Catégorie : BIPOLAIRE : Des troubles mentaux de la personnalité maniaco / dépressif

Êtes-vous bipolaire ? Est-il bi polaire ? Être bi-polaire c’est quoi ? Voilà de quoi nous allons vous parler . Cette maladie mentale qui touche de plus en plus de personnes et qui est encore mal soignée / identifiée . Le bipolaire, cette personne dîtes également maniaco dépressif ne réagit jamais normalement . La bipolarité qui, selon nous, est souvent génétique, même si il faut un début à tout, est issue d’un sentiment d’abandon, voire même d’un abandon, souvent formé étant petit . Il faut savoir qu’un enfant de moins de 12 ans ne pourra pas encore être, à titre nominatif, décelé comme  » BIPOLAIRE « , mais une hyperactivité, une hypersensibilité ou une timidité en alternance peuvent éveiller les soupçons . Vous savez ce que l’on dit : les chiens ne font pas des chats; c’est pareil pour les bipolaires ! Une personne aura bien plus tendance à commettre les mêmes abandons que ses parents à son propre enfant sans s’en rendre compte elle-même, bien sûr il y a des exceptions … Les personnes atteintes de troubles bipolaires sont remarquables et utilisent bien mieux, ou différemment, leur cerveau que nous, elles sont très attractives et tellement attachantes, mais elles peuvent également détruire leur propre entourage si elles ne sont pas bien soignées, chose qu’il est très difficile à faire même de nos jours ! Une personnalité bipolaire étant dans le déni total n’est pas rare et il faut savoir que d’autres maladies ( syndrome plus exactement), peuvent apparaitre et remplacer à titre d’intensité supérieur ( ou inférieur ) cette maladie . C’est ce que nous appelons les maladies parallèles à la bipolarité :

– La fibromyalgie ( burn out, douleurs musculaires intenses, sentiments d’incompréhensions incessant … )
– Le trouble de la personnalité limite borderline
– La cyclothymie
– Le trouble unipolaire et dépressif
– Le trouble de l’anxiété ( angoisse )
– La schizophrénie
– La psychose
– Et bien d’autres maladies psychiatriques, mentales, psychiques ou neuropathiques certainement aussi ….

Dans cette catégorie, nous traiterons surtout des sujets sur les personnes atteintes de troubles bipolaires, de leur conjoints, cercles d’amis, associations, traitements adéquats, etc etc ….

bipolaire Les troubles bipolaire

  • Ce qu’il ne faut pas faire quand on souffre de troubles bipolaires …

    Ce qu’il ne faut pas faire quand on souffre de troubles bipolaires …

    Une personne qui souffre de troubles bipolaires a énormément de contraintes liées à sa maladie . Les choses qu’il ne faut pas faire – ou éviter – sont nombreuses quand un bipolaire veut arriver à pouvoir gérer au mieux sa bipolarité …

     

    3 choses fortement déconseillées pour une personne bipolaire

    Pour espérer pouvoir vivre sereinement avec un trouble bipolaire, il faut avant tout trouver le bon équilibre dans l’autogestion de ses symptômes . Savoir gérer également sa conduite ( attention ) et arriver à garder une bonne vision des choses de la vie en général est primordial . Gérer un trouble bipolaire ne se planifie pas une fois par mois ou par semaine; c’est à chaque instant – chaque seconde est dédiée à la gestion des troubles que peut occasionner cette maladie – . Le nombre d’éléments à gérer est incalculable lorsqu’on est bipolaire; c’est quasiment identique pour le nombre de choses à ne pas faire quand on est maniaco-dépressif(ve) . Parmi les nombreuses choses déconseillées, en voici 3 qu’il faut à tout prix respecter …

     

    Il est déconseillé de boire de l’alcool quand on est bipolaire

    Les raisons pour lesquelles une personne bipolaire ne doit pas boire d’alcool sont nombreuses, voici donc les principales :

    • C’est bien connu que quand une personne boit de l’alcool, les obstacles sont alors minimes, moins significatifs . Il est aisé d’acquérir une surdose de confiance en soi pour accomplir des choses qu’on ne ferait pas en temps normal – et qu’on peut ensuite regretter – . Les effets provoqués peuvent alors supprimer les obstacles entre la stabilité et une crise ( dépression ou manie ) .
    • Une personne bipolaire a normalement un traitement médicamenteux; Si elle consomme de l’alcool, cela risque donc d’interagir avec l’action bénéfique des médicaments . Le traitement du trouble bipolaire sera alors beaucoup moins efficace que prévu .
    • Les boissons alcoolisées sont addictives et l’on sait très bien que les personnes bipolaires sont plus vulnérables aux addictions que les personnes en bonne santé . Souvent, les personnes qui sont atteintes de troubles bipolaires sont vues comme étant des personnes « esclaves de leur quotidien » . Boire de l’alcool peut alors sembler être un bon choix pour ralentir la pensée; c’est une façon de s’auto-médicamenter . En phase maniaque, les effets de l’alcool peuvent être perçus comme étant bénéfiques, mais en réalité, ce type de « remède rapide » est bien pire que la maladie elle-même …

    Il faut bien retenir que quand on consomme de l’alcool, ce simple geste, anodin pour certains, présente un réel risque . Pour une personne en bonne santé, les effets sont connus et la personne boira avec modération ( normalement ! ) . Pour une personne souffrant du trouble bipolaire, la modération est bien plus difficile à maitriser car, bien souvent, ce sont les effets d’oublis qui sont recherchés jusqu’à l’extrême; c’est comme si un « évanouissement psychologique » était à tout prix recherché …

     

    Il est déconseillé d’agir sous impulsion quand on souffre de bipolarité

    Beaucoup de personnes bipolaires vont certainement se reconnaître dans les 3 situations suivantes :

    • Tomber immédiatement amoureux(se) des milliers de fois .
    • Démarrer des milliers de projets en peu de temps .
    • Dépenser des sommes folles dans un court laps de temps .

    Pendant ces instants-t, la personne se sent incroyablement bien, plus rien ne compte, mais cela ne dure pas, de quelques minutes à quelques jours tout au plus … Quand l’effet euphorique sous impulsion disparaît, les dégâts sont considérables : relations détruites et finances au plus bas …
    Ce qu’il faut apprendre à faire, c’est de réfléchir avant d’agir, ne surtout pas se précipiter sur quelque chose que l’on souhaite absolument . Il faut arriver à « ralentir ses émotions » . Tout ce qui peut paraître être une idée de génie ou une chose exceptionnelle à saisir ne veut pas dire que ce le soit obligatoirement ! Il faut toujours se dire que si c’est une excellente idée/chose, ça le sera encore le lendemain ou la semaine prochaine … Réfléchir avant d’agir vous évitera bien des déceptions et des conséquences sociales irréversibles – et une possible dépression en prime – !

     

    Il est déconseillé pour une personne bipolaire de ne pas dormir suffisamment

    L’hygiène de vie rentre obligatoirement dans le traitement de base du trouble bipolaire, la bonne qualité du sommeil en fait partie . Même si on ne souffre pas de troubles bipolaires, avoir des heures fixes de lever et de coucher est primordial pour rester en bonne santé mentale et physique au quotidien . Alors, quand on est une personne bipolaire, cela est 10x plus important afin de pouvoir être d’attaque à gérer les hauts et les bas de la maladie …
    Il faut bien se rappeler que les troubles du sommeil sont des facteurs importants dans le déclenchement des troubles de l’humeur et/ou annonciateurs d’une future période de dépression ou de manie .

    Avoir un bon rythme de sommeil doit être une des premières priorités pour les personnes souffrant de troubles bipolaires .

    Pour simple exemple, quand une personne bipolaire ne dort toujours pas à 3H du matin, cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas fatiguée, mais plutôt que son esprit est occupé, il ne se trouve pas dans un environnement psychique positif . La personne peut alors ressentir une certaine forme d’agitation, elle va penser sans cesse à ses regrets et ses échecs; cette sensation va la faire se sentir encore plus malade .
    Installer une routine quotidienne pendant la journée peut favoriser un rythme de sommeil naturel suffisant et régulier qui est nécessaire pour maintenir une bonne santé mentale . D’ailleurs, tous les symptômes de la bipolarité sont plus facilement gérables avec une bonne nuit de sommeil réparateur . Pour arriver à mieux comprendre ses troubles du sommeil, il est possible de tenir un journal du sommeil .

     

    Pour résumé, c’est sûr qu’il n’existe pas de remède miracle pour vivre parfaitement bien avec ses troubles bipolaires, mais il faut garder espoir, car en établissant chaque jour des dizaines de petites règles, il est possible de mieux vivre avec cette maladie bipolaire . Analyser chaque symptôme, chaque conséquence, chaque chose qui est susceptible d’être reliée à ce trouble mental est un travail nécessaire à effectuer dans la continuité de son traitement pour arriver à mieux gérer l’ensemble de sa maniaco-dépression et apercevoir un peu de bonheur dans sa vie .

     

    Interdiction et troubles bipolaires
    Conseils pour mieux vivre sa bipolarité
  • Crise de panique et bipolarité : Comment y faire face ?

    Crise de panique et bipolarité : Comment y faire face ?

    Le trouble panique se caractérise par des attaques de panique répétitives et fréquentes qui interviennent sans prévenir . On estime que 25% des personnes qui sont affectées par la bipolarité souffrent également du trouble panique . L’anxiété de ces patients provoque une intensité plus forte des symptômes et une augmentation de nombre de phases dépressives . Le risque suicidaire est d’ailleurs plus élevé pour les personnes bipolaires présentant un trouble panique car le traitement est encore plus complexe à déterminer lors des crises .

    C’est quoi la crise de panique ? Définition, symptômes et traitements …

    Même s’il s’agit d’un trouble anxieux, le trouble panique est différencié par sa durée notamment : Les attaques de panique ( qui caractérisent le trouble panique ) sont courtes mais très intenses et elles surgissent soudainement, tandis que les troubles anxieux peuvent durer plusieurs jours ou semaines et sont stimulés par un stress récurrent . Il n’est pas possible de deviner quand va surgir une attaque de panique, mais il est possible de reconnaître certains éléments déclencheurs .

    Définition du trouble panique

    1. Le trouble panique affecte les adultes comme les adolescents .
    2. Le trouble panique peut aussi être avec ou sans agoraphobie .
    3. Une personne souffrant de troubles panique se souvient généralement très bien de ses crises tellement elles sont intenses .
    4. C’est un trouble qui peut se révéler être très handicapant; en pleine crise de panique, le patient peut être dans un état de panique identique à une personne en danger de mort .
    5. On peut diagnostiquer une personne atteinte d’un trouble panique lorsqu’elle subit au moins 4 attaques de panique en 1 mois ( d’autres critères sont nécessaires afin de confirmer ce diagnostic – voir symptômes – ) .
    6. Ces attaques de panique arrivent de façons inopinées; contrairement à la phobie par exemple .
    7. Pour éviter toute crise de panique ou d’angoisse, le patient va tout faire pour échapper à une situation qui arrive / ou l’éviter .
    8. Il peut exister des points d’accroche pour minimiser la peur de la panique : un objet à avoir, une phrase à se répéter, passer par tel chemin pour ne pas avoir cette crise, savoir où se trouve telle structure en cas de crise ( WC par exemple ), etc etc …
    9. Les cycles et intensités des crises sont variables d’une attaque à l’autre et varient également selon chaque patient .
    10. Ce n’est que lorsqu’une personne est atteinte par plusieurs attaques de panique par semaine qu’elle commence à consulter un spécialiste pour son trouble .
    11. Une seule attaque de panique peut suffire à un diagnostic de trouble panique si celle-ci n’a pas lieu d’être et est persistante ou qu’elle préoccupe le patient jusqu’à arriver à faire changer son comportement .
    12. Les crises de panique interviennent généralement dans des lieux où il y a du monde – agoraphobie ou ochlophobie – ( transports en commun, magasins, etc etc … ); cependant, elles peuvent aussi surgir lors d’un moment d’isolement ou de repos .
    13. La peur panique est un symptôme bien réel qui peut se traduire par une sensation d’étouffement du sujet en situation de crise . Sa vie est « comme en danger » et l’issue est très difficile à trouver .

    Comment reconnaître un trouble panique ?

    Pour que le trouble panique soit diagnostiqué, il faut prendre plusieurs éléments en considération comme les symptômes de la crise ou les évènements et la récurrence des attaques .

    Les symptômes de la crise de panique

    Quand la personne est en crise de panique, cela signifie alors qu’elle est dans un état de malaise sévère dû à une peur pendant une courte durée ( plusieurs minutes seulement ) . Cette crise peut apparaître à tout moment, pendant une pause ou en pleine activité . Durant cette attaque de panique, la personne doit ressentir au moins 4 des symptômes suivants :

    • Sudation, transpiration excessive et soudaine .
    • Sensation de paralysie générale .
    • Convulsions, spasmes, tremblements .
    • Augmentation du rythme cardiaque, palpitations .
    • Sensation d’asphyxie, de suffocation .
    • Douleurs et/ou gênes au thorax .
    • Trac, appréhension de mourir .
    • Fourmillements, paresthésies .
    • Inquiétude devant une possible perte de contrôle de la situation, peur de devenir « fou » .
    • Ecoeurement, nausées .
    • Frémissements ou moiteurs .
    • Sensation de strangulation, d’étranglement .
    • Sensation d’évanouissement, de syncope, défaillance .
    • Sensation de ne plus être vivant, d’être dans l’irréel, dans un délire paranoïaque, de ne plus être soi-même .

    Autres critères pour le diagnostic du trouble panique

    Après une attaque de panique, durant le mois suivant, la personne doit ressentir une certaine forme d’angoisse concernant la possible venue d’une prochaine attaque de panique et des répercussions qui y seront liées . Le patient peut aussi avoir un changement de comportement par rapport aux crises; éviter certaines situations angoissantes et liées aux précédentes crises par exemple . Des situations où il se sentira en danger …

    Dans le trouble panique, c’est surtout la peur de refaire une crise qui est redoutée par la personne; viennent ensuite les symptômes de cette crise qui sont désagréables …

    La crise d’un trouble panique n’est pas applicable suite à la prise excessive de drogues, d’alcool ou de médicaments .

    La crise d’un trouble panique ne doit pas pouvoir être mieux assignée à un autre trouble connexe . Généralement, ces attaques de panique surgissent suite à des événements / déclencheurs précis et ne peuvent donc pas être définit comme trouble panique . Il existe par exemple :

    • La phobie où les crises se produisent dans des situations limitées, précises, bien définies ( peur d’animaux, peur de rentrer dans un endroit, etc etc … ) .
    • L’anxiété – phobie – sociale où les attaques surviennent lors de rassemblements redoutés ( foule par exemple ) . Les angoisses sont alors sur le long terme .
    • Les toc’s qui concernent les crises liées à des obsessions et où la personne va devoir créer des gestes pour éviter tout malaise .
    • Le syndrome du stress post-traumatique qui surgit lors de certains rappels d’anciens événements traumatiques .
    • Le trouble d’anxiété de séparation qui concerne les séparations affectives douloureuses entre personnes et qui peut créer des crises d’angoisse récurrentes .

    En général, on estime un délai minimal de 1 an pour diagnostiquer véritablement un trouble panique . Une personne qui souffre du trouble panique voit le fonctionnement de son mode de vie changer . Les patients doivent souvent redéfinir leur vie autour de cette « peur de la prochaine attaque de panique » . Ce sont bien ces nouvelles ( et parfois farfelues ) conduites d’esquive / d’évitement qui changent profondément le comportement d’une personne sujette à ce trouble; et ce afin de limiter la venue et les conséquences que ces types de crises engendrent .

     

    Traitement du trouble panique

    2 solutions principales existent pour le traitement du trouble panique : Les médicaments et les psychothérapies . Le traitement de première ligne est la thérapie cognitivo-comportementale ( TCC ) puis le traitement médicamenteux sous anxiolytiques et/ou antidépresseurs .

    Les benzodiazépines sont très utilisés mais ils sont à prendre avec précaution à cause de leur accro-dépendance et ils peuvent aussi être à contre-sens lors du sevrage avec un risque de survenue d’attaque de panique . Tout comme le trouble bipolaire, l’hérédité peut être mise en cause dans le trouble panique avec un taux de 7/10 . L’alcool, la caféine ou encore le tabac peuvent être des éléments favorisant un trouble panique dans certains cas ( surconsommation ou consommation précoce ); cela reste tout de même difficilement applicable en raison d’autres troubles similaires possibles  .

    La thérapie cognitivo-comportementale pour traiter le trouble panique

    La TCC ( thérapie cognitive et comportementale ) obtient d’excellents résultats pour les patients atteints de troubles panique . On estime que 3 mois de thérapie suffisent pour qu’une personne ressente déjà des effets bénéfiques ( + de 80% ) .
    L’objectif de ces thérapies est de favoriser la compréhension de son trouble grâce à l’analyse du fonctionnement de ses crises de panique . Il va ainsi apprendre à restructurer ses émotions en adéquation avec les déclencheurs des crises . Une mise en situation peut également être proposée au patient afin qu’il travaille sur son trouble en situation réelle mais sécurisée .

    Plusieurs méthodes sont proposées et en rapport avec les symptômes ressentis lors d’attaques de panique :

    1. Pratiquer une activité physique intense pour augmenter le rythme cardiaque .
    2. Mettre le patient dans une forme de stress intense impliquant des difficultés à respirer .
    3. Mettre le patient sous tension .
    4. Effectuer des tests d’équilibre pour donner une sensation de vertige .
    5. Mettre le patient sous apnée pour recréer une sensation d’étouffement .

    Ces techniques visent à mettre le patient intentionnellement en situation identique à une attaque de panique pour qu’il s’adapte aux situations et trouve instinctivement des issues positives . Ces actions doivent être réalisées aussi souvent que possible jusqu’à ce que l’anxiété ait disparue pendant ces situations .

    Des techniques de respiration bien spécifiques sont aussi bénéfiques, comme la cohérence cardiaque ( inspiration et expiration pendant x secondes à chaque respiration pendant 5 minutes ) . Elles aident à minimiser les angoisses en réduisant ainsi le rythme cardiaque et évitant les rechutes intenses . Ces techniques sont également à faire le plus souvent possible; 3x par jour est la recommandation .

    Les thérapies cognitives se concentrent sur les pensées angoissantes automatiques produites par les attaques de panique et qui créent le malaise . Arriver à contrôler ce type de pensées ne se fait pas en 1 jour ! Il faut identifier les pensées néfastes en pleine situation de crise et trouver les alternatives . C’est la restructuration cognitive . Se poser des questions, tester le degré de réalité, la croyance des conséquences désastreuses, etc etc …

    Les thérapies comportementales se concentrent sur les ressentis / sensations du patient pendant l’attaque de panique . L’objectif de cette thérapie est d’enlever cette montée de l’angoisse lors des crises . Pour cela, le sujet est mis en situation afin de l’habituer à ses sensations ressenties et lui permettre de vérifier qu’elles ne sont pas signes de grave danger pour lui . Ces ressentis ne seront donc plus au départ des angoisses . C’est comme une désensibilisation face aux angoisses .

    Les traitements médicamenteux pour traiter le trouble panique

    Il existe un traitement préventif et un traitement de crise pour traiter le trouble panique .
    Les antidépresseurs sont prescrits comme traitement préventif du trouble panique, il s’agit entre autres du Deroxat, Seroplex, ou encore du Zoloft et Effexor .
    Les anxiolytiques sont prescrits comme traitement de crise contre les attaques liées aux troubles panique . Les médicaments utilisés sont généralement de type benzodiazépines ( Xanax, Lexomil, Lysanxia, Seresta ou encore Valium ) .

    Comment faire face à une attaque de panique ?

    Une attaque de panique ne prévient que rarement pour ne pas dire jamais, mais une chose est sûre, c’est que ces crises sont vite épuisantes, aussi bien mentalement que physiquement . Les patients qui en souffrent ont du mal à gérer ces attaques qui surgissent brutalement, ainsi que leurs conséquences sur la vie quotidienne . Voici donc quelques actions / solutions qui peuvent vous permettre de mieux vivre une attaque de panique naturellement …

    Reconnaître les déclencheurs

    Apprendre à mieux se connaître et prendre connaissance de sa propre santé mentale est un véritable atout; surtout au niveau des déclencheurs de symptômes . Plus vous apprenez comment vos angoisses se forment et plus vous pourrez reconnaître vos déclencheurs et ainsi mieux vivre vos attaques .

     

    Prendre le large avant une situation de crise

    Dès les premiers signaux de malaise et de détresse, il est possible de se retirer de l’endroit où on se trouve ( si c’est un déclencheur ) . Il ne faut pas attendre d’avoir la sensation de mourir pendant la crise … Si vous êtes au travail ou dans un magasin, vous pouvez vous réfugier dans les toilettes afin de vous sentir en sécurité et ne pas angoisser encore plus envers l’appréhension du public . Si vous êtes chez vous au calme, vous pouvez alors faire une sortie rapide pour vous changer les idées; 15 minutes suffisent .

    Trouver des techniques centrées sur la réalité

    Resurgir, reprendre le contrôle sur la situation, rester les pieds sur terre … Des techniques consistent à se concentrer sur ce qui vous entoure à l’aide de vos sens : la vue, l’odorat, le toucher, l’ouïe et le goût . Il vous suffit de regarder autour de vous et de chercher par exemple ( peu importe l’ordre ) :

    • 5 objets que vous pouvez voir
    • 4 objets que vous pouvez sentir
    • 3 objets que vous pouvez toucher
    • 2 choses que vous pouvez entendre
    • 1 chose que vous pouvez goûter

    Cette technique vous permettra de reprendre le contrôle sur la situation qui vous entoure .

     

    Pratiquer la respiration consciente et la méditation

    La respiration est très importante lors d’une attaque de panique, c’est pourquoi il faut arriver à reprendre le contrôle sur son rythme . Cela peut être le fait de répéter des mots ou des phrases jusqu’à ce que la crise s’estompe .

    Je vais bien . Je vais aller mieux . Je veux aller bien ….

    Je suis fort(e) . Je suis le(la) meilleur(e) dans ce que je fais . Je vais réussir …

    C’est sûr que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais cela peut vraiment apaiser l’intensité de la crise et surtout évacuer les pensées responsables de l’attaque de panique originale .
    Vous pouvez aussi vous concentrer sur votre respiration ( pour la ralentir ) en ne pensant à plus rien d’autre .

     

    Imaginer quelque chose de sécurisant

    Il faut contrôler votre respiration puis fermer les yeux et s’imaginer dans un endroit qui vous plaît, sécurisé, sûr ( piscine, plage, ile … ) . Reprenez ensuite les 5 sens qui vous concentrent sur la réalité et pensez-y fortement tout en respirant calmement . Exemple pour la plage : Le bruit des mouettes ou des vagues contre les rochers, l’odeur de la mer salée, le toucher du sable chaud, le goût de l’air marin, la sensation de trouver un coquillage … Pour que cela fonctionne absolument, vous pouvez aussi vous allonger .

     

    Se concentrer sur autre chose

    Il faut arriver à se concentrer sur autre chose, comme avec la respiration . Cela peut passer par les chiffres en comptant de 0 à 50 à l’envers puis à l’endroit; Ou alors, vous pouvez calculer des additions ou soustractions qui vous demanderont alors beaucoup d’attention, et vous en aurez certainement plus assez pour vos angoisses …

     

    Trouver un partenaire de conversation

    Quand on est en panique et seul(e), le simple geste d’appeler une personne aimée peut faire diminuer la crise . Vous pouvez convenir d’un code avec votre entourage, par exemple quand vous leur envoyer que des émoticônes, ils savent qu’ils devront vous répondre car vous êtes en pleine crise . Vous pouvez aussi les appeler et trouver un sujet de discussion plaisant, peut importe la conformité de la discussion, il faut qu’elle soit interactionnelle . Vous pouvez par exemple délirer sur un futur voyage que vous aimeriez faire et imaginez ce que vous y feriez ensemble une fois là-bas ! Si vous êtes au milieu d’une foule, alors vous pouvez interpeller un inconnu et lui demander une chose banale qui engagera une conversation de quelques minutes – n’oubliez pas votre plus beau sourire – ! Encore une fois, peu importe le sujet de conversation, demandez le prix d’une orange, même s’il est indiqué plus haut, et argumentez ensuite . Beaucoup de personnes bipolaires le font quand elles souffrent du trouble panique en complément … Cela offre un sentiment de réassurance non-négligeable .

    Il existe évidemment d’autres techniques pour minimiser les attaques de panique, et d’ailleurs, beaucoup d’entre elles sont très personnelles, des gestes simples trouvés à force de crises de panique; comme mettre sa main sur son ventre, lire un livre à l’envers, parler une autre langue, etc etc … Chacun sa technique ! Le principal est de se sortir des pensées angoissantes et automatiques que créent brusquement le trouble panique .

    Autres choses à savoir sur le trouble panique

    Pour éviter d’avoir une attaque de panique, il est possible de s’orienter vers la médecine douce . Il peut s’agir de la méditation, yoga ou de la sophrologie; des techniques qui aident à se relaxer, mais à faire souvent ( 1x par semaine est une bonne chose ) . Les massages peuvent aussi aider à décompresser d’une dure journée qui pourrait déclencher une crise de panique . Le but de ces sous-traitements préventifs est d’évacuer tout le stress qu’on accumule au cours de notre vie . Il faut toutefois noter que ces soins alternatifs doivent être complétés par des soins médicaux reconnus, surtout pour calmer les crises aiguës .

    Sur le long terme, une personne qui souffre d’un trouble panique peut connaître de graves complications :

    • Une alcoolodépendance liée à une volonté d’être moins anxieux(se) .
    • Un isolement social dut à ses troubles panique et au ridicule que cela peut provoquer .
    • Une agoraphobie si le trouble n’est pas soigné rapidement .
    • Une dépression si la personne n’est pas aidée dans sa quête vers la recherche de « solutions anti-panique » .

    Vous souffrez de troubles panique et/ou de troubles bipolaires ? N’hésitez pas à venir en parler sur notre forum des bipotes ou en commentaire ci-dessous . Donnez-nous aussi vos méthodes qui fonctionnent lors de vos attaques de panique pour minimiser les crises .

     

    Attaque de panique et bipolarité
    Le trouble panique
  • Nouvel épisode bipolaire : Comment le détecter et y faire face ?

