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  • La bipolarité expliquée par une personne bipolaire

    La bipolarité expliquée par une personne bipolaire

    Bonjour, j’ai 24 ans et j’ai été diagnostiquée personne bipolaire il y a déjà 3 ans de cela, je vais donc vous expliquer ce que sont les troubles de la bipolarité.

    Je m’appelle Marine et je suis bipolaire de type 2, c’est-à-dire que je présente successivement des phases dépressives majeures et des états hypomaniaques, qu’il ne faut pas confondre avec les états maniaques qui sont des phases beaucoup plus accentuées d’euphorie.

    Je me suis rendue compte que quelque chose n’allait pas vers l’âge de 16 ans, à ce moment-là j’ai pris contact avec un médecin psy et j’ai appris que je faisais une grosse dépression. 

    J’ai été hospitalisée plusieurs fois pour dépression et non pour la bipolarité. Il fait savoir que c’est une maladie psychique très complexe qui se manifeste différemment suivant les personnes. C’est pour cela que les psychiatres ont mis 4 ans avant de me diagnostiquer de cette maladie. Et puis j’ai trouvé le bon traitement qui m’a enfin stabilisée de cette maladie qui est malheureusement, en ce moment, « à la mode / tendance » !

    Voici les 2 types de personne qui sont  » en moi  » :

    Marine D : Elle représente la personne dépressive de ma bipolarité. Elle n’a pas vraiment le moral, elle aimerait juste que sa vie s’arrête, elle en a marre de subir cette fatalité qui pèse sur ses épaules. Sa vie n’est pas rose, elle est même d’un noir profond. Elle ne ressent pas le besoin de vivre et la mort ne lui fait pas peur ! Elle aime fumer et boire de l’alcool, c’est une de ses addictions, comme la plupart des bipolaires, impossible de s’en défaire. Elle est beaucoup plus sensible que les autres, beaucoup plus faible dans le contexte de résister à des tentations où il s’agit d’un combat avec elle-même.
    Marine M : Elle représente la personne euphorique (maniaque ou hypomaniaque). Elle se sent bien, rien n’est grave pour elle, elle est heureuse et épanouie, rien ne peut la faire changer d’humeur. Elle a envie de sauter en l’air, de faire plein de choses simultanément ! Elle a envie de le crier au monde entier tellement elle est heureuse … Et même la tristesse des autres ne peut l’atteindre, en fait elle s’en fout ! Elle préfère s’occuper des personnes qui sont à son écoute.


    Les différents types de bipolarité

    Il faut savoir que la bipolarité touche 2 à 5 % de la population, tous types confondus. Il existe 5 formes de bipolarité au total, mais 2 types se distinguent : Les types 1 et les types 2.

    Le type 1 se rapproche plus de la version classique de la psychose du maniaco-dépressif des troubles bipolaires. Ce type oscille entre une phase maniaque aiguë délirante (Marine M) et une phase de dépression profonde (Marine D).
    Le type 2 est un peu moins reconnaissable où les phases d’excitation sont appelées phase d’hypomanie, car elles sont plus discrètes. C’est uniquement lorsque la phase de dépression subvient que le patient peut être diagnostiqué comme malade bipolaire afin de traiter ses troubles mentaux.
    Le type 3 est un trouble de l’humeur induit par une substance. Il est décelé par un épisode maniaque suite à une prise d’antidépresseur.
    Le type 4 de la maladie bipolaire survient suite à un épisode dépressif majeur (dépression bipolaire) sur un tempérament de base hyperthymique. Cela veut dire que la personne est en hyperactivité, fait plein de projets, est d’une grande sociabilité et a très peu besoin de sommeil, en général dormir 2 heures lui suffit. Elle est d’un grand optimisme. Ce trouble survient tardivement et fait suite à un surmenage, une succession de stress ou des évènements pénibles de la vie courante.
    La cyclothymie (phase cyclothymique) est le passage de la tristesse à la gaité et vice-versa sans pour autant être des phases maniaques ou dépressives. Ces personnes sont souvent décrites comme lunatique ou encore des girouettes, elles changent très souvent d’humeur comme de chemises …  

    La bipolarité, c’est quoi au final ?

    La bipolarité possède le plus haut risque de suicide à long terme, environ 30% des troubles psychiatriques.

    La bipolarité, anciennement connue sous le nom de maladie psychose maniaco-dépressive, est le terme utilisé actuellement pour expliquer les changements d’humeur et autres troubles du comportement chez les personnes.

    Dans la vie il y a des hauts et des bas, il est donc tout à fait normal de se sentir triste ou heureux ! Pour une personne bipolaire, ces émotions sont juste multipliées par 10 et en deviennent invivables, autant pour lui que pour ses proches, en phase de manie ou de dépression. Les personnes bipolaires ont des comportements extrêmes…

    Il faut savoir que cette pathologie est une maladie qui se soigne, mais ne se guérit pas. Il faut apprendre à vivre avec car elle est avec nous tout au long de notre vie. Le trouble bipolaire est récurrent et les possibilités de rechutes sont fréquentes si le traitement n’est pas adapté au malade, si aucun suivi médical n’est effectué ou s’il ne le suit pas avec assiduité. Il faut apprendre à vivre avec afin de connaître les phases et anticiper les changements et sautes d’humeur pour ensuite les minimiser au maximum.

    Les deux états de la bipolarité

    La bipolarité se caractérise par 2 grands états :
    L’état d’euphorie avec beaucoup d’agitation, appelé aussi  » manie « .
    L’état de mélancolie et de dépression qui peut inclure des pensées suicidaires.

    Ces épisodes ne surviennent pas de manière régulière, ils sont imprévisibles et peuvent durer de quelques semaines à plusieurs mois.
    La personne en état de mélancolie a le sentiment que personne ne la comprend, elle est noyée dans la tristesse et le désespoir, elle est énervée et a le sentiment que rien ne va. Elle n’a plus aucun plaisir ni d’intérêt pour quoi que ce soit, les gens l’agacent, l’irritent. Voir les gens sourire, être heureux, lui donne un sentiment d’hypocrisie, elle est tout le temps fatiguée et possède un manque total d’appétit. Elle peut dormir toute la journée, n’a même plus envie de sortir et pleure très souvent pour un rien ! Elle se sent inutile avec un sentiment que tout est de sa faute, elle ne trouve pas sa place sur cette terre. Elle a également de nombreuses idées noires en permanence avec des idées de mort, elle peut réfléchir du matin au soir à comment mettre fin à ses jours avec une tentative de suicide.
    Allez voir un psychiatre afin qu’il prescrive un traitement adapté est nécessaire pour aller mieux. Il faut néanmoins un temps d’adaptation à tous médicaments, en effet aucun traitement ne fonctionne immédiatement, mais peut aider doucement à remonter la pente et surtout éviter toute rechute.

    L’association de plusieurs facteurs (environnementaux) peut provoquer l’apparition de troubles bipolaires, mais sa cause précise échappe encore à la médecine. Par contre, il est certain que l’excès de stress, d’angoisse, les problèmes familiaux, le manque de sommeil ou encore la prise de stimulants ou autres drogues dures ou douces ne peuvent pas causer cette maladie mentale, mais peuvent déclencher un épisode chez les malades déjà atteints de troubles de la personnalité. Les médecins spécialistes des troubles divers de cette santé mentale prouvent désormais que la bipolarité peut être génétique. Pour simple exemple, les personnes dont les parents ont souffert d’une dépression ont 25% plus de chances (ou de malchances) d’en souffrir aussi contre moins de 5% pour ceux dont les parents n’en ont pas souffert ! C’est ce qui pourrait être une malformation dans certaines cellules nerveuse de notre cerveau.

    Les traitements de la bipolarité

    Plusieurs traitements existent pour soigner le bipolaire. Il existe les traitements biologique appelé psychothérapie, et les traitements médicamenteux avec les thymorégulateurs, appelés aussi stabilisateurs d’humeur. Ils servent à prévenir des rechutes et à minimiser les sautes d’humeur des patients. 

    Le Lithium ou Depakote sont majoritaires. Ces derniers sont prescrits généralement à vie. Il existe aussi les médicaments complémentaires afin de traiter un état précis comme la dépression avec les antidépresseurs (Deroxat pour simple exemple), antipsychotiques ou encore des neuroleptiques. Du fait par leur dangerosité sur le long terme et leur possible dépendance, ils sont généralement prescrits pour des courtes durées et sous haute surveillance d’un psy. Une méthode très controversée est également utilisée, mais elle est très critiquée, il s’agit des électrochocs. Pourtant, cette méthode radicale, souvent utilisée en hôpital psychiatrique, obtient de bons résultats. En dernier point, les traitements psychosociaux sont aussi très performants avec les groupes de parole, thérapie comportementale et psychothérapie. Une bonne hygiène de vie est également nécessaire.

    Voilà tout ce qui concerne les symptômes de la bipolarité, en espérant vous avoir renseigné suffisamment sur cette maladie bipolaire, à la limite des fois de la schizophrénie. N’hésitez pas à commenter et à poser vos questions si vous en avez.

  • 7 questions bizarres sur le trouble bipolaire

    7 questions bizarres sur le trouble bipolaire

    Vous êtes furax. 

    Pourtant, tout se passait bien. 

    Le feeling était présent au rendez-vous, la bière était bonne…

    Vous étiez si bien que vous avez même pris les choses en main en dévoilant votre trouble bipolaire. 

    Pourtant, ce n’étais que le deuxième rencart. 

    Mais vous vous sentiez à l’aise. 

    Sauf que. 

    La personne en face de vous vous a posé cette question des plus étrange : 

    « Ducoup, ça veut dire que t’es considéré comme fou, non ? Ou alors tu es juste colérique ?« 

    Arf. 

    Que répondre face à ça ? 

    Ce n’est pas la première fois que l’on vous pose des questions étranges sur votre trouble bipolaire. 

    D’ailleurs, j’en ai sélectionné sept, qui vaille le coup d’être lues, mais surtout, d’y être répondues.

    1. Combien coûte le trouble bipolaire ?

    Le Dr Dardennes a publié en 2006 une synthèse qui met en évidence le coût très élevé du trouble bipolaire. Le coût des soins (hospitalisations, traitements, consultations), dit « coût direct », représenterait à lui seul environ 2000 euros par patient et par an, soit au total plus d’un milliard d’euros par an en France. Ce coût est bien entendu variable d’un individu à l’autre en fonction de la sévérité de la maladie.

    Pour les patients bénéficiant de l’Affection de longue Durée (ALD, par la Sécurité sociale), ces dépenses devraient être prises en charge à 100 % par l’assurance-maladie. Mais même dans ce cas, une partie des dépenses est tout de même à la charge des malades, comme le forfait hospitalier. 

    Cependant, ces coûts directs ne constituent que la partie émergée de l’iceberg. Il faut leur additionner les « coûts indirects », dont on estime qu’ils représentent jusqu’à 80 % du coût total de la maladie. On appelle « coûts indirects » la perte de revenus pour les patients (arrêts maladie, voire perte d’emploi), mais aussi la baisse de productivité pour l’employer ou encore le temps passé par la famille à s’occuper du patient. 

    Au total, l’estimation du coût indirect annuel par patient se situe dans une fourchette entre 10000 et 15000 euros, soit en France un coût par habitant de plus de 100 euros par an. Ces sommes impressionnantes doivent nous encourager à renforcer les efforts de prévention, infiniment plus économiques. 

    À celles-ci s’ajoutent les coûts « immatériels du trouble ». La souffrance psychique liée à la maladie, à sa stigmatisation, et aux retentissements personnels, familiaux et professionnels.

    2. Le trouble bipolaire, un phénomène de mode ?

    Non, le trouble bipolaire n’est pas un phénomène de mode, c’est une réalité clinique. Mais il convient de ne pas l’appliquer à tort à tout trouble du comportement. 

    Le diagnostic de trouble bipolaire est un concept récent. En effet, autrefois appelé maladie maniaco-dépressive et auparavant non individualisé en tant que maladie, c’est désormais une maladie dont on parle beaucoup. 

    Certains psychiatres voient dans le trouble bipolaire un véritable « phénomène de mode », une entité psychiatrique qui serait trop souvent utilisée pour expliquer les sautes d’humeur ou l’irritabilité d’un individu. 

    À partir des actuels critères diagnostics de trouble bipolaire, certains auteurs ont estimé, de façon rétrospective, à 0,001 % la prévalence du trouble en population générale à la fin du XIXe siècle contre environ 1 % actuellement. 

    Serions-nous tous en train de devenir bipolaires ? 

    Malgré les limites de telles estimations de prévalence a posteriori et l’évolution des critères diagnostics, on peut s’interroger sur la place grandissante du trouble bipolaire dans une société où toute déviance avec la norme est très vite considérée comme une maladie. 

    N’aurions-nous pas tendance à vouloir expliquer tout trouble du comportement de l’enfant (type hyperactivité), toute réaction « caractérielle » de l’adulte, toute irritabilité de la personne âgée par un diagnostic de trouble bipolaire ? 

    Si le trouble bipolaire est une entité psychiatrique réelle et handicapante, il convient cependant d’être prudent dans son diagnostic. Il importe certes de pouvoir l’affirmer chez les patients présentant de réels symptômes de troubles de l’humeur, mais est également fondamental de ne pas établir de diagnostic de trouble bipolaire par excès, avec toutes les conséquences en termes de traitement et d’organisation familiale, sociale et professionnelle qu’il implique. 

    N’oublions pas qu’il existe de nombreuses autres causes de variations de l’humeur et de troubles du comportement que la maladie bipolaire, et conservons ainsi au diagnostic de trouble bipolaire toute sa particularité, toute sa signification et toutes ses implications en évitant de l’utiliser comme un « outil social ».

    trouble bipolaire

    3. Existe-t-il des psychiatres qui souffrent de trouble bipolaire ?

    Oui : le trouble bipolaire touchant environ 1 % de la population, pourquoi les psychiatres seraient-ils épargnés ? 

    Le Dr Kay Redfield Jamison en donne un exemple admirable dans son livre De l’exaltation à la dépression. Confession d’une psychiatre maniaco-dépressive. Ce professeur de psychiatrie à la très prestigieuse Johns Hopkins University (Baltimore, États-Unis) souffre elle-même de trouble bipolaire, sujet dont elle est un expert mondialement reconnu. Son livre est non seulement très bien écrit, mais livre aussi un témoignage émouvant de la solitude liée au trouble bipolaire de l’exaltation enivrante des épisodes maniaques à la souffrance dépressive, des épisodes de violence aux tentatives de suicide. 

    Sa connaissance approfondie de la maladie ne l’a pas empêchée de stopper son traitement à plusieurs reprises, conduisant systématiquement à des rechutes. Elle souligne d’ailleurs l’importance pour les médecins de ne pas s’en tenir qu’aux médicaments pour soigner le trouble. 

    Elle n’a révélé souffrir de trouble bipolaire que bien après avoir été reconnue comme une experte de renommée internationale, et cela l’a conduit à certains aménagements dans sa carrière. Notamment, elle a renoncé à suivre des patients en consultation. Mais elle continue à travailler sur le trouble bipolaire et à essayer de diminuer la stigmatisation qui lui est associée. 

    D’une manière générale, les troubles psychiatriques sont fréquents parmi les professionnels de santé, notamment la dépression. Le trouble bipolaire est probablement plus rare. 

    Même s’il est bien entendu inconcevable qu’un psychiatre en plein épisode maniaque ou dépressif sévère puisse exercer, il n’y a pas de raison, si sa pathologie est bien équilibrée et comme tout professionnel, qu’il ne puisse pas reprendre son activité.

    4. J’ai entendu dire que le trouble bipolaire n’était qu’une invention de la société pour maintenir l’ordre social. Est-ce vrai ?

    Non, même si au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les psychiatres ont pris conscience des limites et parfois de la violence liées à « l’enfermement des fous » dans les asiles. 

    L’idée que la psychiatrie serait un instrument de pouvoir politique et non une institution médicale a alors donné naissance à un courant de pensée appelé antipsychiatrie. Ce courant affirme que les troubles psychiatriques seraient une construction de la société pour contrôler les sujets qui ne « rentreraient pas dans le rang » et qui questionneraient la société par leurs troubles du comportement. 

    Selon cette théorie, la psychiatrie chercherait donc plus à protéger le confort de la société, que la personne qui présente les troubles. Parmi les théories de l’antipsychiatrie, il y a aussi l’idée que c’est l’asile qui crée la folie. Ces théories sont certes nées en réaction à la violence de l’institution asilaire de la fin du XX siècle et du début du Xe siècle. Mais en voulant supprimer tous les hôpitaux psychiatriques, ou en niant l’existence même de la maladie mentale, elles sont probablement allées trop loin. 

    Par exemple, la fermeture de la majorité des lits de psychiatrie en Italie a conduit à ce que de nombreux patients se retrouvent livrés à eux-mêmes, sans lieu de vie et sans soins. Les théories de l’antipsychiatrie sont parfois détournées de leur essence (celle d’un questionnement des pratiques et de la psychiatrie en général) par certains mouvements que l’on peut considérer comme « sectaires » qui les reprennent pour recruter des membres. Le risque est de présenter les usagers de la psychiatrie comme des victimes de celle-ci, quitte à nier la souffrance des patients. 

