sont une torture, mais on pourrait penser que c’est chaque sortie qui en sont …
C’est ainsi que les praticiens les plus désastreux ont une chance néanmoins de garder une clientèle fidèle. Même les plus médiocres d’entre eux bénéficient d’une botte secrète : c’est que leurs patients asthéniques n’osent guère les quitter, soit parce qu’ils craignent de trouver pire, soit parce qu’ils ne s’autorisent pas à espérer mieux.
Rien ne vaut un séjour en HP pour faire se sentir fou n’importe qui.
Elle arrive tout de même à survivre avec cette solitude, cette souffrance, cette honte, elle apprend beaucoup, analyse sa maladie, ça lui est d’ailleurs devenu bénéfique . La prise de Lithium après la première phase maniaque, savoir s’il faut cacher ou non sa maladie bipolaire à chaque rencontre socioprofessionnelle, comme elle le dit, c’est comme se demander à chaque fois si elle doit « faire un coming-out de sa bipolarité », les ( ses ) relations en deviennent très compliquées … Amour ou professionnel, doit-elle mentir et à qui, pourquoi ? Elle trouve des réponses au bout d’un moment, toujours grâce à l’analyse ( et au temps et erreurs … ) . Encore une très belle déduction qu’elle nous offre en disant qu’il est très difficile pour une société d’embaucher un malade mental, c’est en réalité un secret de polichinelle; les handicapés physiques ont d’ailleurs beaucoup plus de chances … Les troubles mentaux sont oubliés des politiciens … Dans son livre, elle nous détaille vraiment l’univers psychiatrique dans lequel la maladie vous envoie : Ennuyant, conformiste et les transitions hp à la vie réelle sont dangereuses selon elle …
Si vous souffrez de troubles unipolaires ou bipolaires, n’hésitez pas à venir partager vos impressions sur ce témoignage et les symptômes de ces troubles mentaux via notre forum bipolaire ( et unipolaire ! ) ou en laissant un commentaire ci-dessous …
Bipolaire et stable, c’est possible ! C’est avec joie que nous vous proposons de découvrir le témoignage d’une nouvelle personne bipolaire et membre de notre réseau social, plein d’espoir malgré un parcours semé d’embûches et de difficultés, elle se sent à présent stabilisée . Difficultés que Mailys s’est souvent infligées elle-même, ses erreurs contre sa bipolarité, elle souhaiterait les faire partager, tout comme son mieux-être, afin que vous, bipos, ne faites pas les mêmes qu’elle, mais elle souhaiterait aussi vous montrer qu’il est possible de bien vivre avec son trouble bipolaire … Voici son témoignage sous forme de récit, pour vous, les bipotes .
Mon témoignage de bipolaire stabilisée
Chers Bipotes,
Je vous écris aujourd’hui car, à plusieurs reprises j’ai visité le forum sur le trouble bipolaire, et à présent je souhaite y participer dans un but précis .
J’ai moi-même été diagnostiquée bipolaire en 2009 et en mai 2016 j’ai arrêté mon traitement; cette fois j’espère définitivement . Pour l’arrêter le processus a été long, difficile, j’ai cherché dans beaucoup de directions et j’ai été surprise et un peu déçue de ne pas voir de témoignage (ou peu) sur le sujet « arrêt de traitement » . C’est pourquoi je viens ici vous raconter un peu ma vie, pas que ce soit pour briller mais pour donner de l’espoir, des conseils, des encouragements à celles et ceux qui prendront ce chemin .
J’ai donc été diagnostiquée bipolaire en 2009, dans des conditions particulières, puisque alors âgée de 19 ans, j’étais en volontariat en Autriche pour une période de 10 mois . Certes, vous pensez peut-être que le changement de pays, de langue et de repères n’ont pas aidé et vous aurez raison, cependant le mal-être était ancré depuis déjà bien longtemps, depuis mes 12 ans exactement . Mes parents ont bien sûr tenté à leur manière de me soutenir, mais ils rejetaient l’idée de m’envoyer voir un psychothérapeute ou un psychiatre . Alors les années sont passées et moi j’ai tout gardé à l’intérieur, j’ai souffert en silence, du « mieux » que je pouvais .
Les conditions sont particulières car je suis moi-même allée voir une psychiatre qui parlait français, je n’ai pas attendu de faire une bêtise, j’étais malgré mon mal-être assez mature, et je me connaissais plus ou moins bien . L’histoire vous la connaissez, en France j’avais des variations d’humeurs importantes à la limite du supportable, mais lorsque je suis partis à l’étranger, les pertes de repères etc etc… ont fait de moi quelqu’un de bipolaire … Les contrastes étaient flagrants : 2 semaines de dépression intense ( avec angoisses, idées noires à foison, pointes au cœur très douloureuses et inquiétantes … ) et 1 semaine ou 4 jours de phase maniaque, euphorique ( où le bonheur devient une chose évidente et sans limite … Et l’insomnie aussi ! ) et ceci sans cesse . Bref, ayant eu vent de la maladie par un camarade de classe au lycée, je me suis renseignée, et en lisant les symptômes, je m’y retrouvais parfaitement . J’ai donc, contre l’avis de mes parents, « courus » chez cette psychiatre et ensuite chez une psychologue, rassurée d’avoir quelque chose qui existe, rassurée d’être prise en charge .
Ce sentiment de réconfort n’a pas beaucoup duré . J’ai vite réalisé que le traitement que je prenais avait de lourdes conséquences et étant très sensible, je prenais une petite dose comparé à d’autres. J’ai pourtant persévéré avec le traitement; ayant atteint un certain confort dans cette camisole chimique qui anesthésiait mon mal de vivre . De retour en France, j’ai passé 2 ans à faire des petits jobs, reprise d’études sans succès, échecs affectifs à répétition, je voyais bien que ma situation n’évoluait pas, mais elle n’empirait pas non plus . Alors, encouragée par une amie, je suis retournée voir une psychothérapeute et j’ai ainsi commencé ma psychothérapie qui a duré environ 3 ans . Cela m’a aidé, certes mais des choses m’échappaient et je ne trouvais pas de réponse dans cette thérapie, de plus il m’était très difficile d’approfondir mon travail en thérapie car il était axé sur les émotions; et j’en étais à moitié coupé par mon traitement …
J’ai alors commencé à chercher ailleurs, je suis allée consulté une psycho-généalogicienne, ( et oui je suis même allée voir ce qui se passait chez mes ancêtres ), elle faisait aussi de la numérologie karmique . Mais j’ai également essayé l’aromathérapie, lithothérapie, enseignements spirituels ( beaucoup de livres ) et quelques séances de shiatsu avec une personne qui se trouve être également médium voire télépathe … C’est pas mal hein ?!? Pour quelqu’un qui vit de petits jobs, je dépensais très peu d’argent pour les loisirs et mettais ça pour mon projet de guérison .