    Nouvel épisode bipolaire : Comment le détecter et y faire face ?

    Arriver à prendre conscience que l’on va traverser un nouvel épisode bipolaire ( dépressif ou maniaque ) peut s’avérer être très utile, surtout pour pouvoir mieux y faire face sur le long terme et minimiser ainsi les conséquences que de tels épisodes peuvent causer sur notre vie . Quels sont les signaux d’avertissements d’une phase dépressive ou maniaque ? Comment minimiser les crises ? Voici quelques réponses …

     

    Pourquoi faut-il arriver à détecter les signaux annonciateurs d’un nouvel épisode bipolaire ?

    On l’a dit plus haut, mais il est très important de connaître et prendre conscience des signaux annonciateurs d’un épisode bipolaire .

    Il existe de nombreux signes permettant la détection d’un nouvel épisode de manie ou de dépression en approche !

    Pourquoi est-ce si important dans la stabilisation de la bipolarité ? Car si vous arrivez à prévoir une nouvelle phase, alors vous irez plus vite vers le traitement de celle-là, par exemple, vous irez consulter votre psychiatre dès le début des premiers signes . C’est reconnu, un traitement est bien plus efficace lorsqu’il est pris tôt, précocement, et il diminue sensiblement la durée de vie et l’intensité d’un épisode . Ce traitement pourra ensuite servir de traitement préventif pour les futurs risques de rechutes .
    On appelle un signe annonciateur d’une crise aiguë un « prodrome » . Il faut savoir que ces signaux d’alarme peuvent durer relativement longtemps avant que la crise de bipolarité soit significative, allant de quelques jours jusqu’à 1 mois !!! C’est seulement après ce délai qu’un épisode de manie ou de dépression apparaît et qu’il est alors encore plus compliqué d’y faire face; tous les sens sont alors très fragilisés et perturbés . D’ailleurs, en pleine crise aiguë, il est rare qu’une personne bipolaire cherche un traitement spécifique à cette crise de l’instant présent, elle continuera son traitement habituel ( qui a donc peu d’effets ) et attendra la fin de cet épisode avec une possible hospitalisation … Voilà pourquoi il est important d’arriver à détecter les signes avant-coureurs de ces futurs épisodes bipolaires

     

    Détecter l’arrivée d’un épisode maniaque

    Pour éviter de subir un nouvel épisode maniaque, il est possible de déceler les premiers signes qui caractérisent cette future phase de manie . Ils sont normalement faciles à détecter car les sensations sont très intenses par rapport à d’habitude . Voici quelques situations qui devraient vous alarmer :

    • Vous avez l’impression que vos sens sont plus affirmés; par exemple, les couleurs vous paraissent très vives et brillantes .
    • Vous avez cette sensation d’être toujours « up », très haut, hyperactif et euphorique .
    • Vous buvez ( de l’alcool ) plus que d’habitude et/ou vous prenez plus de médicaments ( ou avez envie ) .
    • Vous ressentez très peu le besoin de dormir, pourtant vous ne manquez pas d’énergie; bien au contraire !
    • Vous avez plein de pensées qui fusent dans votre tête et/ou avez plein de projets grandioses .
    • Vous dépensez facilement et excessivement votre argent; sans aucun complexe .
    • Vous avez cette sensation extrême d’être intouchable, fort(e) et puissant(e); comme superman(woman) !
    • Vous êtes très créatif(ve) .
    • Vous êtes plus facilement irritable qu’en temps normal .
    • Vous êtes plus angoissé(e) que d’habitude .
    • Vous avez des difficultés à vous concentrer sur une seule chose .

     

    Détecter l’arrivée d’un épisode dépressif

    Pour déceler un nouvel épisode dépressif, c’est un peu plus compliqué que la manie . Les signaux précurseurs d’une phase dépressive sont très isolés et diffèrent encore plus d’un patient bipolaire à l’autre . Voici quelques caractéristiques propres à la dépression qui pourraient vous aider à détecter sa venue :

    • Vos pensées et projets sont au point mort .
    • Vous ressentez des douleurs physiques et/ou psychiques .
    • Vous avez cette sensation d’être toujours « down », très bas, mélancolique et triste .
    • Vous êtes assombris psychologiquement, vous parlez peu et avez des pensées négatives qui tournent en continu dans votre tête .
    • Vous avez la volonté de boire beaucoup d’alcool ou de consommer des drogues ( comme une sensation de vouloir en finir avec la vie ) .
    • Vous avez comme un frein lorsque vous devez effectuer une activité .
    • Vous avez du mal à vous concentrer .
    • Vous culpabilisez beaucoup sur tout ce qui vous affecte et entoure .
    • Vous êtes très anxieux(se) et agité(e) envers certaines paroles et actions de votre entourage envers vous .
    • Vous avez des troubles du sommeil : soit vous avez du mal à vous endormir ou vous vous réveillez de nombreuses fois ( sommeil non-réparateur ), soit vous dormez beaucoup . Votre sommeil n’est pas régulier et vous êtes toujours fatigué(e) .
    • Vous avez un désintérêt total pour la vie en général ( pas envie de manger, de voir des personnes, de pratiquer des activités intéressantes en temps normal ou encore d’avoir des relations sexuelles ) .

     

    Comment faire face à un nouvel épisode bipolaire ?

    On arrive à l’objectif final de pouvoir arriver à dépister soi-même un nouvel épisode bipolaire, il nous reste maintenant plus qu’à y faire face pour mieux prévenir les futurs épisodes du même type . Il s’agit en réalité des étapes clés d’un bon traitement pour contrer son trouble bipolaire . Voici 5 tâches indiscutables pour être plus efficace dans le traitement de sa bipolarité et lors d’un épisode bipolaire …

     

    Il faut tenir un journal de l’humeur

    Un journal de suivi de l’humeur est le compagnon idéal pour tout noter et tout analyser ! Il peut également être un excellent relais personnel entre le psy et le patient . Cela montre que vous souhaitez vous en sortir … Sur ce journal de l’humeur, vous pouvez indiquer les signes que vous avez ressentis avant un épisode de manie ou de dépression . Quand vous irez voir votre psychiatre, vous pourrez alors lui montrez vos notes et il conviendra alors s’il est nécessaire de modifier votre traitement .

     

    Il faut rester calme

    Même si on a vu la plupart des symptômes et signes précurseurs du trouble bipolaire plus haut, il ne faut pas paniquer si vous en remarquez un de temps en temps ! Ce n’est pas parce que vous êtes fatigué pendant 1 jour que vous allez entrer dans un état dépressif; ou alors ce n’est pas parce que vous venez d’acheter une voiture neuve à 30 000 € que vous allez être dans une phase de manie … Les symptômes des troubles bipolaires doivent durer plusieurs jours pour pouvoir indiquer un possible futur épisode bipolaire .

     

    Il faut toujours aller aux consultations chez son psychiatre

    Il ne faut surtout pas négliger un rendez-vous avec votre psychiatre . C’est un traitement important ( autant que les médicaments ) afin de notamment réduire la dépression . Le fait de parler de sa maladie avec un professionnel et repartir avec des infos peuvent vous rebooster – même s’il arrive que des fois cela ne se passe pas comme prévu ! – .

    La psychothérapie est essentielle dans le traitement du trouble bipolaire .

     

    Il faut prendre les médicaments prescrits assidûment

    Si un psychiatre vous prescrit un ou plusieurs médicaments, ce n’est pas pour vous faire du mal ! C’est que cela est nécessaire … Il ne faut jamais arrêter ou modifier son traitement médicamenteux soi-même sans l’avis de son médecin spécialiste; même pas son dosage ! Il est compréhensible que certains médicaments pour le trouble bipolaire et que l’envie de les diminuer ou de les arrêter peut parfois être forte, mais il faut savoir qu’en agissant comme cela, le risque est d’engendrer d’autres effets secondaires encore plus graves . C’est souvent lorsque l’on est en phase maniaque que l’envie de stopper son traitement médicamenteux peut se faire ressentir, on se sent guérit, normal, libre ! Or, c’est totalement faux, la rechute sera très brutale au prochain épisode … Si vous avez peur de ce type de réaction, vous pouvez demander l’aide à un proche qui surveillera bien que vous prenez vos médicaments conformément à la prescription du docteur, même en période de manie .

     

    Il faut rester positif même dans les pires moments

    Il faut toujours se rappeler que ces épisodes ne durent pas et qu’ils auront toujours une fin; c’est important de garder le moral quand on est en crise . Lors des prochains épisodes, vous les aborderez alors plus sereinement et positivement, vous pourriez même analyser plus particulièrement vos changements d’humeur et effectuer en parallèle les bonnes recherches de soins alternatifs et/ou complémentaires .

     

    Vous connaissez d’autres méthodes pour détecter un nouvel épisode bipolaire en approche et/ou vous avez une autre méthode pour y faire face ? N’hésitez pas à nous les indiquer dans les commentaires ci-dessous …

     

    Signes précoces de la bipolarité
    Comment détecter les signes d’un nouvel épisode bipolaire ?
  • La psychiatrie et les troubles mentaux vus par un infirmier …

    La psychiatrie et les troubles mentaux vus par un infirmier …

    C’est avec joie que nous avons voulu vous proposer un regard original et nouveau sur la psychiatrie . Sur LeBipolaire, beaucoup de témoignages de patients, mais encore aucun de professionnel de santé, c’est désormais chose faite ! Alexandre est un infirmier avec une longue expérience dans le milieu de la santé et de la psychiatrie, découvrez son parcours et sa propre vision des individus étant pris en charge dans ce secteur et de leur environnement .

     

    Infirmier et passionné par la santé mentale !

    Bonjour à tous, je m’appelle Alexandre, j’ai 30 ans et je suis infirmier depuis 9 ans.
    Totalement passionné par mon métier, j’ai décidé de créer un blog personnel sur mon métier d’infirmier pour pouvoir m’exprimer librement sur la santé :

    SantADom : Blog santé d’un infirmier

    Mon parcours de soignant est assez simple, j’ai débuté ma carrière en psychiatrie et en addictologie au sein d’une association. J’ai exercé durant 7 ans dans cette spécialité. Depuis deux ans, je me suis tourné vers différentes expériences pour avoir une vision plus globale de mon travail.
    C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai décidé de témoigner.
    En effet, depuis que je n’y exerce plus, je me suis rendu compte que les personnes (patients, soignants et autres) extérieures à la psychiatrie ont une vision complètement biaisée de ce milieu.
    Et quand on sait vraiment ce qu’il s’y passe, c’est parfois dur à accepter.
    Je vous épargne, pour le moment, les clichés que vous connaissez sans doute, mais j’aimerais parler de mon expérience qui, je l’espère, fera ouvrir les yeux à certains.

     

    Un regard d’étudiant…

    J’ai dû effectuer mon premier stage en tant qu’étudiant infirmier dans un service d’admissions au sein d’un hôpital psychiatrique en Normandie. C’est vrai qu’avec tout ce que j’avais entendu, j’avais un peu d’appréhension, mais j’étais aussi ravi de découvrir un nouvel environnement.
    Je ne connaissais pas du tout et je me demandais vraiment comment cela allait se passer.
    Lors de mon arrivée dans ce lieu, mon infirmier référent m’a montré un patient et m’a dit :

    « Tu vas voir, lui il ne faut jamais rester seul avec… »

    Le décor était planté et j’étais paniqué.
    J ‘ai esquivé toute la journée les différents soins qu’ils soient techniques ou non. Je n’avais qu’une envie, c’était de partir. J’avais 18 ans et je ne sais pas pourquoi mais on avait voulu me faire peur. Peut-être que ce n’était qu’une blague mais elle n’était pas de très bon goût. Je pense que c’est un milieu où il faut plutôt mettre les étudiants à l’aise et leur expliquer que le travail y est passionnant.
    Heureusement, le deuxième jour, je me suis fait violence et je suis allé vers les patients. Tous sans exception. Il y en a certains avec qui le courant passait très bien, d’autres un peu moins. Exactement comme dans la vie de tous les jours.
    Plus les semaines passaient, plus je me sentais à l’aise. Je ne regrette absolument pas d’avoir effectué mon premier stage dans ce service, même si l’équipe ne m’avait pas mis dans les meilleures dispositions. Après tout, je n’étais pas là pour eux. J’étais là pour apprendre et pour être au contact des malades.

    C’est à partir de ce moment-là que j’ai parlé d’individu avant de parler de patient.

     

    Qu’est-ce que la psychiatrie ?

    Bon, je ne vais pas vous faire un cours sur la psychiatrie. Vous en savez sans doute plus que moi.
    J’aimerais en parler autrement et vous expliquer de ce que j’ai retenu de mon expérience. Ma vision à moi en quelque sorte.
    Au fond qu’est-ce que la psychiatrie ?
    J’entends souvent dire qu’on y trouve des fous, des pervers, des pédophiles… Alors oui, il est possible de trouver certains de ces profils. Et encore, il faudrait définir le terme « Folie » qui n’a pas le même sens pour tout le monde.

    Est-ce que quelqu’un qui a perdu un être cher et qui sombre dans une forte dépression est fou ? – Je ne crois pas. –
    Est-ce que quelqu’un qui a des troubles du comportement alimentaire est fou ? – Je ne pense pas non plus. –
    Si je vous dis cela, c’est pour vous montrer que l’on peut trouver des gens qui ont toutes sortes de problèmes en psychiatrie. Un peu comme vous et moi.
    Cette spécialité traite la maladie et les problèmes mentaux. Personne n’est d’ailleurs à l’abri d’un coup de moins bien dans sa vie. Il ne faut donc surtout pas exagérer ou minimiser ce que peuvent ressentir les personnes qui s’y trouvent.
    Des enfants aux adultes, du maniaco-dépressif au schizophrène… Les pathologies sont très vastes.
    Il faut aussi se rendre compte que chaque individu est différent.
    Les symptômes ne seront pas forcément similaires pour deux personnes ayant la même maladie.
    C’est assez différent de la médecine générale. Par exemple, quelqu’un qui fait un infarctus aura forcément un des symptômes courants comme une douleur dans la poitrine, de l’angoisse ou encore une difficulté à respirer.

    En psychiatrie, le diagnostic est plus complexe à poser. Il se base sur l’observation et sur l’écoute. Cela peut prendre jusqu’à plusieurs années parfois. Il est même possible qu’un psychiatre pose un diagnostic et revienne dessus après de nombreuses consultations. Parfois deux médecins ne sont pas d’accord entre eux.

    Du coup, les personnes atteintes de ces pathologies sont parfois perdues; ne sachant pas ce qu’elles ont exactement. Cela est une souffrance supplémentaire et le regard des autres est parfois difficile à assumer.
    Pourtant, on ne juge pas quelqu’un qui a des problèmes de cœur et qui mange mal, qui fume et qui boit beaucoup d’alcool. Alors on ne devrait pas juger une personne atteinte de troubles mentaux.

     

    L’individu avant tout…

    Comme je vous le disais, je pense qu’en psychiatrie, il faut mettre l’individu avant le patient.
    C’est ce que j’adore et c’est ce qui me fera retravailler dans cette voie dans le futur.
    Je n’aime pas trop les CHU où le soin relationnel n’est pas considéré comme un soin. Malheureusement c’est un endroit où le temps manque et où il est impossible (ou presque) de discuter et d’échanger.
    Si je suis devenu infirmier, c’est pour le côté humain de ce métier. Il n’y a qu’en psychiatrie que j’ai pu le trouver.
    Alors oui, parfois, le discours n’est pas cohérent. Parfois, on passe du coq à l’âne sans raison. Parfois, la discussion s’arrête sans prévenir à cause d’une crise d’angoisse et les émotions sont parfois très fortes sans raison apparente.
    Mais est-ce vraiment le plus important ?
    Non car le plus important est le fait d’aller vers l’autre et d’essayer de l’apaiser. Ce n’est pas toujours simple, c’est même souvent très compliqué, mais on se sent vraiment utile quand on y arrive.
    Je le répète, c’est comme dans la vie de tous les jours à un degré plus important.

    Lorsque vous êtes face à un ami qui n’est pas bien, la principale chose à faire est de lui parler et d’essayer de le comprendre.

    Depuis que je ne travaille plus en psychiatrie…

    Si je vous écris, c’est surtout pour pousser un coup de gueule.
    Depuis que je ne bosse plus en psychiatrie, les gens me font part de leur ressentiment sans aucun complexe.
    Voici un petit résumé de ce que l’on a pu me dire :

    • Tu dois être soulagé de ne plus travailler en psychiatrie .
    • Maintenant, tu es vraiment infirmier .
    • Les soignants qui bossent en psychiatrie sont plus fous que les patients .
    • Ça doit te changer, tu dois vraiment bosser .

    Franchement, le pire c’est que je retrouve ce discours chez beaucoup de mes amis soignants. Au début j’en rigolais, pensant que c’était simplement pour m’embêter. Maintenant, je vois que certains sont vraiment sérieux.
    Honnêtement, si j’ai travaillé en psychiatrie, c’est par choix et non par défaut. Les gens ont vraiment du mal à le croire. Surtout que quand j’ai été diplômé, la pénurie d’infirmiers était telle que j’aurai pratiquement pu travailler où je le souhaitais.
    Il est en de même pour ceux qui pensent qu’en psychiatrie, on ne fait rien. Alors oui, il y a moins de soins techniques. On ne pose pas des perfusions tous les jours et on ne se sert pas du défibrillateur, mais cela ne veut pas dire que l’on ne soigne pas.
    Il ne faut pas oublier que :

    • Gérer une personne agitée est un soin .
    • La médiation thérapeutique est un soin .
    • La distribution des médicaments est un soin .
    • L’entretien infirmier est un soin .
    • C’est une autre façon de soigner et c’est celle que je préfère.

    Le métier d’infirmier ne se résume pas simplement aux piqûres et on a trop souvent tendance à l’oublier.

     

    Pour conclure…

    Je ne sais pas ce que vous avez pensé de ce sujet mais j’aimerais beaucoup avoir vos retours.
    Que vous soyez soignant, patient ou même tout simplement curieux, j’adorerais pouvoir échanger avec vous sur ce que vous pensez de la psychiatrie et des prises en charge que l’on peut y faire.
    J’ai été dans 3 services différents.
    Comme je vous l’ai expliqué, je n’ai pas du tout aimé le premier qui ne correspondait pas à ma vision des choses. Les médecins étaient un peu des cowboys et les soignants étaient très distants.
    Par contre, j’ai adoré les autres endroits où je suis passé. L’individu était vraiment considéré.
    Cela était d’autant plus vrai en addictologie. Le personnel ne jugeait jamais et cela m’a vraiment conforté sur l’idée que je me faisais d’une prise en charge.
    Pour finir, on a souvent l’habitude de dire que les patients psychiatriques sont les plus durs, mais on se trompe.
    Il n’y a rien de mieux pour un soignant que de pouvoir échanger librement sans que ça ne lui soit reproché.

    À bientôt.

     

    Vue de la psychiatrie
    La vision de la psychiatrie
  • Épisode de déprime et ressenti … Témoignage d’une bipote

    Épisode de déprime et ressenti … Témoignage d’une bipote

    Vanessa est une bipote membre de notre réseau social et a souhaité témoigner sous forme de petit ressenti sur l’instant présent . C’est sous le coup d’un épisode de déprime qu’elle se confie et s’exprime sur sa bipolarité …

     

    Parler de la bipolarité librement …

    Voilà, j’ai été diagnostiquée bipolaire il y a quasiment 3 ans.
    J’ai facilement accepté la maladie car je touchais le fond à ce moment-là et on a enfin trouvé ce que j’avais.
    Mes proches m’ont enfin cru quand je leur disais que je sentais que j’étais malade.

    Bref, maintenant avec mon traitement, heureusement, ça va mieux ( même si les psychiatres ont galéré à trouver le bon traitement ), mais, de temps en temps, je rechute …
    Cette fois-ci, c’est un bel épisode de déprime de merde :
    C’est simple, je ressens strictement rien, je suis fatiguée de tout; même sourire m’est difficile.
    Je fais avec, je prends sur moi au boulot, mais à la maison ou quand je suis seule, les larmes me viennent souvent aux yeux et me submergent.
    J’ai l’habitude d’écrire des poèmes quand je suis en phase haute pour me défouler / libérer, mais en phase basse ça ne me viendrait même pas en tête.

    Après, j’ai commencé à prendre un médicament de plus pour ça, mais faut que j’attende que ça marche… Je peux attendre à cette allure-là; je vais que légèrement mieux.

    Voilà, le pire dans l’histoire, c’est que je peux quasiment en parler à personne, mon frère me parle maintenant que rarement et ma famille n’en parlons même pas; c’est à peine s’ils savent définir ma maladie, ils en ont plus honte qu’autre chose. Ce n’est pas vraiment une honte c’est plus du : « N’en parles pas, on ne sait pas ce que les autres en penseraient! ». Il y a aussi l‘ignorance de tous les autres gens autour de moi qui me saoule.

     

    Pourquoi on ne peut pas parler de bipolarité comme on parle d’asthme, d’hypertension artérielle, de coups, bosses ou blessures après un match de foot ? C’est ce qui me sidère le plus….

     

    Enfin bref, si vous avez des conseils de bipotes à me donner, je les veux bien =)

    @chenille679

     

    Dépression et témoignage
    Témoignage d’une personne bipolaire en déprime

     

  • Bipolaire mais sans traitement : Pourquoi ?

    Bipolaire mais sans traitement : Pourquoi ?

    Savoir que beaucoup de personnes bipolaires sont sans traitement est en fait un vrai secret de polichinelle … La réelle question est de savoir pourquoi elles ne reçoivent pas de traitement ? Est-ce que ces patients ne se soucient pas vraiment de leur mauvaise santé mentale ? Quel est le pourcentage ? Selon une enquête menée par l’OMS concernant des dizaines d’études sur l’utilisation des traitements psychiatriques, on comptabiliserait entre 30 et 80% de personnes ayant un trouble mental et qui seraient sans aucun traitement !!! Cet article traite des troubles bipolaires, mais il est aussi valable pour les troubles mentaux connexes .
    – Quand on parle de traitement, on ne parle pas que des médicaments . Il y a le suivi, l’aide, etc etc … –

    Pourquoi la personne bipolaire est sans traitement et comment y remédier ?

    Ces résultats sont tout de même impressionnants et on a même réussi à catégoriser distinctement le pourcentage pour chaque trouble psychique et mental :

    • Le trouble bipolaire : 50% des personnes souffrant de bipolarité ne reçoivent aucun traitement .
    • La schizophrénie : 35% des personnes schizophrènes ne reçoivent aucun traitement .
    • Le trouble anxieux : 60% des personnes anxieuses ne reçoivent aucun traitement .
    • Le trouble panique : 60% des personnes souffrant d’attaques de panique ne reçoivent aucun traitement .
    • Le TOC : 60% des personnes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs ne reçoivent aucun traitement .
    • La dépression majeure : 60% des personnes dépressives ne reçoivent aucun traitement .
    • L’alcoolisme : 80% des personnes alcooliques ne reçoivent aucun traitement .

    On remarque donc que, mise à part les personnes souffrant de schizophrénie, les personnes souffrant de troubles bipolaires sont celles qui se traitent le mieux . Bien évidemment, ces chiffres sont ceux sortis d’un rapport, ils doivent donc être légèrement inférieurs à la réalité …
    Ces chiffres rapportent tout de même que pour chaque trouble spécifique, plus de la moitié des personnes malades ne reçoivent jamais de traitement; alors qu’ils en auraient bien besoin …

    Il faut donc se poser la question principale : Pourquoi ces patients souffrant de graves maladies ne reçoivent pas de traitement ? Voici donc quelques causes / raisons qui seraient responsables du manque – ou de la non-prise – de soins et traitements pour les personnes malades souffrant de troubles bipolaires ou autres troubles connexes; Et qui sont pourtant nécessaires …

    La honte et la peur

    Bien souvent, la personne qui souffre de problèmes mentaux ou psychiques ne cherche pas à se faire aider car elle à honte et peur . C’est principalement dû à la stigmatisation de ces maladies qui est souvent négative et qui discriminante envers les patients en les catégorisant comme « fous » ou « malades mentaux » . Cette « étiquette » peut alors avoir une conséquence néfaste sur la vie professionnelle et sociale du patient atteint d’un trouble bipolaire ou autre .
    Généralement, cette peur ou honte se caractérise par des pensées de type :

    • J’ai peur de demander de l’aide et des conseils .
    • J’ai peur d’être qualifié(e) ou traité(e) de dingue, bargeot ou fou (folle) .
    • Je suis gêné(e) et préoccupé(e), j’ai aussi honte de parler de mes soucis et problèmes .
    • Je ne veux pas savoir si je suis malade ou si j’ai quelque chose qui ne va pas bien .

    Comment remédier à ce sentiment de honte et peur ?

    Il faut savoir qu’il est normal d’avoir ce type de pensées communes et ce type de sentiments . Les experts en psychiatrie estiment que 1 personne sur 4 est atteinte d’une maladie psychique ou mentale ! Cela veut donc dire que le malade n’a aucune raison de se sentir seul . Même si la pensée publique actuelle n’arrange rien en stigmatisant perpétuellement les maladies mentales ( comme la bipolarité ), il faut savoir que beaucoup de patients sous traitements sont intéressés et ouverts pour aider et rediriger les personnes en situation de non-prise en charge .

    Le manque de clairvoyance ou de perspicacité

    Une personne avec des signes visibles d’un trouble mental mais qui affirme qu’il n’y a aucun problème avec elle, qu’elle n’est pas malade ou encore qu’elle n’a pas besoin d’aide; Toutes ces réactions signifient alors une abstinence à tout discernement ou une absence totale de clairvoyance et un manque de perspicacité . Le patient peut également avoir une méconnaissance de sa maladie et ne pas se rendre compte de sa condition de mauvaise santé mentale, dénommée sous l’appellation « anosognosie » . Cette cause est observée chez la majorité des personnes schizophrènes sans traitement . Résultat : Si une personne pense réellement qu’elle n’est pas malade, alors pourquoi devrait-elle chercher à se soigner via un traitement ?
    Généralement, ce manque de perspicacité se traduit par des pensées communes de type :

    • Il n’y a aucun problème avec moi .
    • Mes proches se font du souci à propos de moi . Ils n’ont pourtant aucune raison à cela; Je vais très bien !
    • Je ne suis pas bipolaire, je n’ai pas besoin d’être suivi !