    S’il est toujours important de questionner la validité des théories et des pratiques psychiatriques, il nous semble qu’il convient de garder une certaine raison et une attitude soignante : un patient souffrant de trouble bipolaire doit en effet avoir la possibilité de trouver sa place dans la société, mais pas aux dépens des soins. 

    L’objectif de la psychiatrie d’aider le patient à retrouver son autonomie ne passe pas par la négation d’une pathologie ou des soins.

    maladie bipolaire

    5. Peut-on souffrir, en plus du trouble bipolaire, d’un autre trouble psychiatrique?

    Oui, car malheureusement la foudre semble tomber parfois deux fois au même endroit, et les trois quarts des patients souffrant de trouble bipolaire présenteraient à un moment de leur vie au moins un autre trouble psychiatrique. 

    On parle dans ce cas de comorbidité (coexistence de plusieurs maladies chez un même individu). De plus, la moitié de ces patients seraient affectés d’au moins trois troubles. 

    On peut noter que les patients souffrant de trouble bipolaire de type I et II présentent plus fréquemment ces comorbidités que ceux atteints de formes « atténuées ». Les troubles anxieux sont les plus fréquents puisque deux tiers des patients en souffrent à un moment de leur vie. 

    Plus particulièrement, des attaques de panique, un trouble anxieux généralisé (niveau d’anxiété élevé en permanence), une phobie sociale (peur de prendre la parole en public) ou spécifique (peur centrée sur un objet ou une situation en particulier), ou encore un état de stress post-traumatique sont présents chez 20 à 30 % des patients à un moment de leur vie. 

    De même, la moitié des patients présentent un trouble du comportement, comme le trouble hyperactif avec déficit de l’attention. 

    Enfin, l’association entre troubles bipolaires et addictions est fréquente (un tiers des patients). 

    Ces comorbidités psychiatriques compliquent le diagnostic si elles surviennent tôt dans l’histoire de la maladie. Lorsqu’elles surviennent alors que le diagnostic est déjà posé, il est souvent délicat de faire la part de choses entre des symptômes liés à la maladie et un autre trouble associé. 

    Elles rendent donc la prise en charge plus complexe.

    trouble bipolaire

    6. Est-ce de la faute des familles si un de leurs membres souffre de trouble bipolaire ?

    Non. S’il peut arriver que les patients ou leur entourage se questionnent sur leur responsabilité dans la survenue de la maladie, on pense actuellement que le trouble bipolaire se développe chez un individu qui regroupe un ensemble de conditions « défavorables » : une vulnérabilité biologique, associée à des facteurs environnementaux et des événements de vie stressants. 

    Les études sur l’influence des familles dans la genèse du trouble ont produit de résultats contradictoires, et il n’est actuellement pas possible de conclure à la responsabilité d’un dysfonctionnement familial dans l’apparition du trouble bipolaire. 

    Cependant, si l’attitude de l’entourage n’est pas la cause de l’apparition de la maladie, le niveau de fonctionnement des patients une fois la maladie déclarée dépend en partie de celle-ci. 

    En effet, la perception par le patient du support social il dont il bénéficie d’une part, et les attitudes des membres de la famille ou des amis d’autre part, représentent des facteurs influençant significativement la capacité à gérer le quotidien des patients souffrant de trouble bipolaire. 

    On ne peut donc qu’encourager les familles à essayer de comprendre les symptômes et la prise en charge du trouble bipolaire. 

    Dans certains cas, une réflexion sur la dynamique familiale, éventuellement avec l’aide d’un professionnel de santé, peut s’avérer utile. 

    En effet, même si la famille n’est pas la cause du trouble bipolaire, l’équilibre familial est bien fréquemment perturbé par l’apparition de la maladie.

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    Les patients souffrant de trouble bipolaire sont-ils dangereux ?

    Il est vrai que le taux de violence (meurtres, agressions y compris sexuelles, vols, menaces) est plus élevé dans les populations de patients souffrant de trouble bipolaire (8 %) que dans la population générale (environ 4 %). 

    De plus, un petit nombre de faits divers tragiques, mais fortement médiatisés, et les commentaires qui les accompagnent véhiculent l’idée selon laquelle les patients souffrant de troubles psychiatriques représentent une population à part et potentiellement dangereuse. 

    Ces informations doivent être replacées dans leur contexte. 

    Premièrement, ces violences ne surviennent que chez une petite minorité de patients. 

    Deuxièmement, la principale explication de cette augmentation de violences est l’abus de substances comme l’alcool ou d’autres drogues, qui est malheureusement fréquent dans le trouble bipolaire. 

    Enfin, ces rares épisodes de violence ne surviennent qu’exceptionnellement sans signes d’alarme et en dehors d’un épisode aigu. L’humeur irritable de la manie, quand elle est associée à des idées délirantes de tonalité persécutrice, peut conduire à des passages à l’acte violents. Il s’agit donc d’un tout autre contexte que celui d’un patient stabilisé. 

    Au total, l’abus de substances et l’arrêt des traitements sont les deux principales causes de violences des patients souffrant de trouble bipolaire, et cette violence ne survient que chez une petite minorité de patients. 

    Un suivi régulier pour assurer une prise en charge optimale est donc indispensable. Rappelons également que les patients souffrant de troubles psychiatriques sont bien plus souvent victimes d’actes violents qu’ils en sont les auteurs. 

    Assimiler trouble psychiatrique et violence n’est donc aucunement justifié.

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  • 4 habitudes que les bipolaires stabilisés respectent au quotidien

    4 habitudes que les bipolaires stabilisés respectent au quotidien

    Voilà un petit moment que je n’ai plus fait de crise. Maniaque ou dépressive. 

    Comment cela se fait-il ? 

    Je mène une vie normale. 

    Je travaille, j’ai une copine au courant de mon trouble bipolaire, je sors voir mes amis. Une vie plutôt paisible, au final. 

    Non, je n’ai pas utilisé de baguette magique. 

    Non, je ne me gave pas de médicaments. 

    Et non, je ne reste pas enfermé chez moi de peur de faire n’importe quoi. 

    Mais je respecte des habitudes très strictes. 

    Attention : strictes ne veut pas dire invalidantes. 

    Seulement, mon mode de vie est en adéquation avec la maladie. 

    Pour écrire cet article, j’ai passé un moment à réfléchir à mon bureau. 

    Si je ne devais retenir que 4 habitudes qui me permettent de rester stabilisé, malgré mon trouble bipolaire, lesquelles serait-elles ? 

    Aller, on est parti ! 

    1. Avoir une approche proactive

    Certaines personnes aiment percevoir leur maladie comme une amie qu’on doit apprivoiser. Une amie qui fait partie de nous même, où l’on doit gérer les bons et les mauvais côtés. 

    Personnellement, je préfère voir mon trouble bipolaire comme un ennemi. Un ennemi à combattre, à maîtriser, à défaut de le vaincre. 

    Et comme on le dit si bien, mieux vaut connaître son ennemi autant que soi-même. 

    Comment ? 

    Faites des recherches sur le trouble bipolaire. Lisez des articles (comme ceux du blog par exemple), prenez des notes, cherchez les réponses à vos questions. Renseignez-vous sur vos médicaments si vous en prenez, tenez un journal de l’humeur, et j’en passe. 

    En bref, devenez expert de vos propres soins. L’époque ou un médecin s’offusquait de cette approche est révolue. Vous devez être proactif pour obtenir les meilleurs résultats. 

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    2. Etre conscient de la règle des 50/50

    Pour faire simple : les médicaments ne font pas tout. 

    Comme me l’a expliqué mon psychiatre, le traitement médicamenteux chez les bipolaires fait 50 % du travail. 

    Le reste ? 

    À nous de le faire. 

    Ça passe par une bonne hygiène de vie. Par manger sainement. Par faire du sport, ou avoir une activité physique tous les jours (ne serait-ce que quelques minutes de marches par jour). 

    Ça passe par une hygiène de sommeil militaire. Se coucher et se lever à la même heure la plupart du temps. 

    Car rappelons que le sommeil est le premier indicateur de l’arrivée d’une nouvelle phase, qu’elle soit maniaque ou dépressive.

    Ça passe également par avoir des relations stables. Avoir de vrais amis sur qui compter. 

    Cette prise de conscience est indispensable dans la gestion de votre trouble bipolaire sur le long terme. 

    Si vous pensez que les médicaments suffiront à vous stabiliser, vous vous fourrez le doigt dans l’oeil. 

    Ils ne sont que la solution chimique. 

    3. Oubliez toutes formes d’excitants

    Le café, la cigarette, l’alcool, les drogues douces ou dures…

    Aux oubliettes ! 

    Bon, c’est peut-être un peu radical. 

    Personnellement, je suis fumeur et je n’ai pas arrêté. D’ailleurs, je ne compte pas arrêter pour le moment. Juste faire attention. 

    Idem pour le café. Je m’en autorise un le matin pour démarrer la journée. Puis stop. 

    Tout est une question de dosage. 

    Mais il est clair qu’en éliminant tous ces excitants, vous ferez un grand pas vers la stabilité. 

    4. Connaître les situations à risques

    Vous êtes vous déjà posé cette question : 

    Quelles sont les situations qui risquent de me faire rechuter ? 

    Si non, alors prenez un moment, et marquez sur une feuille toutes les situations à risques. 

    Pour ma part, je sais que faire des soirées avec mes amis fait partie de ma liste de situations à risques. 

    Alcool, drogue, manque de sommeil… le combo parfait pour rechuter ! 

    Idem pour le travail. Étant à mon compte, je dépasse largement les 35 heures par semaine. J’en oublie parfois de manger. 

    À vous donc de connaître vos propres situations à risque, et de les éviter. 

    Autre option : au lieu de les éviter, tacher de les réduire. 

  • Crise de colère bipolaire : pourquoi et comment la gérer ?

    Crise de colère bipolaire : pourquoi et comment la gérer ?

    Peut-être avez-vous remarqué que votre colère bipolaire vous pose de gros soucis dans vos relations amoureuses, avec vos proches ou même au travail.

    La colère bipolaire est souvent négligée en tant que symptôme du trouble bipolaire. Pourtant, elle accompagne souvent les humeurs dépressives et maniaques. 

    Des études montrent que les personnes atteintes de cette maladie éprouvent plus de colère et d’agressivité, et que ces sentiments sont plus intenses pendant les épisodes de manie.

    Ce n’est donc pas un mythe : la colère bipolaire existe bel et bien. Et je sais de quoi je parle. Je ne compte même plus le nombre de fois où j’ai crié sur ma compagne pour 3 fois rien. Je ne compte plus le nombre de crises de colère bipolaire qui ne reposait sur absolument rien. 

    Voici donc comment gérer votre colère bipolaire afin de ne pas vous faire contrôler par vos émotions. 

    Vos témoignages de colère bipolaire

    L’agressivité bipolaire n’est pas un symptôme officiel de la maladie. Pourtant, elle est bien présente chez de nombreux malades. Voici quelques témoignages de personnes sujettes à la colère bipolaire.

    Perso ça m’arrive quasi tout le temps qu’au travail. J’aime tellement que les choses soient faites parfaitement que dès qu’un truc ne va pas comme je le veux ça m’énerve. Et quand je rentre dans une colère ça a du mal à redescendre. Je commence par pester contre tout le monde puis je me dis autant tout laisser tomber, car c’est de ma faute si je veux que tout soit parfait puis après je suis sur les nerfs toute la journée, je rumine jusqu’au soir et dès que j’ai fini le travail ça a disparu. Bon j’avoue, j’ai un boulot stressant et la plupart du temps, j’arrive à faire la part des choses. Mais il suffit que je sois fatiguée ou bien que j’aie un problème perso et là je n’arrive plus à contrôler. Voilà comment ça se passe pour moi.

    La dernière fois que j’ai piqué une grosse colère remonte un peu plus de 6 mois pour une place de parking… pour peu je lui cassais la gueule (je suis moi-même surpris par mon attitude, car je prône la paix et cultive la sagesse en temps normal…).

    Je suis en colère tout le temps. Ça gronde à l’intérieur sans interruption. Les explosions sont fréquentes, mais pas toujours extrêmes. Ça arrive toujours à la maison, ça tombe toujours sur ma famille. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai très tôt expliqué à mon fils en quoi consiste ma pathologie et pourquoi je prends des médicaments tous les jours. Il a aussi fallu aborder la question avec les enfants de mon compagnon. C’est moins évident ; encore cette histoire de stigmatisation des maladies mentales.

    Je suis cyclothymique. Les vagues sont plus rapprochées, et donc les colères aussi. En général, je la sens venir et j’arrive parfois à m’isoler pour temporiser, mais quand ce n’est pas possible, je deviens cassante et extrêmement méchante. J’entends les mots sortir de ma bouche, et je crois qu’ils me font aussi mal qu’à celle ou celui à qui ils sont destinés. Souvent, je n’arrive même pas à présenter mes excuses après coup… parce que ça fait trop mal d’avoir encore une fois été incapable de maîtriser les choses.

    Les déclencheurs sont toujours les mêmes. Un geste, une parole qui ne cadre pas dans la perfection de mon système de valeurs, quelque chose qui ne va pas assez vite ou qui m’échappe. Ça peut durer plusieurs jours qui sont rythmés d’alternance de mutisme et de tirs de boulets de canon. Et puis ça passe… Nous avons appris à faire avec et à saisir les moments où tout va bien avec plus de gratitude encore.

    J’arrivais à prendre sur moi jusqu’il y a peu de temps (15 jours), où j’ai explosé et foutu mon mec dehors en lui disant de partir avec les enfants. En effet monsieur est ma cible favorite personne ne peut me faire sortir de mes gons comme lui.

    colère bipolaire

    Comment gérer son agressivité en étant bipolaire

    Bien que vos crises de colère fassent partie intégrante de votre trouble bipolaire, cela ne veut pas dire qu’il faut laisser libre cours à votre agressivité. 

    Voici quelques astuces pour gérer votre colère bipolaire au quotidien. 

    1. Identifiez vos déclencheurs

    Certains événements, personnes ou demandes peuvent être très bouleversants et transformer une bonne journée en une mauvaise.

    Au fur et à mesure que vous rencontrez ces déclencheurs, faites une liste. Essayez de reconnaître ce qui déclenche votre colère ou vous énerve le plus, et apprenez à les ignorer ou à y faire face.

    C’est en connaissant les causes de votre colère bipolaire que vous arriverez à la gérer. 

    2. Profitez de votre énergie

    Lorsque vous êtes en colère, votre énergie est au beau fixe. Il faut donc l’évacuer, et si possible, pas sur quelqu’un ! 

    Faites une séance de sport, de méditation, lisez un livre, bref, faites une activité ou vous n’aurez pas besoin d’interagir avec un être humain, le temps de vous calmer. 

    3. Tournez votre langue 7 fois dans votre bouche

    Avant de commencer à crier sur quelqu’un, prenez un temps pour réfléchir à ce que vous allez dire. Est-ce vraiment justifié ? Suis-je en colère pour une raison valable, ou est-ce mon trouble de l’humeur qui me rend comme ça ? Il y a-t-il un moyen de le dire plus gentiment ? 

    Vous verrez, en prenant 5 petites secondes avant de parler, votre impulsivité sera déjà bien redescendue. 

    4. Respirez !

    Oui, c’est bête. Oui, c’est simple. Mais les résultats sont là !

    Prenez le temps de faire un exercice de respiration pendant quelques minutes tout au plus, et vous verrez votre niveau d’énervement baisser radicalement. 

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  • Comment mieux dormir avec un trouble bipolaire

    Comment mieux dormir avec un trouble bipolaire

    S’il y avait des Jeux olympiques pour l’insomnie, Rachel pourrait avoir une chance de remporter l’or. Pendant trois années atroces, elle n’a pas pu dormir plus de deux à quatre heures d’affilée. Et elle a participé aux trois stades d’insomnie : difficulté à s’endormir, se réveiller en pleine nuit et se réveiller trop tôt le matin.

    Avec le dévouement d’un scientifique, elle a étudié tous les aspects de sa vie : quand elle a dormi et à quel point elle a bien dormi. Quoi et quand elle a mangé. Comment elle s’entendait avec les gens dans sa vie. Quelles routines du coucher l’ont aidée à se détendre.

    Elle a également fait des recherches sur l’amélioration du sommeil. C’est d’ailleurs ce qui lui a permis de progressivement réguler son rythme de sommeil.

    Rachel dort maintenant en moyenne sept heures par nuit.

    « J’ai lutté cinq ans« , note Rachel, âgée de 49 ans.

    Trouble bipolaire et insomnie

    Comme beaucoup d’autres personnes atteintes de trouble bipolaire, Rachel a du mal à passer une bonne nuit de sommeil depuis son adolescence. La recherche montre que les systèmes cérébraux et corporels qui régissent le sommeil ont tendance à être particulièrement sujets aux perturbations chez les personnes bipolaires.