En 2015 j’ai arrêté mon traitement pour la 1ère fois, seule, sans l’aide de personne, et j’ai commencé à surveiller toute mon alimentation, à me couvrir de pierres ( de lithothérapie qui m’aidaient beaucoup ), à méditer, à faire du yoga et à écouter la bonne petite voie à l’intérieur de moi en essayant de chasser l’autre . J’ai tenu 6 mois mais j’ai fait de grosses erreurs … Tout d’abord, je l’ai fait seule, mes proches étaient au courant mais ne mesuraient pas l’ampleur des difficultés que cela pouvait occasionner . Seule, sans accompagnement médical et psychologique, avec peu d’argent, donc je suis vite repartie sur le chemin du travail mais je suis un peu mal tombée . Premièrement, je m’en demandais trop, je surveillais tellement ma nourriture ( en me répétant que l’estomac est notre 2ème cerveau ) au point de ne plus trop savoir si je pouvais manger telle ou telle chose, et sûrement dû à l’arrêt du traitement, mon appétit avait également diminué; bref j’ai beaucoup minci . Mais bien déterminée j’ai continué, même lorsque je me sentais faiblir et décourager, j’ai persévéré en y mettant une volonté à déplacer des montagnes ! J’ai donc travaillé, vécu ma petite vie, fait des projets de voyages ( oui car je suis une grande voyageuse qui a du mal à rester en place ), retrouvé un ex petit ami, etc … Jusqu’au jour où, avec pas mal de surmenage derrière moi ( car je dormais peu malgré mes douleurs aux jambes et ma fatigue, encore une transition difficile due à l’arrêt du traitement ), j’ai eu un gros conflit avec mon patron dans le petit café resto où je travaillais en tant que serveuse, le café noir de monde bien sûr … J’aimais cette endroit, je m’y étais beaucoup attachée et investie, alors suite à cette violente dispute qui est allée un peu loin, au stade de l’humiliation « publique », j’ai commencé doucement à décliner . J’avais vécu cette expérience comme un traumatisme, j’avais de plus, quelques jours plus tôt, eu l’inconscience de tenter une expérience avec un « gourou » pour soit-disant m’aider, et je me sentais depuis très fragilisée psychiquement et émotionnellement; je suis d’ailleurs incapable de vous dire ce qu’il a tenté sur moi, c’est du domaine de l’invisible … Bref, suite à ça, mon ex retrouvé sentant mes fragilités s’est vite empressé de me laisser tomber, et la descente aux enfers a commencé . Sauf que cette fois, je suis devenue anorexique, absolument zéro appétit, trop de choses m’avaient bousculée, plus de travail donc plus d’argent, plus de projets de voyage, plus de copain dont j’étais éperdument amoureuse, bref Maïlys avait cette fois beaucoup trop encaissé et a décidé de tout laisser tomber et de s’en remettre à cette petite voix dans sa tête qui lui disait : suicide toi .
Chose faite, mais juste avant, j’ai pensé si je me réveille ( car j’avais pris tous mes médicaments qui me restaient en stock ) je ne veux plus jamais avoir envie de mourir . Je luttais depuis trop d’années contre ces envies de suicides et là j’en avais vraiment trop gros sur la patate . Et bien-sûr, belle entêtée que j’étais, j’ai plus ou moins tourné le dos à ma famille, impossible après tant d’efforts et de souffrances accumulées de m’adoucir pour être accessible aux autres .
J’ai donc passé 1 mois et demi en hôpital psychiatrique pour la 1ère fois de ma vie . J’ai passé 3 jours complet quasiment endormie pour encaisser tout de que j’avais pris, car les pompiers m’ont trouvé trop tard pour le lavage d’estomac . Je me suis bien amoché le coeur qui était déjà sensible, mais comme toute mauvaise herbe, j’ai résisté et n’ai pas eu d’autres complications par la suite . Heureusement et merci à mes protecteurs pour cela.
La reprise à la vie « normale » a été une période étrange, mais j’ai finalement vite remonté la pente, car j’ai compris cette fois que je devais me laisser aider, que malgré tous mes efforts et ma forte volonté, je ne pouvais vraiment pas tout faire toute seule . En voulant reprendre une activité en ce début d’année 2016, je me suis rapidement rendu compte qu’un rythme de 35h avec mes médicaments était tout bonnement impossible, je n’étais pas réveillée quand je me levais, encore assommée par mes médicaments, car il me fallait 10h de sommeil environ sous traitement, sinon je ne pouvais pas assurer la journée … De plus, je sentais une fragilité supplémentaire de mon corps à supporter ce lourd traitement … J’ai encore perdu du poids très vite et, cette fois, j’ai appelé à l’aide et j’ai arrêté mon traitement dans ce climat incertain … Il m’était devenue insupportable de continuer à prendre ce traitement, je sentais que mon corps ne supportait plus, mon foie était lourd, mon coeur douloureux, et mon dégoût total à chaque prise … J’ai fait quelques séances de shiatsu avec cette personne médium, et du coup on a fait un peu de médiumnité aussi . Un jour, elle s’est mise à parler de mon grand-père, et là, j’ai eu une petite idée, venue tout droit de mon intuition … J’avais, l’air de rien et cette fois sans le chercher, percé un secret de famille qui, en y réfléchissant, pesait sur mes épaules sans que j’en sois consciente . Il a fallu pour cela que je le devine, le soupçonne et aille voir le parent concerné pour lui poser directement la question . Finalement, je pense que si je n’avais pas fait cette tentative de suicide, ce parent ne m’aurait jamais dit ce secret familial . Je suis encore à ce jour la seule à le savoir . Comme quoi il y a du bon, même dans le malheur !
Je vous raconte tout cela, pour tous ceux qui comme moi, se creusent la tête en psychothérapie, se retournent la tête dans tous les sens, se remettent en question constamment, s’en veulent du moindre écart, bref, à vous qui cherchez et souffrez désespérément : Parfois la cause ne vient pas de nous; Et même souvent je pense … Persuadée que certaines blessures traversent les générations, j’étais allée voir cette psycho-généalogicienne, mais forcement, elle n’a pas pu me donner la réponse . Bien sûr, ce secret n’est pas la seule cause, mais depuis que je le sais, je comprends enfin tout ce que je trouvais illogique dans mon histoire familiale, personnelle ainsi que dans ma psychothérapie . Ma psy pourra vous confirmer les dégâts sur des générations … Je ne vous sers pas un discours de déluré, je vous sers du vécu et aussi nombreux témoignages que j’ai lu et entendu .