    Comment remédier à ce manque de perspicacité ?

    Quand une personne indique à une autre qu’elle se fait du souci pour elle, il faut la prendre au sérieux, sans toutefois paniquer à la première affirmation ! Le proche de la personne malade peut alors faire une check-list concernant les signes qu’elle perçoit comme des symptômes de troubles bipolaires ou autres . Pour rassurer la personne malade, il faut faire cette liste avec elle afin d’écouter son avis et lui prouver qu’elle a tort . Si un docteur indique également à une personne qu’elle a des problèmes mentaux, alors il faut que la personne s’ouvre à ce professionnel de santé et écoute ses conseils .

    La minimisation du trouble

    Certaines personnes arrivent à reconnaître qu’elles ont des petits troubles dans leur santé mentale, mais elles ne se sentent pas vraiment malades pour autant ! Pour elles, un trouble bipolaire par exemple, ce n’est pas une vraie maladie, tout le monde peut l’être … Elles sont donc dans une forme de non-acceptation de la maladie ( légèrement différent du déni ), d’où ce rejet ou cette insensibilité et minimisation de leur trouble mental .
    Généralement, cette sensibilité minime à la maladie se caractérise par des pensées communes de type :

    • Mon problème n’est pas si handicapant, mauvais .
    • Tout le monde a des soucis et est stressé dans la vie .

    Comment remédier à cette faible sensibilité ?

    Nombreuses sont les personnes à reconnaître leurs troubles de l’humeur ou du comportement ( bipolaire ), mais elles minimisent aussi beaucoup les difficultés en se disant que ce n’est pas grave et que ça s’en ira avec le temps … Il faut pourtant savoir que les problèmes des maladies mentales ne disparaissent pas comme ça; « comme par magie » ! Il faut accepter l’aide des professionnels le plut tôt possible . Si la personne n’est pas psychiatre, comment peut-elle se diagnostiquer un trouble qui n’est soi-disant pas sérieux ?!! Seul un psychiatre, expert en troubles bipolaires par exemple, peut alors donner une opinion officielle et établir avec la personne une base de traitement à respecter, suivant les causes du trouble et son intensité .

    Le sentiment d’impuissance

    Accepter d’être impuissant face à une maladie ou de faire face à un échec est inconcevable pour certaines personnes; surtout si on parle d’un trouble mental = quelque chose qui ne tournerait pas rond dans leur tête selon elles … Pour elles, c’est une obligation d’être capable de se gérer seules, elles n’ont besoin d’aucune assistance, sinon cela veut dire qu’elles sont faibles .
    Généralement, ce sentiment de possible échec et d’impuissance se traduit par des pensées de type :

    • Je n’aime pas admettre mes défauts et mes échecs .
    • Je ne demande pas d’aide car je ne suis pas un(e) bon(ne) à rien ou un(e) perdant(e) .
    • Je vais arriver à mieux faire face aux problèmes .
    • Mes problèmes sont toujours de ma faute .

    Comment remédier à ce sentiment d’insuffisance ?

    Il faut bien se dire qu’une maladie mentale ou psychique est aussi grave qu’un cancer ou que le sida . Il faut que la personne se demande ce qu’elle ferait si elle avait cette maladie … Avoir recours à une aide d’un professionnel dans une maladie n’est absolument pas un signe de faiblesse; le responsable du trouble mental est rarement la personne malade .

    La crainte d’en parler

    Toute personne à toujours un doute sur le fameux « secret professionnel » au niveau de sa santé . C’est un peu comme en amour, le premier pas est le plus difficile ! La méfiance envers le professionnel à qui la personne va se confier cache une réelle inquiétude sur le fait de parler d’un trouble mental avec un étranger ( docteur ) … La personne se demande alors si ce qu’elle va avouer restera bien confidentiel .
    Généralement, cette crainte se caractérise par des pensées de type :

    • J’ai du mal à faire confiance à quelqu’un et lui avouer mes plus intimes secrets .
    • J’ai toujours des doutes sur la confidentialité de mes propos .
    • Je veux que personne ne sache que je suis sous traitement pour un trouble bipolaire ( ou un autre ) .

    Comment remédier à cette méfiance ?

    C’est une obligation : Les médecins sont tenus au secret professionnel; tout ce qui se dit pendant une consultation reste confidentiel, entre le docteur et son patient . – Sauf si il y a une mise en danger mortelle ( patient ou entourage ) ou que cela concerne un acte illégal ( commis ou prévisible ) ! – Toutes informations communiquées sont considérées comme « sécurisées » et ne sont pas diffusées tant que le patient ne donne pas son autorisation . Le thérapeute fait confiance à son patient ( pas de mensonge ) et le patient doit donc faire confiance à son thérapeute ( confidentialité ) . C’est une relation basée sur la confiance mutuelle .

    La désolation, l’accablement

    Certains patients, en dépression notamment, sont dans un état de déception de la vie . Leurs troubles mentaux leur ont fait oublier tout espoir de s’en sortir, les personnes sont complètement démoralisées . Elles sont persuadées que plus rien ni personne ne peut les aider et que leur état de santé ne s’améliorera plus jamais . Ces « fausses croyances » sont bien le fruit du désespoir et de la mélancolie, elles peuvent représenter une réelle barrière au besoin et à la recherche d’aide …
    Généralement, cet accablement et cette consternation se traduisent par des pensées communes de type :

    • Je sais très bien qu’il n’y a plus rien ni personne qui peut m’aider .
    • J’ai déjà essayé un tas de traitement auparavant et cela ne m’a jamais vraiment aidé .
    • J’ai tout essayé, maintenant j’ai envie d’abandonner .
    • Le dernier traitement que j’ai eu était horrible et m’a rendu pire, alors c’est finit !
    • Tous les médecins que j’ai vus sont des incompétents et n’y connaissent rien à ma maladie, alors j’ai décidé de ne plus en voir !

    Comment remédier à ce désespoir ?

    On sait qu’une personne souffrant de bipolarité consulte en moyenne 5 médecins différents . Il faut aussi savoir qu’il existe des centaines de traitements possibles pour cette maladie, alors ce n’est pas parce que 1 ou 2 traitements n’ont pas marché que les autres ne marcheront pas ! Chaque jour, des chercheurs prouvent l’efficacité de certains traitements avec des patients, alors un jour, il y aura un traitement pour chaque personne, c’est certain ! Il ne faut pas abandonner au premier échec d’un traitement médicamenteux, au premier suivi psychiatrique non-adéquat à sa personnalité, etc etc … Il ne faut pas baisser les bras, mais plutôt continuer à chercher le bon traitement ( médicament, psy, etc etc … ) et changer si ça ne fonctionne vraiment pas ou si le médecin ne veut pas aller de l’avant ( malheureusement, ça arrive aussi parfois ! ) …

    La non-présence des professionnels en santé mentale

    Oui, car ce n’est pas toujours de la faute des patients ! Il suffit qu’une personne réside dans une ville un peu isolée, à la campagne, il n’y a pas toujours de médecins spécialistes en troubles mentaux à ce moment-là; et le médecin généraliste n’est pas toujours très qualifié pour ce type de traitement … Quelquefois, c’est le manque d’informations pratiques qui est aussi en cause .
    Généralement, le manque de professionnel en santé mentale se caractérise par des pensées communes de type :

    • C’est difficile de trouver un spécialiste ou un traitement dans ma ville .
    • Je ne sais pas où me renseigner pour trouver un spécialiste ou quelqu’un qui peut me prescrire un bon traitement .

    Comment remédier à cette indisponibilité d’un praticien ?

    Ça peut être un vrai problème de ne pouvoir trouver un professionnel de santé autour de soi; ou savoir comment le rechercher ! Toutefois, il est toujours possible de contacter son médecin généraliste qui pourra rediriger la personne vers le bon spécialiste; et le plus proche .

    Les obstacles quotidiens et contraignants

    D’autres barrières ( fréquentes ) à l’accès aux soins spécialisés sont le financement, les contraintes liées au travail ou au social . Beaucoup de personnes sont dans l’incapacité de payer des soins alternatifs et réguliers . Les personnes exerçant une activité professionnelle peuvent aussi avoir du mal à se libérer aux horaires déterminés par les médecins; c’est pareil pour les mères au foyer et la garde des enfants ! Tous ces petits obstacles de la vie quotidienne peuvent empêcher un patient d’avoir un traitement régulier et adapté pour sa maladie .
    Généralement, les contraintes socio-professionnelles se traduisent par des pensées de type :

    • Je n’ai pas la possibilité de me présenter aux rendez-vous médicaux qui sont identiques à mes horaires de travail ou de la crèche .
    • Je n’ai pas les moyens financiers de payer un traitement .
    • Je suis trop occupé(e) et je n’ai pas le temps de suivre un traitement .

    Comment remédier à ces barrières pratiques ?

    C’est vrai que ces barrières de la vie sont assez difficiles à gérer et changer . Mais il existe ( presque ) toujours des solutions : La famille, les amis ou les voisins peuvent déjà aider à surmonter quelques barrières dites de transports ou de gardes d’enfants . Les assistantes sociales sont aussi là pour aider financièrement afin d’amortir les coûts d’un traitement médical qui peut être onéreux dans certains cas . Il faut utiliser toutes les aides possibles afin de pouvoir incorporer, dans un planning journalier, un moment pour le traitement de sa maladie; c’est très important !

    Parvenir à trouver une solution pour pouvoir se traiter

    Cette précédente liste ne recense pas toutes les causes qui empêchent un patient bipolaire à accéder au traitement dont il a besoin, mais la plupart, les plus fréquentes . Ce qui rend l’accès aux soins encore plus compliqué, c’est quand plusieurs de ces raisons sont associées … Les personnes âgées, les étrangers et les personnes en grande difficulté financière sont les plus touchées par cette absence de traitement; involontaire parfois .
    Ce qui serait souhaitable, ce serait d’avoir autant de solutions que de problèmes, mais ce n’est malheureusement pas le cas; il y a toujours plus de problèmes ! – qui sont bien souvent personnels, uniques –
    On peut voir que l’entraide joue un rôle essentiel, autant dans l’acceptation de la maladie que dans le soutien envers les problèmes de la vie quotidienne pour accéder à un traitement .
    Dans les campagnes, il subsiste toujours ce problème de manque de cliniciens compétant en santé mentale . Ce qui serait intéressant, ce serait d’avoir des professionnels libéraux qui puissent se développer encore plus dans les zones rurales .

    Quand une personne est dans le déni ou la non-acceptation de sa maladie bipolaire, il est alors très difficile ( en étant un proche ) de lui faire changer d’avis et accepter qu’elle a un problème grave et qu’il faut le traiter . C’est alors qu’une relation de confiance doit s’installer entre le proche et le bipolaire, car la personne ne pense pas être malade et n’ira donc pas voir un médecin ! Écouter, comprendre, positiver et s’associer, voilà des actions à entreprendre pour minimiser une tension de désaccords à la base, mais pour arriver à conclure une sorte de contrat d’engagement par rapport aux troubles de la personne et arriver à accomplir des objectifs qui seraient de ne plus agir comme auparavant; lui expliquer pourquoi ( causes, conséquences, souhaits, etc etc … ) . Au fur et à mesure, la personne bipolaire comprendra que l’aide d’un médecin lui est nécessaire …

    Les problèmes de honte, peur, impuissance ou désespoir sont encore plus complexes à démasquer car la personne peut les cacher pendant très longtemps . Ce sont des vrais complexes d’infériorité, des ressentis du moins, mais au moment où le patient va laisser échapper un de ces complexes, alors la personne proche peut l’encourager à en parler encore plus ouvertement pour pouvoir l’aider à sortir de cette grande détresse qu’il se crée, notamment dû par la stigmatisation du public liée aux troubles bipolaires et psychiatriques . La discrimination dans cette thématique de santé peut être très blessante et rendre la volonté d’avoir besoin d’un traitement très difficile à affirmer et surmonter .

    Le traitement des troubles bipolaires existe : Il est unique à chaque patient . Il suffit juste de persévérer jusqu’à obtenir son propre traitement efficace qui stabilisera la maladie .

    Les expériences négatives sont ( malheureusement trop souvent ) le lot quotidien des personnes souffrant du syndrome de bipolarité, et pouvoir trouver de l’espoir / l’aide est parfois une réelle bouffée d’oxygène . Avec une relation de confiance, tel un partenariat, les causes et croyances peuvent alors devenir complètement ironiques et incohérentes pour la personne qui ne souhaitait pas être traitée auparavant …

    Si vous souffrez de troubles bipolaires et que vous êtes sans traitement, vous avez maintenant quelques conseils pour remédier aux causes qui peuvent être les raisons pour lesquelles vous n’avez pas encore de traitement contre votre bipolarité . Sachez qu’il est préférable d’être traité plutôt que de souffrir inutilement en silence … La première action à accomplir est parfois d’accepter l’aide ( ou de la demander ) …

    Maniaco-dépressif sans aucun traitement
    Patient souffrant de troubles bipolaires mais sans traitement
  • On ne vous dit pas tout sur le trouble bipolaire …

    On ne vous dit pas tout sur le trouble bipolaire …

    Dans la vie en général, on nous cache toujours des choses, et bien c’est pareil quand on parle du trouble bipolaire ! Il y a des sujets qui ne sont jamais, ou très peu, abordés concernant cette fameuse bipolarité … Alors vous connaissez certainement ce que sont les sautes d’humeur, la manie et la dépression, mais si vous n’êtes pas bipolaire ou que vous ne vivez pas avec un maniaco-dépressif, il est fort à parier que votre savoir sur cette maladie-là s’arrête à ces 3 choses …

     

    Que nous cache-t-on sur le trouble bipolaire ?

    Alors pourquoi cette manie, cette dépression et ces sautes d’humeur ne sont pas les seules choses à connaître sur le trouble bipolaire ? Qu’est-ce qui peut être aussi important concernant cette bipolarité qu’on ne nous dit pas ( toujours ) ? Le trouble bipolaire aurait-il des secrets ?…

    On a ainsi décidé de déterrer certaines choses dont on ne parle presque pas et qui concernent pourtant beaucoup de personnes bipolaires dans leur quotidien . La sensibilisation est l’objectif du site LeBipolaire.com, c’est pourquoi nous vous proposons quelques vérités non-discernées du trouble bipolaire qu’il faudrait qu’un maximum de personnes prennent conscience …

    – Il faut savoir que la plupart de ces phrases sont écrites par des maniaco-dépressifs –

     

      1. Avoir un trouble bipolaire peut conduire à la noirceur dans une vie . Cette maladie mentale est aussi mortelle que beaucoup d’autres maladies mieux connues du grand public .
      2. Personne, y compris les professionnels de santé, ne souhaite parler ouvertement de l’hypersexualité qui vient avec la phase maniaque . C’est certainement dût au fait que cela peut être un symptôme très honteux de la maladie et qui peut causer des dégâts sérieux ( mentaux et physiques ) aux patients bipolaires qui en souffrent .
      3. Les personnes doivent avant tout comprendre et savoir que la bipolarité est un trouble sérieux, un « désordre mental », et non une excuse ou une mode ! Avant de juger une personne bipolaire, il faut s’informer !
      4. La dépression est mortelle par le suicide et la manie est aussi mortelle par les comportements très dangereux et la non-connexion avec la réalité . Ces phases affectent également l’entourage au niveau moral et mental …
      5. Le trouble bipolaire est différent pour chaque personne qui en souffre .

        S’il existe bien une maladie qu’on ne peut généraliser, c’est bien la bipolarité ! Retweeter cette phrase

      6. Le bipolaire doit toujours planifier des plans d’actions contre les crises ( futures ) pour « mieux les vivres » … Savoir vers qui s’adresser pour obtenir de l’aide en période de crise fait partie de ce type de plan d’action .
      7. La médiatisation de la maladie bipolaire est vraiment simpliste et minimisée à la stricte crise aiguë de la dépression et/ou de la manie . C’est assez rare que les journalistes disent que le bipolaire a des périodes stables et qu’il peut être stabilisé pendant longtemps, voire toujours .
      8. Il est assez simple de parler de sa bipolarité, mais beaucoup plus compliqué de parler d’hallucinations en public . Quand on explique les hauts et les bas du trouble bipolaire, ça va, mais quand il s’agit d’expliquer les diverses hallucinations, cela est un désastre de jugements …
      9. Les médicaments peuvent avoir de terribles effets secondaires et indésirables difficiles à vivre comme la prise ( ou perte ) de poids, la perte de mémoire, être dans un brouillard émotionnel, avoir des pensées saccadées, etc etc … Les personnes ne cherchent pas toujours à comprendre le pourquoi du comportement du bipolaire et leur jugement est alors très frustrant pour le patient qui en souffre 2x plus; ce qui réduit encore plus l’estime de lui-même …
      10. « C’est incroyable comment on peut se sentir bien en étant sous traitement médicamenteux ! » – Jusqu’à ce que la petite voix de notre esprit intervienne et nous dise que nous n’avons pas besoin de ces choses . – Mais c’est ça la phase maniaque ou hypomaniaque, puis vient toujours la phase dépressive; c’est un cercle vicieux …
      11. Il existe un préjugé qui dit que la manie c’est super cool ! – Il faut cesser de croire que c’est cool d’avoir un trouble bipolaire …
      12. Aucun patient ne parle de la façon dont il se sent bipolaire . Ils parlent de symptômes et de signes, mais ce n’est pas vraiment ce qu’ils ressentent intérieurement . En réalité, c’est effrayant d’avoir un trouble bipolaire, de perdre la totalité du contrôle de soi . Ils ne le considèrent pas comme déstabilisant, mais plutôt comme une variation d’humeur, alors que c’est beaucoup plus que cela …
      13. Un état maniaque n’est pas drôle, comme nombreux sont ceux qui le pensent . Il est possible de s’autodétruire, l’impulsivité a des conséquences désastreuses sur la vie du bipolaire . C’est épuisant d’avoir de multiples pensées et d’être toujours prêt à bondir ( irritable ) au moindre reproche, à la moindre contradiction . Ce n’est pas ressenti comme une euphorie pour le bipolaire, surtout que la dépression n’est jamais loin …
      14. Les états mixtes sont souvent oubliés, à croire qu’ils n’existent pas !!! Les personnes sans troubles bipolaires pensent qu’il existe que 2 phases dans la bipolarité : Manie et dépression . Ils pensent aussi que les symptômes sont très spécifiques à chaque phase . Pourtant, la vérité est qu’un épisode peut être unique sans pour autant être un épisode de dépression pure ou une pure manie …
      15. « J’ai voulu me demander qu’est-ce qui était le plus préjudiciable dans mon mariage : Les effets secondaires des médicaments ou le non-traitement médicamenteux ? Depuis le 1er jour où j’ai commencé à prendre mes médicaments, je n’ai plus eu aucun désir sexuel … »
      16. Les maniaco-dépressifs peuvent avoir des enfants et être de très bons parents, ce n’est pas facile c’est sûr, mais c’est possible . Avec le soutien des professionnels de santé et les proches notamment . Avoir des enfants est la chose la plus merveilleuse au monde et cela peut être une réelle lumière lors des périodes les plus sombres de la maladie .
      17. Les symptômes paranoïaques sont affreux à vivre, ils vous font perdre toute confiance envers les gens et vous procurent une sensation d’insécurité en permanence . C’est comme si vous étiez seul(e) contre tous, avec une épée de damoclès au-dessus de votre tête .
      18. Un sentiment affreux dans la bipolarité est le moment où on est ni en haut et ni en bas, mais qu’on se déplace vers l’un ou l’autre … C’est à ce moment-là qu’on est le plus fragile et qu’on ne sait pas quoi (re)contrôler .
      19. Personne ne parle des différences entre les variations d’humeur et les émotions réelles qu’une personne bipolaire peut ressentir . Les sentiments sont souvent confondus avec la maladie mentale . La bipolarité est trop souvent citée négativement à cause des symptômes de cette maladie, la personnalité du patient passe en second malheureusement .
      20. La plupart des personnes pensent que le trouble bipolaire est seulement caractérisé par des sautes d’humeur . Mais en réalité, c’est bien plus que cela ! Personne ne parle de l’impact qu’a la maladie sur les proches; et pas uniquement sur le bipolaire .
      21. Il faut plusieurs années avant d’obtenir le bon diagnostic de bipolarité, et presque tout autant pour trouver le bon traitement qui stabilise le patient . D’ailleurs, beaucoup de bipolaires souffrent de troubles connexes, comme les dépendances, la personnalité, etc etc … Il est difficile de parler librement du trouble bipolaire comme d’une maladie, car ceux qui connaissent la maladie ont tendance à la fuir …
      22. La bipolarité juvénile est le nom donné aux troubles bipolaires chez l’enfant . Même si les symptômes sont légèrement différents, cela reste une maladie grave pour l’enfant et sa famille .
      23. L’anxiété et la dépression ne s’en vont pas comme cela . En public, il faut sourire, mais en privé, le patient est comme « enfermé dans une cage où règne la peur, le stress, etc etc …

     

    Nous sommes tous bipolaires ?!…

    C’est une phrase qu’on voit de plus en plus, surtout via les commentaires sur Facebook … C’est une affirmation grave et encore plus pour les personnes qui sont vraiment atteintes de cette maladie, La Bipolarité ! On aurait pu écrire un article complet sur ce sujet, mais des fois, une vidéo vaut mieux qu’un long texte …

    Pour conclure, l’humeur d’une personne est bipolaire ( puisqu’elle est variable ), mais nous ne sommes pas tous bipolaires !!!!

     

    Les secrets des troubles bipolaires
    Tout sur la bipolarité !
  • Comment parler à ma fille bipolaire ? Témoignage d’un père en dépression

    Comment parler à ma fille bipolaire ? Témoignage d’un père en dépression

    C’est le témoignage brut d’un père qui ne sait plus comment parler de la maladie à sa fille qui souffre du trouble bipolaire . Elle est dans le déni total, malgré l’hospitalisation et ses comportements . Parce qu’avoir un enfant bipolaire ne suffisait pas, le papa souffre de dépression . Alors, comment peut-il faire pour tout gérer : sa fille, ses relations et sa santé; il ne faudrait pas tout détruire ! C’est un papa qui a voulu rester anonyme ( par peur peut-être ), mais qui aurait bien besoin d’aide pour mieux comprendre les réactions de sa fille afin de trouver les bons mots, les bons gestes … Découvrez son témoignage, entre amour et honte, qui retrace des petites périodes de sa relation père ( famille ) – fille …

     

    Dépressif, j’ai honte de ma fille qui est bipolaire, mais je l’aime …

    Bonjour,

    Je suis dépressif et papa d’une fille de 36 ans et je vous contacte aujourd’hui car je ne sais plus comment faire avec ma fille, plus comment réagir; ma femme non plus d’ailleurs ! Ma fille vit seule dans un appartement depuis de nombreuses années déjà, mais divorcée depuis peu … Elle a été diagnostiquée bipolaire en 2007 à la suite d’une hospitalisation car elle était en pleine dépression et a fait une tentative de suicide . Elle n’a jamais accepté ce diagnostic, pour elle, c’est les autres qui sont bipolaires ( ceux qui lui disent ! ) . Elle s’imagine d’autres maladies, mais en aucun cas celle-là . Au bout de 20 jours d’hospitalisation seulement, moi et mon fils ( son frère ) l’avons sortie de cet asile de zombies car nous ne pouvions plus la voir dans un état de morte-vivante, droguée aux cachetons, et nous avons donc signé une décharge .

    Moi, je souffre de dépression depuis maintenant plus de 30 ans, j’en ai 62, mon fils ( 41 ans ) n’a aucun problème de ce type, il y a juste ma fille qui a « hérité » de mon mal-être ( j’ai cru comprendre qu’il y avait une cause de bipolarité héréditaire ) . Pourtant, j’ai toujours réussi à travailler, d’ailleurs j’ai trop travaillé ( à mon compte, j’avais une entreprise de fabrication de vêtements pendant 30 ans ), c’est ce que me reproche ma fille; ohhh oui, puisque des reproches, il y en a de sa part … Même envers sa mère ! Il faut dire qu’elle a surtout été élevée par sa grand-mère car ma femme n’a jamais été une mère exemplaire, quelque peu feignante pour tout, et moi je travaillais du matin au soir . Son trouble, nous l’avons remarqué dès son adolescence, elle changeait d’humeur et d’avis très rapidement . Pourtant, au niveau étude, tout ne se passait pas trop mal, master 2 faut dire !!! Comparé à aujourd’hui, elle ne peut même plus avoir un travail, elle peut à peine se rendre à un entretien ou même faire une recherche d’emploi … Pour vous dire !! Bref, après ses études, ma fille s’est mariée avec l’homme qu’elle aimait depuis toujours . Son mariage a d’ailleurs été repoussé, elle avait déjà de fortes crises, d’ailleurs, je me souviens que ce jour-là, elle était en surdosage de médicaments pour ne pas qu’elle fasse ou dise de conneries; c’était déjà arrivé au mariage de son frère quelques années plus tôt !!! Bonjour les dégâts, et surtout la honte …

    La honte, c’est ce que je vis continuellement avec ma fille, malgré l’amour d’un père que j’ai pour elle, j’ai honte de l’image qu’elle véhicule . Honte de son comportement en public, il est par exemple impossible de l’inviter à un dîner, de peur qu’elle parle de ses amants ou qu’elle nous insulte; son mari avait d’ailleurs abandonné toutes soirées à cause de cela, repas de fêtes compris !!! Vous imaginez votre fille parler d’une relation extra-conjugale et vous insulter ensuite en disant que c’est de votre faute, tout cela en présence des beaux-parents, des amis et du mari; juste parce qu’à la télé il passait un reportage sur ce sujet … Mais je crois que le pire est que pour elle tout était normal, quand on lui demandait pourquoi elle avait dit ça, elle répondait qu’elle ne voyait pas où était le problème, que c’était normal !!! Bienvenue dans le monde merveilleux des bisounours !!! Une fois, ça aurait pu passer, mais ses agissements se répétaient tout le temps, ce n’était donc plus possible de passer de bonnes soirées à plusieurs, toujours devoir se justifier et s’excuser auprès des personnes invités, ce n’est pas une vie pour nous non plus !