    Les changements dans les habitudes de sommeil sont une caractéristique, et souvent un signe avant-coureur, des changements d’humeur. Il y a le manque de sommeil typique pendant l’(hypo)manie, bien sûr, et les insomnies ou hypersomnies de la dépression.

    Bien dormir est l’une des principales recommandations pour rester stable. C’est même LA recommandation. Pourtant, de nombreuses personnes bipolaires éprouvent des problèmes de sommeil au cours d’épisode d’humeurs, stables ou non.

    « L’insomnie entre les épisodes est très élevée« , note J. Todd Arnedt, professeur agrégé de psychiatrie et de neurologie à l’Université du Michigan. « C’est l’une des plaintes les plus courantes chez les personnes atteintes de trouble bipolaire.« 

    Arnedt dirige la clinique de médecine comportementale du sommeil de Michigan Medicine et co-dirige le Laboratoire de recherche sur le sommeil et le rythme circadien du département de psychiatrie. En tant que psychologue clinicien et chercheur, il travaille avec des personnes souffrant de troubles du sommeil et de troubles bipolaires concomitants, de troubles dépressifs majeurs et de troubles liés à l’utilisation de substances.

    « Nous avons des règles générales et des recommandations pour améliorer le sommeil, mais vous devez fréquemment les modifier pour répondre aux besoins de chaque patient« , explique Arnedt à propos de sa pratique. « Ça passe par des stratégies de planification du sommeil. Ça passe par la prescription de mélatonine. Parfois, nous allons même jusqu’à introduire des activités diurnes.« 

    bipolarité insomnie

    Reprendre un cycle de sommeil sain

    Le domaine de la médecine du sommeil s’est développé pour une raison. Selon une étude réalisée en 2018 par des spécialistes du sommeil de la Perelman School of Medicine de l’Université de Pennsylvanie, un adulte américain sur quatre souffre d’insomnie aiguë chaque année.

    De nombreuses interventions pour l’insomnie se concentrent sur la régulation et le renforcement d’un rythme circadien sain. L’horloge biologique, comme on l’appelle également, exécute une multitude d’opérations internes sur un horaire d’environ 24 heures.

    Normalement, les signaux de faim, de vigilance et de somnolence sont émis à intervalles prévisibles. Le stress physique, le stress émotionnel, les changements d’horaire tels que le travail de nuit ou les déplacements amenant des décalages horaires ont tous une forte probabilité de faire capoter le système. Pour une raison qui reste à déterminer, les personnes bipolaires ont tendance à être plus facilement touchés que la population générale.

    À l’inverse, le fait de respecter une heure de coucher et de réveil constant, des heures de repas régulières et un programme d’exercice fixe alimentent l’horloge biologique et la rendent plus forte.

    « Beaucoup d’entre nous vivent une sorte de vie en décalage horaire« , explique Allison Harvey, professeure de psychologie à l’Université de Californie à Berkeley et directrice de la Golden Bear Sleep and Mood Research Clinic de l’université.

    « C’est comme si nous volions de San Francisco à Hawaï chaque semaine. Parfois, ça peut être très marqué. La façon dont nos heures de coucher et de réveil varient d’une nuit à l’autre, de trois heures à cinq heures, et le système circadien ne peut tout simplement pas y faire face. Ça  bouleverse vraiment toutes les horloges qui composent notre corps.« 

    A chacun sa routine de sommeil

    Lorsqu’il s’agit d’interventions contre l’insomnie, ce qui aide une personne n’aide pas nécessairement une autre. D’où l’autodocumentation implacable et complète de Rachel.

    Dans son cas, elle a découvert que le sucre et les conflits interpersonnels garantissent à peu près une nuit agitée. Ainsi, avec toutes les méthodes habituelles pour décompresser, elle a adapté son alimentation pour qu’elle soit sans sucre, sans alcool et sans caféine. Elle a étouffé les relations toxiques de sa vie et a appris à entrer en contact avec son mari si elle commence à penser que quelque chose ne va pas entre eux.

    Ses lectures l’ont également amenée à adopter des techniques telles que prendre la douche la plus chaude qu’elle puisse supporter afin que sa température corporelle centrale chute rapidement par la suite et déclenche une somnolence. Une autre découverte : utiliser une couverture lestée, qui lui apporte confort et relaxation. 

    Il a fallu beaucoup de temps et d’énergie pour déchiffrer toutes les pièces et mettre des solutions en place, admet-elle : « C’est comme un travail pour me maintenir stable, auquel les autres n’ont même pas à penser.« 

    C’est doublement frustrant quand des amis bien intentionnés, mais ignorants la persuadent de sortir, « juste pour une nuit« . Alors que ces personnes peuvent rentrer tard à la maison, et récupérer en une journée, souligne-t-elle, « ça peut me prendre des jours, des semaines, des mois… J’ai l’air ennuyeuse, mais c’est pour mon bien. »

    Arthur fournit une étude de cas tout à fait différente. Oui, il a fait des progrès contre l’insomnie ces dernières années en suivant les recommandations pour réguler son rythme de sommeil. Suivre ses médicaments, et rester sobre est également important, note-t-il.

    Quant aux autres conseils qu’il a tendance à entendre, il n’est pas fan.

    « Certaines de ces choses que les thérapeutes vous disent, c’est presque risible« , dit-il. « « Bois du thé à la camomille, lis un bon livre« , ça ne va pas marcher. « Essayez la mélatonine« … ça ne marchera pas.

    Alors, qu’est-ce qui marche pour lui ?

    « L’exercice physique. L’air frais. C’est ce qui m’aide. Pour la dépression aussi… Si je fais beaucoup d’exercice (certains jours je fais trois, quatre promenades) je m’endors en 5 minutes.« 

    Sommeil et bipolarité 

    Arthur, 54 ans, se décrit comme un enfant agité qui chantait la nuit au lieu de dormir. En tant qu’adulte, il avait tendance à rester éveillé tard parce qu’il était du genre à bouger.

    Les symptômes de la bipolarité sont apparus dans la vingtaine. Des décennies d’automédication avec consommation d’alcool et de substances n’ont fait qu’aggraver ses problèmes de sommeil.

    Alors qu’Arthur rejette les stratégies traditionnelles d’autosoins, il ne peut se risquer à prendre des somnifères. Entre son métabolisme rapide et ses antécédents de consommation de drogue, la plupart des somnifères ne sont pas efficaces ou pourraient déclencher une dépendance, dit-il.

    Son combo actuel de médicaments est très efficace pour l’empêcher de monter trop haut, ajoute-t-il, « mais en ce qui concerne le sommeil, non. »

    Parfois, les problèmes de sommeil peuvent être attribués à des causes physiques, allant d’un système circadien bancal à des conditions médicales telles que les remontées gastriques. Parfois, le problème est ailleurs : le corps s’apprête à dormir, mais l’esprit continue de s’emballer. C’est vrai pendant les épisodes maniaques, bien sûr, mais l’anxiété – à la fois aiguë et quotidienne – fait également du sommeil une zone de non-droit.

    « L’effet inquiétant de l’insomnie psychiatrique est que l’individu finira par s’écraser et peut ressentir une combinaison d’effets secondaires physiques, mentaux et émotionnels« , explique Markesha Miller, psychothérapeute agréée à Columbia, en Caroline du Sud.

    Lorsque l’anxiété et les pensées agitées maintiennent Arthur éveillé, le yoga, la méditation et les bains chauds ne fonctionnent pas. Au lieu de cela, il fait de son mieux pour limiter de manière proactive les facteurs de stress avant qu’ils n’atteignent la chambre, pour ainsi dire.

    sommeil bipolaire

    Changez vos habitudes de sommeil 

    La médecine du sommeil se concentre principalement sur l’insomnie au niveau physiologique. La thérapie du sommeil adopte davantage une approche corps-esprit.

    Carole, bipolaire de type I, souffre d’insomnie chronique depuis qu’elle s’en souvient. Il y a environ un an, elle a décidé de commencer une thérapie cognitivo-comportementale pour l’insomnie avec Lisa Medalie, une spécialiste certifiée en médecine comportementale du sommeil du programme de médecine comportementale du sommeil de l’Université de Chicago Medical Center.

    En entrant dans le programme, l’hygiène du sommeil de Carla – un terme comprenant les différentes pratiques qui contribuent à bien dormir régulièrement – laissait beaucoup à désirer.

    « Je ne connaissais aucun type de modèle discipliné« , explique Carla. « Je me levais à 2 heures du matin pour répondre aux e-mails… Mon mari me criait : Arrête ce que tu fais et va te coucher.« 

    La thérapie commence généralement par la tenue d’un journal de sommeil. Carole a reçu une feuille de travail pour suivre son comportement lié au sommeil, en commençant par certaines habitudes de « pré-sommeil » : si elle a fait la sieste pendant la journée, quand elle a pris ses somnifères (et à quelle dose), à ​​quelle heure elle a éteint tous les appareils électroniques…

    D’autres catégories couvraient l’état de son sommeil : combien de temps a-t-il fallu pour s’endormir après avoir fermé les yeux, si elle s’était réveillée pendant la nuit, combien de temps il a fallu pour se rendormir et la qualité globale de son sommeil. Après avoir obtenu un total réaliste d’heures réelles de sommeil, le thérapeute peut conseiller sur la façon de consolider ces périodes inconscientes en un bloc solide, le but étant d’allonger progressivement la durée.

    C’est important parce que le sommeil paradoxal (mouvement oculaire rapide) – la phase la plus profonde et la plus rajeunissante du cycle de sommeil – se produit environ toutes les 90 minutes. Plus vous restez endormi, plus vous obtenez de REM.

    Carole a également reçu un coaching en résolution de problèmes dans le cadre de la lutte contre les fondements mentaux de l’insomnie, tels que la rumination et le vieux classique de l’insomnie : rester éveillé en s’inquiétant de ne pas dormir.

    De telles astuces de sommeil fonctionnent mieux dans une approche de style de vie plus large. Pour Carole, cela ressemble à la méditation du matin, à la pratique de la respiration, au yoga, à l’acupuncture, à l’EMDR (désensibilisation et retraitement des mouvements oculaires), à la psychothérapie et à la journalisation. Elle éteint ses appareils bien avant l’heure du coucher (une alerte sur son téléphone l’aide) et ses fins de journées sont des activités douces.

    Carole avait développé une dépendance à ses somnifères, une situation assez courante. La boîte à outils pour l’insomnie qu’elle a construite lui a permis de les réduire progressivement.

    « Ce que j’ai appris du Dr Medalie a changé la donne, dit-elle. Ses nouvelles compétences et ses modifications de style de vie ont eu un impact énorme sur ma qualité de vie l’année dernière.« 

    Il y a cependant une mise en garde : « Ce type de discipline pour le sommeil est très difficile pour toute personne bipolaire. Nous sommes facilement distraits et divertis, nous voulons terminer un épisode de plus de notre série que nous regardons de manière excessive avant d’aller au lit.« 

    Néanmoins, « je fais un effort, un jour à la fois, pour changer les choses que je peux contrôler… Quand j’ai une bonne nuit de sommeil, je m’aime mieux, et mon humeur le lendemain est au beau fixe.« 

    Dormir à deux dans le lit

    Partager un lit peut compliquer les efforts pour passer une bonne nuit de sommeil. Voici comment simplifier la situation afin que vous puissiez fermer les yeux et les garder fermés toute la nuit :

    Être égoïste : « Le meilleur conseil pour passer une bonne nuit de sommeil, même si vous partagez le lit avec quelqu’un d’autre, est de vous donner ce dont vous avez besoin, et n’ayez pas peur de le demander non plus« , explique la psychothérapeute agréée Markesha Miller. « Si vous partagez votre espace de sommeil avec un partenaire, il est important que vous lui communiquiez vos besoins et la façon dont il peut vous aider au mieux.« 

    Soyez une équipe : Rachel et son mari se couchent ensemble presque tous les soirs à 20 h. et se réveillent entre 4 et 6 heures du matin. Elle dit que se lever tôt conduit à une pensée plus claire, plus de force, des niveaux d’énergie plus élevés et des humeurs stables, pour les deux. Rachelle déclare : « Nous sommes tous les deux devenus responsables de nous-mêmes et nous nous encourageons mutuellement à faire ce qui est le mieux pour la santé de chacun.« 

    Soyez adaptable : Carole et son mari ont des rythmes de sommeil différents, mais ils ont adapté leurs rythmes pour pouvoir continuer à partager un lit. « Nous ne regardons plus la télévision grand écran à plein volume », dit-elle. « Il regarde la télévision sur sa tablette avec ses écouteurs, et je porte un masque de sommeil et des bouchons d’oreilles.« 

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  • J’ai récolté le témoignage de 17 bipolaires : voilà ce qu’il en ressort

    J’ai récolté le témoignage de 17 bipolaires : voilà ce qu’il en ressort

    Qui de mieux placé pour un témoignage sur le trouble bipolaire que des personnes souffrant elles-mêmes de bipolarité ? 

    J’ai récolté plusieurs dizaines de témoignages au travers de 9 questions. Le but ? Mieux comprendre ce trouble et ce que peut ressentir un bipolaire. 

    Alors, que vous soyez bipolaire, ou simplement en contact avec une personne bipolaire, cet article vous aidera à cerner ce trouble des plus opaque encore aujourd’hui. 

    Merci à toutes les personnes m’ayant envoyé leur témoignage. Dans un souci de confidentialité, les prénoms ont été modifiés. 

    Dans quelles circonstances vous a-t-on diagnostiqué votre trouble bipolaire ? 

    Julie a été diagnostiquée qu’à l’âge de 30 ans suite à un épisode maniaque assez fort. « J’étais en déplacement à Milan pour mon travail. On m’a ramenée en Belgique et j’ai été hospitalisée 3 semaines, l’enfer, la psychiatrie du Moyen Âge… traitement nul, j’ai basculé en phase basse sans passer par la phase moyenne. »

    Éric, lui, était suivi par une psy pour dépression « J’ai eu différents psy à différents endroits avec des interruptions de suivi et de traitement depuis plus de 20 ans, et lors d’une consultation où j’étais clairement en up (logorrhée, agitation, etc.) le diagnostic de bipolarité a été posé. »

    Emma, étudiante, a eu la chance d’être diagnostiquée très tôt, « vers 22 ans après une énième tentative de suicide. Dès mes 17 ans, j’alternais période au top et périodes dépressives. C’est le psychiatre, qui me suis toujours d’ailleurs, qui a mis des mots sur mon mal-être ! »

    Enfin, Sandrine a eu son diagnostic posé suite à une phase maniaque de plusieurs mois qui s’est terminée par un épisode de bouffée délirante aiguë et une longue hospitalisation. « J’étais déjà suivi par un psychiatre à la suite d’un épisode dépressif majeur. Il évoquait le diagnostic du trouble bipolaire. Celui-ci a été confirmé lors de l’hospitalisation. »

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    Quels sont les 3 domaines les plus impactés par votre trouble bipolaire ? 

    Pour Simon et Carole, la vie amoureuse, la vie sociale et le travail sont les trois domaines les plus impactés. 

    Erwan rejoint également ces trois domaines, en ajoutant que la santé physique en prend un coup également. 

    Une fois n’est pas coutume, Sylvie dévoile que « le premier domaine très compliqué à gérer pour moi, c’est le travail. Je leur dis que je suis reconnu travailleur handicapé sans jamais mentionner pourquoi. Il y a tellement de clichés méchants, je ne veux pas alimenter tout ça. Et pourtant on trouve encore le moyen de me faire chier au niveau des aménagements d’horaire, qui dernièrement ont été refusés. Je vais être donc déclarée inapte. Le deuxième, c’est la sphère sociale, je ne sors pas beaucoup, car les gens me fatiguent, et plus le temps passe, moins je veux voir des amis. »

    Sarah est professeur. Pour elle, « les domaines les plus impactés par mes troubles bipolaires avant que je ne sois stabilisée avec un traitement adapté (seulement depuis presque 3 ans) étaient bien entendu ma vie personnelle notamment au sein de mon couple et avec ma famille en général (qui ne comprend pas cette maladie et que je SUIS malade !) et bien entendu ma vie professionnelle (je suis prof et donc je dois toujours être à 200% avec mes élèves, or en période de down, je n’en ai pas l’énergie !). »

    Auriane, elle, « trouve que le domaine le plus impacté par mon trouble est la vie de couple : mon ex-mari a connu la période où je n’étais pas encore diagnostiquée et donc pas traitée. Il a connu les dépenses impulsives, les infidélités, l’hyperactivité, les insomnies… Il s’est fatigué émotionnellement et physiquement à mon contact ! Il avait aussi ses travers, les causes du divorce ne sont pas unilatérales ! Je suis aujourd’hui en train de me séparer de mon compagnon après 6 ans de vie commune. Sa tendance passive-aggressive est un comportement toxique qui n’est pas compatible avec mon besoin d’équilibre émotionnel et psychologique. Malgré de nombreuses hospitalisations et arrêts de travail, mon trouble ne m’a pas empêchée d’être performante dans ma vie professionnelle ; au contraire, les phases maniaques sont un atout. Je bénéficie d’une RQTH depuis plusieurs années. Mes supérieurs sont au courant de mon problème de santé. Cette honnêteté a, je pense, permis une forme de bienveillance dans mon environnement professionnel. J’ai un poste à responsabilité. Le trouble est plus impactant dans les phases down. Dans les phases up j’ai appris à gérer mon rythme pour ne pas l’imposer aux autres. Au sein de mon environnement familial, j’ai tout de suite prôné le dialogue auprès de mes enfants (3), de mes parents et du reste de la famille. Je n’en ai pas fait un secret et c’est un sujet qui n’est absolument pas tabou. Ce n’est pas toujours compris, mais il n’y a pas de non-dits. »

    travail bipolaire

    À quoi ressemble un épisode dépressif ?