Voilà, aujourd’hui j’ai commencé une école de bien-être, parce qu’à force de chercher, je me suis passionnée pour les médecines douces et j’ai moi aussi envie d’aider . J’ai enfin quitté le nid familial pour de bon, emménagé dans une colocation à la campagne ( car la nature me fait énormément de bien ) et je construis ma vie, petit à petit, un pas après l’autre et bien suivie par mon médecin généraliste, homéopathe, acupunctrice et auriculothérapeute, que je vois une fois par mois depuis l’arrêt du traitement . Et oui les z’amis, ça existe !!! Un médecin qui vous prend au sérieux quand vous lui dite « j’ai arrêté mon traitement et j’ai besoin d’aide pour vivre sans » .
Je prends en effet de l’homéopathie tous les jours, je surveille mon poids et me force parfois à manger, le lithium fait des miracles pour le sommeil et l’irritabilité sans shooter ! Mon yoga le matin me donne plein d’énergie et de pensées positives, les oméga 3 sont supers pour les gens au coeur hypersensible comme moi . Les bipotes, si vous saviez tout ce qu’on peut faire, simple, naturel et sans effets secondaires qui peuvent nous faire du bien !!!
Certains d’entre vous sont sûrement bien plus gravement touché que moi, mais s’il vous plaît, ne perdez pas espoir, c’est tout à fait possible !!!! Ça prend du temps, du courage et de la persévérance, mais C’EST POSSIBLE !
Cela dit, je pense que j’ai dit beaucoup de choses qui peuvent influencer à mal, je ne vous encourage pas à foncer seul et tête baissée, c’était une belle erreur de ma part, et je vous pris de ne pas faire la même bêtise, de prendre votre temps, de vous autoriser à être aidé, de vous laisser aider, de faire attention à qui vous demandez de l’aide et de quelle manière, de ne pas avoir peur de vos fragilités et émotions …
Nous sommes peut-être sous l’étiquette bipolaire, mais nous sommes avant tout humains !!! Et tout humain fait des erreurs pour pouvoir ensuite avancer … Retweeter cette phrase
N’hésitez pas à poser des questions, demandez-moi des conseils, je serai ravie de vous répondre et de vous encourager surtout ! Je crois dur comme fer au pouvoir de guérison qui vit en chacun de nous; et vous l’avez aussi ! Je vous souhaite bien du courage, du bonheur et de vous aimer tel que vous êtes : Bipolaire ou pas !
S’il y a bien une période difficile dans la vie d’une personne bipolaire, c’est surtout lorsqu’elle traverse une phase dépressive . La vie devient alors inutile et très compliquée pour le patient, mais elle l’est tout autant difficile pour la personne proche, l’entourage familial, etc etc … Généralement, les proches se sentent désemparés, impuissants au bout de seulement quelques jours de dépression bipolaire . La personne souffrant du syndrome de bipolarité qui est dans un état dépressif sévère s’isole très rapidement, elle se replie sur elle-même, et il devient alors très difficile de la cerner pour son entourage . Voir cette personne souffrir peut se révéler être une véritable torture pour les aidants … Cela peut d’ailleurs se propager psychiquement sur le moral même du proche; voir une personne qu’il aime et ne pas savoir comment l’aider à aller mieux, la voir sombrer malgré un traitement, peut se traduire en un sentiment d’incapabilité de soutenir cette personne tant appréciée .
Tristesse, mélancolie, désespoir, sont des exemples de sentiments que peut ressentir l’entourage du bipolaire dépressif, il n’est d’ailleurs pas rare de voir des proches sombrer dans les addictions néfastes comme l’alcool, qui est d’ailleurs une grave addiction chez la personne bipolaire, ou même tomber à leur tour en dépression … Contrairement à la manie ou l’hypomanie, il ne suffit pas d’avoir de la volonté ou du courage pour sortir de la phase dépressive, la dépression bipolaire n’est ni souhaitée, ni appréciée par le malade ! De l’aide, de l’aide et encore de l’aide …
HELP DEPRESSION ! Quand la personne bipolaire est en phase dépressive, ne sous-estimez jamais ses appels au suicide … Retweeter cette phrase
Les 10 recommandations pour bien réagir avec une personne bipolaire en phase dépressive
Alors, comment aider une personne bipolaire en pleine phase de dépression ? Voici une petite liste d’une dizaine de recommandations pour bien se comporter en compagnie d’un patient dépressif et bipolaire … Le conseiller, être là pour lui, l’accompagner dans sa reconquête de la phase normale malgré ce sentiment terrible d’incompatibilité avec la vie …
Confrontation
Les colères et les violences n’arrangent rien, avant de vous emporter contre le bipolaire, réfléchissez ! Il est inutile d’accentuer l’état émotionnel dans lequel il se trouve en le dévalorisant, en lui criant dessus, etc etc … En plein stade dépressif, le bipolaire a vraiment besoin de calme et d’une parfaite entente avec les personnes dans le lieu où il se trouve . Contrôler vos émotions et vos nerfs en sa présence, même si parfois cela peut être difficile, pensez toujours que ça ne fera qu’aggraver sa maladie, mais aussi votre relation .
Suicide
Il faut absolument rester en alerte par rapport à tout comportement qui ferait penser à un risque suicidaire, une future tentative de suicide . Cela peut par exemple se remarquer par la présence de coupures, mutilations sur les bras ou les jambes . Si vous pensez qu’il songe au suicide, n’hésitez surtout pas une seule seconde à en parler à son médecin ou à prévenir les services d’urgence en cas de doute sur la mise en danger de sa vie par des actes ou mêmes des paroles et autres idées noires proclamées à répétition . Mieux vaut prévenir que guérir, le suicide est fréquent chez les personnes en dépression bipolaire, ne sous-estimez jamais ce risque !
Aide
Il faut apprendre à soutenir le bipolaire, savoir l’aider, être là pour compenser ses faiblesses lorsqu’il est en phase dépressive … Ne pas le brusquer, ni l’affoler, il faut toujours lui montrer que plusieurs choix sont possibles pour chacune des actions entreprises, s’il a choisi malencontreusement la mauvaise option, inutile de le décourager encore plus en lui reprochant ses fautes, cela risquerait juste d’augmenter sa mauvaise estime de lui et son manque de confiance . Tout est dans l’empathie, les mots et l’explication, pour dire qu’il existait une autre action, pour que la prochaine fois, il pensera peut-être à faire le bon choix … Vous ne pouvez pas l’obliger à faire le bon choix, mais vous pouvez l’encourager !