    « Papa, je couche avec des mecs car, lors d’une conférence sur les troubles du sommeil, on nous a dit que le sexe aidait à retrouver le sommeil, mieux dormir … »

    Quand son mari a décidé de faire un break avec elle, elle a donc trouvé un appart seule, j’allais la voir tous les jours; son mari beaucoup moins … J’ai vite compris pourquoi … Tromperie sur tromperie ( elle était encore mariée ), je l’attendais le soir au bas de sa porte et je la voyais arriver avec un autre mec … Je peux vous dire que je me suis battu de nombreuses fois, car je savais qu’elle ne savait pas ce qu’elle faisait, et que les gars en profitaient . Encore une fois, le pire, c’est qu’elle disait à son mari qu’elle ne faisait rien, juste boire un verre avec des amis … Le pauvre … Dans ces moments-là, j’ai vraiment honte de ma fille, pour moi elle ne se respecte pas, et puis je me dis que c’est la maladie, c’est certainement pour ça que je continue de l’aimer . Quel père voudrait entendre tout ce qu’elle me raconte sans se rendre compte qu’elle me fait du mal; ses infidélités avec des sdf parfois, pour un père c’est dur d’entendre ça . Pourtant j’essaye de la retenir, mais je ne vais pas l’attacher à son lit ?!

    Parfois, elle m’appelle pour me dire qu’elle m’aime, qu’elle se bat à vivre pour moi et sa famille, et le lendemain elle nous insulte que tout est de notre faute, les mots qu’elle nous balance, je n’ose même pas les réécrire … Des fois elle se sauve, pendant 3 ou 4 jours nous n’avons aucune nouvelle, elle n’est pas chez elle, et si on lui demande où elle était, c’est de nouveau la confrontation . J’ai vraiment l’impression qu’elle ne vit pas dans le même monde que nous !

    Elle fume, elle boit, elle a des rapports sexuels avec tout le monde, elle me déteste puis elle m’aime, mais elle ne veut pas se faire soigner ( ou peut-être qu’elle ne veut pas être bipolaire ! ) …

    Ses consultations chez le psychiatre sont très rares, c’est un con soi-disant, un médecin qui ne connaît rien à la vie et qui ne peut pas la comprendre ( je vous rappelle que, pour elle, elle n’est pas bipolaire ) . Elle va aussi à la méditation quand elle n’est pas en dépression et suit aussi des séances d’hypnose depuis peu . L’hypnose a l’air de lui faire du bien, elle décrit les séances comme épuisantes mais la praticienne est à son écoute, donc elle est bien pour elle ! Je précise que nous avons déjà essayé de changer plusieurs fois de psy, ça ne change rien . Elle prend ses médicaments quand elle veut, elle boit, elle fume, … Tout ce qu’il ne faut pas je pense .

     

    Pourquoi je vous contacte ? Car j’ai besoin d’aide, j’ai un traitement pour ma dépression, et heureusement, car sinon je ne serais vraiment pas bien . Ma fille est en train de se remettre d’une période de 3 semaines sans sortir de chez elle, alitée toute la journée, elle ne se faisait même plus à manger, heureusement que j’étais là pour elle, j’ai comme emménagé chez elle . Elle commence à se lever, faire des petites tâches quotidiennes, malgré de longues heures à rester comme « inerte » sur le canapé … Je n’ai pas pu dormir cette nuit car hier soir, en étendant son linge, elle s’est mise à pleurer tout en essayant de se cacher . J’étais assis à 2 m d’elle, et je lui ai demandé qu’est-ce qui n’allait pas, elle a mis un temps pour me répondre que ce n’était rien; que voulez que je fasse ?!! Elle a continué à pleurer et est partie dans la salle de bains, je suis resté assis, comme impuissant, souffrant du mal-être de ma fille que j’aime … Pleins de questions se posent à moi : Pourquoi est-elle comme cela ? Est-ce de ma faute ? Est-elle malheureuse ? Que dois-je faire ? … Ce matin, je me suis même énervé contre elle en lui disant qu’il fallait qu’elle prenne son traitement sinon j’allais l’hospitaliser de force, que j’en avais marre de souffrir pour elle et de toutes ses conneries qui vont certainement recommencer quand elle ira mieux, je lui ai tout déballé, toute ma colère et celle de sa famille avec, mais c’était plus du désespoir que de la colère, je voudrais qu’elle se rende compte de comment elle est … Elle ne m’a rien répondu et est partie faire un tour au parc . Pourtant, les médocs sont sur la table, je suis là pour l’aider à aller mieux, mais non, c’est comme si elle ne voulait de l’aide de personne . Je suis désemparé, merci de m’aider à lui parler …

     

    Bipolarité et famille
    Comment parler à un enfant bipolaire ?
  • Spectre bipolaire : Définition des différents troubles

    Spectre bipolaire : Définition des différents troubles

    Le spectre bipolaire a l’air de s’élargir de jour en jour ( façon de parler bien sûr ! ), et il est parfois difficile de bien comprendre les différences entre les troubles affectifs, de l’humeur, maniaques, hypomaniaques, dépressifs, psychotiques, récurrents, etc etc … Pourtant, les critères des diagnostics ont tous une définition personnelle, une classification soit par la CIM-10 ( l’OMS ) ou le DSM-5 ( la bible des psychiatres – APA ) . Voici un petit récapitulatif …

     

    Troubles de l’humeur ( affectifs ) et spectre bipolaire

    Cette section contient tous les troubles cités ci-dessous et où le déséquilibre principal est une variation des motivations, des sentiments, des émotions ou de l’humeur . La dimension affective des humeurs se compose d’euphorie / d’agitation ou de dépression ( avec / sans angoisse ) . La variation de l’humeur est généralement assortie d’un changement du degré d’activité général . La majorité des symptômes restants sont considérés comme compréhensibles au fond ou comme secondaires aux précédentes variations d’activités et d’humeurs . La majorité de ces troubles sont généralement cycliques et l’apparition des périodes seules peuvent fréquemment être liées avec des évènements et/ou circonstances stressant(e)s .

     

    La période maniaque

    Les sections secondaires citées dans cette rubrique s’adressent uniquement aux périodes seules ( isolées ) . Si une période maniaque ou hypomaniaque se manifeste chez un patient ayant déjà développé une ou des périodes affectives auparavant ( mixtes, dépressives, maniaques ou hypomaniaques ), le diagnostic de trouble affectif bipolaire doit être privilégié .

     

    L’hypomanie

    L’hypomanie est définie par l’existence d’une augmentation de l’humeur redondante, ainsi que celle de l’activité et de l’énergie . Elles sont normalement liguées à un sentiment de grosse performance psychique & physique ainsi qu’à un sentiment de bien-être profond . En complément de cela, on remarque :

    • Une élévation de la sociabilité
    • Une baisse du besoin de repos / sommeil
    • Une forte volonté et un besoin de parler ( logorrhée )
    • Une augmentation de l’appétit / activité sexuel(le)
    • Une certaine forme de familiarité où il n’existe aucune barrière sociale

    Il faut noter que ces symptômes de ce trouble ne sont pas aussi intenses / sévères au point d’empêcher tout patient à travailler ou au point de l’isoler socialement . La super-sociabilité et la super-joie peuvent être substituées par un sentiment de colère ou une attitude prétentieuse ou incorrecte . Ces sautes d’humeur et troubles du comportement ne sont pas associés avec des états psychotiques tels que les délires et autres hallucinations . Concrètement, cet épisode est confirmé si les symptômes durent plus de 2 jours ( 4 jours selon le DSM ) .

     

    La manie sans symptômes psychotiques

    La manie est définie par une augmentation de l’humeur qui est disproportionnée par rapport à la situation vécue allant d’une extrême joie / exaltation à une agitation / excitation complètement ingérable . Cette exaltation est complétée par une énergie débordante qui forme une diminution du besoin de sommeil, une hyperactivité ainsi qu’un besoin et une forte volonté de parler . Ce que l’on appelle « des troubles de l’attention » sont très présents ainsi que des grosses difficultés à se concentrer; ce qui implique une distraction facile du patient . L’ego de l’individu est également surdimensionné, ce qui peut provoquer l’envie de projets complètement démesurés et en désaccords total avec ses vraies capacités . Il est extrêmement sociable, ce qui peut être néfaste ( avoir des propos inappropriés et/ou déplacés avec des inconnus par exemple ) . L’intensité des symptômes peut poser des problèmes importants au niveau social et professionnel . Ces sautes d’humeur et troubles du comportement ne sont pas associés avec des états psychotiques tels que des délires et autres hallucinations . Cet épisode est confirmé si les symptômes sont en majorité de niveau sévère et durent plus de 8 jours .

     

    La manie avec des symptômes psychotiques

    Cette forme de manie est la même que la précédente, à l’exception que le patient a des idées délirantes, voire de type mégalomaniaques et/ou des hallucinations de type « entendre des voix » . Un niveau d’excitation, de distraction ou d’hyperactivité de très forte intensité peut aussi rendre le patient incompréhensif et/ou hors de contrôle ( violent ) dans ses propos ainsi que dans ses faits et gestes . On appelle aussi cela la stupeur maniaque .

     

    Le trouble affectif bipolaire

    Ce trouble est défini par plusieurs ( minimum 2 ) périodes pendant lesquelles l’humeur ainsi que le comportement ( l’activité ) du patient sont extrêmement instables . Il s’agit de périodes où la montée de l’humeur du patient ainsi que son niveau d’énergie seront très hauts ( la manie ou l’hypomanie ) et ensuite, en contradiction avec ce précédent épisode, la descente de l’humeur et le niveau d’énergie du patient seront très bas ( la dépression ) . Les périodes maniaques ou hypomaniaques redondantes sont classées comme « autres troubles affectifs bipolaires » . Les périodes mixtes isolées sont classées comme « autres troubles de l’humeur affectifs isolés » . La cyclothymie n’est pas incluse dans cette catégorie .

     

    Le trouble affectif bipolaire : Période actuelle d’hypomanie

    Le patient se trouve dans une période d’hypomanie, et il a connu précédemment au moins une autre période de trouble affectif ( Dépressive, hypomanie, mixte ou manie ) .

     

    Le trouble affectif bipolaire : Période actuelle de manie sans symptômes psychotiques

    Le patient se trouve dans une période de manie, sans symptômes psychotiques ( voir plus haut ), et il a connu précédemment au moins une autre période de trouble affectif ( Dépressive, hypomanie, mixte ou manie ) .

     

    Le trouble affectif bipolaire : Période actuelle de manie avec des symptômes psychotiques

    Le patient se trouve dans une période de manie, avec des symptômes psychotiques ( voir plus haut ), et il a connu précédemment au moins une autre période de trouble affectif ( Dépressive, hypomanie, mixte ou manie ) .

     

    Le trouble affectif bipolaire : Période actuelle dépressive légère à modérée

    Le patient se trouve dans une période dépressive, comme dans la période dépressive légère à modérée ( voir plus bas ), et il a connu précédemment au moins une autre période de manie, d’hypomanie ou mixte .

     

    Le trouble affectif bipolaire : Période actuelle dépressive sévère sans symptômes psychotiques

    Le patient se trouve dans une période dépressive, comme dans la période dépressive sévère sans symptômes psychotiques ( voir plus bas ), et il a connu précédemment au moins une autre période de manie, d’hypomanie ou mixte .

     

    Le trouble affectif bipolaire : Période actuelle dépressive sévère avec des symptômes psychotiques

    Le patient se trouve dans une période dépressive, comme dans la période dépressive sévère avec des symptômes psychotiques ( voir plus bas ), et il a connu précédemment au moins une autre période de manie, d’hypomanie ou mixte .

     

    Le trouble affectif bipolaire : Période actuelle mixte

    Le patient a connu précédemment au moins une période dépressive, d’hypomanie, mixte ou de manie . Actuellement, il se trouve dans une période qui est définie soit par une présence simultanée des symptômes de la dépression et de la manie, soit par succession rapide des symptômes de la dépression et de la manie . Sont exclues les « périodes mixtes isolées » .

     

    Le trouble affectif bipolaire : En rémission

    Le patient a connu précédemment au moins une période de manie, mixte ou d’hypomanie ainsi qu’au moins une autre période de trouble affectif ( Dépressive, manie, mixte ou hypomanie ) . Il ne doit dépendant n’avoir eu aucune perturbation importante au niveau de l’humeur, ni avant et ni maintenant . La rémission sous traitement prophylactique est catégorisée dans ce trouble .

     

    La période dépressive

    En ce qui concerne les périodes types de chacun des 3 niveaux de dépression : Léger, modéré ou sévère, le patient voit son humeur, son énergie et son niveau d’activité diminués . Les autres symptômes principaux sont :

    • Une soudaine perte d’intérêt
    • Une grosse fatigue en continue
    • Une incapacité à éprouver du plaisir
    • Une diminution de l’humeur qui ne varie pas ( ou très peu )
    • Une difficulté à pouvoir se concentrer

    On retrouve fréquemment aussi quelques autres symptômes secondaires de la dépression comme :

    • Une mauvaise estime de soi
    • Un sentiment de culpabilité
    • Une perte d’appétit
    • Un manque de confiance en soi
    • Un sentiment de dévalorisation
    • Des troubles du sommeil
    • Des pensées suicidaires

    Le patient peut aussi présenter des symptômes dits « somatiques » en dehors des minimes variations de l’humeur durant sa dépression . On retrouve par exemple :

    • Une perte d’intérêt / de réaction pour des choses qu’habituellement le patient est intéressé / réagit
    • Une augmentation de l’intensité de la dépression le matin
    • Une soudaine agitation ou, le contraire, un ralentissement psychomoteur
    • Un réveil très précoce ( + de 2 H avant la normale )
    • Une perte de poids et d’appétit
    • Une baisse significative de la libido

    Pour être catégorisée dans une des sections ci-dessous, la période dépressive doit être unique . Si le patient a déjà connu des épisodes dépressifs auparavant, il s’agit alors du « trouble dépressif récurrent », ou si le patient a connu des périodes de manie, le « trouble affectif bipolaire » doit être privilégié . Lorsqu’un seul symptôme est observé ( comme la fatigue ), la forme de la période dépressive est diverse .
    Les symptômes d’une période dépressive doivent être présents pendant une durée d’au moins 15 jours .

     

    La période dépressive légère

    Le patient présente au moins 2 des symptômes principaux + 2 secondaires ( voir plus haut ), mais ils ne doivent en aucun cas être de forte intensité, sévère . On peut généralement observer un sentiment de détresse, son quotidien ( travail, activité ) n’est toutefois guère affecté par cet épisode dépressif léger . Des symptômes somatiques ne sont pas à exclure …

     

    La période dépressive modérée

    Le patient présente au moins 2 des symptômes principaux + 3 secondaires ( voir plus haut ). Ils peuvent être de forte intensité ( sévère ), mais ce n’est en aucun cas obligatoire pour le diagnostic . Le patient commence à éprouver de grandes difficultés à poursuivre ses tâches habituelles ( travail, activité ) lors de cet épisode dépressif moyen . Des symptômes somatiques ne sont pas à exclure …

     

    La période dépressive sévère sans symptômes psychotiques

    Le patient présente au moins 3 des symptômes principaux + 4 secondaires ( voir plus haut ). Ces symptômes sont obligatoirement sévères ( la majorité ) . Plusieurs symptômes somatiques sont également visibles . Une mauvaise estime ainsi qu’une dévalorisation de soi, la culpabilité et des crises suicidaires sont généralement observées . Certains types de dépression avec des symptômes concordants sont à inclure ( épisodes isolés sans symptômes psychotiques ) :

    • Dépression agitée
    • Dépression majeure
    • Dépression vitale

     

    La période dépressive sévère avec des symptômes psychotiques

    Cette période est identique à la précédente, mais le patient a également des idées délirantes et des hallucinations appropriées ou non à son humeur actuelle . La stupeur dépressive est également observable et se retranscrit par un blocage physique, psychomoteur . Pendant cette période-là, les activités habituelles ( travail par exemple ) sont impossibles . La vie du patient est en danger et le risque suicidaire et auto-destructif sont très présents . On inclut la dépression majeure avec des symptômes psychotiques, la dépression psychotique, la psychose dépressive réactionnelle ou psychogène .

     

    Le trouble dépressif récurrent

    Le trouble dépressif récurrent est défini par la présence répétée de périodes dépressives correspondantes aux périodes décrites précédemment ( ci-dessus ) . Les conditions, intensités et variables sont les mêmes que les périodes dépressives isolées . La présence de manie est à exclure de ce diagnostic, mais celle de l’hypomanie est possible, notamment en cause d’un traitement sous antidépresseur; qui déclencherait donc cette période . Toutefois, la survenue d’une période de manie n’est pas impossible à force de périodes dépressives récurrentes; Si un épisode maniaque intervient, alors le diagnostic évolue et celui de trouble affectif bipolaire doit être privilégié .

     

    Vous pouvez ensuite retrouver les différents types de bipolarité ( de 1 à 5 ) ainsi que les symptômes de ce trouble bipolaire en concordance avec leurs épisodes ( maniaques, mixtes, dépressifs ou hypomaniaques ) .

     

    Les troubles de l’humeur ( affectifs ) persistants

    Cette catégorie regroupe les troubles de l’humeur persistants et fluctuants qui ne peuvent pas être définis comme des périodes individuelles de manie ou de dépression à cause de leur faible intensité . Cependant, comme le patient subit ces troubles durant plusieurs années, cela peut entraîner une grande souffrance et certaines incapacités à poursuivre une activité quotidienne normale . Quelquefois, des périodes maniaques ou des périodes dépressives récurrentes ou isolées peuvent être diagnostiquées en complément de ces troubles de l’humeur .

     

    La cyclothymie

    Le patient connaît une instabilité au niveau de son humeur, se présentant donc comme des périodes d’hypomanie ou de dépression, mais aucun de ces épisodes est assez sévère pour qu’un diagnostic de « trouble affectif bipolaire » ou de « trouble dépressif récurrent » soit confirmé . Ce trouble est très visible chez les patients dont des antécédents familiaux de troubles bipolaires sont présents . Une personne cyclothymique peut, un jour ou l’autre, voir le diagnostic évoluer vers celui du trouble affectif bipolaire .

     

    La dysthymie

    La dysthymie, que l’on appelle également le « trouble dépressif persistant », est une maladie qui peut passer inaperçue pendant longtemps … Le patient présente une diminution chronique de l’humeur et est plus fragile aux difficultés de la vie qu’une personne en bonne santé . Toutefois, ces symptômes sont d’une faible intensité et assez brefs; ce qui justifie le non-diagnostic d’un trouble dépressif récurrent d’une quelconque intensité ( légère, modérée ou sévère ) .

     

    Il existe encore quelques autres définitions de ce que contient le spectre bipolaire, mais les principaux sont répertoriés ici . Besoin de plus d’infos sur cet ensemble, n’hésitez pas, le forum des bipotes est là pour ça !!

     

    Définition du spectre bipolaire
    Qu’est ce que c’est le spectre bipolaire ?
  • Causes et facteurs déclencheurs des troubles bipolaires …

    Causes et facteurs déclencheurs des troubles bipolaires …

    Quelle est la cause du trouble bipolaire ? Non, quelles sont les causes des troubles bipolaires ? Cela est plus juste car il n’y a pas qu’une seule cause qui déclenche le trouble maniaco-dépressif, mais plusieurs facteurs qui sont responsables de cette maladie … Un trouble souvent comparé à des montagnes russes à cause de son effet sur l’humeur et le mental du patient qui en souffre . Le trouble bipolaire n’est d’ailleurs en aucun cas une volonté du malade d’être dans cet état émotionnel et confusionnel où règne l’instabilité . Avec le temps, l’extrême intensité des changements d’humeur, qui font passer le bipolaire d’un état dépressif ( phase basse ou down ) à un état euphorique ( phase haute ou up ), peut se révéler être un véritable handicap pour tous les aspects de la vie quotidienne du patient bipolaire .

     

    Quels sont les éléments qui peuvent causer un trouble bipolaire ?

    Avoir des hauts et des bas est normal pour tout le monde, mais les bipolaires ont ce type de période x1000 !!! Ils leur est alors impossible de pouvoir se contrôler, autant au niveau du comportement qu’au niveau de l’humeur … Ces stades maniaques ou dépressifs les affectent partout : Maison, travail et sorties . Les relations sociales sont d’ailleurs très compliquées avec/pour une personne bipolaire . Avec un premier diagnostic entre 17 et 25 ans, sachant qu’il est souvent faussé, les quelques 3 à 5% (minimum) de la population touchée mènent un combat acharné entre traitement lourd ( et à vie ) et vie sociale & professionnelle afin de survivre à cette maladie … La bipolarité, c’est environ 3 000 de personnes qui se suicident chaque année en France …

    En ce qui concerne les causes du trouble bipolaire, il n’y en a pas encore vraiment de certifiées à 100 % . Les études sont encore peu nombreuses et la maladie varie tellement d’un patient à l’autre qu’il est difficile de connaître et comparer des éléments déclencheurs de troubles bipolaires . Plusieurs facteurs ressortent fréquemment, comme la chimie au niveau des neurotransmetteurs; dopamine et sérotonine, un trouble durant l’enfance, un traumatisme crânien, etc etc …

    Afin de limiter la souffrance des personnes bipolaires, il devient urgent de trouver davantage de façon de gérer et traiter la bipolarité …Retweeter cette phrase

    Nous avons tout de même pu répertorier 7 éléments qui peuvent déclencher / développer la condition de la venue d’un trouble bipolaire; surtout si une personne est déjà sujette à un trouble psychique . En écartant certains de ces facteurs, vous pouvez minimiser la venue des troubles bipolaires .

     

    Le trouble bipolaire serait héréditaire

    Plusieurs études montrent bien que les troubles bipolaires ont de fortes chances d’être héréditaires . La transmission de la bipolarité n’est pas encore officielle à 100%, mais avoir un père ou un mère bipolaire augmenterait de + 50% le risque de contracter la maladie … Certains chercheurs vont encore plus loin dans cette cause d’un trouble bipolaire puisqu’ils affirment que de simples antécédents de dépression peuvent aussi générer ( plus tard ) un trouble bipolaire chez les enfants ( ils pourraient d’ailleurs développer d’autres troubles psychiques connexes à la bipolarité, en remplacement ou complément ) . L’hérédité de la maniaco-dépression est une des causes les plus confirmées par les chercheurs . Cette cause de la bipolarité héréditaire est aussi valable pour les jumeaux ( entre eux ) . Attention, il n’existe pas officiellement de gènes bipolaires, c’est uniquement le développement héréditaire d’un trouble ( Le comportement, retranscrit de génération en génération, non-affectif d’un parent par exemple ) .

     

    Un déséquilibre au niveau des hormones

    Le déséquilibre au niveau des hormones peut fonctionner comme un facteur déclencheur du trouble bipolaire; il peut être déterminé comme une cause sous-jacente . C’est pourquoi il est primordial de vérifier d’avoir un bon équilibre hormonal . Le déséquilibre hormonal peut être détecté par l’apparition de :

    • Sautes d’humeur
    • Fatigue
    • Dépression
    • Syndrome prémenstruel
    • Gain de poids
    • Insomnie

    Gardez toujours en tête que vous devez maintenir vos hormones en équilibre afin d’éviter ces inconvénients . Cela passe par une nourriture saine, du sport, une bonne hydratation et du repos .

     

    Un mauvais fonctionnement des neurotransmetteurs

    Selon plusieurs études, les troubles bipolaires, ainsi que d’autres troubles connexes, seraient très liés aux neurotransmetteurs et à leurs dysfonctionnements . On ne connaît pas encore suffisamment comment ses liens interagissent ensembles et comment il peut se créer un déséquilibre cérébral, mais vous pouvez toujours éviter cela en ménageant votre cerveau par 8h de sommeil par jour ( les cycles du sommeil sont des facteurs déclencheurs de crises bipolaires ) et en le faisant travailler avec des jeux comme les mots croisés ou le sudoku !

     

    Le stress et la bipolarité

    Tous comme les sautes d’humeur, tout le monde a déjà ressenti du stress dans sa vie; c’est naturel ! Toutefois, pour la personne qui peut être sujette à la bipolarité, les fortes périodes de stress, d’angoisse ou d’anxiété peuvent favoriser l’apparition d’une phase de manie ou de dépression . Les différents types de thérapies douces contre le stress peuvent aider à minimiser cet afflux de réactions néfastes : Le yoga et la méditation par exemple . Si vous êtes souvent stressé, vous devez prendre cela très au sérieux et prendre des précautions avant que cela ne devienne plus grave avec le temps . Contactez votre médecin et parlez-en avec lui, il pourra vous prescrire un médicament de prévention contre le stress chronique .

     

    Un traumatisme psychique ou crânien

    Les traumatismes peuvent être des déclencheurs de troubles bipolaires . Qu’il ne soit pas encore réellement diagnostiqué ou même inexistant, un trauma peut développer ce type de trouble psychique . Il est très difficile de prévenir un évènement traumatique, vous pouvez en subir à n’importe quel moment, mais si vous subissez un traumatisme crânien par exemple, vous pouvez faire en sorte de limiter les conséquences ( même si c’est plus complexe que cela, bien sûr ! ) en prenant les mesures nécessaires pour vous soigner immédiatement afin de limiter les possibles dégâts psychiques à venir … Les évènements liés aux traumatismes psychiques originaux sont tout de même plus simples à guérir avec l’aide d’un bon thérapeute . Si la guérison n’est pas toujours observée, le suivi est toutefois important pour bien comprendre les effets de son traumatisme et pouvoir garder le contrôle des choses .

     

    La surconsommation de drogues

    Dans le terme propre, l’abus des drogues n’est pas une cause première de la bipolarité . Mais si une personne est sujette au trouble bipolaire, la surconsommation de drogues, sous toutes ses formes ( médicament, alcool, illégale : cannabis, ecstasy … ), peut être un élément déclencheur d’une crise de manie . Tout comme la prise prolongée de certains antidépresseurs à haute dose, l’excès des drogues est à éviter; même en faible quantité .

    Selon certains instituts américains sur les troubles mentaux, près de 60% des personnes bipolaires sont confrontées à la consommation excessive de drogues dures et près de 50% sont confrontées à des problèmes liés à l’alcool …

    La raison de cette surconsommation d’une drogue chez le bipolaire est souvent liée à l’arrêt du traitement médicamenteux prescrit par le psychiatre référent . Cette consommation permet de soulager la douleur quand le patient souffre ( dépression bien souvent ) . Son ressenti est alors plus libre, puisqu’il n’est pas contraint à respecter un planning strict de prise de médicaments .