    Marion reste au fond de son lit en plein désespoir. « Je cherche une solution pour mourir et je dors 18h par jour ». 

    Pour Damien, un épisode dépressif se résume à s’ arracher du lit le matin « pour aller se poser sur le canapé, ne pas ouvrir les volets parce que la lumière m’agresse, ne sortir que si j’y suis obligée, manger les cochonneries que je peux trouver et qui ne nécessitent pas de préparation ou de réchauffage, et me traîner sous la douche si jamais je pue vraiment. (oui oui, c’est très glam). »

    Roxane dévoile « qu’il y a juste quelques mois j’avais envie de mourir, j’avais tout prévu, mais je me suis fait hospitaliser. Actuellement je remonte la pente, mais c’est long, je fais 2 pas en avant et un en arrière ».

    Les épisodes dépressifs étaient très violents dans l’expérience de Maude : « plus d’énergie, peur de tout, envie de pleurer sans cesse, car envahie d’une énorme tristesse, tentatives de suicide répétées. Pour y faire face, je me shootais aux médocs (plus jeune, je me suis longtemps défoncée avec somnifères et neuroleptiques). »

    Enfin, Victor affirme n’avoir « envie de rien (sauf de disparaître), impossibilité de se lever le matin, rester au lit 90/100 du temps ». 

    « Les épisodes dépressifs sont très sévères pour ce qui me concerne et sont plutôt rares. Ce sont souvent des ruptures à la suite d’une longue phase maniaque. Le corps et l’âme disent « stop » : dans ces moments, je ne suis plus capable de gérer le quotidien et je me sens extrêmement vide (je ne prends plus soin de moi). Cela amène beaucoup de culpabilité et des envies de mort. Les idées noires sont récurrentes. » développe Astrid. 

    Cindy reconnaît « qu’avant de connaître mon mari, je me souviens parfaitement être descendu en enfer, là où mes démons m’emmènent quand je n’ai plus la force de sourire, quand je n’ai plus la force de me lever de mon lit, quand j’y ouvre les yeux et que je les referme aussi tôt pour ne pas affronter la journée qui arrive, car j’ai trop mal, trop mal pour continuer à vivre. Tel est la phase dépressive, et elle peut durer des semaines ou des mois. Elle dure le temps que les antidépresseurs que l’on vous a prescrits fassent leurs effets. »

    dépression bipolaire

    À quoi ressemble un épisode (hypo)maniaque ?

    « Récemment je me suis fait arrêter en état d’ébriété j’ai été emmenée au poste et ils m’ont fait la totale heureusement je n’étais pas assez imbibée pour la garde à vue. J’oscillais entre euphorie et envie d’exploser de rire et larmes comme une fontaine très déstabilisant. Le tout devant les enfants. » nous confie Vanessa. 

    Pour Louis, « un épisode hypomaniaque c’est sortir, conduire vite, picoler, fumer, et alerter mes différents plans culs que je suis sur le marché. Et aussi, je dépense. Et le mieux, c’est qu’outre faire 3 à 4 des éléments cités, je les fais parfois en simultané et que je suis capable de cacher ça a mon entourage proche, ce qui fait que personne ne sait jamais vraiment où j’en suis. »

    Stéphane rejoint Louis sur le point de l’hypersexualité, en ajoutant « parler vite et fort, un sentiment d’être immortelle, je vois et entend des trucs, un gros délire de persécution ». 

    Les épisodes maniaques de Julie lui donnent « une énergie indicible, des projets qui grouillent de partout, une impression d’être inarrêtable et invincible, peu de sommeil, mais le plus dommageable sont les pulsions d’achat. Je me suis souvent retrouvée dans le rouge à cause de ces pulsions. Par ex. dernièrement, j’ai acheté 500 enveloppes différentes chez Amazon… INUTILE (même si j’aime envoyer des lettres !). »

    « De l’énergie illimitée, tout est plus coloré, les saveurs de la vie sont décuplées. Confiance en moi, en la vie, rien ne peut m’arriver. Je suis fille de l’univers, je suis l’univers. Libido décuplée, montage de projet, hyper productivité. Idées de percussions envers mes proches qui veulent me calmer ou ne comprennent pas mon comportement. Je vois les auras des gens et je sais ce qu’ils pensent et leur avenir. Bref, superpowers », voila à quoi ressemble un épisode maniaque chez Thomas.

    Pour Antoine, « les épisodes maniaques sont longs (jusqu’à 8 mois). Grande euphorie, projets plein la tête, un sommeil quasi inexistant, je me sens extrêmement bien, vivante ! L’intellect fuse, je gère des dizaines de choses en même temps… rien ne m’arrête. J’ai tendance à être impatiente et irritable (les autres sont tellement mous !) Les problèmes sont vécus comme des opportunités. Il n’y a pas de sentiment de grandeur, mais plutôt d’invincibilité.« 

    Adriana compare que, « comme une catapulte à la fête foraine, les antidépresseurs vont vous propulser assez rapidement sur « la Lune » telle une fusée Ariane. Vous passez d’un état léthargique à l’envie d’ouvrir une entreprise dans un domaine que vous découvrez à peine, vous irez même jusqu’à prendre un rendez-vous à la Chambre Des Métiers pour le faire ! Ou encore postuler à un poste de secrétaire de Direction au siège de la Sécurité Social, car vous avez fait un stage d’observation de quelques semaines dans le secrétariat et vous avez trouvé ça génial ! Entreprendre de vous inscrire pour reprendre les études, car vous voulez aller jusqu’au Doctorat, alors qu’en réalité vous n’avez même pas le niveau Bac ! Les projets débordent, pas assez de place pour les classer dans votre tête. Trop de projets, trop de choses à dire, pas assez de 24 heures pour tout faire alors on ne dort plus, car de toute façon le sommeil ne se fait plus sentir. Envie de danser, de parler, de parler fort, de parler vite, de parler à n’importe qui, de n’importe quoi, de vos projets, de votre puissance, de votre grandeur, un monologue qui n’a ni queue ni tête, car vous passez sans arrêt du coq à l’âne… Et là vous vous sentez au top de votre forme, comme jamais, que ce soit physiquement ou mentalement. »

    hypomaniaque

    Que faites-vous pour être stable ? 

    « Je suis stable depuis près de 3 ans maintenant (oui, le chemin fut long et semé d’embûches) grâce à un traitement parfaitement adapté (bonnes molécules et bon dosage), un suivi étroit et par un psychiatre (qui est avant tout, il faut être honnête mon « dealer ») et par une psychologue. De plus, lors de mon dernier séjour en HP, j’ai découvert la mosaïque que je pratique maintenant depuis des années. Enfin, j’ai rythmé ma vie avec des rituels pour me rassurer (quand je peux, je fais les mêmes choses dans l’ordre et dans le même ordre. J’ai un rituel le matin au réveil, par exemple !). » explique Fabienne. 

    Pour Océane,  « 0 alcool, 0 toxique, un bon rythme du sommeil, activité physique, psychothérapie et bien entendu médicaments » suffisent à la rendre stable.

    Élisabeth explique que pour être stable il y a plusieurs paramètres à respecter : « une béquille chimique adaptée, une psychoéducation essentielle, une hygiène de vie : régularité dans la prise alimentaire, le sommeil, l’activité sportive ou autre (yoga, méditation par ex), une communication : poser des mots sur l’état du moment à notre entourage évite de mettre du paradoxe ou de l’incompréhension dans les relations familiales. Mes enfants ont toujours été au courant des changements de phases et des conséquences possibles. Ils sont même devenus des experts dans l’interprétation des signaux faibles. Un changement de comportement qui annonce une nouvelle phase. La vigilance est par conséquent partagée. En revanche, la responsabilité m’appartient. En cela j’entends que la maladie ne doit pas devenir une excuse facile. »

    dormir

    Quels conseils donneriez-vous à une personne qui vient d’être diagnostiquée ?

    « Bien suivre son traitement quel que soit son ressenti, de voir régulièrement son psychiatre et de lire sur le sujet pour mieux comprendre ce qui lui arrive » explique Philippe.

    « Les conseils à donner, c’est de l’accepter ( ce qui est le plus difficile), de suivre son traitement même quand on va mieux, ne jamais l’arrêter, en parler avec sa famille et ses amis proches, qu’ils puissent détecter les signes d’un début de phase. » annote Loïc, avant de rajouter « Prends bien ton traitement,  trouve-toi des garde-fous, fais des choses que tu aimes, vois bien ton psychiatre régulièrement, tu peux te faire aider par une psychologue. »

    Cécilia, elle, à deux conseils à donner : « avoir une hygiène de vie irréprochable et accepter la maladie. Ne pas baisser les bras et bien s’entourer. »

    « Pour une personne qui vient d’être diagnostiquée, je lui dirais que ce trouble n’empêche pas le bonheur. Souvent, on pense que notre vie est foutue quand le diag est posé. De mon côté par exemple, le diagnostic a été difficile à accepter au départ. Il y a eu une phase de déni ou je me refusais de prendre les traitements. Après quelques hospitalisations rapprochées et la prise de conscience du risque et un suivi psy adapté, j’ai appris à être en paix avec le trouble, à en faire un compagnon de route plutôt qu’un ennemi. Cet état d’esprit change tout dans l’appréhension du trouble. J’ai également décidé de ne plus me mentir à moi-même et à mon entourage. Cela a été libérateur d’annoncer ouvertement et sans barrières ma maladie à mes proches. C’est aussi se détacher des potentielles réactions de l’extérieur : « Mais alors tu es folle ? » c’est aussi ce que l’on peut entendre ! Nous ne sommes pas responsables de la vision de l’autre. Si on est en paix avec notre propre vision du monde, les paroles des autres ne sont pas vécues comme une attaque, mais plutôt comme de la méconnaissance. C’est justement l’occasion d’expliquer.« 

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    Comment vos relations amoureuses ont été impactées par votre trouble ? 

     Stéphane dévoile qu’il a fait « beaucoup de mauvais choix, de ruptures. Beaucoup de pétage de plomb ». 

    À l’inverse, Marjorie affirme que sa maladie « n’a jamais impacté mes relations amoureuses, j’ai toujours été soutenue. »

    « Mes relations amoureuses n’ont pas, je pense, été principalement influencées par la bipolarité, mais en premier lieu par un vécu dans l’enfance (puis a l’âge adulte) qui m’a enseigné qu’une personne comme moi « ne mérite pas » ce qui peut être considéré comme une relation « classique ».

    « Mon conjoint a été le mauvais objet durant ma dernière manie. Je le prenais pour une mauvaise personne et étais méchante avec lui. J’avais peur de lui. Nous en avons beaucoup souffert. »

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    Comment avez-vous réussi à parler de votre maladie à vos proches ?

    Pour Anthony, « difficilement, mes filles comprennent petit à petit, mais pour ma mère, j’ai dû attendre que ça vienne d’elle et qu’elle fasse le rapprochement entre une de ses sœurs et moi. »

    « Pour en parler à vos proches, vous pouvez organiser une consultation de famille chez votre psychiatre si vous n’arrivez pas à en parler seule. Autrement, il existe aussi des groupes de paroles destinés aux proches de personnes bipolaires.  Moi, je l’ai simplement expliqué et ceux qui ne comprenaient pas tant pis. » raconte Laïla.

    C’est plus compliqué pour Justin : « Ma famille ne comprend rien à mon trouble, je trouve du soutien auprès de mon compagnon, ma belle famille et mes amis. »

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  • Psychologie et ostéopathie : Le lien entre le corps et l’esprit

    Psychologie et ostéopathie : Le lien entre le corps et l’esprit

    Le rôle de l’ostéopathie en psychologie

    Depuis plusieurs années, les médecines qualifiées d’alternatives ou « médecines douces » ne cessent de se développer. Celles-ci ont souvent pour point commun d’intervenir à la fois sur le corps et l’esprit, à l’instar de l’ostéopathie. Rappelons ce en quoi consiste cette pratique, comment sont perçus corps et esprit et comment l’ostéopathie peut venir en aide aux personnes souffrant de troubles bipolaires.

    Rappels sur le fonctionnement de l’ostéopathie

    Les soins prodigués par l’ostéopathie respectent ce que l’on appelle le principe de globalité où le corps ne se dissocie pas de l’esprit. C’est d’ailleurs pour cela qu’avant même d’intervenir, le praticien va interroger son patient sur son histoire, ses antécédents médicaux et les traumatismes qu’il aurait pu subir. Il va ensuite examiner le patient de la tête aux pieds, en position débout puis assise, en palpant à certains endroits pour pouvoir analyser la fluidité ou la rigidité de certains mouvements ou zones du corps.


    Le cœur de la séance débute alors, et l’ostéopathe va venir manipuler de nombreuses zones du corps afin d’en diminuer les tensions et déséquilibres. L’ostéopathie ne va pas agir que sur la zone problématique, ne va pas se focaliser sur le traitement des symptômes, mais va intervenir sur la cause. Soigner un trouble digestif ne va donc pas consister à se focaliser sur les viscères, le praticien pourra par exemple effectuer des manipulations au niveau de la nuque ou des lombaires. En effet, des symptômes annexes peuvent être la conséquence de ce trouble, et l’ostéopathie va intervenir sur l’ensemble du trouble.


    Elle fonctionne ainsi de manière plus générale en cherchant à rétablir l’équilibre global et la mobilité parmi les différentes zones du corps. Celles-ci sont toutes intimement liées les unes aux autres, comme elles sont intimement liées à la santé de l’esprit.

    Le lien entre le corps et l’esprit

    Cette médecine douce considère l’individu comme un tout, corps et esprit étant indissociables. Une montée d’adrénaline, du stress chronique ou des émotions négatives vont en effet se ressentir sur le plan physique sous la forme de blocages, de douleurs, de tensions ou de rigidité.

    Des émotions intenses vont, via le système nerveux, endommager le bon fonctionnement du corps. Chez certains individus, cela se manifestera par des douleurs dorsales, chez d’autres cela se traduira par des problèmes digestifs. On retrouve néanmoins certaines constantes, avec des organes plus propices à somatiser certaines émotions. Les émotions dues à un état de colère vont souvent se répercuter sur le foie tandis que les reins encaisseront celles liées à la peur etc.

    Les maux souvent silencieux que nous encaissons au quotidien parfois même inconsciemment se transforment en maux physiques palpables et identifiables. D’où l’existence de nombreuses expressions comme « en avoir plein le dos »… on parle d’ailleurs de langage corporel psychosomatique symbolique. L’une des zones les plus touchées physiquement par les troubles de l’esprit est la colonne vertébrale. Un constat peu surprenant quand on sait que les maux de dos sont qualifiés de « mal du siècle » et que 9 français sur 10 se seraient déjà plein de douleurs dorsales au cours de leur vie (source : sondage OpinionWay).

    En décelant et en intervenant sur différentes zones du corps, l’ostéopathe va permettre de libérer certaines tensions parfois profondément refoulées. Là où la parole n’intervient pas, le corps subit. Suivre une psychothérapie à Marseille va permettre de mettre des mots sur des maux.
    Mais il n’est pas toujours facile de s’ouvrir suffisamment pour prendre cette parole, ou même d’avoir conscience de ses troubles. Aussi, consulter un ostéopathe à Marseille s’avèrera bénéfique et complémentaire aux séances avec un psychanalyste. La souffrance de l’esprit va se manifester par des douleurs corporelles diverses et variées.
    De même, un corps endolori générera à son tour un tas d’émotions négatives liées à la douleur ou à la fatigue.
    Ce cercle vicieux peut être rompu grâce à l’intervention des deux pratiques complémentaires que sont l’ostéopathie et la psychothérapie. Le corps ne dissocie pas de l’esprit, et l’ostéopathie permet justement de faire le lien entre ces deux entités encore trop souvent perçues séparément.   


    Les bienfaits de l’ostéopathie en cas de troubles bipolaires

    Une personne souffrant de troubles bipolaires va être amenée à ressentir d’intenses émotions, qu’il s’agisse d’un épisode dépressif ou à l’inverse d’une phase maniaque. Quelle que soit la phase que traverse le patient bipolaire, ce dernier va emmagasiner tout un tas d’émotions qui vont venir se laisse une « empreinte » sur différentes zones de son corps.