Culpabilité
Évitez d’entretenir toute culpabilité de la personne bipolaire . N’oubliez pas que ce n’est pas elle qui veut être en dépression, la bipolarité veut que le patient traverse cette phase quoi qu’il en soit . Bienveillance et souplesse doivent faire partie de vos réactions envers le bipolaire afin qu’il minimise son envie de culpabiliser pour tout ce qui lui arrive . Le sentiment dé culpabilité est un symptôme fréquent du trouble bipolaire .
Recul
Aider un bipolaire c’est bien, mais il faut également savoir prendre de la distance parfois afin d’avoir du recul sur soi-même . Le bipolaire qui est en dépression peut vous troubler, vous épuiser à la longue, car sa situation peut également vous miner le moral si vous êtes constamment en sa compagnie . Il faut pouvoir se ressourcer « à l’extérieur » de temps en temps afin d’avoir les idées claires pour pouvoir mieux l’aider au quotidien . Pensez aux autres c’est bien, mais il faut également penser à soi, déstresser et se ressourcer est important . Comme on vous conseille aussi de passer du temps avec le bipolaire, on vous recommande de planifier un moment ensemble et un moment seul, zen & relax !
Echange
Ne le laissez jamais seul, s’isoler du reste de sa famille … Faites des activités avec lui ( elle ), essayez de passer des bons moments en sa compagnie afin de lui changer les idées . Il ne faut surtout pas qu’il s’isole socialement, il faut beaucoup lui parler et le faire parler . Pour une personne bipolaire, avoir une personne de confiance sur qui il peut compter est très important, c’est bon pour son moral . Il sait qu’il a du soutien, qu’une personne peut lui donner de l’amour, etc etc …
Menace
Ayez toujours en tête que plus vous mettez la personne bipolaire face à ses erreurs, plus elle ira mal … Intimidation, chantage ou même menace ne vont absolument pas avec l’état d’esprit du bipolaire ! Quand le bipolaire va mal, c’est fréquent que même lui ne sait pas vraiment pourquoi, il ne connaît pas à 100% la cause, alors si vous le brusquer en lui disant d’aller mieux tout de suite, ça n’arrangera rien . Lui aussi voudrait bien sortit de cette putain de dépression ! Mais ce n’est pas aussi facile que cela … Les traitements et le suivi psychiatrique sont là pour l’y aider, ne flanquez pas tout en l’air !
Assiduité
Son traitement bipolaire doit devenir l’une de vos premières préoccupations . Il faut absolument lui faire comprendre que si son psy lui a donné tel médicament, ce n’est pas pour rien ! L’assiduité dans la prise de son traitement quotidien est primordiale pour un retour à la stabilité . S’il se plaint d’effets indésirables ou secondaires, renseignez-vous avec lui sur les raisons d’un tel désagrément . Attention, ne l’accablez pas du matin au soir avec son traitement, cela doit être instinctif, un simple rappel avec des détails sur l’importance de bien prendre son traitement doivent suffire .
Information
Montrez-lui que vous vous intéressez à la maladie bipolaire et ses symptômes; SA maladie . Lisez des articles sur le traitement, regardez des témoignages de personnes bipolaires, participez à des thérapies de groupe, etc etc … Il faut que le bipolaire s’aperçoive que vous êtes avec lui dans son combat, mais pour cela, il faut également que vous compreniez cette pathologie ! À quoi sert ce médicament ? – Quelle est la date de la journée mondiale des troubles bipolaires ? – Étonnez-le en le devançant s’il vous demande conseil au sujet de sa maniaco-dépression . Tout cela passe par de l’information et de la motivation afin de bien vouloir comprendre les malades souffrant du trouble bipolaire .
Activité
Avoir une bonne hygiène de vie est important pour un maniaco-dépressif quel que soit son état ( dépressif ou maniaque ) et cela passe obligatoirement par la pratique d’activité physique régulière . Ça lui changera encore une fois les idées si vous lui proposez d’aller courir un peu ensemble ou d’aller à la salle de sport avec lui; en plus il verra du monde, c’est donc 200% bénéfique !!!
Enfin, il ne faut pas tout voir en négatif, certaines personnes arrivent plutôt bien à minimiser la période de dépression qui survient juste après la phase maniaque .
Pour conclure, on le répète souvent lorsqu’on nous pose des questions sur LeBipolaire.com ou les réseaux sociaux : Ne prenez jamais la place du médecin, sachez être à l’écoute, soutenir au quotidien la personne souffrant de troubles bipolaires, mais vous ne devez à aucun moment remplacer l’avis médical de son médecin qui le suit, ou même de tout autre professionnel de santé mentale .
En septembre 2016, on avait déjà parlé de cette « mode » tendance d’être bipolaire, c’était dans un article coup de gueule contre cette ignorance de la plupart des personnes concernant les troubles bipolaires . En 2017, on remarque que cette tendance n’a pas faibli, mais pourquoi ? Comment cela ce fait-il que cette grave maladie des troubles mentaux et psychiques est autant à la mode ? Il existe pourtant des associations comme Argos 2001 ou des sites web qui existent depuis plus de 10 ans qui auraient dû faire arrêter cette méconnaissance de la maladie … Et bien non, au contraire ça empire, le mot bipolaire est même devenu viral sur Twitter, pour dire … Ces derniers professionnels des troubles bipolaires ont peut-être ( certainement ) généralisé cette maladie, ou ont même participé à l’essor tendance de cette mode bipolaire, involontairement … Quand on regarde bien, à aucun moment ils ne parlent des préjugés, pourquoi ??? Pourquoi ces associations ou ces sites web ne débattent pas sur des faux sujets qui discriminent totalement la pathologie et aussi les personnes bipolaires ??? Vous savez, c’est comme les rumeurs, si personne ne dément la rumeur, elle amplifie à cause des détracteurs qui ne sont donc stoppés par personne, aucun professionnel de santé mentale ne dément ou ne leur expliquent vraiment qu’ils ont tort … Tous les pros généralisent, y compris les psychiatres, sont-ils surbookés !?