     

    Un mauvais régime alimentaire

    La nourriture en elle-même ne provoque pas un trouble bipolaire, mais c’est plutôt les aliments qui sont riches en sucres et matières grasses qui peuvent aggraver un trouble déjà présent mais non-dépisté ( ou dépisté ! ) … On sait tous que notre équilibre alimentaire passe par un régime, modéré ou strict, et selon plusieurs recherches, il existe des aliments pouvant amplifier un trouble bipolaire existant . Peut-être qu’un jour il existera un « régime spécial bipolaire » et certifié par des médecins, mais pour l’instant, nous pouvons uniquement vous lister quelques aliments à proscrire ( le plus possible ) de votre régime alimentaire quotidien :

    • Le soda
    • La caféine
    • Le sucre raffiné ( canne )
    • Le gras
    • L’alcool
    • Les aliments transformés ( industriels )
    • Les édulcorants artificiels ( aspartame )

    Il existe toutefois des aliments qui amélioreraient la santé mentale des personnes maniaco-dépressives . Ce régime alimentaire régulerait l’humeur du patient . Voici quelques aliments bénéfiques pour le bipolaire :

    • Les légumes ( gousses )
    • Les graines ( lin )
    • L’eau
    • Les fruits
    • Les noisettes
    • Les aliments naturels
    • Les oméga-3

    Beaucoup de personnes souffrant de troubles bipolaires ont des problèmes intestinaux, le syndrome de l’intestin irritable est un des symptômes fréquemment lié à la bipolarité . Certains médecins conseillent, aux personnes fragiles du côlon, de tenir un journal alimentaire en y indiquant leurs repas afin de pouvoir analyser quels aliments sont déclencheurs d’un symptôme néfaste, qui pourrait aussi être lié aux troubles bipolaires . Il faut aussi prendre en considération que certains médicaments peuvent provoquer des mauvaises réactions avec certains aliments … À ce moment-là, parlez-en à votre médecin .

     

    D’autres causes sur les troubles bipolaires existent ( elles sont nombreuses), venez en parler sur notre forum des bipotes ( ou en commentaire ) !

     

    Transmission de la bipolarité
    Les causes du trouble bipolaire
  • Quels sont les traitements des bipotes ? – Épisode 12 des bipotes

    Quels sont les traitements des bipotes ? – Épisode 12 des bipotes

    Il existe certainement autant de traitements possibles que de symptômes … Rien que la dénomination propre à plusieurs variables : bipolarité, troubles bipolaires, maniaco-dépression, etc etc … Alors, quels sont les médicaments les plus efficaces ? Cela fait plusieurs semaines que nous n’avons pas été voir du côté des réseaux sociaux et de nos bipotes fans, c’est pour cette raison que pour ce douzième épisode des bipotes, nous avons voulu savoir quels sont les avis sur les traitements des personnes bipolaires …

     

    N’oubliez pas que la bipolarité ne se résume pas qu’à une simple série d’étiquettes qu’accolent généralement les gens envers cette maladie . Pratiquement chaque symptôme du trouble bipolaire est à lui seul une maladie, voilà pourquoi il est complexe de trouver le traitement efficace pour stabiliser chaque patient …

     

    Peut-on guérir de la bipolarité ?

    Selon l’OMS ( l’Organisation Mondiale de la Santé ), la bipolarité fait partie des maladies les plus handicapantes au monde, mais est-ce que les patients sont obligatoirement « condamnés » ? Est-il possible de guérir quand on souffre de cette grave maladie ? Guérir, soigner, traiter, etc etc … En réalité, on parle plus de « stabiliser » la maladie … Voyons ce qu’en disent les bipotes …

    La vie peut parfois être difficile … Les tentatives de suicide sont fréquentes chez les personnes bipolaires …
    —> Patrick P. : JE SUIS ATTEINT PAR CETTE MALADIE DEPUIS MA NAISSANCE, MAIS À L’ÉPOQUE, POUR LES PSYS, C’ÉTAIT QUE J’ÉTAIS HYPERACTIF ET À L’ÂGE DE 9 ANS ON M’A MIS SOUS PROZAC, PUIS À 19 ANS JE SUIS DEVENU EPILEPTIQUE NIVEAUX DIX, DONC À VIE . DONC ON ME DONNE DE LA DEPAKINE 500 CHRONO ET J’AI TENTÉ TROIS DE ME SUICIDER; RÉSULTAT HANDICAPÉ . MAINTENANT J’AI 45 ANS ET J’ARRIVE À MARCHER AVEC BEAUCOUP DE DOULEUR, DONC MERCI À CEUX QUI COMPRENNENT QU’ON À L’ASPECT DE PERSONNES NORMALES, MAIS AVEC UNE SOUFFRANCE JOUR ET NUIT QUE JE NE SOUHAITE À PERSONNE…

    —> Cyndie B. Y. : 10 ts en moins de 10 ans dont une où je suis restée une semaine dans le coma. J’ai fait un séjour psy et suis sous lithium et valium actuellement. Je ne me sens pas encore stabilisée à 100%, mais le souci qu’il se pose, c’est que mon mari ne comprend pas ma maladie, souvent nos proches sont impuissants face à celle-ci et, à force, ça devient épuisant.

    —> Brigitte T. : Je suis bi polaire . Jamais de TS. Cependant à une époque j’y ai aussi pensé, mais je ne suis jamais passée à l’acte . Aujourd’hui, j’ai un très bon traitement et je vais très bien . J’espère que mon petit message donnera de l’espoir à tous ceux qui n’y croit plus .

    Les médicaments sont une des bases du traitement de la bipolarité …
    —> Véronique B. : Cette maladie est terrible, une horreur pour les malades et leur entourage. Surtout, prenez vos médicaments svp.

    —> Cristal D. L. : Les médicaments permettent de stabiliser la maladie, pas d’en guérir ….

    Les proches peuvent parfois avoir peur de cette maladie et surtout des conséquences …
    —> Martine P. P. : J’ai un ami atteint de bipolarité, il a vu plusieurs psys, mais à chaque fois, ça ne marche pas; il dit qu’ils ne comprennent rien ! Il prend du lithium, je le vois quand il est stable ou déprimé, mais en phase maniaque je le fuis car ça me détruit .

    —> Arnaud B. : Je vis ça à travers mon cousin depuis que sa maladie s’est déclarée il y a bientôt 3 ans . Personnellement, c’est l’enfer, car il était comme mon petit frère et aujourd’hui, je le récupère dans des états de folie car il ne suit pas son traitement et il faut des allers-retours en psychiatrie où il est souvent en isolement et après en milieu ouvert . Je ne le reconnais plus et ça me gâche la vie aussi car j’ai toujours peur qu’il soit chez les flics ou en train de se mettre en danger. Courage aux malades, c’est évident, mais à l’entourage aussi car il ne faut pas croire, ça impacte énormément sur eux aussi et surtout quand on est en première ligne comme moi .

    Les traitements sont souvent changés, pour diverses raisons, mais c’est surtout pour une réadaptation en fonction des symptômes actuels et de l’évolution de la maladie . Voilà pourquoi il faut toujours être suivi par un psy .
    —> Evelyne B. : Ce n’est pas à vie, les traitements s’adaptent en fonction de votre mieux être et mal être. C’est pour ça qu’il faut un suivi psy régulier et ne pas hésiter à parler. Le plus important est de trouver le psy avec qui ça passe.

    —> Paty M. O. : En effet , il faut trouver le bon thérapeute et le traitement adéquat.

    —> Mireille N. : Cette maladie est comme le diabète, il y a toujours un traitement adapté. Il faut être bien suivi et foncer.

    L’entourage ne sait pas toujours comment gérer les crises, il est très souvent désemparé …
    —> Martine F. : Quelle saloperie de maladie . Ma soeur est bipolaire, c’est l’enfer . Elle est sans arrêt hospitalisée, quoi faire ? Dîtes-moi si vous connaissez un remède qui fonctionne, je serais soulagée de la voir mieux et de la voir revivre!!!
    Françoise G. : Bonjour Martine ! Si votre soeur est diagnostiquée bipolaire, on a dû lui prescrire un traitement, non ? Il existe des traitements qui stabilisent, tout en sachant qu’on est bipolaire à vie !Il existe plusieurs traitements, le plus courant est le lithium, mais il en existe d’autres. Tout dépend du type de bipolarité. Ma fille est soignée depuis plus de 10 ans et je peux vous dire que le résultat est spectaculaire: elle a fait des études, elle travaille, etc …
    Martine F. : Oui, bien sûr elle a un traitement, elle est suivie depuis plus de 15 années, mais malheureusement elle est toujours triste et aucun goût à la vie . Je pense qu’elle doit être mal soignée; en plus elle a déjà fait plusieurs tentatives pour mettre fin à sa vie. Elle a aussi fait des phases euphoriques; enfin bref, c’est invivable, pour elle comme pour son entourage !!!

    —> Katy P. : J’ai un fils âgé de 19 ans qui est bipolaire, et je me reconnais un peu dans la description de ce monsieur… C’est très dur de partager sa vie avec une personne malade qui est dans le déni de sa maladie et qui refuse de se traiter… Je ne compte plus les fois où il m’a volée, dit des mensonges ou bien menacé de se jeter sous un camion pour en finir … On se sent souvent très seul pour affronter ces moments difficiles, les gens autour de nous qui ne comprennent pas la maladie et qui nous conseillent de couper les ponts; mais l’amour est plus fort que tout et c’est impossible de les laisser seuls….

    —> Gloria M. : J’ai mon fils qui a 33 ans qui est bipolaire et c’est moi qui gère sa maladie depuis plus de 3 ans . J’ai celui de 15 ans qui suit le même chemin, il est en pleine dépression en ce moment, il voit un pedo-psy une fois par semaine et il est sous traitement . J’avoue que, certains jours, c’est très compliqué pour moi à gérer tout ça, je me sens démunie.
    Priscilla R. : Courage, c’est aussi dur pour les aidants que pour les aidés; donc ménagez-vous!

    —> Nadine B. : Pas facile pour le conjoint .
    Ali D. : Vraiment pas facile.
    Yvanne B. : Non pas facile, ça fait 20 ans que je vis avec une bipolaire et là, depuis décembre, c’est la descente aux enfers . Elle a arrêté son traitement et prend de la drogue à la place. Elle sort je ne sais où et avec qui, et là elle cherche un appart, elle dit que nous sommes séparés et que je suis la pire des choses . Je suis coupable . Je suis à bout et les enfants aussi…

    Certains bipotes ont de l’imagination !!
    —> Sophia L. : Ces médicaments devraient s’appelaient: pour que tu ne fasses pas chier… Psychiatres = charlatans; allez plutôt voir un psychologue, il vous écoute vraiment et ne peut pas vous prescrire des drogues ! C’est parce que je veux que tu m’aimes, que je fais tout pour être détestée.

    Un des inconvénients d’un traitement médicamenteux ??
    —> Patricia L. : C’est désagréable de perdre ses émotions, mais il faut ce qu’il faut pour vivre le mieux possible.

    Vivre sans stabilisateur d’humeur, ce n’est pas une bonne décision …
    —> Gabrielle C. : Sans la prescription d’un régulateur d’humeur (ou thymorégulateur) qui convient au patient (trouver la bonne molécule pour chaque patient n’est pas évident ) et pour l’avoir vécu perso et sur du long cours, il n’y aura pas d’amélioration et les phases « up ou down  » ne cesseront de faire vivre l’enfer aux personnes diagnostiquées bipolaires, d’autant qu’il y a plusieurs types/niveaux …

    —> Ingrid G. : Pour moi, je pense qu’il n’y a que les thymorégulateurs qui sont bien.

    Certains bipotes nous donnent leur propre version de leur bipolarité, des mini-témoignages .
    —> Evelyne L. L. : Bipolaire de type 1 (j’ai dû faire ma propre analyse personnelle pour le savoir, car non-expliqué par les différents psys que j’ai rencontré, alors que le sous-type est important pour trouver le bon traitement). J’ai également ce sentiment d’avoir plusieurs personnes en moi pendant les crises. Très touchée par la musique, j’ai l’ange en phase maniaque qui comme chante Goldman  » J’irai aux bouts de mes rêves  » et le démon en phase dépressive où « Le monde est stone » ( j’ai la tête qui éclate, venez plutôt m’abattre…). Puis les phases mixtes où les 2 versants de la maladie sont là, en même temps ( Jean qui rit et Jean qui pleure à l’extrême). Ces phases sont les plus handicapantes et difficiles à gérer (d’une crise mixte à une autre, je suis plus dépressive que maniaque, ou vice-versa). Cela aussi, je l’ai appris seule car les psys ne m’expliquaient rien. Je suis une personne ayant soif de savoir, plutôt autodidacte et décidée à me battre contre cette maladie. Ils le savent. Les infirmières, malgré leurs désaccords par rapport aux psys à me laisser dans l’ignorance, m’ont soutenue et données des indices (merci à elles). Il n’y a aucune psycho-éducation dans le HP dont je dépend, très peu d’activités par rapport au service des maniaco dépressifs du département voisin, ce que je trouve très regrettable. J’ai maintenant un petit suivi au CMP par rapport au début de mon suivi, voilà maintenant 18 ans, mais bipolaire depuis de 30 ans.

    Le jugement gratuit et parfois sévère, méchant, épuisant pour les personnes concernées …
    —> Cessou C. : La personne dite bi polaire doit être soutenue et non jugée et prendre un traitement sous peine de récidives. Mais elles sont plus sensibles, et puis tout le monde porte une étiquette de nos jours : bipolaire, dépressif, anxieux, schizophrène, parano, etc… Pareil pour la sexualité : hétéro, bi, homo … Ça devient trop pesant et lourd je pense …

    Il y a aussi les petites conversations, conseils, entre bipotes … Chacun son avis, chacun son histoire …
    —> Elvire I. : Si on prend notre traitement, car il y en a un le DEPAKOTE, c’est à vie et tu peux trouver un équilibre.
    Jennifer C. : J’ai une amie qui a toujours ses phases sombres, elle ne le quitte plus.
    Philippe H. : Moi, ma femme est bipolaire. Ben, plus jamais de traitements qui la transforment en zombie ou qui lui font prendre 40 kilos. En plus des psychiatres incompétents…
    Anaïs A. : Depakote m’a sauvé, même si j’ai pris du poids!
    Jen L. : Je vis sans thymorégulateur, c’est mon choix ! J’ai pris trop de poids, les médocs me bousillent l’air de rien; que ce soit mes dents etc … Je suis plus la même moralement et physiquement depuis … J’ai failli perdre mes proches à cause de toutes mes conneries : mes parents, mon frère, mon mari, à cause et surtout de mes phases maniaques les plus destructrices pour moi. Le seul point positif c’est que désormais je suis plus forte, blindée, plus peur de rien, de personne, plus rien à perdre je pense, les jugements ne m’atteignent pas ou plus, je me suis endurcie et c’est préférable dans une telle maladie, sinon t’en crève ! En ce moment et depuis quelques mois, j’ai l’impression de maitriser ma maladie, je suis stable après des années de galères et d’errances, de conneries, d’excès, etc etc… Mais jusqu’à quand ???? J’ai une épée de Damoclès au-dessus de ma tête, mais c’est ainsi, je suis psychotique à vie et je dois survivre avec, c’est le mot « survivre » …

    Ne pas être dans le déni de bipolarité, c’est par là que le processus de stabilisation commence …
    —> Betty K. : Le plus important est d’assumer qu’on a besoin d’aide, car la plupart des bipos occultent leurs symptômes… Avec le temps, on apprend à maîtriser nos démons et le traitement nous amène vers la stabilité… Il faut juste trouver le bon équilibre!!

    —> Christine V. : Il faut être détecté et suivre un traitement, mais surtout accepter.

    —> Valérie S. : Pour réussir à vivre avec la maladie Lisa, il vous faut tout d’abord l’accepter. Ensuite, il faut que le psychiatre qui vous suit vous donne le bon traitement et cela va prendre un peu de temps pour trouver le bon dosage. Ensuite, il vous faut éviter les situations de stress et faire un travail sur la canalisation des émotions. Il existe également des ateliers dans certains instituts qui vous aideront. Ma sœur est bipolaire et il lui a fallu du temps pour l’accepter. Elle a été diagnostiquée à l’orée de ses 20 ans. Aujourd’hui, elle en a 48. Elle vit seule avec son chien et ne travaille plus depuis près de 20 ans. Elle organise sa vie en planifiant diverses activités : randonnées, photos, expositions, … Je vous souhaite bon courage et surtout ne baissez pas les bras
    Lisa C. : Je vous remercie pour votre aide. C’est encore très difficile pour moi d’accepter la maladie, et malgré tout je reste debout. Merci à vous, vraiment.

    —> Lou B. : Ma fille a exactement les mêmes symptômes que vous décrivez, mais elle ne veut pas se faire soigner… Le bi polaire peut-il être méchant et revenir comme si de rien était ! ? Si quelqu’un peut répondre à ma question svp merci.
    Stéphanie G. : Oui tout à fait
    Martine G. : Changement d’humeur d’une heure à l’autre!!! Difficile à gérer, mais avec le traitement approprié on se retrouve.
    Lou B. : Une personne bi polaire se rend-t-elle compte à un moment donné qu’elle a ce souci ? Car ma fille refuse de se faire soigner…
    Bibiche D. : Pour ma part, j’ai appris à gérer sans traitement… Le tout étant de se raccrocher à quelque chose qui nous donne envie de nous battre… Et surtout, pour ça, il faut bien se connaître afin de voir venir les différentes phases.

    Malheureusement, parfois, le drame est inévitable, la bipolarité tue et/ou créée des ruptures inévitables …
    —> Josette G. : Moi j’ai perdu mon fils.
    Yvanne B. : Et moi je perds ma concubine, pas de traitement depuis le mois de janvier, pas de suivi depuis avril 2016 ! Elle compense par la drogue et, excusez-moi du terme, mais se fait sauter par un mec rencontré dans un bar qui lui mitonne pleins de choses…

    —> Patricia P. : Oui c’est très dur, ma sœur en est morte.

    —> Cricri D. : Mon couple n’a pas résisté au trouble bipolaire de mon mari. Au bout de 19 ans, j’ai baissé les bras. Et j’ai fait ce qu’il m’a dit, une fois de plus une fois de trop, de partir. Dans les deux cas les dégâts sont irréversibles. J’ai aimé profondément cet homme, j’ai attendu que ses crises passent, je l’ai soutenu, je l’ai excusé comprenant qu’il était malade. Un jour, il a diminué le traitement seul et les crises ont repris. Alors oui, la maladie bipolaire est un fléau pour le malade et son entourage.

    —> Pascale B. : Les traitements tuent… Effets indésirables nocifs, pire que soi-disant la maladie… Cela ne fait qu’engraisser les laboratoires, et les personnes restent des cobayes…
    Sabrina V. : Ok, un peu d’accord, mais alors on se soigne comment ??
    Pascale B. : Quand une personne fait une grave dépression, à cause d’une relation avec un pervers narcissique, elle est hospitalisée et on lui installe un traitement lourd de conséquences… Teralithe, Depakote, Lepticur, Xeroquel, Risperdal, Abilify, Zyprexa Loxapac, Lysanxia, Tegretol, Noctamide… Et j’en passe… Changement de traitement, car à chaque fois, cela provoque prise de poids, grosse fatigue, dérèglement thyroïde, envies suicidaires et autres… Alors que cette personne avant ces traitements n’a jamais eu d’envies suicidaires… On parle beaucoup de ces médicaments pour cette maladie, mais ils taisent le nombre de personnes qui ont mis fin à leurs jours à cause de ces médicaments… On appelle ça de l’acharnement sur les patients… Renseignez-vous pour un traitement naturel alternatif… Géraldine est décédée à l’âge de 37 ans le 4 octobre 2012, elle manque énormément à son petit garçon qui a aujourd’hui 12 ans… Géraldine c’est ma fille…
    Lisa C. : Vous savez Pascale, les traitements ne tuent pas, ils sont dosés selon l’organisme du patient afin de limiter un surdosage ou des soucis de santé. D’où l’importance des prises de sang. Concernant le mot cobaye, je ne suis pas spécialement d’accord. En effet, nous « patients » devons tester différents traitements, afin de trouver le bon qui nous permettra d’être stabilisés, mais c’est également un geste de notre part pour les prochaines personnes souffrantes des mêmes caractéristiques, afin qu’elles soient stables plus rapidement. Je vois ça comme de la bonté de cœur, je respecte votre avis en tout bien tout honneur. Cependant voilà comment je vois les choses.
    Pascale B. : Pas d’accord avec vous… Les prises ont été faites, cause aussi du dérèglement de la thyroïde aussi… Ma fille est tombée malade en 2008, j’ai rencontré quelques patients, devenus amis avec elle, dont 2 qui ont mis fin à leur jour également…
    Lisa C. : Tous les organismes réagissent différemment. Sans mon traitement par exemple, je pourrai passer a l’acte sans penser aux conséquences. Je comprends cependant votre aversion pour ceux-ci.

    Les troubles de l’humeur : le trouble principal du syndrome de bipolarité …
    —> Stéphanie B. : Moi j’ai des troubles de l’humeur qui sont moins forts que la bipolarité, mais c’est tout de même assez fort, et depuis ma naissance j’ai des problèmes de sommeil assez conséquents. J’ai même eu un traitement pour ça. Et avec des enfants, comme pas mal de personnes peuvent en témoigner, c’est encore plus dur.

    Comment se stabiliser dans le temps ?
    —> Valérie S. : Avec le bon traitement et une bonne hygiène de vie (activités physiques, pas de stress, bonne alimentation) . Elle doit être capable de connaître les signes, et c’est principalement le manque de sommeil qui fait que les crises arrivent; ou l’arrêt total du traitement.

    —> Dragana S. : Je suis aussi bipolaire de type 1. Ça fait 13 ans que je me bats avec la maladie, 8 fois hospitalisée dans les états maniaques sévères, hallucinations, insomnie, hyperactive, hypersensible, irritable, verbalement agressive, tout le contraire de la phase de profonde dépression. Je me bats tous les jours et toutes les heures… Je vis avec ma maladie, je la comprends et j’essaie de me mettre devant . C’est difficile je sais . Quand les gens demandent si ça va, je dis ça va la plupart du temps même si c’est le contraire . L’incompréhension des gens est immense et douloureuse, mais accepter la maladie, prendre son traitement, aller voir son psychiatre, psychologue ou psychanalyste et avoir une bonne hygiène de vie sont les atouts pour gérer ses émotions en flemme. UNE GRANDE INTELLIGENCE ET HYPERSENSIBILITÉ DONNE BIPOLARITÉ. C’est une chimie dans notre sang .

    Un diagnostic peut parfois mettre plus de 15 ans avant d’être confirmé !!! ( entre 5 et 10 ans en temps normal ) Mais quand le bon traitement est enfin trouvé, le bipolaire peut très bien vivre …
    —> Christine V. : Courage aux bi-pos, le pronostic est long mais le traitement est efficace. Avec des contrôles sanguins et une bonne psychothérapie, on est rapidement stabilisé !

    —> Chantal W. : Je suis bipolaire, reconnue depuis 15 ans, et je suis un traitement très lourd, mais bien adapté; je suis très bien.

    —> Ghislaine M. : Avec un bon traitement, un bipolaire peut vivre comme tout le monde.

    —> Antonia R. : C’est très bien de faire savoir ce qu’est en réalité cette maladie, pas connue de beaucoup de français, mais beaucoup de français en sont malades . Il y a divers types de bipolarité, il ne faut pas avoir peur de cette maladie car une fois le diagnostic prononcé et le traitement pris, la personne peut vivre normalement avec la famille !!!!!!!!

    —> Sandra T. : Il m’aura fallu 30 ans pour le savoir… Et mon traitement commence enfin…
    Roselyne S. : Idem pour moi. À mes 30 ans, j’ai dit à mon psy que j’étais bipolaire et borderline. Il m’a ri au nez et dit que je devais arrêter de lire des conneries sur internet. 20 ans plus tard et quelques tentatives de suicide très graves, c’est lui qui m’a dit : je pense que vous êtes bipolaire. Je suis allée dans un centre bipolaire du Chu près de chez moi: bipolaire de type II . Que d’années de souffrance, d’incompréhension et de culpabilisation !
    Sandra T. : Ah moi ce n’est pas moi qui l’ai dit… C’est les médecins… Moi j’en savais rien et d’ailleurs, comme j’ai toujours vécu comme ça, on me parle de guérison, mais ça veut rien dire pour moi guérison puisque je ne connais pas la vie sans ça…
    Roselyne S. : C’est vrai ça Sandra… On ne sait pas comment ça serait sans… Et il faut arrêter de véhiculer des idées comme quoi les bipolaires sont infernaux à vivre, menteur, dangereux et que sais-je encore…

    Une très bonne réponse pour les (ex)conjoints qui sont épuisés par leur relation avec une personne bipolaire …
    —> Elsie F. : Vivre avec un(e) bipolaire, c’est accepter les montagnes russes. Il y a des hauts et des bas. Ils ne le font pas exprès, ils le subissent autant que nous le subissons. Mais pour eux le combat est permanent, malgré les traitements, malgré les thérapies (psycho-éducation, TCC, Mindfullness…). Ce que nous subissons en tant que proche (parents / frère / soeur / conjoint) n’est rien face à leur souffrance. Il faut savoir relativiser, faire la part des choses entre les moments où ils sont eux-mêmes et les moments où ils ne le sont pas vraiment (discours incohérent ou comportement inadapté). Ne pas essayer d’être tout puissant, de s’imaginer qu’avec l’amour la maladie va disparaître. C’est un fantasme dangereux, pour soi comme pour l’autre. Le traitement n’est que la partie visible de la maladie, y compris après un rétablissement. Rétablissement ne signifiant pas guérison ! Le traitement est au long cours au même titre que pour le diabète, mais reproche-t-on à un diabétique de se soigner ? Pourquoi le fait-on alors pour un bipolaire ? Demande-t-on a quelqu’un qui a subi une greffe d’arrêter son traitement? Pourquoi le fait-on alors avec un bipolaire ? Que de maltraitance envers ce proche malade ! Êtes-vous capable de prendre du recul ? D’analyser vos sentiments, vos peurs, votre stress ? Avez-vous sollicité l’aide d’un professionnel pour vous aider ? Êtes-vous prêt à faire le deuil d’un couple lisse et « normal » ? Etes-vous prêt à faire des concessions, à renoncer à certaines choses ? Etes-vous prêt à faire la différence entre la maladie et le malade ? Car le malade ne se résume pas à sa maladie.Avez-vous contacté l’UNAFAM pour obtenir du soutien ? Avez-vous su éviter l’isolement ? Mettre du tiers dans votre relation, notamment lors de prises de décisions importantes / impactantes ? Aviez-vous un contact avec les soignants, car le triangle soignants – patient – famille est très important, il structure la relation et permet de donner plus rapidement l’alerte, d’avoir un retour sur les bonnes pratiques, etc. Car l’implication auprès d’un bipolaire doit être à la fois totale, mais ne doit pas se substituer à d’autres personnes. Le conjoint reste le conjoint, et ne peux se substituer aux parents ou aux soignants. Enfin, il faut que chacun s’accorde aussi des temps pour lui : loisirs, rencontres entre amis… Prendre soin de soi, c’est rester en bonne santé. Or la personne bipolaire a besoin de nous savoir en bonne santé (physique et psychique), pour pouvoir s’appuyer sur nous. Nos craintes, nos stress, nos douleurs, nos colères, nos angoisses les impactent directement sans que nous ayons a les verbaliser. Ils ont cette capacité à deviner ce que nous ressentons. Nos gestes, nos attitudes, le débit de notre voix peuvent facilement nous trahir malgré nous. Et ils ne supportent pas qu’on les surprotège. Leur réaction à notre égard, si nous essayons de les préserver un peu trop, risque d’être violente, parce qu’ils ne savent pas faire autrement. Nous le savons, à nous de le gérer du mieux que l’on peut. Ne les traitons pas non plus comme des handicapés au sein de notre foyer (même si la bipolarité est – en soi – un handicap). Laissons-leur leur part d’initiative (pourvue qu’elle soit réaliste). N’essayons pas de tout faire à leur place, nous ne sommes pas là pour les infantiliser, mais pour les aider.