    Par exemple, un épisode dépressif va souvent générer des maux de tête, des tensions dans le dos ou dans le diaphragme ou encore des troubles digestifs


    Un épisode hypomaniaque, maniaque ou, plus intense, de manie délirante, va se manifester par une excitation motrice, des troubles du sommeil ou encore un débit de parole rapide. Autant d’évènements qui vont venir épuiser le corps ce qui l’amènera à accumuler tensions et douleurs. Celles-ci n’en seront que plus intenses lors d’un virage de l’humeur, lorsque le patient bipolaire passera de cet état d’exaltation à un profond état dépressif.


    Son corps comme son esprit seront épuisés et endoloris. De plus, selon l’intensité de la maladie, le patient pourra, lors d’épisodes maniaques, prendre des risques sur le plan physique ou solliciter son corps à outrance via une activité sportive et ou sexuelle particulièrement importante. Ces évènements vont là encore venir marquer le corps qui aura accumulé tout un tas de tensions dans différentes zones.
    L’ostéopathie va permettre d’agir sur ces différentes zones pour libérer les tensions et blocages résultant d’un épisode de manie, mais également atténuer celles provoquées par un état dépressif.
    Ces soins vont bien entendu améliorer la qualité de vie du patient au quotidien, et l’aider à mieux vivre sa bipolarité. Se libérer des tensions physiques l’aidera également à libérer sa parole et lever les blocages psychologiques qui peuvent entraver sa communication, auprès de son psychothérapeute ou de son entourage.
    En ne se focalisant plus sur son mal-être physique, le patient pourra plus facilement s’exprimer, faire part de ses émotions, ce qui va là aussi atténuer certaines tensions internes.
    Un important progrès dans la gestion de la maladie au quotidien, aussi bien pour les proches et le personnel soignant que pour le patient lui-même.  

  • Dans la peau d’un bipolaire en épisode maniaque pendant 24h

    Dans la peau d’un bipolaire en épisode maniaque pendant 24h

    Le trouble bipolaire est présent dans ma famille, mais je ne le savais pas lorsque j’ai eu mon premier épisode maniaque.

    J’étais rédactrice et photographe indépendante. Véritable oiseau de nuit depuis toujours, les nuits tardives ne m’étaient pas étrangères. Parfois, je restais éveillée toute la nuit, concentrée sur un article à rédiger. D’autres fois, je restais dehors jusqu’à 3 heures du matin pour photographier des concerts, puis je retouchais les photos jusqu’au lever du soleil afin qu’elles puissent être publiées dans l’après-midi même. Je vivais selon mes propres conditions, j’avais mon propre rythme de vie.

    Ainsi, lorsque ce premier épisode maniaque est arrivé, soudainement et sans avertissement, il a fallu quelques jours pour réaliser que quelque chose n’allait pas.

    J’ai reçu un diagnostic de trouble bipolaire en 2012 et depuis, je suis sous traitement strict pour gérer la maladie. Mon quotidien est normal et plutôt bien géré. Je prends soin de moi et prends mes médicaments sans faute. Si vous ne le saviez pas, vous ne sauriez pas que je vis avec un trouble bipolaire.

    Mais malgré tous mes efforts, j’ai de nouveau connu la manie. Si vous ne savez pas grand-chose sur les implications du trouble bipolaire, il est important que vous sachiez que la manie n’est pas ce qu’elle semble être. Ce n’est pas un « super moment » ou une période « extrêmement heureuse ». La manie est accablante, terrifiante et épuisante. 

    Voici à quoi ressemble une journée dans la vie d’un épisode maniaque bipolaire.

    7h00

    L’alarme se déclenche. Je n’ai pas dormi la nuit dernière.

    Je ne me sens pas fatigué – mon esprit s’emballe. Des idées de toutes sortes affluent dans ma tête. Des articles à écrire. Des photos à publier. Des paroles de chansons. Beaucoup de paroles de chansons, avec à chaque fois de nouvelles significations. 

    Je suis tellement anxieuse. Je n’ai pas réussi à m’endormir hier. Ma tisane m’aide généralement à sombrer dans le sommeil, mais pas cette fois. J’ai pris deux doses de somnifères au cours de la nuit, mais mon corps a neutralisé leurs effets. Suis-je encore en épisode maniaque ?

    Je sais que je n’ai manqué aucune dose de mon traitement.

    Ma dose est-elle trop faible ?

    7h15

    Je m’assois. Avec ma main gauche, j’attrape la bouteille brune de petites pilules blanches sur mon chevet et serre ma bouteille d’eau rouge avec ma droite. 

    Je retire une pilule et avale ma dose quotidienne de médicaments hypothyroïdiens, qui doit être prise à jeun. 

    De nombreuses personnes atteintes de trouble bipolaire ont également une maladie de la thyroïde ou un autre double diagnostic.

    8h00

    Je ne veux pas manger. Je n’ai pas faim. Mais mes médicaments pour le trouble bipolaire doivent être pris avec de la nourriture, et une bonne nutrition est essentielle. Alors je prépare une omelette végétarienne, j’ajoute une tasse de fruits rouges dessus et m’assois à table avec le pilulier d’aujourd’hui.

    Tout a un goût horrible. Je pourrais aussi bien mâcher du carton. 

    Après avoir écourté le petit déjeuner, je prends mon premier des deux médicaments quotidiens pour le trouble bipolaire, avec la moitié de ma dose quotidienne d’huile de poisson. Je fais passer le tout avec du café décaféiné. J’ai dû abandonner la caféine il y a des années parce que bipolaire et caféine ne font pas bon ménage.

    9h00

    Je m’assois à mon bureau. 

    J’écris et écris, hyper concentré sur mon dernier projet. 

    Les idées sont nombreuses, mais la semaine prochaine, je le relirai et je détesterai chaque mot, j’en suis sûr.

    12h00

    C’est l’heure du déjeuner. Je n’ai toujours pas faim. J’ai envie de glucide des spaghettis, mais je ne garde pas ce genre de nourriture à la maison. Je me force à avaler une soupe de légumes et une salade parce que je sais que j’ai besoin de manger.

    Manger est une corvée. Ça n’a aucun goût. J’avale la moitié de ma dose quotidienne de multivitamines, une gélule de biotine pour mes cheveux clairsemés et de la vitamine E, car mon dernier test sanguin montrait une légère carence. 

    12h30

    Bon, c’est le retour au travail. Je change de casquette et commence à éditer les photos de ma dernière séance. 

    Des dizaines d’idées me traversent l’esprit. 

    Je dois apporter des modifications à mon site Web. Je ressens un besoin intense de tout faire maintenant.



    18h00

    Mon mari rentre du travail. Je travaille toujours. Il entre pour discuter et je m’énerve de l’interruption. Il me demande si j’ai dormi. Mon mari sait que j’ai tourné toute la nuit, et ça lui a fait peur.

    Il prépare le dîner : poulet et riz complet aux légumes. Un jour normal, ce serait délicieux. Aujourd’hui, il se transforme en poussière sèche et sans saveur dans ma bouche. Je prends la deuxième des deux doses quotidiennes de médicament pour le trouble bipolaire, plus de l’huile de poisson et des multivitamines.

    Au cours du dîner, il remarque à quelle vitesse je parle, à quelle vitesse mon esprit travaille.

    Il sait quoi faire. Il fait mes valises et me fait monter dans la voiture pour qu’il puisse me conduire aux urgences. Je suis terrifiée et je ne veux pas y aller. Je suis paranoïaque, convaincu qu’on va avoir un accident en chemin.

    Le service psychiatrique est de l’autre côté de la ville. Il y a quelques années, leur salle d’urgence a fermé en raison de compressions budgétaires. Alors maintenant, nous devons passer par les urgences de l’hôpital de la ville.

    Je chante fort derrière mon rideau. L’infirmière essaie de prendre mes signes vitaux, mais j’ai trop peur de la laisser faire. Ils appellent le service psychiatrique, trouvent un lit et s’arrangent pour que l’ambulance m’y emmène.

    épisode maniaque bipolaire

    22h00

    Ça a été une longue journée. Je suis enfin au service psychiatrique. Des médecins et des infirmières en blanc se pressent autour de moi. Les lumières sont si brillantes. Les portes s’ouvrent et se ferment, s’ouvrent et se ferment constamment. 

    Ils me donnent une collation : des crackers au beurre de cacahuète. Nourriture sèche et sans saveur. Ils augmentent ma dose de médicaments pour le trouble bipolaire et m’envoient au lit. 

    Vais-je pouvoir dormir ?

    23h30

    Je n’ai pas dormi la nuit dernière, mais je suis encore bien éveillé.

    Je m’approche du poste des infirmières et demande un somnifère.

    01h30

    L’infirmière de nuit s’est arrêtée pour me surveiller toutes les 20 minutes depuis que je me suis glissée dans mon lit. Si j’ai dormi, ça ne fait que quelques minutes. Si je ne reçois pas un autre somnifère avant 2 heures du matin, ils ne me laisseront pas en prendre un plus tard, alors je me dirige vers le poste des infirmières.

    06h30

    L’infirmière entre pour prendre mes signes vitaux et me donne ma dose matinale de médicaments hypothyroïdiens.

    Est-ce que je dormais ? Avais-je dormi ?

    Bientôt, ils nous appelleront pour le petit-déjeuner. Ils serviront un sandwich au petit-déjeuner terne cuit au moins deux heures avant. J’irai en thérapie de groupe, où nous pourrions faire de l’art. L’art est connu pour aider les gens avec leur santé mentale. À part ça, il n’y a rien d’autre à faire que de regarder la télévision. C’est tellement ennuyant.

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  • 12 métiers incompatibles avec une personne bipolaire

    12 métiers incompatibles avec une personne bipolaire

    Quand on parle des pires métiers pour bipolaire, il faut bien comprendre une chose.  Ces métiers ont été sélectionnés sur les critères qui font qu’une personne bipolaire peut rechuter en phase maniaque ou dépressive, ainsi que sur les symptômes de ces phases. 

    Bien entendu, il s’agit d’une liste non exhaustive, à prendre parfois sur le ton de l’humour (oui ça ne fait pas de mal parfois) ! 

    Pour nuancer cet article, rappelons qu’un bipolaire peut exercer n’importe quel métier. Simplement, certains lui seront plus facile que d’autres, ou moins risqué. Imaginez dire à une personne qui a la phobie de l’avion que le pilote est bipolaire. Compliqué, pas vrai ? 

    Voici donc 12 métiers qu’un bipolaire ne devrait pas faire.

    1. Barman

    barman

    Lorsqu’on sait qu’un barman sert de l’alcool durant tout son service, et la comorbidité entre alcool et trouble bipolaire, il serait préférable de continuer à chercher un autre emploi. 

    Pire encore, combiné avec les heures de travail de nuit, être barman représente un potentiel très élevé de rechutes. 

    Rappelons-le : le sommeil est la clé des bonnes habitudes à garder.

    2. Service client

    service client

    Bien qu’une carrière dans le service client puisse être une expérience enrichissante pour certains, parler à des personnes mécontentes à longueur de journée donne un coup au moral. Et pour une personne telle que vous, le potentiel de dépression s’élève alors brusquement.

    3. Vendeur

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    Étant donné que de nombreuses personnes travaillent à la commission, il existe une grande incertitude quant au montant de votre chèque de paie mensuel. 

    En outre, la possibilité de travailler de longues heures et la pression pour atteindre les objectifs de vente peuvent créer une anxiété malsaine et une inquiétude pour les perspectives d’avenir sur le long terme.

    4. Infirmier

    infirmier bipolaire

    Cette profession médicale comporte de longues heures de travail debout et avec des personnes malades. 

    Au fil du temps, cela peut vous épuiser et vous empêcher de vous concentrer sur votre propre bien-être.

    5. Assistant social

    assistant social

    Bien que le métier d’assistant social soit un travail admirable qui aide de nombreuses personnes, vous pouvez rencontrer des situations de maltraitance, de négligence, de pauvreté et de toxicomanie. 

    Cela peut créer un épuisement de l’esprit et du corps sur le long terme. 

    6. Sapeur-pompier

    pompier bipolaire

    Ce travail implique des rigueurs physiques spécifiques qui accompagnent le travail, comme être sur le qui-vive constamment, être réactif dans un délai très court, et de nombreux risques professionnels. 

    De plus, il existe également des défis émotionnels, notamment la mort de collègues, de civils et d’animaux en raison d’incendies ou d’inhalation de fumée.

    7. Forces militaires et policières

    job bipolaire

    Toute profession qui implique généralement le port d’une arme à feu est considérée comme dangereuse pour les personnes atteintes de trouble bipolaire. 

    De plus, ce travail s’accompagne de niveaux élevés de stress, qui sont généralement le déclencheur d’épisodes d’humeur et d’instabilité émotionnelle.

    8. Chirugien

    emploi bipolaire

    Les chirurgiens sont également soumis à de longues heures de stress élevé, vers lesquelles de nombreuses personnes atteintes de trouble bipolaire peuvent être attirées. 

    Cependant, il leur est déconseillé de prendre ce travail.

    9. Trader

    trader

    Être dans le secteur boursier peut provoquer des niveaux élevés de stress. Cela s’accompagne d’un sentiment d’imprévisibilité qui ajoute encore de la pression. 

    10. Employé de startup

    emploi bipolarité

    Les startups sont la quintessence de l’instabilité de l’emploi et peuvent contribuer à des épisodes de déséquilibre de l’humeur, aggravant la situation des personnes atteintes de trouble bipolaire. 

    En startup, les horaires de travail décalées et l’investissement demandé augmentent le niveau de stress. 

    11. Acteur

    acteur

    Les acteurs ont généralement un taux de chômage élevé et il est difficile de trouver une source d’emploi fiable. 

    Il y a beaucoup d’incertitude qui entoure cette industrie, car les émissions de télévision peuvent être annulées et il n’est pas rare que la production de films soit suspendue. 

    De tels facteurs font de ce travail une option peu fiable pour les personnes atteintes de trouble bipolaire.

    12. Enseignant

    enseignant

    Les enseignants portent beaucoup de casquettes : ils planifient plusieurs cours par jour, donnent des cours particuliers et inspirent les élèves en difficulté, coordonnent des sorties sur le terrain, se connectent avec des élèves seuls ou à risque, répondent aux plaintes de douleur ou de maladie, rappellent aux élèves de pratiquer une bonne hygiène, et s’attaque à des dizaines d’autres tâches au fur et à mesure qu’elles apparaissent au cours de la journée.

    Bien que cette carrière soit sans aucun doute enrichissante, elle comporte également plus que sa juste part de stress et d’épuisement mental. 

    Malgré leurs responsabilités infinies, les enseignants doivent composer avec un salaire de départ bas, des parents épuisés, des enfants mal élevés et des administrateurs exigeants, qui menacent tous leur santé mentale.

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  • Comment être un bon parent si vous êtes bipolaire

    Comment être un bon parent si vous êtes bipolaire

    Le trouble bipolaire est un trouble psychiatrique caractérisé par des périodes de creux intenses de tristesse ou de désespoir (dépression) couplées à des épisodes de pics extrêmes d’énergie ou d’exaltation incroyable (manie). 

    Des millions de personnes reçoivent un diagnostic de ce trouble et finissent par apprendre à équilibrer leur maladie avec les exigences de la vie quotidienne. 

    Si vous êtes un parent bipolaire ou envisagez de devenir parent, vous vous demandez peut-être comment vous allez vous débrouiller. 

    Vous pouvez optimiser votre capacité à devenir parent en prenant des mesures appropriées pendant la grossesse, en parlant à vos enfants de la maladie et en apprenant à équilibrer les soins de vous-même et les soins de vos enfants.

    Gérer les symptômes avec la parentalité

    1. Continuer le traitement à long terme

    Pour vraiment être le meilleur parent possible avec ce trouble, vous devez tenir vos engagements en matière de traitement. 

    La stratégie de traitement la plus efficace pour le trouble bipolaire implique une combinaison de médicaments et de psychothérapie. Par conséquent, il est impératif que vous preniez vos médicaments tels que prescrits, et que vous suiviez votre humeur pour vous alerter de tout changement. 

    • En plus des médicaments et de la thérapie, il peut également être utile pour vous et votre famille de rejoindre des groupes de soutien pour les personnes bipolaires et leurs proches. Ces groupes vous offrent une chance de vous connecter avec d’autres personnes qui vivent les mêmes expériences et de recevoir des encouragements et des conseils. Par exemple sur notre forum dédié aux bipolaires.
    • Gardez à l’esprit que l’hospitalisation peut être nécessaire pour les épisodes aigus de trouble bipolaire. Les amis proches et les membres de la famille doivent être à l’affût des signes indiquant que vos symptômes pourraient s’aggraver. Cela peut être une période effrayante pour les enfants, il est donc important de les rassurer et de leur parler de votre maladie d’une manière adaptée à leur âge.