Pour nous, LeBipolaire.com, il est hors de question de répéter les mêmes erreurs, d’ailleurs le site a été créé pour cela : Sensibiliser et informer sur la bipolarité un maximum de personnes … On le voit tous les jours, via Facebook surtout, des adolescents rigolent de cette maladie et des maniaco-dépressifs les recardent et s’énervent contre eux, à juste titre … Quand on lance un article provocateur sur un préjugé concernant le trouble bipolaire, c’est l’explosion de commentaires ( mensonge, manipulateur, cannabis, intelligence, etc etc … ) . Ce qui reste choquant, c’est que certaines personnes souffrant de bipolarité ne veulent pas en parler ( comme les assos ou les vieux sites bi polaire ), alors que c’est en en parlant et débattant que ces personnes « ignorantes concernant la bipolarité » comprendront que c’est une maladie grave et non un jeu !!! Pourquoi ? C’est très simple, ces personnes vont lire l’article et enregistrer une nouvelle information, une vraie, une différente de la rumeur qu’ils entendent depuis plus de 10 ans, et ils vont réfléchir ( normalement ) … Oui, car essayez de trouver quelqu’un qui souhaite rigoler d’une chose grave comme le cancer ou la mort, pas facile n’est-ce pas ? Alors, ce n’est pas avec un seul article que le monde bipolaire de ces gens va changer c’est sûr, mais c’est comme la rumeur : Elle a amplifié, ça a commencé par une personne qui l’a raconté à 10 et ces dix personnes ont déformé et accentué encore à 10 personnes cette rumeur, etc etc … Faisons maintenant la même chose mais dans le sens contraire : Une personne qui sort le mot bipolaire à toutes les sauces : Le temps est bipolaire, ma meuf est bipolaire car un coup elle m’aime et un coup elle me déteste, tout le monde est bipolaire ( même Donald Trump ! ), la musique est bipolaire, etc etc … Cette personne prend donc la bipolarité pour une mode très tendance, elle a d’ailleurs entendu dire que le bipolaire était un menteur et manipulateur, et surtout qu’ils étaient tous comme cela, c’était un symptôme de la maladie , etc etc … Il a déjà raconté cette connerie à plusieurs personnes, mais un beau jour, il tombe sur LeBipolaire.com et lit un article concernant ce préjugé … Il va donc se rendre compte, grâce à un article complet et explicatif, que ce n’est pas un symptôme général du trouble bipolaire . Que va-t-il faire ? Continuer à raconter à ses amis que le bipolaire est menteur ou expliquer à ses amis qu’il a lu un article expliquant pourquoi il existe une telle rumeur et pourquoi ce n’est pas un symptôme général … Ses amis auront reçu l’information, la bipolarité ne va plus vraiment les intéresser en tant que mode, et s’ils ne sont pas concernés, ils n’en parleront plus à la sauce « tendance bipolaire » … Alors oui, la bipolarité il faut en parler, il faut en débattre, il faut s’informer, pour le futur, pour rétablir la vérité sur des années de rumeurs et préjugés, car la plupart des personnes ont connu quelqu’un qui souffrait du trouble bipolaire et ont tout de suite généralisé toute la personnalité de la personne ( caractère et symptômes ) à toutes les personnes bipolaires !! C’est comme si vous étiez serveur et qu’il vous arrivait de cracher dans les verres des clients avant de les servir, vous divorcez de votre femme et elle va raconter que TOUS les serveurs crachent dans les verres … Imaginez-vous avec le temps, les amis de votre ex-femme vont arriver à déformer ses dires pour finir par raconter que tous les serveurs vomissent dans les verres et les plats des clients qu’ils servent … Pourtant à la base, il ne s’agissait que d’une personne qui avait une sale manie qui ne rentre pas dans les tâches du serveur, sympa les rumeurs vous ne trouvez pas ??? Votre ex-femme a donc lancé cette rumeur comme celle de l’ex d’une personne bipolaire qui avait été manipulé par celle-ci et qui a fait que TOUS les bipolaires sont soi-disant manipulateurs et menteurs … Pour finir sur cette explication, nous vous proposons de retweeter ce tweet récapitulatif ci-dessous …
La bipolarité est une maladie grave, stop aux rumeurs et aux préjugés personnels … Informez-vous avant d’en parler ! #LaMaladieBipolaireNestPasUneMode Retweeter cette phrase
Bipolarité : Un jeu ? Une mode ? Non, une maladie …
Quand on va sur Twitter et qu’on tape le #bipolaire, on tombe sur beaucoup de conneries, mais on s’est rendu compte qu’en réalité, ces personnes qui ne connaissent pas vraiment le sens de cette maladie, ils ne sont pas vraiment méchants, et bien souvent, il ne savent même pas de quoi ils parlent … Ils écrivent le mot « bipolaire » comme ils écriraient le mot « maman » !!! Contrairement à notre premier épisode et notre coup de gueule sur la mode bipolaire, nous avons décidé d’être ironiques cette fois-ci avec « ces détracteurs de la bipolarité » …. Ils ont même de l’humour et nous avons un soupçon de nous dire qu’ils savent très bien que la bipolarité est une maladie, à voir … Pour une fois nous avons voulu renverser la tendance , c’est nous, bipolaires, qui nous moquons des autres et de leur ignorance avec le hashtag de prédilection : #ironie . Let’s go !
Mely’ a beaucoup de chances d’être bipolaire pendant seulement 1 minute 30, beaucoup de malades voudraient bien avoir sa place !
La durée d’une phase bipolaire …
Tout le monde est bipolaire, celle-là on l’entend très souvent … Tellement souvent qu’il n’y a pas eu de réponses envoyées, des idées ???
Le monde est bipolaire !
On n’a jamais pensé avoir la chance de pouvoir lire une connerie pareille !! Non, sérieux, si c’est une blague, Marilétou devrait devenir une des plus grandes comiques de sa génération … Des tweets qui souffrent de bipolarité, pffff …
Les tweets peuvent souffrir de troubles bipolaire …
AH bah voilà, on y vient, on comprend mieux le post précédent ! C’est de la faute à Twitter; Une nouvelle cause de troubles bipolaires !!!! ( Une nouvelle cause de connerie également ! ) Il s’agit bien sûr du mot « choper » et non cher …
Twitter est une cause du trouble bipolaire !
Là il faut avouer quand même qu’on ne sait pas quoi croire … Même si Kané devrait vite arrêter de travailler dans ce boulot qui rend donc très malade !!!!
Je travaille en psychiatrie ?
Oui, le temps bipolaire est souvent repris par les gens sur Twitter ! On en a un peu marre car c’est ridicule de dire cela, donc idée minable = réponse plus que minable … ( On peut aussi aller très loin dans les délires ! lol )
Vaincre le temps bipolaire !
Merci à Lexie pour cette petite mise au point, très juste !
Petite mise au point sur la bipolarité …
Nab est comme nous, choquée !!! Code de Meufs ont trouvé un remède miracle pour guérir de la bipolarité : Ne plus écouter de musique !!!
Un remède contre la bipolarité ?
Cécé est notre voix de la sagesse, MERCI !
Dieu existe !
Vinyle a beaucoup d’humour, c’est bien ce qu’on vous disait … Mais où vont-ils chercher des idées comme ça sérieux !!! Téléphone bipolaire … pfff
Les téléphones sont bipolaires !!!
Tacos pense comme nous, on y travaille … Ce n’est pas cool de rire de la bipolarité : Tous ensemble contre la mode bipolaire !