    Le double diagnostic est fréquent, bipolaire + borderline, bipolaire + fibromyalgique, etc etc …
    —> Corinne N. : 43 ans et bipolaire + borderline, quoi faire?! Rien, sinon à prendre traitement.

    Les psychiatres seraient-ils vraiment malhonnêtes ? Les médicaments sont-ils des problèmes à retardement ?
    —> Marie Hélène N. : J’ai eu plusieurs fois des traitements dans ma vie ( j’ai 58 ans ), ce que je ne supporte pas, c’est la malhonnêteté des psychiatres qui vous disent qu’il n’y a pas d’effets secondaires . Très tôt, vers 32 ans, je n’ai plus pu travailler, enfin il me faudrait trop de lignes pour vous raconter ma vie …. Je suis contre les médicaments et par contre, je dis bien que je comprends que des personnes ne peuvent pas faire autrement que d’en prendre, je vous souhaite bon courage .

    —> Edwige W. : Les médicaments ne sont pas forcément la solution à tout… Ils endorment seulement un mal, puis un jour, il sortira s’en prévenir … Ce n’est pas parce qu’on dort que le cerveau s’arrête de fonctionner…

    L’antidépresseur : Un vaste sujet de discorde dans le traitement des troubles bipolaires …
    —> Evelyne L. L. : C’est bien connu que les médecins français prescrivent beaucoup trop d’antidépresseurs. Il faut une surveillance stricte pour parer un virage hypomaniaque ou maniaque. Un soutien psychologique est nécessaire, mais quand la dépression bipolaire est trop intense, les antidépresseurs sont plus que nécessaires et évitent des suicides.

    On retrouve aussi des bipotes énervés contre certaines stigmatisations …
    —> Hedwige V. : Punaise, j’ai juste envie de dire que le bipolaire est normal, merde! Il a juste des phases de dépression plus longue que la normale !!!!! Après l’intuition, la logique et le ressenti est donné à tous, il suffit de ne pas devenir un mouton et de faire confiance à ses instincts … C’est sûr que si la mode et les « ont dits et les préjugés » bloquent, on ne peut pas être soi-même… Si vous étiez tous autant que vous êtes « empathique », vous n’oseriez pas parler de traitement … Le bipolaire est juste un incompris … Vous êtes tous comme nous, sauf que vous avez un rythme différent du notre … Vous ne pouvez pas nous suivre et nous comprendre … Arrêtez de dire qu’un traitement est la solution, oui, comme vous, nous avons parfois besoin d’un calmant, mais c’est parce que l’on va à un rythme parfois aussi rapide qu’un tgv … Le Bipolaire, en règle générale, n’a pas besoin de soutien quand il va mal, car il a juste besoin qu’on lui fiche la paix pour pouvoir analyser … Donc les phases de dépression ne sont pas forcément néfastes, elles sont une phase de « repos » : chut, pas de bruit, silence, foutez moi la paix, laissez moi seul,  » svp » … « RESPECTEZ CELA BON SANG . » Tout en restant disponible c’est pas si dur à faire non ?!!!

    Même sous traitement, la vie de bipo est parfois dure …
    —> Virginie N. D. : Également Bipolaire et incomprise, sous traitement, mais les crises sont tout de même là … Vie de couple compliquée, encore une séparation en cours, fatiguée de cette maladie, fatiguée de cette solitude et de toutes ces crises ou la violence verbale et physique sont présentes à chaque fois …

     

    Les bipotes qui sont sous traitement bipolaire

    Le traitement médicamenteux est un élément essentiel pour espérer être stable au bout d’un certain temps . Les médicaments sont nombreux et varient d’un patient à l’autre, tout dépend des symptômes, des allergies, du type de bipolarité, etc etc … La plupart des patients ont d’ailleurs des associations de médicaments car le mono-traitement pour le trouble bipolaire ne fonctionne pas vraiment sur le long terme … Partons donc à la découverte des traitements de nos bipotes !!!

    On a de la Lamotrigine avec le médicament Lamictal …
    —> Marie Thérèse M. : Je prends du lamictal depuis 10 ans; pas pris 1 gramme, toujours au même poids.

    On a du Divalproate de sodium avec le médicament Depakote …
    —> Fabi E. : Moi j’ai depakote depuis plus de 10 ans et ça a changé ma vie …

    On a du Valpromide avec le médicament Depamide …
    —> Myriam I. : Depamide pour moi et ça me va très bien

    —> Maud H. : Dépamide

    Et puis on a les associations de médocs, les cocktails comme certains bipotes les appellent !!!
    —> Josianne F. : + 25 kg avec depakote ! j’en prenais 3, j’avais réussi à en supprimer 1, je n’avais plus faim, mais pas de perte de poids . Je prends également du cymbalta, lyrica… Et je faisais de l’acupuncture dernièrement, la cata, obligée de remonter depakote, mais mon appétit revenait donc j’en casse un 2 et demi … Honnêtement j’avais les kilos, mais bien dans ma tête… Par contre fibromyalgie, crise de sommeil, aucune énergie en période basse et, en période haute, beaucoup d’énergie, mais qui finit par une grosse déprime . En plus je suis seule, donc dur à assumer et surtout à en parler car considérée comme une maladie honteuse.

    —> Lily R. : Une maladie qui a détruit pas mal ma vie, en ce moment je suis complètement instable, mais apparemment je ne suis pas la seule… Lithium et abilify ne me stabilise plus, je suis perdue et seule face à tout mon entourage!!!
    Pascal C. : J’ai dû essayer pas loin de 15 combinaisons avant de trouver quelque chose d’à peu près bien, courage.
    Lily R. : Des cobayes on est !!! Mais j’étais stabilisée jusqu’à présent, et je ne comprends pas ce qu’il m’arrive depuis 2 mois!
    Pascal C. : J’ai été stable pendant 1 an jusqu’à il y a 3 semaines. C’est plutôt des périodes d’euthymie, je crois que c’est comme ça que ça se dit; en gros sans variation ( excessive ) mais bon c’est comme ça . Même si en me disant stable j’avais toujours des variations, mais qui duraient moins longtemps et surtout étaient moins intenses.
    Lily R. : C’est ca, mais franchement c’est dur de se reconnaître . Mes changements d’humeur peuvent varier plusieurs fois dans la journée, c’est fatiguant…

    —> Céline J. : Teralithe et depamide pour moi !

    —> Marie Pierre R. : Depakote, abilify et valdoxan . Mon estomac ne kiffe pas.

    —> Jen L. : Bipolaire depuis de nombreuses années, toujours sous traitement. Matin seroplex 20 + LYSANCIA et Soir LYSANSCIA + NOCTAMIDE . Donc traitement léger, par contre je suis sans thymorégulateur, c’est un choix . Stable depuis octobre 2016, tous les jours je prie pour que ça dure et que je ne parte pas en vrille, surtout en phase up. À choisir, je préfère down, c’est moins catastrophique pour moi et surtout pour mon entourage!

    —> Sandra T. S. : Lamictal, alprazo et laroxyl pour moi…

    —> Manon M. R. : Moi je suis sous depakote, largactil, risperdal et traitement pour l’angoisse le stress et le sommeil car je dors « ou beaucoup ou pas du tout », donc c’est compliqué et pourtant ça fait 6 ans que je prends ce traitement.

    —> Frédérique G. : Ma fille a été stabilisée grâce au leponex. Elle prend aussi lamictal et teralithe, donc traitement lourd quand même. Parmi les effets secondaires, elle a pris un peu de poids, mais sans plus . Elle a aussi des tremblements et des boutons d acné. Pas drôle, mais malgré tout, le traitement lui permet de vivre une vie à peu près normale alors qu’elle était hospitalisée tous les 2 mois environ, et ce pendant 8 ans; autant parler de descente aux enfers. Mais il faut croire en la guérison.

    Puis, il y aussi les conseils, l’entraide sur le sevrage ou les comparaisons des effets secondaires par exemple !
    —> Pascal V. : Diagnostiqué bipolaire en 2008… Traité au depamide et effexor pendant 5 ans… Après avoir arrêté mon traitement « depamide depuis 3 ans » et effexor depuis un mois… Le sevrage d’effexor a été compliqué… Combien de temps encore vais-je devoir ressentir les effets de « manque »…?
    Patricia D. : Je me pose la question : Pourquoi un sevrage si vous êtes diagnostiqué bipolaire ?… Il faut un traitement de fond et ce à vie.
    Chantal M. : Effexor est un anti dépresseur, c’est pas la même chose. Il ne faut normalement pas mélanger anti dépresseur et traitement contre les troubles bipolaires …
    Elonight B. : N’importe quoi ton commentaire, t’es psychiatre toi??? Moi j’ai les 2 : xeroquel et deroxat; et tout va bien, renseignes toi avant de parler…
    Lolo R. : Effectivement, mon psy évite aussi les ad et me les a arrêté pendant très longtemps. Il m’en met en traitement de fond pour les grosses angoisses que j’ai . Ce qui implique donc d’augmenter la dose pour les régulateurs d’humeur . J’ai eu pris xeroquel, mais pas longtemps; trop d’effets secondaires pour moi . Quand au sevrage, j’ai mis bien 2 mois à ce qu’il y ai plus d’effets du tout . Après, n’écoute pas les  » c’est à vie « ; j en connais pleins qui vivent très bien sans . Il suffit d’avoir une certaine maitrise de soi, de ses émotions, et reconnaître les périodes up and down . Il y a d’ailleurs eu plusieurs témoignages ici me semble-t-il . J’ai arrêté pendant 1 an et demi, tout allait bien puis, de temps en temps, je suis obligé de prendre un peu pendant quelques mois, mais je n’en ai plus besoin constamment comme avant.
    Anne B. : J’essaie de réduire le Seroplex . C’est bien difficile. Une vraie cochonnerie… Ça m’énerve grave et ne m’apaise pas !
    Myrtille G. : Très longtemps … Je pensais qu’il fallait au moins 6 mois pour diminuer tout tout doux ?

    —> Calou J. : Xeroquel est mon sauveur après plus de 15 combinaisons testées en 2 ans, avant tous ces « essais », j’étais sous zyprexa 20 mg and co… Aucun effet, sauf prise de poids… Là, aujourd’hui, sous xeroquel 400MG et ça va mieux, sauf le poids, j’envisage l’opération, mais bon, on peut pas tout avoir .
    Joe L. : Le xeroquel m’a aussi changé la vie, effets secondaires, pour ma part, beaucoup de fatigue et j’avais également pris du poids, mais que j’ai reperdu. Mais vraiment ça m’a changé la vie, je prends du 300mg.
    Calou J. : Oui la fatigue est normale au début, ça a dû durer 2 mois facile pour moi, mais maintenant mon corps est réglé .
    Maya M. L. : Le xeroquel est très bien aussi de mon côté. Un peu de prise de poids, mais rien à côté du dépakote qui m’avait fait prendre 20kg en 1 an et demi!
    Calou J. : Moi j’en suis à + 35 kg, j’en suis à 126 KG, alors qu’en 2010 je faisais 62kg sans traitements… Mais bon, j’envisage la Sleeve, on verra bien…
    Sabrina B. : Calou, bizarre, mes médecins m’ont dit que les interventions de l’estomac ne sont pas pratiquées chez les personnes avec des troubles de l’humeur ou psychotiques…
    Calou J. : Mon psychiatre m’a dit qu’il donnait son feux vert, et une de mes ex étant bipolaire sous traitement a eu un bypass, donc tout est possible! Tu passe juste ( si ton psy valide ton état ) devant un psy expert.
    Peggy T. B. : Xeroquel, j’en prends aussi et j’ai pris du poids, mais j’ai tout reperdu car mon psy m’a baissé le dosage ! Lithium et xeroquel pour moi est le duo gagnant !
    Calou J. : Le lithium m’a totalement déréglé ma thyroïde et ne faisait pas d’effet. Heureux que ça fonctionne pour vous . Moi pas possible de descendre en dessous de 400mg, c’est « ma » dose donc je fais avec…

    Et il y a ceux qui ne divulguent pas leur traitement complètement, ce sont des mystérieux bipotes …lol …
    —> Patricia L. : Je travaille, j’ai un traitement, une psychothérapie, je vois le psychiatre tous les 2 mois. Prendre soin de son hygiène de vie, ne pas se laisser entourer de personnes toxiques, dire NON, se reposer, mais se faire plaisir (soirée ect..), bref vivre, mais plus à 100 à l’heure…

    —> Sandra T. S. : J’ai fais une allergie aux 3 traitements cités ici… Dyskinésie sévère… Du coup, ils m’ont mis sur un nouveau truc… Faut voir…

    —> Nadine B. : Moi je prends de tout et la dépendance est là .

     

    Abilify

    L’Abilify est un antipsychotique à base d’Aripiprazole . Il est très prescrit pour le trouble bipolaire . Il peut donc être prescrit en association avec un thymorégulateur pour mieux prévenir les périodes dépressives . Voyons quels avis ont les bipotes sur ce médicament …

    Il y a des patients qui prennent Abilify en mono-traitement …
    —> Annie M. : Je n’ai plus de régulateur d’humeur, juste abilify qui me convient parfaitement. …
    Marine C. G. : J’ai exactement le même traitement que toi, et je vais bien .

    La réponse est que cela est possible …
    —> Nora E. A. : Bonjour, pouvez-vous me dire si abilify fait grossir ? merci.

    Il y a des personnes qui sont tout de même contente de ce type de traitement …
    —> Béatrice V. : Malgré les effets secondaires très désagréables, le psy continue à m’en donner à raison d’un cp dosé à 5 mg.

    —> Marianne A. : Une réussite pour moi, mais pris en maison de repos, avec un grand suivi .

    —> Anna N. : Traitement efficace pour réguler l’humeur, mais bonjour les kilos!

    Malgré quelques complications possibles …
    —> Lily R. : Il me convenait bien. Ils me l’on même surdosé pendant ma grossesse, mais on m’a accouché sous césarienne d’urgence car mon bébé était en train de mourir, il était en détresse respiratoire … C’est pas cool d’être bipolaire.

    —> Priscilla R. : Je prends abilifly et depakote, mais j’ai mal au dos …

    Quelques jeux de mots sur le nom de ce médicament …
    —> Naïs M. : Impossible d’avoir un sommeil profond, impression de toujours être en essai d’endormissement, puis flash lumineux à certains moments, super perturbant… J’ai dû arrêter et c’est tant mieux .
    Hermine D. : En plus juste le nom: able to fly .
    Naïs M. : Debilify.

    Et puis il y les patients qui sont contre, avec bien souvent des mauvaises expériences avec Abilify …
    —> Myriam D. : C’est de la merde ce médicament, on le donne même à des autistes !!!

    —> Elo P. : Avec abilify, j’ai fait un malaise et une crise d’épilepsie . Je me souviens plus du dosage, sauf avoir eu la peur de ma vie car je me suis cognée la tête contre le chêne de mon canapé et, étant maman solo, j’étais seule avec mon fils de 2 ans à la maison. Qu’aurait-il fait si je ne m’étais pas réveillée? Plus jamais ce médoc .

    —> Florent O. P. : Obligé d’arrêter car, ayant en + une dystonie cervicale, l’effet d’abilify me contractait les muscles du cou avec mouvements involontaires . Sinon l’aspect positif était que j’avais + envie de faire des choses et me donnait le courage et la motivation et pas de prise poids.

    —> An S. : Oui j’ai déjà pris de l’abilify, et au début ça allait, mais après j’ai eu des impatiences et j’ai fini aux urgences psy… Saleté de maladie !

    —> Marie Sonia M. : Après 2 jours, j’ai dû cesser de les prendre car j’ai eu des effets secondaires majeurs, ce médicament est trop fort pour moi.

    —> Jean-Pascal L. : J’ai pris abilify. Résultat : convulsions et hospitalisation 3 semaines. Un enfer.
    Cléo B. : Moi aussi une très mauvaise expérience.

    —> Corinne L. : Une vraie zombie… Pas bon pour moi l’abilify !

    —> Anaïs A. : Je prenais abilify 30 mg + depakote, médicaments super efficaces pour ma stabilité, mais l’horreur pour mon poids, alors contre avis médical bien sûr, j’ai tout stopper et est déjà perdue du poids, donc le problème venait bien des médocs!!

    Un petit conseil pour finir …
    —> Laura M. : Efficace pour les phases hypomaniaques, mais s’il est pris sans antidépresseur en complément, il est totalement catastrophique pour les phases dépressives… J’en ai fait une tentative de suicide. Sans compter que, même pour les phases hypomaniaques, il laissait à désirer dans le sens où il ne me calmait même plus, il me zombifiait carrément (par contre je n’ai pas pris de poids à cause de l’Abilify).

     

    Lithium

    Le Teralithe, plus connu sous le nom de Lithium, est l’un des traitements contre la bipolarité le plus connu et efficace . Un médicament à base de carbonate de lithium qui a cependant beaucoup d’effets néfastes et oblige le patient bipolaire à être suivi de près … Il fait partie des stabilisateurs d’humeur / thymorégulateurs . Qu’en disent les bipotes ? …

    Qui prend du Lithium ?
    —> Lolo P. : Teralithe 800 lithium c’est ca. ça me réussi beaucoup.

    —> Peggy A. : Avec Teralithe, ma vie a changé ! En bien !

    —> Annie V. E. : J ‘en prends 2 tous les soirs .

    Il y a les bipotes qui ont connu des petits effets secondaires …
    —> Lucie B. : Je dormais trop avec le lithium.

    —> Cyndie B. Y. : Stabilisée depuis 3 mois . Effets secondaires : Des tremblements, mis à part ca, je ne m’en plein pas et cela m’aide à dodo le soir; je le prend à 19h – 19h30.

    —> Dole D. : 70 à 80 gouttes, mais pas en systématique… ça marche, juste bouche sèche .

    —> Gwenn H. D. : Stabilisée depuis 1 an environ, des tremblements, peu d’émotions et nuits paisibles.

    —> Laurence D. : Je suis sous lithium depuis 1 an et je n’ai pas grossi; juste ma thyroïde qui a du mal à se stabiliser .

    —> Lily R. : Moi ça m’a stabilisé, mais c’est vrai que ça coupe certaines émotions …

    Et on retrouve des patients allergiques au Lithium et ceux qui n’en sont pas satisfaits …
    —> Samira B. : Allergie au lithium. Diarrhée chronique. Puis immense mal-être avec début de discordance. Heureusement que je l’ai arrêté et tant pis si j’ai eu une rechute avec délires …

    —> Sonia S. : Inefficace.

    —> Ninie F. : Maux de tête importants, tremblements, et n’a pas eu l’effet escompté sur moi.

    —> Nicole M. : Pas de lithium pour mon mari car il n’a plus qu’un rein!! Mais depakote et autres ça le maintient.

    —> Evelyne L. L. : J’ai dû arrêter le lithium car je ne le supportais plus. Le zyprexa me stabilisait à peu près, mais énorme prise de poids…

    On termine les avis sur le Lithium avec quelques explications sur ce traitement .
    —> Roseline S. D. : La bipolarité se soigne avec notamment le carbonate de lithium. Allez voir un bon spécialiste en psychiatrie et non pas un charlatan tout juste bon à vous prendre du fric.

    —> Annie F. : La prise de lithium est très utile pour la bi polarité, et si le traitement est bien pris, la personne vit une vie normale.

    —> Evelyne L. L. : Le thymorégulateur est selon le type de bipolarité. Le lithium peut être très efficace chez un et non efficace chez d’autres. De plus c’est un traitement très très lourd.

     

    Xeroquel

    Le Xeroquel est le médicament qui contient de la Quétiapine et qui fait partie des antipsychotiques . C’est un des traitements de première ligne pour traiter le trouble bipolaire, tout comme le Valproate, le Lithium ou l’Olanzapine … Que pensent les bipotes de ce médicament ?

    Un gain de poids considérable ainsi qu’un état digne d’un zombie pour certains patients …
    —> Manon I. : J’en ai actuellement et ça fait prendre du poids, mais d’un autre coté ça m’a stabilisée, vraiment…

    —> Nadine B. : Je l’ai arrêté de moi-même. J’étais arrivé à 95 kg et avais un comportement zombie !

    —> Mireille M. : Xeroquel, un cauchemar !!! Je n’étais plus moi-même, et ce médicament m’a fait prendre 20 kg en 1 mois . De 36 kg à 66 kg… L’horreur !!! Et toujours un zombie… Cela fait des années que je n’en prends plus et ça va beaucoup mieux…

    —> Véronique B. : J’étais aussi un zombie. Ma famille ne me reconnaissait plus. En plus du poids ! Je suis passée de 300mg à 200mg à finalement 150mg. Rien à faire, toujours aussi gelée. On a tout arrêté, je suis redevenue moi-même.

    —> Sonia H. : Horrible! Perte de force, prise de poids, boulimie …

    —> Sophie P. : Une vraie saloperie, j’étais devenue un zombie …

    —> Amira A. : Bipolaire depuis tout jeune, j’ai du xeroquel 600mg et j’ai pris 17 kg en peu de temps; pas d’amélioration.
    Jen L. : Oui qu’est ce que j’ai pas pris… PFIOUUUUU.

    —> Audrey D. : J’avoue qu’il fait prendre du poids … Bon, pour ma part c’est bien car j’avais perdu juste avant 32kg et il fallait que je remonte niveau kg… Mais faut avouer que en dehors du fait des kilo pris, c’est un bon médicament. Il permet beaucoup d’être plus apaisé et d’avoir un meilleur sommeil; enfin pour ma part qui ne dormais plus du tout, même si à côté j’avais 2 somnifères en complément… Et puis il permet d’être beaucoup plus calme, ce qui entraine tout de même moins de crises chez le patient… Après je pense que comme tout médicament, peut importe le diagnostic car chaque personne le perçoit différemment et même avec la même maladie de base, chacun n’en a pas les mêmes bénéfices ou les mêmes soucis.

    —> Sabine M. S. : Xeroquel LP abaissé à 50 mg + seroplex aussi baissé à 5 mg… Bon sommeil… J’essaye de me motiver pour retravailler, mais ça ce n’est pas gagné! Satisfaite du traitement car ma vie est bien plus harmonieuse, moins de crises, même si elles sont encore là de temps en temps… Prise de poids 30 kg au début du traitement, et depuis la baisse : -20 kg .

    —> Peggy A. : Prise de poids de 10 kg, mais efficace ! Après arrêt, perte du poids ! Tout va bien !

    Mais on trouve tout de même des bipotes très satisfaits de ce médicament …
    —> Calou J. : C’est peut-être celui qui marche le moins, mais qui « marche » avec moi ( Xeroquel ).

    —> Barbara R. : Moi Xeroquel et ça fonctionne relativement bien.

    —> Annie M. : Moi ce médicament enfin me convient parfaitement… ouffff… Et je viens de perdre 10 kg en faisant juste un petit régime…

    —> Véronique B. : Je le prends depuis un peu plus de 2 ans. Je suis plus zen, posée moins dans l’impulsion. Satisfaite du traitement. Pas de prise de poids notable. Sommeil retrouvé et plus de somnifère. Franchement, si je devais l’arrêter, je ne sais pas comment je gérerais.

    —> Cam D. : Xeroquel, mais j’ai encore de l’angoisse. J’en suis qu’au début, mais je sens un changement.

    Et certains ont eu beaucoup d’effets secondaires, trop …
    —> Marie Hélène N. : Très mauvais effet sur 2 personnes que je connais, et bonjour le manque pour arrêter, même en faisant par palier … Entre prise de poids, zombie attitude, etc … Je plains ceux qui sont obligés de passer par les traitements …

    —> Joe L. : Xeroquel fonctionne bien, mais pour ma part : effets secondaires, tremblements, tachycardie et fatigue. Mais ça m’a vraiment aidé. J’ai diminué de 300 mg à 100 et 1 mg de xanax le soir.

    Petite association entre Divalproate et Quétiapine …
    —> Peggy T. B. : Xeroquel et depakote à haute dose au début et maintenant 50 mg de xeroquel et 2 cachets de lithium 400 mg ! Parfait !