    2. Demandez de l’aide lorsque vous en avez besoin

    Le soutien social est fondamental pour être un bon parent atteint de trouble bipolaire. Peu importe à quel point vous aspirez à être un super-héros, la vérité est que vous devrez vous appuyer sur votre famille et vos amis. Il est préférable d’accepter cela comme votre réalité.

    • Vous pouvez utiliser le soutien social de diverses manières. Contactez un ami proche lorsque vous vous sentez stressé et que vous avez besoin de vous défouler. Demandez à vos parents d’emmener les enfants lorsque vous avez besoin d’une pause. Ou, connectez-vous avec des mères de la communauté lorsque vous avez besoin d’aide pour amener vos enfants à l’école certains matins.

    3. Gardez vos enfants en sécurité pendant la rechute

    Il peut être bouleversant de retomber dans la manie ou la dépression après une longue période de rémission de vos symptômes. Cependant, plutôt que de vous rabaisser, il est essentiel que vous preniez des mesures proactives et réactives pour protéger vos enfants de tout comportement résiduel dû à vos symptômes.

    • Tout d’abord, efforcez-vous d’anticiper les rechutes en suivant régulièrement vos humeurs. Lorsque vous passez quelques minutes chaque jour à documenter vos médicaments, votre état émotionnel, vos comportements et d’autres facteurs comme le sommeil et l’exercice, il peut être plus facile de repérer un changement qui peut provoquer une rechute.
    • Deuxièmement, prenez rendez-vous chez le médecin dès que vous remarquez un léger changement dans votre humeur. Ensuite, alertez votre conjoint, vos parents ou tout enfant plus âgé afin qu’ils puissent être sur leurs gardes pour mettre en œuvre un plan de crise si nécessaire. Vous pouvez également souhaiter que les enfants plus jeunes restent avec des parents ou avec quelqu’un d’autre qui peut vous emmener à l’hôpital en cas d’urgence.

    4. Profitez au jour le jour

    Votre idée de ce à quoi devrait ressembler la parentalité peut ne jamais se réaliser lorsque vous vivez avec un trouble bipolaire. 

    L’une des meilleures choses que vous puissiez faire pour vous et vos enfants est de ne pas vous rabaisser à propos de votre trouble. Chérissez les bons jours et faites de votre mieux pour anticiper et agir les moins bons jours. 

    Ne gardez pas un tableau de bord de ce que vous avez fait de bien ou de mal. Soyez simplement là autant que possible pour vos enfants et ayez d’autres personnes pour vous remplacer lorsque vous ne pouvez pas être là en raison d’une crise.

    trouble bipolaire

    Parlez en à vos enfants

    1. Expliquez votre maladie d’une manière adaptée à  l’âge

    Si vous avez déjà des enfants et que l’on vous a diagnostiqué un trouble bipolaire, vous pourriez avoir du mal à savoir comment informer vos enfants de votre état sans ajouter d’inquiétude ou de peur.

    • En général, vous voudrez l’expliquer d’une manière adaptée à leur âge. Vous pourriez dire : « Maman a une maladie du cerveau appelée trouble bipolaire. Cette maladie me fait penser, ressentir et agir différemment de ce que je ferais quand je vais bien. »

    2. Encouragez les questions

    Les enfants ont généralement beaucoup de questions lorsqu’ils découvrent quelque chose de nouveau. Rassurez-les que vous voulez qu’ils demandent tout ce dont ils ont besoin pour mieux comprendre. 

    Si les enfants ne sont pas encouragés à poser des questions et à obtenir des réponses, ils ont tendance à créer des versions bien pires de la réalité dans leur tête. Avoir un dialogue ouvert sur votre état peut aider à les rassurer.

    • Dites quelque chose comme « Je sais que tu dois avoir beaucoup de questions à me poser. Je ferai de mon mieux pour y répondre du mieux que je peux. Alors… que veux-tu savoir ? »

    3. Proposez un signal lorsque maman ou papa ne se sent pas bien

    À un moment donné, vos enfants peuvent être témoins de certains des aspects les plus effrayants de votre trouble, s’il y a une rechute. Vous pouvez réduire votre propre culpabilité et l’aider à se préparer en trouvant un moyen de lui signaler que vous n’êtes pas au mieux de votre forme.

    • Si vous vivez avec un conjoint ou un partenaire, ils peuvent avertir vos enfants d’un changement d’humeur avec une phrase de code telle que « Papa est jaune aujourd’hui ». Utiliser une couleur pour décrire l’humeur de votre partenaire est un bon moyen de la communiquer avec les enfants.
    • Ou, vous pouvez utiliser un système fait maison pour les alerter d’un changement d’humeur, comme coller une feuille de papier rouge sur la porte de votre chambre. 

    4. Élaborer un plan de crise pour parent bipolaire

    Impliquer toute la famille dans un plan d’action donne à vos enfants un sentiment de pouvoir et de contrôle pendant les hauts et les bas imprévisibles associés au trouble bipolaire. Lorsque vous vous sentez bien, asseyez-vous avec eux et proposez plusieurs mesures qu’ils peuvent prendre lorsque vous êtes dans une situation de rechute.

    • Votre plan peut inclure de les faire se rendre chez un voisin, d’appeler un autre membre de la famille… Incluez d’autres membres de la famille et des amis proches dans votre plan de crise qui vous apporteront un soutien en cas d’urgence.
    • Assurez-vous également que vos enfants savent qu’ils peuvent appeler les services d’urgence, s’ils pensent que vous avez de sérieux problèmes. Faites-leur savoir quels types de signes rechercher et apprenez-leur à appeler les services d’urgence si le besoin s’en fait sentir.
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  • Comment expliquer le trouble bipolaire à vos proches en 12 étapes

    Comment expliquer le trouble bipolaire à vos proches en 12 étapes

    Si vous ou quelqu’un que vous aimez avez reçu un diagnostic de trouble bipolaire, vous vous demandez peut-être comment vous l’expliquerez aux autres. 

    Bien qu’il puisse être difficile de parler de cette maladie mentale, un manque de compréhension et de soutien social peut rendre la gestion du trouble bipolaire beaucoup plus difficile. 

    Vous pouvez commencer par expliquer les bases de vos changements d’humeur et votre diagnostic officiel. Travaillez pour dissiper les idées fausses que vos proches peuvent avoir. Soyez précis sur le soutien nécessaire à la gestion du trouble. Gardez à l’esprit à qui vous décrivez votre maladie, et le but de l’explication. 

    Votre approche peut varier si vous parlez à votre employeur, un membre de votre famille, un ami ou un enseignant. Que vous souhaitiez sensibiliser, trouver du soutien ou vous qualifier pour des aménagements au travail ou à l’école affecte également la façon dont vous formulez votre explication.

    Voici 14 étapes pour expliquer le trouble bipolaire à vos proches.

    Expliquer les bases du trouble bipolaire

    1. Présentez le trouble bipolaire en expliquant les humeurs intenses

    Le trouble bipolaire se caractérise par des sautes d’humeur intenses. Si quelqu’un n’a jamais entendu parler du trouble bipolaire, il peut être confus quant à la façon dont il agit sur vous. Pour commencer par expliquer les bases, commencez par leur faire savoir que les patients bipolaires éprouvent des humeurs intenses.

    • Dites quelque chose comme : « Le trouble bipolaire entraîne des changements d’humeur intenses. Alors que tout le monde a ses hauts et ses bas, les personnes bipolaires ont tendance à les ressentir plus intensément et à avoir des hauts et des bas plus extrêmes que ceux qui n’ont pas la maladie. »
    • Vous pouvez ensuite expliquer brièvement la manie et la dépression. Par exemple, dites : « Les personnes atteintes de trouble bipolaire ont des humeurs basses appelées dépression ainsi que des humeurs élevées appelées manie ».
    • Il peut être utile d’envoyer un guide sur le trouble bipolaire à votre famille et à vos amis afin qu’ils puissent également le lire. Pourquoi pas cet ebook que j’ai écrit moi-même :
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    2. Décrivez l’aspect dépressif du trouble bipolaire

    Le trouble bipolaire est marqué par des périodes de dépression. Elle se manifeste de différentes manières, alors soyez clair sur la façon dont votre dépression se présente. 

    Vous devez également informer les gens de la fréquence à laquelle vous souffrez de dépression.

    • Par exemple, dites quelque chose comme : « Mes épisodes dépressifs durent généralement quelques semaines. J’ai tendance à me sentir très fatigué et je n’ai pas vraiment envie de sortir de chez moi. Si vous parlez de quelqu’un d’autre, vous pourriez lui dire : « Il est généralement très ralenti pendant les périodes de dépression et peut ne pas être très sociable ».
    • Essayez d’expliquer en quoi la dépression diffère de la tristesse ordinaire. Par exemple, « Tout le monde devient triste, mais avec la dépression clinique, vous ne pouvez pas vous en sortir. Il est difficile de vous distraire des mauvais sentiments. »

    3. Décrivez vos phases maniaques du trouble bipolaire

    La manie est marquée par des humeurs très élevées qui durent plusieurs jours ou semaines. Expliquez votre expérience avec la manie, la fréquence à laquelle les crises maniaques se produisent et les types de comportements dans lesquels vous vous engagez. 

    • Dites quelque chose comme : « Mes phases maniaques ne sont pas aussi régulières que mes phases dépressives, mais quand mes accès de manie surviennent, ils durent environ une semaine. »
    • Expliquez les comportements que vous adoptez. Par exemple, dites quelque chose comme : « J’ai tendance à avoir besoin de moins de sommeil et j’ai du mal à me concentrer. Mes pensées deviennent incontrôlables et je suis incapable de me concentrer sur une chose. Je fais de grosses dépenses d’argent, et j’adopte des comportements à risque comme griller les feux en scooter, prendre de la drogue… »

    4. Expliquez votre diagnostic

    Il existe différents niveaux de trouble bipolaire. Lorsque vous expliquez le trouble bipolaire à un être cher, assurez-vous qu’il connaisse votre diagnostic.

    • Le trouble bipolaire de type I est marqué par des épisodes maniaques et dépressifs plus intenses qui durent plus longtemps et qui peuvent nécessiter une hospitalisation. Lorsque vous expliquez le trouble bipolaire de type I, dites quelque chose comme : « Mes épisodes peuvent être très intenses et j’ai déjà été hospitalisé. Les épisodes ont tendance à durer entre sept jours et deux semaines. »
    • Le trouble bipolaire de type II est marqué par des épisodes dépressifs, mais des épisodes maniaques moins intenses appelés hypomanies. Dites quelque chose comme : « Je souffre parfois d’hypomanie, ce qui est moins intense que la manie à part entière. Bien que j’aie des phases « up », je peux généralement encore dormir et gérer les choses au jour le jour. »

    5. Parlez de la façon dont vous gérez vos symptômes

    Dites à votre famille et à vos amis que vous faites tout votre possible pour gérer vos symptômes. Faites-leur connaître votre plan de soins spécifique.

    • Expliquez tous les médicaments utilisés pour traiter le trouble bipolaire. Par exemple, « Je prends un stabilisateur de l’humeur que je dois prendre tous les jours ».
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    Démystifiez les mythes

    6. Assurez-vous que les gens savent que le trouble bipolaire existe

    Malheureusement, il y a encore des gens qui doutent des diagnostics de maladie mentale. 

    Assurez-vous de faire savoir aux gens que le trouble bipolaire est une vraie maladie. Si quelqu’un remet en question un diagnostic ou fait un commentaire mettant en cause la maladie mentale en général, parlez-en. Dites quelque chose comme : « Le trouble bipolaire existe depuis longtemps. Bien qu’il ait été appelé différemment au cours de l’histoire, il a toujours été un diagnostic avéré.

    • Cela peut également aider à faire savoir à la personne que vous ne pouvez pas simplement « vous en sortir ». Dites quelque chose comme : « La différence entre le trouble bipolaire et le simple fait d’être triste et heureux, c’est que je ne peux pas vraiment contrôler mes humeurs. Je ne peux pas simplement me remonter le moral ou me calmer quand j’en ai besoin. »

    7. Faites savoir aux gens que les personnes atteintes de trouble bipolaire sont capables.

    Il y a encore beaucoup de stigmatisation autour du trouble bipolaire. De nombreuses personnes supposent que les personnes atteintes de la maladie sont incapables de mener une vie normale. 

    Faites savoir aux gens que ce n’est pas le cas. Si quelqu’un, par exemple, pense que vous ne pouvez pas gérer une tâche au travail en raison de votre trouble, dites-lui que ce n’est pas le cas. Dites quelque chose comme : « Même si je lutte contre ce trouble, je travaille dur pour m’assurer de pouvoir continuer mes activités quotidiennes. Cela ne veut pas dire que je ne peux pas faire des choses que tout le monde peut faire. »

    • Si vous suivez un traitement qui gère efficacement les symptômes, mentionnez-le. Dites quelque chose comme : « J’ai des médicaments qui m’aident vraiment à contrôler mon humeur. Même si le trouble est parfois difficile, ce n’est pas une situation désespérée. »
    • Il peut être utile de comparer le trouble bipolaire à une affection médicale. Par exemple, « C’est comme si quelqu’un avait le diabète. Bien qu’il doive être prudent et gérer ses symptômes, avec les bons soins, il peut s’adonner à la plupart des activités sans problème. »

    Demandez de l’aide

    8. Demandez à vos amis et aux membres de votre famille de se renseigner

    Vous avez déjà fait le premier pas en expliquant à vos amis et à votre famille les bases du trouble bipolaire. 

    Maintenant, encouragez vos amis et votre famille à faire un pas supplémentaire et à faire des recherches approfondies sur votre trouble pendant leur temps libre. Demandez-leur de lire davantage sur le trouble pour les aider à mieux le comprendre.

    • Encouragez-les à consulter des sites Web comme Le Bipolaire, qui fournissent des informations utiles en ligne.
    • De plus, si vous êtes à l’aise avec cela, suggérez-lui de venir à vos rendez-vous avec vous. Parler directement au médecin de toute question ou préoccupation peut l’aider à élargir sa compréhension du trouble bipolaire.
    • Sinon, téléchargez l’ebook « 30 questions réponses pour mieux comprendre le trouble bipolaire ».

    9. Demandez un soutien social

    Les personnes qui se sentent déprimées s’isolent parfois. Faites savoir aux gens ce qu’ils peuvent faire si vous êtes aux prises avec un épisode dépressif à tout moment. 

    Dites quelque chose comme : « Parfois, quand je suis déprimé, j’ai besoin d’un soutien social supplémentaire. J’apprécierais que tu sois là pour moi quand je me sens déprimé. »

    • Les gens ne savent souvent pas quoi faire quand quelqu’un est déprimé. Faites leur savoir ce dont vous avez besoin spécifiquement. Par exemple, dites quelque chose comme : « Je n’ai pas besoin d’être choyé ou de parler souvent de ce que je ressens. Le simple fait d’avoir quelqu’un autour de moi pour me distraire me fait du bien. »

    10. Discutez de vos symptômes avec votre famille et vos amis

    Vous voulez que les gens comprennent les signes avant-coureurs de manie et de dépression. Cela peut les aider à identifier quand vous pourriez avoir besoin d’un soutien supplémentaire. Commencez par quelque chose comme « Il y a des signes de manie ou de dépression que je pense que vous devriez connaître. » 

    • Pour expliquer la dépression, dites quelque chose comme : « Si je parais vraiment calme et désintéressé de tout, il se peut que je sois en train de vivre une dépression. »
    • Pour expliquer la manie, dites quelque chose comme : « Si je parais vraiment énergique et inhabituellement bavard, je vais peut-être entrer dans un épisode maniaque. »

    11. Parlez de l’importance de la réduction du stress

    Le stress peut aggraver le trouble bipolaire, alors informez les gens lorsque vous avez besoin d’un environnement calme. Par exemple, dites quelque chose comme : « Quand je suis déprimé, je ne peux pas gérer le stress. N’ayez pas l’impression que je suis impoli si j’annule des plans plus fréquemment. »

    12. Demandez-leur de prendre en charge toutes les restrictions concernant votre style de vie

    De nombreuses personnes atteintes de trouble bipolaire ont certaines restrictions. Vous devrez peut-être éviter l’alcool ou certains aliments, par exemple en raison de médicaments. Faites savoir aux gens comment ils peuvent supporter vos restrictions de style de vie.

    • Par exemple, dites quelque chose comme : « L’alcool a tendance à aggraver ma dépression, alors je ne bois pas. J’apprécierais que vous ne m’invitiez pas dans les bars, car j’ai tendance à me sentir exclu lorsque les autres boivent. »
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  • 10 aliments à privilégier pour la manie et la dépression

    10 aliments à privilégier pour la manie et la dépression

    Le trouble bipolaire est un problème de santé mentale caractérisé par des changements d’humeur, tels que des hauts (appelés manie) et des bas (appelés dépression) variables. Les médicaments et les thérapies stabilisant l’humeur peuvent aider à gérer ces changements d’humeur.