Peut-on rire de la bipolarité ?
Quand on réfléchit bien à ce que dit Lostheart, c’est grave ce qu’elle prétend …
Crise d’ado ou bipolarité ?
Kera était à la recherche de la différence entre bipolaire et lunatique, maintenant elle sait ! On a peut-être sauvé une personne de sombrer dans la mode bipolaire …
Lunatique ou bipolaire ? Différences et aide
Bon, ça nous a fait rire la tournure de la phrase de Looloo, il n’y a rien de méchant . Bipolaire de l’amour, fallait le trouver encore celui-là !
Un amour bipolaire !!!
Il y a l’humour et la débilité lourdeur ! C’est le cas de Taz …. Au fait, bien joué le chat pour l’attaque ( et rassures-toi, tu n’es pas un chat bipolaire … ) ! lol …
Chat bipolaire !
Faut vite contacter Alex, elle détient le secret pour être bipolaire à la demande !!!!!
En ce moment, je suis bipolaire !
Maureen aussi aimerait ne plus être bipolaire; encore faut-il qu’elle le soit vraiment !!!!
Comment faire pour arrêter d’être bipolaire ?!…
Turkoss’ est bipolaire … vite fait !!! Ils sont doués en connerie quand même sur Twitter !!!
Je suis bipolaire vite fait !
Changer de style musical, c’est avoir des goûts de bipolaire !!???
Mes goûts musicaux sont bipolaires !!
Sweet boy a un problème avec la musique c’est sûr, mais aucun avec la bipolarité !!! Cette phrase est également beaucoup reprise, malheureusement …
Changer de musique fréquemment, c’est être bipolaire …
Euhhhh, pour le coup, cette fois-ci, c’est nous les ignorants …
Bipolaire est un titre de musique maintenant !
ET voilà la catastrophe … Il ne manquait plus qu’un chanteur intitule un titre bipolaire … On attend le titre sida et cancer … pfff…
Il ne manquait plus que cela …..
Comment peut-on arriver à une telle conclusion ???
Il a pourtant l’air sérieux et persuadé d’être bipolaire parce qu’il est de mauvaise humeur … Euhhh, quelqu’un peut lui expliquer ce qu’est la bipolarité svp ???
Un bipolaire de mauvaise humeur ?
Melly a raison, mais il faut avouer aussi que, pour des novices, la différence peut être difficilement perceptible … Troubles de l’humeur et trouble du comportement …
En attente d’un mode compréhensif …
Françoise pense comme beaucoup de médias : Donald Trump serait bipolaire …
Donald Trump est bipolaire ???!!!
Bonheur a un peu de lecture …
Un peu de lecture sur la bipolarité ?
Voilà le dossier mode bipolaire est bientôt bouclé, en espérant que certaines personnes vont comprendre que la maladie bipolaire est une vraie maladie grave et handicapante, il faut savoir s’informer et ne pas écouter les rumeurs … Pour finir, on vous fait découvrir certains messages qui prouvent la gravité du syndrome de bipolarité, le taux de mortalité est élevé … N’oubliez jamais que pour faire cesser les a priori, il faut en parler et rétablir la vérité, savoir faire la différence entre symptômes, personnalité et caractère est très important …
Décès d’une personne bipolaireBipolaire réanimation
Comme pour toutes les maladies psychiatriques, il existe 2 catégories d’hospitalisation pour une personne bipolaire : Hospitaliser le malade sous contrainte, donc sans son consentement, ou l’hospitalisation libre, avec son consentement . Dans cet article, nous allons surtout aborder l’hospitalisation sans consentement du bipolaire . Ce type d’internement est généralement demandé par un proche ( entourage familial ou éducateur, curatelle, etc etc … ), c’est ce qu’on appelle l’HDT ( Hospitalisation à la Demande d’un Tiers ) . Il existe également l’HO ( Hospitalisation d’Office ) qui est, à ce moment-là, qui est établi par un spécialiste des troubles mentaux, un médecin ou un préfet . Ces derniers doivent juste être extérieurs à l’établissement psychiatrique d’accueil du patient .
Quelles sont les conditions pour hospitaliser une personne bipolaire ?
Avant de pouvoir faire la demande pour hospitaliser une personne bipolaire sous contrainte, il faut que certaines conditions soient confirmées . Le bipolaire doit être dans une phase maniaque intense ( psychose délirante ), une période de dépression sévère ou dans un état mixte instable . Si la personne est dans une phase dépressive majeure, le risque suicidaire doit être pris au sérieux et évaluer par des recherches d’indicateurs ou d’antécédents d’une conduite suicidaire . L’isolement général ( socio-professionnel ), la mauvaise prise de traitement, un état somatique ou une addiction peuvent également être une cause d’hospitalisation d’une personne bipolaire sans son consentement . Il faut cependant noter que ces stades, qu’ils soient maniaques, dépressifs ou mixtes, doivent durer depuis environ 20 jours pour une admission en hôpital psychiatrique .
Découvrons maintenant les différentes formes d’hospitalisation sans consentement …
HDT : Hospitalisation sur Demande d’un Tiers
Comme nous l’avons expliqué en début d’article, ce type d’hospitalisation est généralement formulé par l’entourage du malade bipolaire, c’est une personne de sa famille ou un tuteur par exemple; cette personne agit dans l’intérêt de la santé du patient . Cette demande pour être hospitalisé en psychiatrie est effective si le bipolaire ne veut pas se faire hospitaliser lui-même, et si son état de santé mentale implique, obligatoirement et de toute urgence, un traitement médical ainsi qu’un suivi psychiatrique en permanence . Pour en faire la demande, la tierce personne doit simplement adresser une lettre écrite ( manuscrite ) à l’hôpital souhaité . Dans ce papier, les mentions suivantes du demandeur et du patient doivent être indiquées :
– Le nom
– Le prénom
– L’âge
– L’adresse de résidence
– La profession
– Le type de relation qui unit la tierce personne et le bipolaire
La lettre devra également être datée et signée par le tiers . Il faut également que le demandeur joigne un certificat médical établi par un médecin et dont la date est inférieure à 2 semaines . Un second certificat sera établi par un médecin interne à l’hôpital, mais suivant la gravité du niveau de santé mentale du patient, le responsable de l’hôpital pourra accepter la personne bipolaire sur le simple certificat médical du docteur de son propre établissement hospitalier .
Dès son entrée dans l’établissement, le bipolaire subit une phase d’observation médicale ( avec des soins si nécessaires ) pendant 3 jours complets . Un certificat médical sera établi à la fin de la première journée et un deuxième à la fin des 3 jours afin de savoir si des soins psychiatriques sont nécessaires et de quels types .