     

    Prise de poids et effets secondaires

    S’il existe bien un effet secondaire indésirable de la majorité des traitements pour les troubles bipolaires, c’est bien la prise de poids excessive et rapide … D’ailleurs, certains patients arrêtent leur médication à cause de ce gain de poids, ce qui est une grave erreur … D’autres effets secondaires sont souvent notés comme des tremblements, des insomnies, un état de fatigue, des hallucinations, des cauchemars ou encore la bouche sèche et des nausées . Ce qui est important à retenir, c’est que la plupart de ces effets indésirables s’estompent avec le temps; il faut que le corps s’habitue au traitement, c’est tout ! Voyons voir de quels effets néfastes souffrent les bipotes …

    On le disait plus haut, la prise de poids est un véritable fléau dans le traitement de la bipolarité via les médicaments … ( Petite précision : Abilify n’est pas un thymorégulateur, même s’il est souvent utilisé comme tel ! )
    —> Cathy I. : Traitement depuis 2015, plus calme, plus apaisée, je me contrôle mieux, mais prise de poids pas facile à accepter.

    —> Nadine B. : Hélas, avec le traitement, on prend du poids, mais que faire ?
    Lanna B. : Moi 55 kg en 2 mois .
    Nadine B. : Moi en 5 mois j’ai pris 50 kg .

    —> Souad Y. : Ça fait beaucoup grossir .

    —> Emmanuelle G. : Ça fait grossir au début, mais après ça va !

    —> Jen L. : Abilify + 15 KILOS en 1 mois et demi, donc stoppé net à la clinique où je me reposais il y a 2 ans. Depuis, je peine à reperdre mes kilos, une vraie merde ce thymorégulateur; comme tous les thymorégulateurs, il fait enfler donc je reste sans et reste stable enfin malgré tout
    Diego E. : Pas tous. Le Lamictal ne fait pas grossir.
    Isabelle C. : 30 kg de pris en 1 an et après 8 mois d’arrêt je n’ai pas maigri .
    Jen L. : Mon psychiatre m’a dit que si justement, donc niet et je vis très bien sans depuis octobre!

    —> Charlotte B. : J’ai la dépakote : + 30 kg .
    Remy K. : Depakote aussi, je suis gros maintenant!
    Peggy A. : Moi j’ai pris depakote et xeroquel ! Et c’est le xeroquel qui m’a fait prendre du poids, environ 10 kg !

    —> Guy W. : L’obésité est souvent un effet secondaire du traitement…

    Certains bipotes ont le gain de poids + d’autres effets indésirables en complément, comme si le fait de grossir ne suffisait pas !!
    —> Emilie R. : Attention, ce médoc m’a rendu dingue, j’ai fait des crises de panique et il m’a fait prendre beaucoup de poids . Il fait deux fois plus de dégât qu’autre chose.

    —> Virginie M. : Petit traitement. Cependant prise de poids… Trouble de la mémoire et j’en passe ! Là, j’essaie de nouveau d’arrêter car c’est vraiment psychologique pour ma part… Je ne suis pas convaincu par les effets… Je conçois que certaines personnes ont un traitement plus lourd…

    —> Corinne N. : Perte de mémoire, perte de cheveux et je prends du poids, plus nausées .

    —> Nessa V. : +25kg, fatiguée tout le temps (je dors quasi tous les week-ends entiers), problème de transit et gros problèmes de vue que je n’avais pas avant

    —> Nadine J. : Malheureusement il y a que des effets à la con : prise de poids et zombie

    —> Samira B. : Avec tous les neuroleptiques j’ai pris du poids ( + 55 kg ); même avec Abilify. On me disait que ce n’était pas possible… Pré-diabète, syndrome parkinson et toujours personne à mon écoute… Le lithium : allergie, de plus, même pas de contrôle sanguin… De plus, ils écrivent ce qu’ils veulent dans les dossiers médicaux… Après 10 ans de demande de changement de traitement, j’ai enfin du depakote (donner en cas d’effets secondaires au lithium). Les neuroleptiques m’ont gâché la vie et les psys avec leur équipe… Depuis l’arrêt, ma glycémie est revenue normale et plus de syndrome parkinson…
    Guenièvre D. : Je suis diabétique insulino-dépendante depuis plus de 10 ans suite à la prise d’Abilify .

    —> Laurence D. : Depakote : prise de poids, douleurs articulaires, bouffées de chaleur… Enfin pour moi, là je suis sous teralithe depuis 1 an et ça va.

    Les tremblements et problèmes cardiaques sont fréquents aussi au début du traitement …
    —> Diego E. : Palpitations cardiaques désagréables et rythme cardiaque modifié: j’ai vite arrêté .

    —> Myriam D. : Les tremblements, faut des bêta bloquant pour y palier .

    L’insomnie est aussi un effet secondaire récurrent …
    —> Marie J. B. : J’AI UN TRAITEMENT, MAIS JE NE DORT PAS, C’EST ÉPUISANT .

    Tandis que d’autres préfèrent consommer des drogues à la place des médicaments en espérant ne pas avoir d’effets indésirables …
    —> Sarah V. : Mon fils, qui est bipolaire depuis l’âge de 12 ans, a été sous anti dépresseurs !!! Là, il a arrêté car il était sous Abilify… EN ATTENTE d’un autre traitement… Et en cas de crises, et bien oui le Cannabis le calme … ça ne le soigne pas !!! Mais le calme … Je suis pas pour, mais jusqu’à présent, aucun traitements ne fait rien !!! A part prendre du poids !!!

     

    Les bipotes qui ont arrêté ( ou qui refusent ) leur traitement

    Les raisons sont nombreuses quand on parle d’arrêt du traitement chez une personne bipolaire : Effets secondaires, trop de médicaments, nature anti-traitement chimique, etc etc … Pourtant, il est fortement déconseillé d’arrêter son traitement médicamenteux quand on souffre de maniaco-dépression . La rechute est 10 x plus brutale, le risque suicidaire est élevé, l’hospitalisation est souvent nécessaire, etc etc … Est-ce que nos bipotes sur Facebook arrêtent leur traitement sans raison ? Non, mais alors pourquoi le font-ils ? Essayons de comprendre via leurs messages …

    Bon, il y a des patients qui ont bien compris qu’ils avaient fait une grave erreur d’arrêter leur traitement …
    —> Elise U. : On disait : maniaco-dépressif, mais arrêter son traitement est dangereux … J’ai essayé, bah j’ai eu des problèmes !!!

    Il y a pourtant des personnes qui disent qu’ils se sentent mieux sans médicaments, enfin presque …
    —> Nicole M. : Diagnostiquée bi-polaire il y a plus de 40 ans, mais c’était un autre nom, j’ ai arrêté tous les traitements depuis bientôt 2 ans et je vais beaucoup mieux .
    Cats P. : Génial ! J’espère pouvoir en faire autant dans quelques temps. Quand j’essaye, ça va mieux deux ou trois semaines, et puis, je glisse dans une grande fatigue, et la tête vide, déprimée .
    Nicole M. : J’espère de tout coeur que tu y arriveras. Mon sevrage ne s’est pas fait sans mal, pendant près de 6 mois mon corps a été très douloureux et, certains jours, je ne pouvait pas me lever… J’ai été entourée et ça c’est important. Maintenant, je prends de la phytothérapie SERINITE 1 gélule le matin 1 le soir, cela me convient, j ai une nourriture saine, je prends des compléments alimentaires, je recommence à sortir dans les grandes surfaces et je suis même allée à un petit concert de 300 personnes environ; moi qui suis agoraphobe. Je sais que je ne suis pas guérie et qu’à tout moment je peux retomber… Mais je ne veux plus de toute cette chimie, si un petit bédo de temps en temps! En 2 ans, je suis passée d’une quinzaine/jour à 2 / 3 par an; et encore il sont partagés. Alors je ne perds pas espoir. Et je suis diagnostiquée Maniaco-Dépressive, Bipolaire et en prime Skyzo; la totale!
    Evelyne L. L. : L’ancien nom de la bipolarité est la maniaco dépression. La bipolarité est à vie, il est rare de pouvoir arrêter le thymorégulateur et ça doit se faire sous stricte surveillance.
    Nicole M. : 2 ans bientôt que j’ai tout arrêté et je vais bien, l’entourage est important quand on arrête; Et puis je fais confiance aux plantes et je me fais confiance. Courage à vous tous ( 5 années de suivi par un psychiatre m’ont été salutaires ).
    Alain M. : Jusqu’à la prochaine crise…
    Françoise F. : Ma fille était bipolaire; elle a mit fin à sa vie à 33ans et après beaucoup de souffrance …
    Nicole M. : Oh la la, que vous êtes négatifs tous et toutes….
    Béatrice G. : Moi je suis d’accord avec Françoise. La bipolarité mène au suicide . Ceux qui tiennent sont ceux qui sont bien entourés, mais un jour ou l’autre tu replonges. Les médicaments, tels qui soient, sont fait pour vous enfoncer plus gravement. Les médecins impuissants donnent ceci car c’est la facilité; eux-même ne comprennent pas cet état. Certains psys, désolé, sont nuls et n’ont rien à faire dans ces corps de métier; parfois c’est eux-même, par leur négligence, qui poussent au suicide des patients .
    Patricia P. : Ma sœur aussi a mit fin à ses jours: trop grande souffrance.

    Être anti-médicament, ça ressemble à cela …
    —> Marie Hélène N. : Qu’ils se les enfoncent bien profond dans le cul leurs traitements de merde … Sans effets secondaires … Mon cul oui …. Avec quand même toute ma compassion à ceux qui malheureusement ne peuvent pas faire autrement, je comprends … Je souhaiterais juste un peu plus d’honnêteté de la part des psys !!!!
    Josiane D. : Je pense que vous devriez consulter (au plus vite) .
    Marie Hélène N. : Merci pour cette délicate attention! J’ai appris à m’accepter avec mes différences, mes sautes d’humeur, mes états dépressifs, mes crises de nerfs, mes crises d’angoisse, qui m’aiment m’acceptent telle que je suis, les autres peuvent dégager … Je refuse de m’empoisonner à petit feu … Je comprends et accepte que d autres personnes ne puissent se passer de traitement, vous voyez, je suis tolérante … Ce n’est pas le cas de tout le monde … J’ai 2 grandes filles qui m’adorent et un petit fils qui me trouve la plus gentille et la plus belle des mamies …. Cordialement
    Annie S. : Exactement, j’étais sous traitement, qui m’a détruit complètement… Et mes enfants ont profité pour me mettre sous curatelle… J’ai 63 ans, avec la volonté, je me suis sortie des médicaments, mais avec des troubles de mémoire, je me sens vidée et prisonnière . À la demande de mes enfants, la psychiatre a fait un certificat médical, aujourd’hui elle est partie du cmp… Je dois me battre pour soulever la curatelle… Je voudrais bien dire comme vous, sauf que mes enfants ne supportent plus ma différence et qu’ils n’ont plus besoin de moi… Sauf pour garder mes petits enfants, faire le ménage et les cadeaux !!!! Avec 215 trimestres, une bonne retraite, je suis en dessous du rsa… Bravo aux psychiatres qui détruisent tout avec les médicaments… J’ai même plus le droit de m’exprimer à ma banque, et jamais un découvert depuis 15 ans que je vis seule, ben tout est dit; que ça fait du bien…

    —> Eric S. : Laissez tomber tous ces traitements à la con. Les enfoirés de psychiatres, convaincus de leur bien, fait oublier aussi le mal que tous ces médicaments peuvent provoquer . Pour ma part, quand j’ai vraiment le cafard et que c’est trop dur à supporter, un petit pète et ça passe. Pareil pour les ups trop fortes. Après, chacun ses petits remèdes, mais j’ai un gros doute sur ces traitements; mais libre à vous d’en prendre!
    Joe L. : Eric, moi le xeroquel m’a sauvé, crois moi. Après avoir été bourré d’anti dépresseurs qui ne servaient à rien, le xeroquel m’a aidé à remonter la pente. Je vais commencer à l’arrêter l’année prochaine. Le principal c’est que tu te sentes bien . Effets secondaires indiscutables… Fatigue, troubles de la mémoire. Il y a du pour et du contre.

    Les traitements doivent souvent être réadaptés …
    —> Audrey L. : J’ai eu xeroquel, lithium, depakote… Résultat ?? J’ai perdu la garde de mes enfants car j’étais devenu un vrai zombie (en plus des problèmes de thyroïde, rein etc) … Aujourd’hui, j’ai tout arrêté. J’ai récupéré mes filles et j’ai eu un petit bébé. Mon psychiatre sait que ce n’est plus la peine de me proposer quoi que ce soit !

    Le déni de bipolarité influence également l’assiduité dans la prise du traitement …
    —> Valérie S. : Ma soeur nous mentait en nous disant qu’elle prenait son traitement, sauf qu’elle l’arrêtait et qu’elle refaisait des crises car elle n’acceptait pas sa maladie. Quand elle se sentait mieux, elle arrêtait tout bonnement son traitement, sauf qu’ensuite, elle ne dormait plus et les crises revenaient …

    Pourquoi refuser un traitement quand on voit sa vie qui déraille ?!!
    —> Djo D. : J’ai des phases hautes, très hautes et aussi l’inverse… J’ai demandé à ce que l’on me mette sous curatelle car je fait n’importe quoi… Je sais que ça va me soulager des soucis financiers et je pourrais enfin emmener mes gars à la mer pour les vacances… Je suis complètement dépendant des autres; besoin d’un cadre! Enfin, je fais tout pour me détruire, mais c’est plus fort que moi; là je n’ai même plus de mutuelle… Je ne peux même pas me faire hospitaliser et je refuse tout traitement; normalement, je dois prendre Quétiapine 300 + 4 seresta et 60 gouttes de théralène… Je sais que demain sera un autre jour, mais faut-il encore y arriver.

    Les effets secondaires poussent beaucoup de bipolaires à arrêter leur traitement …
    —> Steph C. : Je ne ressentais plus aucune émotion sous Depakote (7 ans), le pire est que je ne m’en rendais pas compte . Mes amis me trouvaient « absent » (ils croyaient que c’était l’alcool qui m’avait grillé le cerveau), jusqu’au jour où j’ai oublié de le prendre pendant 2 semaines. J’ai tout arrêté depuis 2013, je préfère encore vivre avec des hauts et des bas; même si c’est souvent très bas… C’est un choix, le mien.

    Parfois, les maniaco-dépressifs peuvent devenir accro-dépendants à leurs propres médicaments, c’est aussi dangereux que l’arrêt …
    —> Angélique L. : Je n’ai pas eu le choix que d’arrêter mon traitement, j’étais devenue accroc aux médocs, je trichais même auprès des médecins pour avoir les médocs les plus forts. Pendant 4 ans, je n’ai pas pu m’occuper de mes enfants, je les reconnaissais à peine… Ils étaient malheureux, et quand j’ai fais mon overdose (la première), c’est mon fils de 6 ans qui m’a trouvée parterre… Alors mon choix a été fait!!! Attention, je ne dis pas que ce soit la meilleure solution, bien au contraire, mais je préfère protéger mes enfants…

    On terminera cet épisode des bipotes avec quelque chose de très important et qu’il faut toujours avoir en tête :

    Un médicament peut marcher parfaitement sur un patient et provoquer de terribles effets indésirables sur un autre patient . Les avis que l’on peut donner sont toujours à prendre avec des pincettes, seul votre psychiatre peut vous dire quel médicament prendre, quel dosage établir, quel changement effectuer, etc etc …

    —> Céleste Y. S. : Hélas, ce qui fera du bien à un patient sera peut-être nocif pour un autre, c’est pourquoi, dire d’une molécule qu’elle est mauvaise est dangereux je pense… Pour ma part, ce fut catastrophique, en revanche, pour beaucoup de proches ce médicament a fait des miracles… C’est aussi un des innombrables soucis de notre pathologie, la patience et le courage de devoir accepter de tester énormément de traitements avant de trouver celui qui sera adapté à votre bipolarité et votre capacité à le tolérer… Pour ma part, je n’ai jamais pris de poids avec aucune des molécules citées dans tous les commentaires, je suis sous depakine lp 500 (3 jour) et un effexor lp 75 le matin, puis 1 en 37,5 lp le midi… Je suis toujours, hélas, très mélancolique alors que ce changement a déjà 1 an, je ne note aucune amélioration, c’est d’ailleurs pour cette raison que j’en suis à me demander si je ne vais pas demander à repasser sous deroxat.

     

    Voilà, l’épisode 12 des avis des bipotes ( via les réseaux sociaux ) concernant leurs traitements est terminé . N’hésitez pas à donner également vos avis directement sur notre rubrique qui y est consacrée en clinquant sur le lien ci-dessous …

    Avis des patients bipolaires sur les traitements médicamenteux

     

    Bipolaires et traités
    Les bipotes donnent leur avis sur le traitement de la bipolarité
  • Bipolaire et sans traitement, je croyais être stabilisée …

    Bipolaire et sans traitement, je croyais être stabilisée …

    Voici un petit témoignage d’une jeune femme au tempérament dépressif et qui est diagnostiquée bipolaire . Après plusieurs hospitalisations pour des addictions et un risque suicidaire, elle a décidé de s’en sortir, jusqu’à penser qu’elle pouvait s’en sortir sans traitement médicamenteux, juste avec de l’herbe ! Découvrez son témoignage …

     

    Ma bipolarité me fait souffrir et tellement peur …

    J’ai toujours été quelqu’un de très « mélancolique » : petite, mon passe-temps favori était de m’asseoir sous le porche de la maison, les jours de pluie, et la regarder tomber … Je restais là pendant des heures . On a toujours mis cette tristesse sur le fait que mon père est parti quand j’étais très jeune, mais je savais au fond de moi que ce n’était pas que ça, mais rien de plus . Il y a 5 ans, j’ai vécu une rupture très douloureuse, et je suis tombée dans une grande dépression qui a duré 4 ans, durant laquelle j’ai été diagnostiquée bipolaire type 2 . J’avais un très lourd traitement qui m’a rendue dépendante . J’en étais arrivée à prendre des cachets en plus, à n’importe quel moment, le premier étant au réveil avant le café . Je passais mes journées à dormir, et quand je ne dormais pas, je me plongeais dans l’alcool .

    Mes addictions m’ont envoyée directement à l’hôpital …

    Après une overdose, j’ai atterri aux urgences qui ont fait passer ça pour une tentative de suicide . Ils m’ont donc envoyée dans une « maison de repos », dans le secteur des suicidaires ( interdiction aux stylos, lacets, ceinture de robe de chambre, téléphone, chargeur, pas de télé, juste 4 murs et un lit !!! ) . J’ai vite pété les plombs et, après avoir menacé de tout foutre en l’air dans les bureaux des Infirmières, je suis sortie contre avis médical . Cet épisode aurait pu me faire prendre conscience de la gravité des choses, mais 2 mois plus tard je recommençais, et je faisais une consommation de médicaments énorme . J’ai pris 60kg, j’ai perdu tous mes amis, je me suis isolée et restais enfermée tout le temps . J’ai pas mal de trous de mémoire sur cette période, mais je sais que j’ai fait souffrir mes enfants et ma mère; avec qui je m’étais installée étant devenue incapable de m’occuper seule de mes enfants . J’étais devenue un légume … Je voyais un psy, étais traitée pour ma bipolarité, mais il n’y avait pas d’amélioration dans mon état, bien au contraire . Un jour, je me suis rendue compte que je ne pouvais pas traverser la route sans avoir le « reflex » de vouloir me jeter sous les voitures, habitant au 6ème étage, j’avais l’envie de sauter, ou d’ouvrir la portière de la voiture en marche … Et j’ai pensé à mes enfants … Alors j’ai changé de psy et je lui en ai parlé, il m’a envoyée 3 semaines dans cette « maison de repos » où il exerce également . J’ai passé 3 semaines seule, je ne me mêlais à personne, je ne voulais pas de visites ( juste mon frère qui venait me ravitailler en eau minérale et friandises ), j’étais coupée de tout . Après cette hospitalisation, j’ai commencé à vouloir m’en sortir ( jusque-là je n’en avais aucune envie ) . Alors j’ai arrêté de prendre plus de médicaments que nécessaires ( seulement mon traitement lourd pour la bipolarité ), je dormais moins, et commençais à sortir de chez moi; ne serait-ce que pour aller chercher le pain . Mais le manque était là, une douleur psychologique terrible, je ne pensais qu’à ça, mais je luttais tant que je pouvais … Le fait de prendre mon traitement ne m’aidait pas, il m’en fallait toujours plus …

    Aujourd’hui, cela fait maintenant 1 an que je ne prends plus rien, ni traitement, ni alcool, rien … En revanche je me suis mise à l’herbe ( oui, je sais, c’est mal ), j’avoue que je vais mieux ! Bon, c’est vrai que ce n’est pas tous les jours faciles, qu’il m’arrive d’avoir des phases dépressives, mais elles ne durent jamais longtemps . J’ai repris une vie normale, j’ai perdu énormément de poids, je sors, je vois du monde, je vis … Seulement voilà, depuis quelques semaines, mon caractère change, je deviens exécrable, rancunière, j’ai une boule de colère en moi que je ne saurais expliquer . Mon psy me dit que c’est signe de rechute, ça me fait peur, je ne veux pas, j’ai réussi à me reconstruire et je ne veux pas que tout s’écroule à nouveau . Je suis perdue .

     

    L’avis donné par LeBipolaire.com

    On retrouve dans ce témoignage le cas typique d’un trouble dépressif ( pendant l’enfance ) qui a évolué ensuite en trouble bipolaire; enfin ceci est un avis personnel avec une simple déduction . On ne connaît pas entièrement la vie de cette fille, mais les dépressions ont l’air intenses par rapport aux phases d’hypomanies . Elle a l’air d’être restée sans réel soutien pendant une période, ce qui a certainement aggravé son état psychologique . On retrouve une fragilité psychologique dans son histoire, commune à beaucoup de personnes bipolaires … La consommation de drogues n’est jamais une bonne solution, mais ce qui l’est encore mois, c’est l’arrêt total du traitement ! Aujourd’hui, cette jeune femme risque de connaitre une rechute brutale et 2 fois plus importante qu’auparavant … Le traitement risque d’être différent avec la prise en compte d’une nouvelle addiction …
    Personnellement, devant tant d’addictions, passées et présentes, et peu d’euphorie en temps normal, il serait judicieux de vérifier le diagnostic de bipolarité par son psychiatre, juste pour savoir s’il n’y a pas d’autres troubles connexes ou d’erreurs …

    Petit rappel : Le cannabis ou l’herbe peuvent parfois aider temporairement à sortir de la dépression ( faire croire surtout ), autant qu’un antidépresseur pour certains patients, mais pris sans suivi thérapeutique et avec le temps, il a les mêmes inconvénients : un excès de nervosité et d’irritabilité …
    La bipolarité de type 2 se résume par la dépression et des périodes d’hypomanies ( manie de faible intensité ) comme de simples crises de colère .
    Le trouble bipolaire de type 3 est diagnostiqué à l’apparition de ces épisodes après la prise d’antidépresseurs par exemple …
    Aucune remise en cause officielle du diagnostic n’est donnée, mais il existe parfois des erreurs …

     

    N’hésitez pas à apporter votre aide à cette jeune femme via les commentaires …

     

    Témoignage de bipolaire dépressive
    Bipolaire et sans traitement
  • Bipolarité et impulsivité : Symptôme de la phase up …

    Bipolarité et impulsivité : Symptôme de la phase up …

    Les comportements dangereux sont un symptôme fréquent du syndrome de bipolarité . D’ailleurs, on parle d’impulsivité en phase up, mais ce type d’actions imprudentes ne fait pas uniquement partie de la phase maniaque du trouble bipolaire … Cela peut aussi être dû à de la fatigue ou à un tempérament caractériel fort entre autres . Avec un peu de recul sur soi, on peut arriver à prévenir un comportement impulsif et ainsi limiter les conséquences de cet acte négatif . Petit aperçu de ce qu’est l’impulsivité via la bipolarité …

     

    Bipolaire et comportement impulsif

    Qu’est qu’un comportement impulsif ? Un comportement impulsif chez le bipolaire peut se définir par des centaines de situations différentes comme :

    • Vous vous disputez avec votre chéri(e), puis vous décidez instinctivement d’aller finir votre nuit dans un bar avec un gars que vous ne connaissiez même pas il y a 1H !!!
    • Votre employeur vient de vous faire une critique détaillée et valable, mais vous la ressentez plus comme « critique » que « valable », vous allez donc immédiatement le critiquer méchamment auprès de vos collègues de travail …

    Voilà à quoi peut correspondre un comportement impulsif …

    Il faut bien se dire que tout le monde a, à un moment, des comportements sous l’effet de l’impulsion . Chaque personne a déjà réagi impulsivement suite à une envie, sans même réfléchir, ou s’est déjà laissé aller à une certaine forme d’excentricité … L’humain est une personne qui a des tendances impulsives .
    Attention, l’impulsivité n’est pas toujours une chose mauvaise, un patron aime parfois que ses employés agissent avec de l’audace pour arriver à réaliser certains objectifs . Mais il est vrai qu’en règle générale, ce type de comportement entraine bien plus de complications que d’avantages . L’impulsivité peut même se révéler être dangereuse, surtout pour une personne bipolaire en phase up : maniaque ou hypomaniaque .

    En fait, l’impulsivité et une humeur euphorique vont ensembles . Si l’on y réfléchit un peu, la manie ou l’hypomanie peuvent être diagnostiquées par ce type de symptôme qui est l’impulsivité … Il a été démontré que les personnes souffrant de troubles bipolaires ont un contrôle beaucoup plus faible sur leurs impulsions qu’une personne sans troubles .
    Être impulsif, c’est laisser ses émotions prendre le dessus sur un raisonnement logique . Réagir impulsivement, c’est ne pas penser à l’avenir, c’est réagir par envie .