    Apporter quelques changements à votre alimentation est un autre moyen potentiel de gérer les épisodes maniaques et dépressifs. Bien que les aliments ne guérissent pas, choisir les bons peut vous aider à vous sentir mieux et à mieux gérer votre maladie.

    1. Grains entiers

    Les grains entiers ne sont pas seulement bons pour votre cœur et votre système digestif. Ils peuvent également avoir un effet calmant sur votre esprit.

    On pense que les glucides stimulent la production de sérotonine par votre cerveau. Ce produit chimique pour le bien-être du cerveau aide à soulager l’anxiété et peut vous permettre de vous sentir plus en contrôle.

    Alors, la prochaine fois que vous vous sentirez un peu nerveux ou accablé, prenez des craquelins de grains entiers à grignoter. D’autres bonnes options incluent :

    • pain de mie complet
    • pâtes complètes
    • gruau
    • riz complet
    • quinoa
    riz complet

    2. Acides gras oméga-3

    Les acides gras oméga-3 jouent un rôle important dans votre cerveau. Ils sont une partie essentielle des cellules nerveuses et aident à faciliter la signalisation entre ces cellules.

    Les chercheurs continuent d’étudier si les oméga-3 peuvent aider à traiter la dépression, le trouble bipolaire et d’autres problèmes de santé mentale.

    Jusqu’à présent, les résultats sur les compléments d’oméga-3 pour le trouble bipolaire ont été mitigés. L’ajout d’oméga-3 aux stabilisateurs de l’humeur semble soulager les symptômes de la dépression, bien que cela n’ait pas beaucoup d’effet sur la manie.

    Parce que les acides gras oméga-3 sont sains pour votre cerveau et votre cœur en général, ils méritent d’être incorporés dans votre alimentation. Les poissons d’eau froide contiennent les niveaux les plus élevés de ce nutriment sain.

    D’autres bonnes sources de nourriture l’incluent :

    • Saumon
    • Thon
    • maquereau
    • hareng
    • truite
    • flétan
    • sardines
    • graines de lin et leur huile
    • œufs
    poisson omega 3

    3. Aliments riches en sélénium

    Le thon, le flétan et les sardines sont également de riches sources de sélénium, un oligo-élément essentiel pour un cerveau sain.

    La recherche a montré que le sélénium aide à stabiliser l’humeur.

    Les adultes ont besoin d’au moins 55 microgrammes de sélénium par jour, que vous pouvez obtenir à partir d’aliments tels que :

    • Noix du Brésil
    • Thon
    • flétan
    • sardines
    • jambon
    • crevette
    • bifteck
    • foie de bœuf
    jambon

    4. La dinde

    La dinde est riche en tryptophane, un acide aminé, qui est devenu synonyme de la sensation de somnolence qui vous envahit après le repas de noël.

    Outre ses effets supposés induire le sommeil, le tryptophane aide votre corps à fabriquer de la sérotonine, une substance chimique du cerveau impliquée dans la stabilisation de l’humeur.

    L’élévation de la sérotonine pourrait aider pendant les épisodes dépressifs. Il existe également des preuves que le tryptophane peut diminuer les symptômes de la manie.

    Si vous voulez essayer le tryptophane mais que vous n’êtes pas un grand fan de dinde, vous le trouverez également dans des aliments tels que les œufs, le tofu et le fromage.

    dinde aliment

    5. Les haricots

    Qu’ont en commun les haricots noirs, les haricots de Lima, les pois chiches, le soja et les lentilles ? Ils font tous partie de la famille des légumineuses et sont tous riches en magnésium.

    Les premières recherches suggèrent que le magnésium peut réduire les symptômes de la manie chez les personnes atteintes de trouble bipolaire. Des recherches supplémentaires sont encore nécessaires pour confirmer si les aliments riches en magnésium améliorent l’humeur.

    En attendant, il est peu probable que l’ajout de haricots riches en fibres et en nutriments à votre alimentation fasse du mal.

    haricots

    6. Les noix

    Les amandes, les noix de cajou et les arachides sont également riches en magnésium. En plus des recherches qui suggèrent leurs effets positifs sur la manie, le magnésium aide à calmer un système nerveux hyperactif et joue un rôle dans la régulation de la réponse du corps au stress en contrôlant les niveaux de cortisol.

    Près de la moitié des Français ne consomment pas suffisamment de magnésium dans leur alimentation, et cette carence peut affecter leur niveau de stress en conséquence. Les apports journalier recommandé pour les adultes est de 400 à 420 milligrammes pour les hommes et de 310 à 320 mg pour les femmes.

    noix

    7. Probiotiques

    L’intestin humain regorge de millions de bactéries. Certains vivent en harmonie avec nous, tandis que d’autres nous rendent malades.

    Ce microbiome intestinal est actuellement à la pointe de la recherche. Les scientifiques tentent de mieux comprendre comment les bactéries saines favorisent la santé et la fonction immunitaire, notamment en réduisant l’inflammation. Les personnes souffrant de dépression ont tendance à avoir des niveaux d’inflammation plus élevés.

    De plus en plus, les chercheurs découvrent que ces types de bactéries qui résident en nous aident à contrôler l’état de notre santé émotionnelle. Certaines bactéries libèrent des hormones de stress telles que la noradrénaline, tandis que d’autres libèrent des produits chimiques apaisants tels que la sérotonine.

    Une façon de faire pencher la balance en faveur de bactéries saines est de manger des probiotiques, des aliments contenant des bactéries vivantes. Ceux-ci inclus :

    • yaourt
    • kombucha
    • choucroute
    • Kimchi
    • miso
    yaourt

    8. La tisane

    La camomille est utilisée depuis des siècles comme remède populaire contre les maux d’estomac, l’anxiété et l’insomnie. Des recherches préliminaires suggère qu’un extrait de camomille peut également aider à soulager la dépression et l’anxiété.

    Bien que cela n’ait pas été prouvé, si vous trouvez que siroter quelque chose de chaud apaise votre esprit, cela ne peut pas faire de mal de boire du thé à la camomille.

    thé

    9. Le chocolat noir

    Le chocolat est l’aliment réconfortant par excellence – et le chocolat noir est particulièrement apaisant. Selon une étude de 2009, grignoter un carré et demie de chocolat noir par jour peut aider à réduire le stress.

    chocolat noir

    10. Safran

    Cette épice rouge filiforme est un incontournable des plats indiens et méditerranéens. En médecine, le safran a été étudié pour son effet calmant et ses propriétés antidépressives.

    Quelques études ont trouvé que l’extrait de safran agit aussi bien contre la dépression que les antidépresseurs tels que la fluoxétine (Prozac).

    safran

    Les aliments à éviter

    Tous les aliments ne vous font pas vous sentir mieux. Lorsque vous vous sentez câblé, certains aliments et boissons peuvent vous stimuler encore plus, y compris ceux qui sont riches en caféine ou en alcool .

    La caféine est un stimulant qui peut produire des sensations de nervosité. Cela peut augmenter votre niveau d’anxiété et vous empêcher de dormir la nuit.

    Vous pensez peut-être que l’alcool calmera un épisode maniaque et vous détendra, mais prendre quelques verres peut en fait vous rendre plus nerveux. L’alcool peut également provoquer une déshydratation , ce qui peut affecter négativement votre humeur. Il peut également interférer avec les médicaments.

    Certains aliments ne se marient pas bien avec les médicaments pour le trouble bipolaire. Si vous prenez des inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) , évitez la tyramine. Les IMAO peuvent faire monter en flèche les niveaux de cet acide aminé, ce qui pourrait entraîner une élévation dangereuse de la pression artérielle.

    La tyramine se trouve dans :

    • fromages vieillis
    • viandes séchées , transformées et fumées
    • aliments fermentés comme la choucroute et le kimchi
    • soja
    • fruit sec

    Limitez également les aliments riches en matières grasses et sucrés, en particulier ceux qui sont raffinés ou transformés. En plus d’être malsains dans l’ensemble, ces aliments peuvent entraîner une prise de poids.

    La recherche montre que le poids supplémentaire peut rendre le traitement du trouble bipolaire moins efficace.

    Demandez à votre médecin si vous devez éviter le pamplemousse et le jus de pamplemousse. Cet agrume est connu pour interagir avec de nombreux médicaments différents, y compris ceux utilisés pour traiter le trouble bipolaire.

  • 12 effets du trouble bipolaire sur votre corps

    12 effets du trouble bipolaire sur votre corps

    Le trouble bipolaire est un trouble cérébral. Cette condition est caractérisée par une ou plusieurs occurrences d’épisodes maniaques ou « mixtes » et, dans certains cas, peut inclure un épisode dépressif majeur.

    Alors que la dépression a souvent été associée au trouble, nous savons maintenant qu’un diagnostic bipolaire n’a pas besoin d’inclure les épisodes dépressifs, bien qu’il le puisse.

    De plus, le trouble a le potentiel d’affecter pratiquement toutes les autres zones de votre corps, de vos niveaux d’énergie et de votre appétit en passant par vos muscles et même votre libido.

    Lisez la suite pour découvrir comment la bipolarité peut affecter différentes zones de votre corps.

    1. Système nerveux

    Le trouble bipolaire affecte principalement le cerveau, qui fait partie de votre système nerveux central.

    Composé à la fois du cerveau et de la colonne vertébrale, votre système nerveux central est constitué d’une série de nerfs qui contrôlent différentes activités corporelles.

    Certains des effets incluent :

    • irritabilité
    • agressivité
    • désespoir
    • sentiments de culpabilité
    • grande tristesse
    • perte d’intérêt pour les activités que vous aimez normalement
    • être de trop bonne humeur
    • hyperactivité
    • sensations d’hyperactivité
    • être facilement distrait
    • oubli
    • être trop défensif
    • avoir une attitude provocatrice

    2. La concentration

    Lorsque vous êtes au milieu d’une phase maniaque, vous pouvez trouver votre esprit qui s’emballe et avoir du mal à contrôler vos pensées. Vous pouvez même parler plus vite que d’habitude.

    Un épisode dépressif peut également entraîner des difficultés de concentration, mais votre esprit peut sembler beaucoup plus lent que la normale. Vous pourriez vous sentir agité et avoir du mal à prendre des décisions. Votre mémoire peut également vous jouer des tours.

    3. Le sommeil

    Les phases maniaques signifient souvent que vous avez besoin de très peu de sommeil, et les épisodes dépressifs peuvent entraîner un sommeil plus ou moins que la normale. Il n’est pas rare d’avoir de l’insomnie dans les deux cas.

    L’insomnie peut devenir particulièrement dangereuse dans le trouble bipolaire, car vous pourriez être plus tenté de prendre des somnifères. De tels risques sont plus associés à la manie qu’à la dépression.

    4. Le système cardiovasculaire

    Lorsque vous souffrez d’anxiété en plus du trouble bipolaire, cela peut également affecter votre système cardiovasculaire.

    Notamment : 

    • Palpitations cardiaques
    • rythme cardiaque rapide
    • un pouls accru

    Une pression artérielle supérieure à la normale peut également se produire.

    Les personnes atteintes de trouble bipolaire courent un risque plus élevé de recevoir un diagnostic d’anxiété ou de trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (TDAH), selon l’Institut national de la santé mentale (NAMI).

    5. La libido

    Le trouble bipolaire peut entraîner des changements dans votre libido. La manie peut surcharger votre libido, tandis que la dépression peut la diminuer considérablement.

    Certaines personnes souffrent d’un manque de jugement avec ce trouble, ce qui peut également augmenter le risque de mauvaise décision en termes de santé sexuelle.

    6. Le poids

    Le trouble bipolaire peut également affecter votre poids, en particulier pendant les phases dépressives. Avec la dépression, vous pourriez ressentir une diminution de votre appétit, entraînant une perte de poids.

    Il est également possible d’avoir l’expérience inverse : votre appétit pourrait augmenter, vous faisant ainsi prendre du poids.

    7. Les douleurs musculaires

    Le trouble bipolaire n’affecte pas directement les muscles, mais si vous rencontrez des épisodes dépressifs, ceux-ci peuvent affecter votre système musculaire.

    La dépression peut entraîner des douleurs inexpliquées, ce qui peut rendre les activités quotidiennes difficiles à gérer. Vous pourriez également avoir du mal à faire de l’exercice en raison de votre inconfort.

    8. Le système digestif

    L’anxiété associée au trouble bipolaire peut vous rendre fatigué et irritable. Cela peut également affecter votre système gastro-intestinal.

    Certains de ces effets incluent :

    • douleur abdominale
    • la diarrhée
    • la nausée
    • vomissement

    De tels symptômes s’accompagnent souvent de sentiments de panique ou d’un sentiment de malheur imminent. Vous pourriez également transpirer et respirer rapidement.

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  • 7 astuces pour lutter contre la dépression bipolaire

    7 astuces pour lutter contre la dépression bipolaire

    Le trouble bipolaire est une maladie mentale chronique qui provoque de graves changements d’humeur. Ces humeurs alternent entre des hauts joyeux et énergiques (manie) et des bas tristes et fatigués (dépression).

    Faire face à un épisode dépressif peut être difficile. Les symptômes de la dépression peuvent vous faire perdre tout intérêt pour les activités que vous aimez habituellement et rendre la journée difficile. Mais il y a des choses que vous pouvez faire pour combattre les effets négatifs de la dépression.

    Voici sept façons d’améliorer votre humeur pendant un épisode dépressif :

    1. Adoptez une routine saine

    Lorsque vous vous sentez déprimé, il est facile de prendre de mauvaises habitudes.

    Vous pouvez ne pas avoir envie de manger même lorsque vous avez faim, ou vous pouvez continuer à manger même lorsque vous êtes rassasié.

    Il en va de même pour dormir. Lorsque vous êtes déprimé, vous êtes plus susceptible de dormir trop peu ou trop.

    Des habitudes alimentaires et de sommeil malsaines peuvent aggraver vos symptômes de dépression. Ainsi, une routine quotidienne saine peut faciliter le maintien de bonnes habitudes.

    Envisagez d’adopter ces habitudes plus saines :

    • Prenez des repas et des collations à des heures fixes tout au long de la journée.
    • Augmentez votre consommation de légumes et de protéines maigres.
    • Dormez sept à neuf heures par nuit.
    • Levez-vous et couchez-vous à la même heure tous les jours.
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    2. Structurez votre journée

    Tout comme planifier vos repas et votre sommeil peut aider à prévenir les symptômes dépressifs, il en va de même pour la structuration des autres activités de votre journée.

    Il peut être utile de créer une liste de tâches quotidiennes à cocher au fur et à mesure que vous les accomplissez. Il est également utile de conserver un calendrier et des post-it pour vous aider à rester sur la bonne voie.

    Lorsque vous planifiez vos tâches quotidiennes, assurez-vous de prévoir suffisamment de temps pour vous reposer et vous détendre. Être trop occupé peut exacerber les symptômes dépressifs et provoquer de la frustration.

    Il est préférable de prioriser votre temps, en prenant des précautions supplémentaires pour vous assurer d’assister à vos rendez-vous médicaux.

    3. N’ayez pas peur

    Lorsque vous ne vivez pas d’épisode dépressif, vous pouvez trouver du plaisir dans certaines activités, comme la lecture ou la pâtisserie.

    Cependant, lorsque vous vous sentez déprimé, vous n’avez peut-être pas assez de motivation pour faire quoi que ce soit.

    Malgré votre manque d’énergie, il est important de continuer à pratiquer les activités que vous aimez habituellement. Faire les choses qui vous rendent heureux peut soulager vos symptômes dépressifs.

    N’ayez pas peur de faire les activités qui améliorent habituellement votre humeur. Même si vous craignez de ne pas les apprécier autant lorsque vous êtes déprimé, cela ne signifie pas que vous devez les éviter. Une fois que vous recommencerez à faire ces activités, vous vous sentirez probablement beaucoup mieux !

    dépression bipolaire

    4. Restez actif

    Les chercheurs pensent que certains types d’exercices peuvent aider à soulager les symptômes de la dépression. Cela comprend la marche, le jogging ou le vélo d’intensité faible à modérée.

    Pour de meilleurs résultats, les experts disent que vous devriez faire de l’exercice pendant 30 à 40 minutes au moins trois à quatre jours par semaine.

    bipolaire depression sévère

    5. Ne vous isolez pas

    Lorsque vous êtes déprimé, les situations sociales peuvent sembler accablantes. Vous pourriez avoir l’impression d’être seul, mais il est important de ne pas vous isoler. Être seul peut augmenter les symptômes de la dépression.

    Impliquez-vous dans des activités sociales, telles que des clubs de lecture locaux ou des équipes sportives. Passez du temps avec vos amis et votre famille ou discutez régulièrement avec eux au téléphone. Avoir le soutien d’amis et de proches peut vous aider à vous sentir plus à l’aise et en confiance.

    6. Trouvez de nouvelles façons de soulager le stress

    Essayer de nouvelles choses peut être l’une des dernières choses que vous voulez faire lorsque vous êtes dans un épisode dépressif. Cependant, cela peut aider à soulager vos symptômes.