Si le patient interné séjourne depuis plus de 12 jours dans l’établissement, le responsable de l’hôpital doit alors obtenir une autorisation du JLD ( Le Juge des Libertés et de la Détention ) pour continuer l’hospitalisation . Le bipolaire peut être présent et entendu lors de l’audience, ou représenté par un homme de loi ( avocat ) .
Au bout d’un certain temps d’hospitalisation et suivant l’état du malade, le responsable de l’hôpital peut soit lui octroyer des sorties de moins d’une demi-journée avec une personne de son entourage ou un médecin de l’hôpital, soit lui autoriser des sorties sans accompagnateur mais limitées à 2 jours . Ses sorties sont intégrées dans le processus du traitement du patient et d’une future réinsertion sociale .
Le mot « internement » peut être fort aux yeux du bipolaire et des membres de sa famille, mais il faut penser que ce système de type « isolement du patient » n’est décidé qu’en ultime recours . Par exemple, si la personne devient dangereuse pour elle-même ou un autre malade / personnel de l’établissement psychiatrique . Seul le psychiatre de l’hôpital peut alors décider de la durée de l’isolement de la personne bipolaire et dangereuse . Le bipolaire sera alors sous haute surveillance pendant toute la durée de son isolement .
La fin de l’hospitalisation sous contrainte est prononcée par le psychiatre en charge du patient seulement si ce denier est exempt de signes pathologiques de troubles mentaux . Elle peut aussi être prononcée par le Juge des Libertés et des Détentions, le procureur, ou si la personne responsable de l’hospitalisation du patient ( le tiers ) en fait la demande écrite et atteste sur l’honneur décharger le centre psychiatrique de toutes responsabilités si le patient commet des délits ou se suicide . On peut aussi retenir que le directeur de l’hôpital peut être condamné à 1 an d’emprisonnement ajouté à une amande financière allant jusqu’à 15 000 euros s’il conteste et oblige le patient à rester hospitaliser et va donc à l’encontre du préfet ou du Juge des Libertés et des Détentions ( le JLD ) !
HO : Hospitalisation d’Office ( à la demande d’un médecin ou d’un préfet )
Quand le bipolaire devient un danger pour une ou plusieurs personnes dans la vie générale, et s’il commet des délits à l’ordre public, un médecin ou un préfet peuvent demander une hospitalisation d’office ( HO ), par un arrêté préfectoral avec l’aide d’un certificat et avis psychiatrique .
Si le patient met également sa santé en péril, le médecin peut aussi aller à l’encontre de la famille du malade et demander à hospitaliser d’urgence la personne souffrant de troubles bipolaires . Un simple certificat sera alors adressé au responsable du centre psychiatrique par le médecin, précisant entre autres les causes de l’internement .
Pour le reste des modalités concernant l’hospitalisation d’office sous contrainte par un médecin ou un préfet, le programme et les lois restent les mêmes qu’une HTD ( Hospitalisation sur Demande d’un Tiers ) .
Contrôles réguliers pendant l’hospitalisation
Vu brièvement dans les différentes formes d’hospitalisations sous contraintes, l’hôpital psychiatrique accueillant la personne souffrant du syndrome de bipolarité doit se conformer à des contrôles réguliers au cours du séjour de leur patient .
Pour l’HDT, avant l’entrée dans le centre et en complément de la demande écrite par le tiers, un premier certificat médical est déjà adressé au directeur de l’établissement psychiatrique, puis un second est formulé par le psychiatre de l’établissement dans les 24H suivant l’admission du malade . Nous avons vu qu’au bout de 12 jours d’hospitalisation , un jugement est déterminé par le JLD, en réalité, il se passe 3 jours afin d’obtenir un nouveau certificat demandant alors la prolongation ou non de l’hospitalisation . Ce certificat devra être complet et indiquer les causes légitimant l’augmentation de la durée du séjour du bipolaire; ce dernier pouvant aller jusqu’à 30 jours .
Concernant l’HO, les débuts d’hospitalisation sont les mêmes pendant les 15 premiers jours d’internement que l’hospitalisation sur demande d’un tiers . Au bout de 30 jours d’hospitalisation, une demande est faite au préfet afin de maintenir le séjournement du patient si son état de santé mentale ne lui permet pas de retourner à la vie sociale sans doute sur sa sécurité et sans entrave à l’ordre public . 90 jours plus tard, une nouvelle même demande est formulée au préfet pour approbation . Le préfet décide alors de prolonger, par tacites reconductions de 180 jours, l’hospitalisation de la personne bipolaire .
La fin de toute hospitalisation est proclamée au vu des différents certificats médicaux établis par le psychiatre référent de l’établissement hospitalier . Un médecin peut également demander l’annulation à tout moment de l’hospitalisation du patient si toutes les conditions sur l’internement d’une personne souffrant du trouble bipolaire ne sont pas réunies; le préfet lève alors automatiquement l’hospitalisation .
Comment trouver une mutuelle santé avantageuse et pas chère ?
La souscription d’une mutuelle santé vous permet un meilleur accès aux soins et à la santé. Avec cette couverture, vous bénéficiez de remboursements intéressants pour la consultation et pour des soins classiques. Vous avez aussi droit à une couverture avantageuse pour le traitement de maux sévères comme l’hypertension artérielle, les troubles bipolaires, la perte d’autonomie… Comment choisir sa mutuelle santé ?
Comparaison des mutuelles avant souscription de contrat
La sécurité sociale est l’entité qui s’occupe du remboursement des dépenses en santé des salariés et de leur famille. Néanmoins, il est important de retenir que le régime général rembourse vos frais de santé à 70% du tarif conventionnel. Cela vous oblige à payer un ticket modérateur équivalent à 30% du prix de chaque type de soin. Vous devez également vous acquitter d’une participation forfaitaire de 1 euro.
Pour la prise en charge du ticket modérateur et, éventuellement, de la participation forfaitaire, la souscription d’une mutuelle santé relève d’une excellente idée. Il s’agit du second niveau de couverture pour vos dépenses de santé.
Rendez-vous sur ce site web pour mieux comprendre le fonctionnement de la mutuelle. Vous pouvez aussi y trouver un comparateur de mutuelles vous aidant à dénicher l’offre qui correspond à votre profil santé et à votre budget.
Analysez les différents types de garanties pour chaque contrat mutuelle santé sorti par le comparateur en ligne utilisé. Vérifiez surtout les taux et les modalités de remboursement pour tous les postes de soins énumérés. Cela vous permet de faire un tri sélectif efficace en vue de dénicher l’offre qui vous correspond.
Contrat mutuelle santé : quels sont les pièges à éviter ?
Il est indispensable de bien comprendre les clauses et les conditions de la mutuelle avant de souscrire un contrat de mutuelle santé. Cela vous permet d’éviter les pièges et les mauvaises surprises une fois que le contrat est signé.
Vérifiez bien si la mutuelle vous propose un remboursement ou un système tiers payant. Pour ce second type de formule de couverture santé, vous n’avez pas à avancer les frais de santé. Vous devez juste payer le pourcentage défini dans le contrat pour les prestations santé et pour l’achat de médicaments.
Lisez attentivement les clauses d’exclusion de garantie avant de souscrire un contrat mutuelle. Tâchez également de privilégier une mutuelle santé sans délai de carence.
L’hospitalisation avec le consentement du maniaco-dépressif
Cette demande est un peu plus rare, car en général le maniaco-dépressif ne se sent pas obliger de faire un séjour en HP ( Hôpital Psychiatrique ) … Les conditions d’acceptation sont d’ailleurs beaucoup plus difficiles, nous savons très bien aujourd’hui que le nombre de places disponibles en psychiatrie sont déjà très faibles . Les volontaires sont souvent découragés … Pour en faire la demande, le patient doit procéder quasiment comme pour une hospitalisation normale . La durée du séjour, si elle est acceptée, est définie avec les professionnels qui suivent le patient . La différence du séjour est dans le fait que le patient peut ( en général ) sortir librement . S’il sort définitivement de l’hôpital sans le consentement de l’avis médical du centre, il devra alors attester sur l’honneur ne pas tenir responsable l’hôpital en cas de délits ou de suicide par exemple …
Vous pouvez télécharger ci-dessous un exemple de lettre ( à retranscrire à la main ) pour une demande d’HDT .
Nous avons reçu un nouveau témoignage, celui de Natacha, elle vit dans un monde bipolaire où, avec son hypersensibilité, cela n’a pas toujours été facile . Elle est également l’auteur d’un livre associant son trouble bipolaire avec son trouble de l’appétit . C’est pour cette raison qu’elle a souhaité témoigner, elle pense et espère que son histoire pourra aider des personnes ayant le même parcours qu’elle, entre bipolarité et obésité …
Le monde bipolaire de Mademoiselle
Je m’appelle Natacha, j’ai 51 ans . J’ai été diagnostiquée bipolaire à ma première crise à 20 ans, ça fait donc 30 ans que je me bats avec ma maladie . J’ai eu deux périodes de rémission, l’une avant la naissance de ma fille il y a 25 ans . Une grave crise après la naissance, crise qui a nécessité de la sismothérapie . J’ai mis du temps à me reconstruire et ensuite j’ai eu ma plus longue période de rémission ( 6 ans), mais j’étais toujours sous traitement thymorégulateur et en psychothérapie .
Ce n’est qu’à la trentaine, en rencontrant mon mari actuel, que j’ai compris la chronicité de ma maladie . Avant, je voyais cela comme des crises, reliées à mon enfance traumatique . Mais j’ai fini par comprendre que la bipolarité c’était un combat au quotidien, une hygiène de vie, un travail sur soi, des médicaments . J’ai eu la chance de pouvoir faire des études et de pouvoir travailler, j’étais bibliothécaire, mais à cause de rechutes fréquentes et d’hospitalisations régulières, j’ai dû renoncer à exercer mon métier et j’ai été placée en invalidité à l’âge de 44 ans . J’ai aussi la chance d’être entourée affectivement .
Heureusement j’ai la passion de l’écriture, la poésie et la musique .
Je me consacre à cela désormais . Je fais des ateliers de poésie, de slam et j’écris des livres . Je suis bien suivie dans un CMP ( centre médico-psychologique ) et j’avance dans la compréhension de ma maladie pour éviter les rechutes . J’ai un traitement de fond avec 2 thymorégulateurs et un anxiolytique . À ce traitement bipolaire s’ajoutent des visites d’infirmière à domicile, une psychologue et un psychiatre qui me suit . Tout cela est nécessaire pour lutter contre la maladie .
J’ai justement publié un livre intitulé » Bonjour Mademoiselle », c’est un hommage à un psychiatre exceptionnel : Le docteur El Mehdi Michel Caruso qui m’a soignée . J’y raconte notre relation, ce soutien irremplaçable dans mon combat . Quand on rencontre une telle personne, c’est très précieux . Je parle un peu de mon histoire de vie, de bipolarité, d’obésité aussi, mais toujours à travers le prisme de cette relation patient-psychiatre . C’était une nécessité pour moi de lui rendre cet hommage tellement il m’a apporté .
L’avis donné par Le Bipolaire
Par son témoignage et son livre entre obésité et bipolarité, on fait la connaissance d’une personne qui nous semble être pleine de vie mais ne sachant pas quel chemin choisir pour trouver une vie « normale » … Pardon, pas une personne mais une princesse, une femme qui recherche le bon équilibre malgré une obésité qui la ronge et n’améliore pas son trouble bipolaire . Pourtant, ce n’est pas faute d’essayer, elle est d’ailleurs bien entourée, elle voudrait voir la vie en rose en mince … Son poids, c’est comme les phases de sa bipolarité : Des montagnes russes qui font du yoyo . Une vie en dents de scie, craquelée, suite à des évènements et le sentiment d’abandon, qui lui font subir beaucoup de symptômes du maniaco-dépressif comme l’insomnie et les troubles de l’appétit, le manque de confiance en soi, la culpabilité ou encore l’incertitude . Même avec un bon traitement bipolaire, comme elle le dit, les psychotropes n’améliore pas son moral, un médicament c’est un poids supplémentaire … Quand elle ne dort passe elle grignote, c’est un cercle vicieux où elle se transforme alors en une « otarie funambule » … Dépression ou manie, difficile de stabiliser son poids et ses humeurs .
C’est aussi l’histoire d’une relation, d’une rencontre humaine avant d’être médicale, celle avec le docteur Mehdi . Une rencontre, un programme où tout le monde sera impliqué, des inquiétudes malgré une envie et une forte détermination à s’en sortir . Elle a également un des symptômes caractériels de la bipolarité, très peu connu pourtant, celui de trouver du réconfort, de l’attention et de la bienveillance envers les enfants . Ils sont innocents et elle préfère croire en eux plutôt que de faire confiance à des professionnels de santé psychiatrique ou mentale .
On retrouve enfin la vivacité et l’amour de la poésie de Natacha au travers de jeux de mots dans ce livre en 2 parties ainsi que sur son blog personnel : Les mots de Natacha . ( Baleine humaine, Obèseland, etc etc … ) .
Le monde bipolaire de Natacha
Retrouvez le livre de Natacha dans les livres sur la bipolarité :