    Par exemple, si vous n’avez jamais fait de massage auparavant, envisagez de prendre rendez-vous dans un spa local.

    De même, le yoga ou la méditation peuvent être nouveaux pour vous, mais ils peuvent être bénéfiques pendant les épisodes dépressifs. Ces activités sont réputées pour être relaxantes. Ils peuvent vous aider à faire face au stress ou à l’irritabilité que vous pourriez ressentir.

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    6. Trouvez un groupe de soutien

    Il peut être utile de rejoindre un groupe de soutien pour les personnes atteintes de trouble bipolaire. Un groupe vous donne l’opportunité de rencontrer d’autres personnes atteintes de la même condition et de partager vos expériences lors d’épisodes dépressifs.

    Et si vous n’osez pas rencontrer des personnes, vous pouvez toujours le faire en ligne. C’est le cas sur notre forum pour bipolaire, premier forum francophone dédié à cette maladie. 

  • Comment gérer un parent bipolaire ?

    Comment gérer un parent bipolaire ?

    Si l’un de vos parents souffre d’un trouble bipolaire, cela peut avoir un impact durable sur la famille proche. 

    Et c’est particulièrement vrai si votre parent a de la difficulté à gérer sa maladie. Selon la gravité de celle-ci, cela peut affecter le niveau de soins que votre parent peut fournir. Il peut devenir nécessaire que quelqu’un d’autre intervienne.

    Il est crucial que vous et vos parents receviez du soutien pendant cette période. Les enfants peuvent avoir des questions sur ce que traverse leur parent, et il est important de garder la ligne de communication ouverte.

    Le trouble bipolaire est une maladie mentale qui affecte la façon dont une personne pense et agit. Il s’agit généralement d’épisodes de changements d’humeur extrêmes.

    Les hauts émotionnels sont généralement des périodes de pure exaltation et d’excitation qui durent au moins sept jours. Les dépressions émotionnelles peuvent entraîner des sentiments de désespoir ou une perte d’intérêt pour les activités que vous aimez généralement. 

    Le pire : ces changements peuvent se produire à tout moment et durer au moins deux semaines.

    Quelles sont les causes du trouble bipolaire ?

    Les chercheurs ne savent pas exactement ce qui cause le trouble bipolaire. Mais il existe plusieurs facteurs reconnus, notamment :

    • différences physiques du cerveau
    • déséquilibres chimiques dans le cerveau
    • la génétique

    Les scientifiques ne savent pas exactement comment fonctionne le trouble bipolaire dans les familles. La seule chose observable est que si votre parent ou un frère ou une sœur a un trouble bipolaire, votre risque de développer le trouble augmente. 

    Cela ne signifie pas que vous développerez automatiquement le trouble si l’un de vos parents en est atteint. La plupart des enfants qui ont des antécédents familiaux de trouble bipolaire ne développeront pas la maladie.

    Comment le fait d’avoir un parent atteint de trouble bipolaire peut-il vous affecter?

    Si votre parent ne gère pas bien sa maladie, vous pourriez vivre une vie familiale instable ou chaotique. Cela peut avoir des effets néfastes sur votre capacité à faire face aux problèmes à la maison, à l’école et au travail.

    Les enfants ou autres membres de la famille peuvent :

    • avoir des difficultés avec les relations en dehors de la famille
    • avoir des responsabilités excessives dès le plus jeune âge
    • avoir un stress financier
    • avez des problèmes de santé liés à la détresse émotionnelle
    • avoir des niveaux extrêmes de stress ou d’anxiété

    Il est également courant que les enfants de parents atteints d’une maladie se demandent s’ils contracteront cette maladie ou s’ils seront responsables de prendre soin des membres de leur famille toute leur vie.

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    Réponses aux questions que vous pourriez avoir

    Parce que le trouble bipolaire peut provoquer des changements dramatiques dans la personnalité d’un parent, il est normal d’avoir des questions. Voici les réponses à certaines des questions que vous pourriez vous poser :

    Est-ce que ça va m’arriver aussi ?

    Même s’il est vrai que le trouble bipolaire est héréditaire, un enfant dont un parent est atteint de trouble bipolaire est toujours plus susceptible de ne pas avoir la maladie que de l’avoir. Même être le jumeau identique d’une personne atteinte de trouble bipolaire ne signifie pas automatiquement que vous l’aurez.

    Personne ne peut être sûr d’avoir ce trouble. Mais vous ne pouvez pas l’attraper de la même manière que vous pouvez attraper un rhume ou la grippe !

    Si vous sentez que vous êtes stressé ou que vous avez du mal à gérer vos sentiments, parlez-en à un professionnel de la santé ou à une autre personne en qui vous avez confiance.

    Ai-je fait quelque chose pour que ça se produise ?

    Non. Il y a beaucoup de choses qui contribuent au trouble bipolaire. Quelque chose que vous avez peut-être fait ou non n’en fait pas partie.

    Bien que les symptômes de vos parents puissent changer, s’améliorer ou s’aggraver avec le temps, il est possible qu’ils soient aux prises avec le trouble avant même votre naissance. L’âge typique d’apparition du trouble bipolaire est de 25 ans.

    Quelle est la différence entre une phase maniaque et une phase dépressive ?

    Si votre parent est dans un épisode maniaque, il peut :

    • avoir du mal à dormir, bien qu’ils puissent déclarer se sentir « bien reposés » après seulement 30 minutes de sommeil
    • parler très vite
    • faire des folies au niveau des dépenses, sans se soucier de la façon dont ils paieront les articles achetés
    • être facilement distrait
    • être trop énergique

    Si votre parent est dans un épisode de dépression, il peut :

    • dormir beaucoup
    • ne pas être très bavard
    • sortir moins souvent de la maison
    • pas aller travailler
    • sembler triste ou déprimé

    Ils peuvent également ressentir d’autres symptômes au cours de ces épisodes, il est donc important de connaître les signes.

    Son état va-t-il s’améliorer ?

    Le trouble bipolaire n’est pas curable, mais il est gérable. 

    Si votre parent prend ses médicaments et voit un médecin régulièrement, il est plus probable que ses symptômes soient maîtrisés.

    Perspectives d’avenir

    Il n’y a pas de remède contre le trouble bipolaire, et l’expérience des personnes atteintes de la maladie varie. 

    Avec un traitement médical approprié, il est possible de gérer efficacement la maladie. À mesure que vos parents vieillissent, ils peuvent avoir moins d’épisodes maniaques et plus d’épisodes dépressifs. Cela aussi peut être géré par un professionnel de la santé qualifié.

    Votre parent bénéficiera probablement d’une combinaison à vie de psychothérapie et de médicaments. Il peut être utile de conserver un tableau documentant leurs :

    • humeurs
    • symptômes
    • traitements
    • Habitudes de sommeil
    • autres événements de la vie

    Cela peut aider votre famille à remarquer si les symptômes changent ou reviennent.

  • Arrêtez de croire à ces 8 mythes nocifs sur le trouble bipolaire

    Arrêtez de croire à ces 8 mythes nocifs sur le trouble bipolaire

    Qu’ont en commun des personnes à succès comme Winston Churchill, le rappeur Kanye West, la chanteuse Britney Spears, et l’acteur Ben Stiller ? 

    Eux, comme des millions d’autres, vivent avec un trouble bipolaire. Lorsque j’ai reçu mon diagnostic en 2018, je savais très peu de choses sur la maladie. Je ne savais même pas qu’une certaine forme d’hérédité était possible. 

    Alors, j’ai fait des recherches et encore des recherches, en lisant livre après livre sur le sujet, en parlant à mes médecins et en m’instruisant jusqu’à ce que je comprenne ce qui se passait.

    Bien que nous en apprenions davantage sur le trouble bipolaire, de nombreuses idées fausses subsistent. Voici quelques mythes et faits, afin que vous puissiez vous armer de connaissances et aider à mettre fin à cette stigmatisation.

    1. Le trouble bipolaire est une maladie rare.

    Réalité : Le trouble bipolaire affecte plus d’un million d’adultes rien qu’en France. 

     2. Le trouble bipolaire, c’est juste des sautes d’humeur comme tout le monde

    Réalité : Les hauts et les bas du trouble bipolaire sont très différents des sautes d’humeur courantes. Les personnes atteintes de trouble bipolaire subissent des changements extrêmes d’énergie, d’activité et de sommeil qui ne leur sont pas typiques.

    Le directeur de la recherche en psychiatrie d’une université américaine, qui souhaite rester anonyme, écrit : « Ce n’est pas parce que vous vous réveillez heureux, que vous devenez grincheux au milieu de la journée, puis que vous vous retrouvez heureux à nouveau, que vous souffrez d’un trouble bipolaire. Peu importe la fréquence à laquelle cela vous arrive ! Même un diagnostic de trouble bipolaire à cycle rapide nécessite plusieurs jours consécutifs de symptômes (hypo)maniaques, et pas seulement plusieurs heures. Les cliniciens recherchent des groupes de symptômes plus que de simples émotions. »

    3. Il n’existe qu’un seul type de trouble bipolaire.

    Réalité : Il existe quatre types de base de trouble bipolaire, et l’expérience est différente d’un individu à l’autre.

    • Le bipolaire de type I est diagnostiqué lorsqu’une personne a un ou plusieurs épisodes dépressifs et un ou plusieurs épisodes maniaques, parfois avec des caractéristiques psychotiques telles que des hallucinations ou des délires.
    • Le bipolaire de type II a des épisodes dépressifs comme caractéristique principale et au moins un épisode hypomaniaque. L’hypomanie est un type de manie moins sévère. Une personne atteinte d’un trouble bipolaire de type II peut présenter des symptômes psychotiques en accord avec l’humeur.
    • Le trouble cyclothymique (cyclothymie) est défini par de nombreuses périodes de symptômes hypomaniaques ainsi que de nombreuses périodes de symptômes dépressifs durant au moins deux ans (1 an chez l’enfant et l’adolescent) sans répondre aux exigences de sévérité pour un épisode hypomaniaque et un épisode dépressif.
    • Le trouble bipolaire non spécifié ne suit pas un schéma particulier et est défini par des symptômes de trouble bipolaire qui ne correspondent pas aux trois catégories énumérées ci-dessus.
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    4. Le trouble bipolaire peut être guéri par l’alimentation et l’exercice.

    Réalité : Le trouble bipolaire est une maladie qui dure toute la vie et il n’existe actuellement aucun remède. Cependant, il peut être bien géré avec des médicaments et une thérapie, en évitant le stress et en maintenant des habitudes régulières de sommeil, d’alimentation et d’exercice.

    5. La manie est productive. Vous êtes de bonne humeur et agréable à côtoyer.

    Réalité : Dans certains cas, une personne maniaque peut se sentir bien au début, mais sans traitement, les choses peuvent devenir préjudiciables et même terrifiantes. 

    Ils peuvent faire une grande virée shopping, dépensant au-dessus de leurs moyens. Certaines personnes deviennent trop anxieuses ou très irritables, s’énervent à cause de petites choses et se moquent de leurs proches. 

    Une personne maniaque peut perdre le contrôle de ses pensées et de ses actions et même perdre le contact avec la réalité.

    6. Les artistes atteints de trouble bipolaire perdront leur créativité s’ils reçoivent un traitement.

    Réalité : Le traitement vous permet souvent de penser plus clairement, ce qui améliorera probablement votre travail. Marya Hornbacher, auteure nominée au prix Pulitzer, l’a découvert de ses propres yeux.

    « J’étais très persuadée que je n’écrirais plus jamais quand on m’a diagnostiqué un trouble bipolaire. Mais avant, j’ai écrit un livre ; et maintenant j’en suis à mon septième.« 

    Elle a découvert que son travail était encore meilleur avec un traitement.

    « Quand je travaillais sur mon deuxième livre, je n’étais pas encore traité pour un trouble bipolaire et j’ai écrit environ 3 000 pages du pire livre que vous ayez jamais vu de votre vie. Et puis, au milieu de l’écriture de ce livre, que je n’ai tout simplement pas pu terminer parce que je n’arrêtais pas d’écrire et d’écrire et d’écrire, j’ai été diagnostiqué et j’ai été traité. Et le livre lui-même, le livre qui a finalement été publié, je l’ai écrit en 10 mois environ. Une fois que j’ai été traité pour mon trouble bipolaire, j’ai pu canaliser la créativité de manière efficace et me concentrer. Aujourd’hui, je fais face à certains symptômes, mais dans l’ensemble, je suis stable », a-t-elle déclaré. « Une fois que vous avez pris le contrôle, c’est certainement vivable. C’est traitable. Vous pouvez travailler avec. Cela n’a pas à définir votre vie. »

    7. Les personnes atteintes de trouble bipolaire sont toujours soit maniaques, soit déprimées.

    Réalité : Les personnes atteintes de trouble bipolaire peuvent connaître de longues périodes d’humeur équilibrée appelées euthymie. À l’inverse, ils peuvent parfois vivre ce qu’on appelle un « épisode mixte », qui présente à la fois des caractéristiques de manie et de dépression.

    8. Tous les médicaments pour le trouble bipolaire sont les mêmes.

    Réalité : Il faudra peut-être quelques essais et erreurs pour trouver le médicament qui vous convient. « Il existe plusieurs stabilisateurs de l’humeur/médicaments antipsychotiques disponibles pour traiter le trouble bipolaire. Quelque chose qui fonctionne pour une personne peut ne pas fonctionner pour une autre. Si quelqu’un en essaie un et que cela ne fonctionne pas ou a des effets secondaires, il est très important qu’il le communique à son médecin. Le spécialiste doit être là pour travailler en équipe avec le patient pour trouver la bonne personne« , écrit le responsable de la recherche en psychiatrie.

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  • 25 choses que seule une personne bipolaire peut comprendre

    25 choses que seule une personne bipolaire peut comprendre

    Ami(e)s bipolaires, cet article est à prendre sur le ton de l’humour ! 

    Bien que la plupart de ces choses soient vraies, j’ai voulu écrire un article sur un ton plus léger que d’habitude, afin de varier un petit peu. 

    Et puis bon, j’ai le droit de m’amuser en écrivant, pas vrai ? 

    Aller c’est partit !

    1. Vous pouvez savoir quand vous avez eu un épisode maniaque en regardant votre relevé bancaire.

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    2. Même si vous vivez seul, vous avez souvent l’impression de vous réveiller avec un étranger.

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    3. Vous avez tellement de pensées en tête que vous devriez être analyste financier fusion-acquisition

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    4. Vous ne souffrez pas d’un sentiment de supériorité – vous êtes remarquablement modeste pour un empereur de toute l’humanité.

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    5. Vous venez de réaliser que les gens peuvent boire de la bière pour le plaisir, pas parce qu’ils s’auto-soignent.

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    6. Chaque matin, vous vous réveillez en pensant : « aujourd’hui va être une belle journée. Mais pas pour moi. »

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    7. Des membres de votre famille vous ont pris pour l’Incroyable Hulk.

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    8. Si quelqu’un vous dit qu’il est de mauvaise humeur, vous vous dites « petit joueur »

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    9. Vous mangez de la peur au petit-déjeuner.

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    10. Vous ne connaissez pas le sens de « psychosomatique », parce que vous ne pouvez pas vous concentrer sur la lecture d’un mot aussi longtemps.

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    11. Votre chat vous décrirait comme quelqu’un d’impulsif et étrange.

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    12. Votre psychiatre passe tellement de temps à équilibrer vos humeurs qu’il a son diplôme de jongleur professionnel.

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    13. Vous vous rappelez quand le Prozac était si cool.

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    14. Quand vous êtes déprimé, vous regardez « l’amour est dans le pré » et criez « Pourquoi personne ne veut de moi ? »

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    15. Vos épisodes dépressifs vous font oublier. Ce qui est dommage, car si vous pensiez à vos phases maniaques, ça vous remonterait le moral.

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    16. Vous vous demandez comment une personne qui se sent si vide peut prendre autant de poids.

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    17. Lorsque vous êtes en phase maniaque, rien ne vous met plus en colère que quelqu’un qui suggère que vous êtes irritable.

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    18. Les épisodes maniaques augmentent votre libido, ce qui vous rappel tristement que vous n’avez pas de relations.

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    19. Vous ne pouvez pas dormir la nuit, ce qui serait bien si vous aviez plus d’amis insomniaques.

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    20. Votre moi déprimé ne serait probablement pas aussi déprimé si votre moi maniaque ne prenait pas autant d’engagements à tenir.

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    21. Si vous pouviez rouler aussi vite que votre humeur, vous seriez le prochain Lance Armstrong.

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    22. Vous rencontrez la même personne à deux soirées différentes et devez la convaincre que ce n’était pas votre frère jumeaux à la dernière soirée.

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    23. Les amis disent que vous êtes la vie et l’âme de la fête, mais vous évitez les fêtes comme la peste.

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    24. Vous avez pleuré sur l’épaule du livreur de pizza.

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    25. On vous a dit que la garantie de votre voiture ne couvre pas les crises existentielles.

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