    Les conséquences d’une forte personnalité impulsive peuvent être désastreuses, comme par exemple :

    • Une perte de son travail
    • Une très mauvaise santé générale
    • Une vie sociale brisée
    • Des gros problèmes financiers
    • Des soucis juridiques
    • etc etc …

    On retrouve bien là beaucoup de points communs directement liés avec la bipolarité, comme les dépenses financières excessives en phase up …
    Ce symptôme peut être encore plus grave car il peut aussi affecter l’entourage proche du patient . Au cours d’une discussion, le bipolaire qui est impulsif peut être impatient et interrompre à tout moment son interlocuteur, toujours sous l’effet de l’impulsivité … On sait également que le maniaco-dépressif peut avoir des crises de colère en phase maniaque, et c’est encore une fois un lien existant avec le faible contrôle que le patient a sur ses impulsions …

    Des chercheurs ont récemment comparé la branche du cerveau qui organise et analyse avec une automobile . En effet, cette partie du cerveau de la personne bipolaire aurait une adhérence plus réduite sur le circuit émotionnel, comme pourrait l’être des freins usés ne pouvant pas arrêter une voiture, qui roule très vite, à temps …
    La récompense semble être un point fort contre l’impulsivité car elle va donner une sensation d’avoir plus de force pour réaliser encore plus de choses, et calmer ainsi le comportement dangereux avec un renouveau d’attention . Mais cela a un prix, celui de l’hyperactivité, de la dépendance à toujours avoir une récompense ainsi que de la sur-excitation; pas très bon en période haute . À modérer donc …

     

    L’impulsivité vue de l’intérieur du cerveau …

    D’où provient l’impulsivité ? Quelles sont les causes de ce manque de contrôle sur soi ? Ces questions sont valables pour la majorité des comportements d’une personne, mais l’impulsivité enveloppe des interactions très complexes . Savoir comment la personne réagit aux récompenses éventuelles, comment elle évalue les dangers et à quel point elle peut passer au-delà des émotions avec une réflexion cohérente, c’est de l’inhibition .
    Selon certains psychologues, cette volonté dépend également de l’alimentation, des croyances, de la fatigue et de l’environnement du patient …
    Pour une personne souffrant de bipolarité, le contrôle des émotions oscille aussi avec les troubles de l’humeur .
    Un professeur en psychiatrie ( américain ) a indiqué que chaque individu avait sa propre base défensive pour résister aux impulsions liées aux émotions .
    Néanmoins, lors des phases maniaques, hypomaniaques ou dépressives, les sautes d’humeur proviennent d’une activité cérébrale visant à réduire la fonction inhibitrice et raisonnable afin d’opter pour des actes spontanés, voire même dangereux et mortels …

    Chez le bipolaire, l’impulsivité peut se retranscrire par des dépenses excessives d’argent ( jeu d’argent ), un comportement sexuel inapproprié ( on parle alors d’impulsivité sexuelle ) ou encore une consommation excessive de drogue par exemple …

    Ce sont des actions où la personne va se sentir en extase car elle reçoit une forme de récompense extrême dans l’immédiat . Quand le bipolaire est en dépression, un comportement suicidaire peut être le résultat d’une impulsion …

    Il faut savoir qu’il y a de nombreuses parties du cerveau qui interférent quand une personne fait un choix . Les noyaux accumbens ( neurones ) ont un rôle important dans le système de récompense . Cette constitution est importante pour bien comprendre comment nous réagissons aux stimuli attrayants tout en arbitrant le dosage de sérotonine et dopamine nécessaire .

    Il a été confirmé en 2014, par des scientifiques britanniques, que les personnes maniaco-dépressives avaient une activité plus importante dans ce noyau accumbens que les personnes saines . Dans cette même étude, Ils ont pu démontrer qu’il y avait plusieurs types d’activités dans la zone appelée « cortex préfrontal ventromédian » quand les personnes évaluent le danger en rapport avec une récompense . Les personnes atteintes de troubles bipolaires avaient une importante activité neuronale concernant les paris risqués contrairement aux personnes saines qui, elles, avaient plus d’activités envers les paris sans grands dangers . Le cortex préfrontal ventromédian est aussi mêlé dans divers autres agissements comme la surconsommation de drogues, les dépenses exagérées, la suralimentation ou encore entre les répercussions futures et le plaisir instantané .
    Pas très loin du cortex préfrontal ventromédian, on trouve le cortex préfrontal ventrolatéral qui est une zone essentielle pour une bonne analyse de l’impulsivité . Lorsqu’une personne bipolaire sait qu’une récompense extraordinaire est possible, comme gagner beaucoup d’argent, le fonctionnement ventrolatéral est bien plus actif que chez une personne sans troubles bipolaires . C’est durant l’épisode maniaque que le niveau d’excitation augmente ( dangereusement ) de façon spectaculaire, favorisant ainsi les pulsions émotionnelles et compliquant encore plus un possible contrôle pour les réguler ( les émotions ) . Cela résume à définir ces zones comme étant vulnérables en ce qui concerne des prises de décisions importantes, sous l’effet du stress parfois, et menant ensuite à des possibles situations critiques …

    Les preuves ne manquent pas quand on parle de points communs entre bipolarité et impulsivité, il est d’ailleurs ( presque ) confirmé que le cortex préfrontal, qui représente tout de même plus de 10% de l’organe cérébral, communiquerait anormalement avec les parties du cerveau essentielles à la gestion des émotions, comme l’amygdale et le noyau accumbens . C’est ce qui rend plus facilement une personne impulsive, hors de contrôle …

     

    Les types de personnes impulsives

    En fait, on pourrait catégoriser les personnes impulsives en 2 types différents :

    • La personne impulsive qui est « capricieuse » : Ce type de patient n’aime pas qu’on le dérange ( le bruit par exemple ) et ne comprend absolument pas pourquoi il n’obtient pas toutes les choses dont il a envie … On pourrait ainsi le définir comme « capricieux ou irritable » . Être contredit, il n’aime pas cela, alors même s’il ne s’écroule pas devant chaque problème, sur le long terme, il risque de s’épuiser physiquement et surtout psychologiquement . Au niveau socio-professionnel, cela peut être un désastre, car la personne impulsive qui n’accepte aucune frustration risque de mal vivre ces périodes d’insatisfactions … Parler avec calme et accepter de faire des concessions semble être impossible et, avec le temps, ce type de comportement impulsif peut lourdement le desservir socialement et professionnellement . C’est bien le drame de ce type de personne, elle s’auto-détruit sans même sans rendre compte, et tout cela à cause d’un tempérament trop fort, impulsif …
    • La personne impulsive qui « explose » : Ce type de patient garde tout pour lui, il essuie tous les revers possibles pendant des semaines entières, des mois et même des années parfois . Il accepte tout, il « encaisse », mais en réalité il « bouillonne de l’intérieur », jusqu’au jour où il explose !! C’est comme s’il avait une limite, et quand elle est franchie, c’est trop tard, même si la dernière chose est ridicule par rapport aux autres, c’est l’effet d’un « trop-plein » … C’est la raison pour laquelle on va définir cette personne comme étant impulsive, alors qu’elle-même peut critiquer ces personnes ! On dit qu’après avoir bouillonné intérieurement, elle explose extérieurement … Le sentiment de culpabilité peut même s’emparer d’elle après son impulsion . C’est un acte ponctuel qui ne cesse de tourner en rond, car après l’explosion, la personne est soulagée et c’est donc repartit pour ne plus rien dire jusqu’à la prochaine explosion, etc etc … Ce type de comportement impulsif est comme dans un cercle vicieux …

    Une personne impulsive est comme une cocotte-minute : Elle bouillonne de l’intérieur pour exploser extérieurement …Retweeter cette phrase

    Comme vu plus haut, une bonne santé mentale est importante pour bien contrôler ses émotions . Anxiété, fatigue, tristesse ou colère ne sont pas les bons sentiments à avoir pour éviter un comportement impulsif au quotidien …

     

    L’impulsivité en situation, ça donne quoi ?

    Avoir un comportement qui fait penser à l’impulsivité est généralement dût à une situation ou un évènement spécial qui se répète très souvent . Comment faire pour les reconnaître chez un proche ? Voici quelques situations qui sont souvent évocatrices d’impulsivité …

    • La violence physique : La personne prise de pulsions va souvent se battre violemment . Elle peut vouloir se défendre en disant qu’elle se bat uniquement quand c’est nécessaire ou alors qu’elle s’est battue car elle était saoule ou droguée, mais il ne faut pas la croire car la vraie raison est bien l’impulsivité . Ces violences à répétition sont généralement le signe d’une impossibilité à se contrôler … Certaines personnes peuvent aller très loin dans cette forme de violence sous impulsion, jusqu’au tribunal parfois; cela prouve alors que même les forces de l’ordre et les lois n’arrivent plus à faire entendre raison à la personne impulsive .
    • La violence verbale : Taper dans les murs, hurler pour un rien, insulter violemment des proches ou inconnus, avoir des crises de colère noires, etc etc … C’est ce qu’on appelle une forme « light » de la violence physique . Alors oui, tout le monde a déjà effectué ce type d’action, mais s’il est répété, cela doit être pris plus au sérieux car les conséquences dans le futur peuvent devenir bien plus graves que de simples mots .

    Beaucoup de personnes commencent par insulter puis finissent par donner des coups tout en mettant la faute sur les victimes ( violence verbale à physique, puis elles tentent de se justifier ) …

    • La fracture sociale : Au fil du temps, la personne impulsive voit ses relations sociales se briser, en grande partie à cause de son comportement impulsif et de ses résultats . La personne ne s’en rend pas vraiment compte, mais ressent une certaine forme de haine de la part de ses proches sans même se dire que c’est dût à ses réactions . Tout cela engendre encore plus de colère de sa part et peut la mener vers un isolement social total …
    • La récompense impulsive : Casser des objets auxquels elle tient fait partie du comportement impulsif sur le coup de la colère et de la rancoeur . C’est parfois des objets achetés sous l’impulsion, et pour se dédouaner de ce type d’achat compulsif, elle dira que c’est un achat « coup de coeur » …
    • La vengeance et la réaction disproportionnée : La personne impulsive peut réfléchir très longtemps à une vengeance complètement démesurée par rapport à la cause ( menace de mort par sms suite à une simple rupture amoureuse ! ) … Le stress peut être un élément déclencheur d’impulsivité, tout comme la colère ou la tristesse . C’est ce facteur émotionnel qui va engendrer des réactions excessives .
    • La colère noire : Dans un état colérique, la personne peut perdre totalement le contrôle sur la situation qui l’entoure pendant l’instant présent . Une personne impulsive a du mal à oublier ses crises de colère et peut chercher en permanence les causes, sans même les trouver parfois !
    • La crise suicidaire : La personne peut vouloir tenter de se suicider sous l’effet de l’impulsion et dans une période de stress intense, de mélancolie, de dépression, etc etc … Certaines tentatives de suicide sont réalisées pendant un comportement impulsif .

    On retrouve encore une fois beaucoup de situations que connaît une personne bipolaire : Les achats impulsifs, les crises de colère, le suicide, l’isolement social, etc etc …
    Il ne faut pas se mentir, dire à quelqu’un qu’il est impulsif n’est jamais une chose aisée, bien souvent, celui-ci vous dira que ce n’est pas vrai !! Il faut pourtant réussir à lui parler de son comportement et l’accompagner dans une démarche de thérapie avec un psychologue ou psychiatre avant que ses réactions ne deviennent irréversibles …

     

    Comment savoir si on a un comportement impulsif ?

    Vous devez maintenez être capable de savoir comment reconnaître une personne impulsive ( voir plus haut ), mais quand on parle de nous-même, cela devient plus difficile de détecter un tel comportement . On connaît le déni de bipolarité, mais il y aussi le déni d’impulsivité ! Souvent on arrive à se justifier d’un comportement inapproprié, on se dit que ce n’est pas grave, cela arrive à tout le monde, mais quand cela devient routinier, alors on ne parle plus de caractère mais bien de symptômes . Pour savoir si vous avez un comportement impulsif préoccupant, il faut arriver à vous poser quelques bonnes questions …

    • Est-ce que vous êtes injurieux(se), blessant facilement vos interlocuteurs ?
    • Est-ce que vous avez des regrets concernant vos paroles ou gestes ?
    • Est-ce que vos proches ont peur de vous ?
    • Est-ce que vous avez du mal à retenir vos émotions ?
    • Est-ce que vous pensez que les gens vous donnent raison à cause de votre comportement et non de vos paroles ?
    • Est-ce que vous vous battez souvent ?
    • Est-ce que vous menacez les gens facilement et fréquemment ?
    • Est-ce que vous avez l’impression que les gens sont très agressifs envers vous ?
    • Est-ce que vous sentez que vous êtes agressif sans même le vouloir ( verbal ou physique ) ?
    • Est-ce que vous brisez souvent des objets ?
    • Est-ce que vous avez l’impression d’être prêt à exploser à tout moment ?
    • Est-ce que vous marchez au coup de coeur ou vous réfléchissez avant de prendre une décision ?

     

    Il ne faut pas oublier que l’impulsivité peut se contrôler grâce aux diverses thérapies et à la relaxation . Cet état d’hyperémotivité et de frustration peut avoir, avec le temps, des conséquences graves comme la dépression, l’isolement ainsi que les addictions … Chercher la cause de ces impulsions régulières pour mieux les canaliser est un travail à faire avec un psy .
    Les thérapies comportementales et cognitives sont très bénéfiques pour ce type de symptômes afin de bien le comprendre pour pouvoir mieux le gérer; un peu comme la psychoéducation .
    La relaxation est très bénéfique aussi pour évacuer ce trop-plein de stress et évacuer cet afflux d’émotion …

     

    Vous êtes impulsif et souhaitez en parler ? N’hésitez pas à venir sur notre forum des bipolaires pour parler de votre impulsivité avec d’autres membres

     

    Troubles bipolaires et impulsivité
    Bipolaire et impulsif …
  • Crise suicidaire : C’est quoi ? Signes, définition et prévention …

    Crise suicidaire : C’est quoi ? Signes, définition et prévention …

    La crise suicidaire est un véritable fléau de notre société d’aujourd’hui . Chaque année, plus de 10 000 personnes meurent par suicide, ce qui fait 30 personnes environ par jour, plus de 1 chaque heure; et cela juste en France … C’est 3 fois plus que le nombre de morts sur la route !!! Près 90% des personnes qui se suicident ont des troubles mentaux comme le trouble bipolaire, la schizophrénie et la dépression sévère . Environ 150 000 personnes font une tentative de suicide chaque année en France et près d’1 Français sur 20 avoue avoir tenté de se suicider au cours de sa vie … L’entourage est bien souvent la première personne qui doit suspecter un comportement à risque suicidaire …

     

    Définition d’une crise suicidaire

    Une crise suicidaire est la conséquence d’une crise psychique aiguë dont l’unique but est le décès, la mort, par le biais de la tentative de suicide . Les signaux peuvent être relevés par des troubles psychiques connexes et des symptômes chroniques ( appétit, sommeil, etc etc … ), un niveau de stress persistant et une dévalorisation fréquente de soi ( incapabilité de réussir ou faire quoi que ce soit ) . Échecs socio-professionnels et problèmes de santé font partie du parcours qu’empreinte bien souvent les personnes étant susceptibles d’avoir une crise suicidaire; elles sont plus fragiles, plus sensibles à chaque évènement de la vie … On dit alors que la personne a des idées suicidaires, des idées noires, des pensées suicidaires, qui peuvent se révéler de plus en plus obsessionnelles avec le temps si la personne n’est pas très vite prise en charge .

    De plus en plus grandissant dans la tête du malade, cet état de crise suicidaire peut vite devenir un danger pour sa vie . Il ne sait plus comment faire face à celle-là, il se sent épuisé, seul et trouvera de plus en plus normal que la mort soit une solution pour en finir avec sa souffrance actuelle …

    Les pensées suicidaires sont le signe précurseur d’une tentative de suicide . Il est toutefois possible d’empêcher cet acte délibéré en repérant les divers signaux de détresse . Il est à noter qu’anecdotiquement, l’auto-mutilation n’est pas encore officiellement considérée comme une tentative de suicide ou un risque suicidaire !

    On pourrait répartir la crise suicidaire en 3 phases :

    • La phase pré-suicidaire : C’est la période où la personne songe au suicide, comment elle va s’y prendre, pourquoi et dans quel lieu . Cette phase n’a pas de durée précise .
    • La phase suicidaire : C’est l’instant T, le passage à l’acte .
    • La phase post-suicidaire : Si la phase suicidaire n’a pas été réalisée, pour une raison de sauvetage ou de non-passage à l’acte au dernier moment, c’est le stade de renégociation de son propre état émotionnel, pour diverses raisons … Ce passage d’après-acte est soit un synonyme de résolution, soit un temps supplémentaire pour une seconde tentative de suicide future …

    En France, les hommes sont 3 fois plus touchés par le suicide que les femmes . Près de 20% des personnes qui se sont suicidées sont des jeunes entre 15 et 25 ans …

     

    Le bipolaire et la crise suicidaire

    Le trouble bipolaire est une des pathologies qui comptabilisent le plus de crises suicidaires, 35% environ, viennent ensuite les troubles de l’addiction, la schizophrénie, la dépression majeure et les troubles de la personnalité ( environ 15% chacun ) . Le suicide est une des plus importantes causes de mortalité chez les bipolaires, surtout durant les 5 premières années où la maladie est bien souvent incomprise . On sait que le bipolaire peut avoir des addictions comme l’alcool, et cette dernière est aussi l’une des fortes causes d’une tentative de suicide; alors quand elle est liée à un trouble dépressif majeur ou bipolaire, le risque suicidaire est 2 fois plus élevé … Plus de 50% des personnes bipolaires qui se suicident prendraient des substances pour les y aider ( médicaments, alcool ou drogue ) . Les tentatives de suicide sont généralement orchestrées lors d’une longue phase dépressive chez le bipolaire .

     

    Les signaux d’alerte d’une tentative de suicide

    Avant qu’une personne mette fin à ses jours par le biais du suicide, elle va généralement y songer pendant assez longtemps, car c’est comme un ras-le-bol de la vie, de sa maladie, c’est pour cela que les personnes proches du malade peuvent reconnaître des signaux d’alerte avant un éventuel passage à l’acte . Qu’ils soient verbaux, symptomatiques ou comportementaux, en voici quelques-uns …

     

    Les messages verbaux décrivant des pensées suicidaires

    La personne pensant au suicide aura un langage bien spécifique et répété, il pourra être direct ou indirect :

    • « J’en ai marre, je vais me tuer »
    • « Je m’en fous, je vais en finir avec ma vie »
    • « Je ne ressens plus l’envie de vivre »
    • « Bientôt, vous ne me verrez plus jamais »
    • « Je n’arrive jamais à rien dans ma vie de merde »
    • « Je suis un incapable »
    • « Je vais arrêter de vous embêter prochainement »
    • « Je voudrais juste mourir »
    • « Je me sens comme inutile »
    • « Je suis un raté, je ne mérite plus de vivre »
      etc etc …

     

    Les symptômes faisant référence à l’envie de se suicider

    La personne ressentant l’envie de se suicider peut manifester des signes par des symptômes liés à son désir d’en finir avec sa vie . Qu’ils soient sociaux, professionnels, maladifs ou encore physiques, si vous rencontrez ces symptômes, un risque suicidaire est à envisager :

    • Troubles du sommeil : Elle est toujours fatiguée .
    • Troubles dépressifs : Elle est toujours triste, mélancolique, avec une dévalorisation de soi, de ses capacités . Elle manque d’envie pour ses passions habituelles, elle reste dans le négatif, l’échec de sa vie …
    • Troubles de l’appétit : Elle ne mange presque plus ou est boulimique .
    • Troubles de l’angoisse : Elle est stressée, anxieuse …
    • Troubles de la mémoire : Elle ne se souvient de pas-grand-chose concernant le passé proche .
    • Douleurs chroniques : Elle se plaint souvent de douleurs musculaires, au ventre, etc etc …
    • Burn-out professionnel : Elle est épuisée professionnellement, elle manque de force pour surmonter des obstacles devenus soudainement infranchissables …
    • Isolement social : Elle se met à l’écart de la société, elle remarque aucun signe d’affection et refuse tout contact familial, amical, etc etc …

     

    Les comportements qui font allusion à un risque suicidaire

    La personne qui est sujette au risque suicidaire aura un comportement anormal qui révélera avec le temps son intention formelle de se suicider … Voici quelques signes comportementaux susceptibles d’être à l’origine d’un risque suicidaire :

    • Elle fait des dons de ses objets personnels auxquels elle tient énormément habituellement .
    • Elle s’isole totalement .
    • Elle met en ordre ses papiers administratifs ( assurance ) sans émotions particulières visibles .
    • Elle achète quelque chose pour se suicider ( arme, corde, médicaments, drogues, etc etc … ) .
    • Ses émotions sont poussées à l’extrême par rapport à son mal-être et la mort; soit elle est très effrayée par la situation, soit elle est totalement déconnectée des risques et trouve cette situation normale …
    • Elle a le sentiment irréfutable d’avoir tout tenté pour sortir de sa situation désastreuse, il n’y a plus rien à faire à part mourir …
    • Elle passe régulièrement du temps au-dessus d’un pont ( autoroute ou cours d’eau ) ou d’une voie ferrée …

     

    Comment reconnaître une crise suicidaire chez l’adolescent ?

    Les symptômes qui sont annonciateurs d’une crise suicidaire chez l’adolescent sont en adéquation avec son âge et diffèrent donc légèrement sur certains points . Parmi les signes précurseurs, on retrouve notamment :

    • Les fugues à répétition .
    • L’hyperactivité soudaine qui masque quelquefois une anxiété chez l’enfant .
    • La violence envers soi-même et les autres comme masque d’isolement social .
    • Une chute des résultats scolaires .
    • Des troubles alimentaires : Anorexie et boulimie
    • Un comportement à risque, notamment l’hypersexualité .
    • Il se met à l’écart de la conformité de sa vie sociale familiale .

    En règle générale, l’adolescence est une période fragile où l’enfant est vulnérable, mais il souhaite se confronter à la vie d’adulte en prenant des risques inconsidérés et peut créer des conflits avec l’autorité ( parentale ou enseignant ) . Les pensées suicidaires peuvent être en cause de ce changement soudain dans son comportement, un comportement qui sert quelquefois de façade pour ne pas montrer sa fragilité … Les ruptures familiales et amoureuses font aussi partie des sentiments dépressifs menant aux idées suicidaires chez l’adolescent en crise .

     

    Les éléments déclencheurs du risque suicidaire

    Le risque suicidaire est généralement déclenché par des facteurs favorisant la venue d’une crise suicidaire . Ces éléments peuvent provenir de l’environnement social ou familial et de certaines situations particulières comme un tempérament excessif émotionnellement …

     

    Un mauvais environnement familial

    L’environnement familial est important pour le bon mental d’une personne qui a des envies suicidaires, et ce cadre doit donc faciliter au mieux la vie de la personne . Les facteurs qui rentrent en conflits avec les crises suicidaires peuvent être :

    • Des violences sexuelles et/ou psychologiques, y compris des abus …
    • Une maladie psychiatrique chez la mère ou le père .
    • Un sentiment d’abandon ou un abandon à l’enfance .
    • Des violences conjugales répétitives et intenses .
    • Des antécédents de suicide dans la famille .

     

    Des tempéraments particuliers

    La personne sujette par le suicide peut présenter un tempérament particulier lié au risque suicidaire . Ces situations particulières peuvent être :

    • Des tentatives de suicide à répétition .
    • Une consommation excessive de produits dangereux ( alcool, drogue ) .
    • Un tempérament impulsif, facilement irritable et colérique .
    • Dû à un handicap physique grave .
    • À cause d’une dépression sévère ou d’un trouble de la personnalité .
    • De l’ordre d’un évènement difficile à gérer ( décès, abandon, etc etc … ) .

     

    Des éléments sociaux négatifs

    L’environnement psychosocial est tout aussi important que les 2 premiers facteurs déclencheurs du risque suicidaire . En effet, les idées suicidaires peuvent être favorisées par certains évènements sociaux comme :

    • Le décès par suicide d’un proche, comme une sous-forme de contagion psychique …
    • Des soucis avec la justice .
    • Une phobie sociale persistante .
    • Des soucis financiers à répétition .
    • Des problèmes dans le travail ( harcèlement, chômage ou encore discrimination ) .
    • Un hébergement de force par l’administration ( foyer précaire, prison, etc etc … ) .
    • Une souffrance psychique et mentale liée à une dévalorisation due à de la discrimination …

     

    Les bonnes actions à effectuer face à une crise suicidaire

    Quelles sont les bonnes réactions à avoir face à une éventuelle crise suicidaire ? Si vous êtes un proche d’une personne bipolaire qui songe au suicide, vous pouvez devez l’aider, lui apporter votre soutien et ne surtout pas la juger ! Il faut lui montrer qu’elle a besoin d’être écoutée, mais ne surtout pas la rabaisser en lui disant que c’est une feignante par exemple !! Encore une fois, une personne ne pense pas au suicide par choix, c’est un acte de désespoir qui lui est difficile de contrôler … Si vous estimez que la personne peut passer à l’acte d’un moment à l’autre, contactez le plus vite possible un service d’urgence médical . Écouter et soutenir une personne avec des idées noires c’est bien, mais vous n’êtes pas médecin, alors n’hésitez pas à l’accompagner voir un professionnel de santé dès que possible .

     

    Crise suicidaire : Comment se comporter face à elle ?

    Quand quelqu’un que vous connaissez avoue vouloir se suicider, il faut mettre en place une connexion afin d’instaurer une relation de pleine confiance . Être emphatique et plein de compassion, c’est l’attitude de base face à une crise suicidaire . Un comportement calme, à l’écoute ( on parle de jouer le « psy familial » ) et d’accompagnement qui aidera la personne en crise à avoir les  » idées moins noires  » et trouver ensuite de l’aide par un professionnel .

     

    Comment soutenir un proche aux envies suicidaires ?

    Une envie suicidaire est la forme précoce du passage à l’acte, du suicide . C’est pourquoi il est très important de manifester son soutien à un proche en crise, le plus tôt possible afin de minimiser cette dernière et limite le risque suicidaire . Voici quelques suggestions pour bien réagir face à une personne proche qui pense à se suicider :

    • L’attention : Il faut discuter avec la personne, parler de son ressenti par rapport à la phase qu’elle traverse, lui expliquer ce qu’est le suicide au sens large du terme, sans toutefois lui dire que c’est une très mauvaise solution, elle le sait déjà ! Il faut que la personne comprenne que vous savez qu’elle est désespérée, mais que vous êtes là pour elle, que vous vous faîtes du souci pour elle . En résumé, il faut qu’elle vous parle pour mieux comprendre ses pensées suicidaires .
    • L’analyse : Il faut arriver à dépister tout signes précoces de crise suicidaire . Ne prenez jamais à la rigolade toute manifestation de passage à l’acte et soyez très réactif envers tout élément déclencheur !
    • L’évaluation : Il faut évaluer le niveau alarmant du risque suicidaire . Il faut trouver par quel moyen la personne veut se suicider, comment, dans quel lieu et à quel moment elle songe à passer à l’acte suicidaire . Si vous arrivez à déterminer tout cela, suivant l’échéance, contactez au plus vite les professionnels de santé qui la suivent ou un numéro d’urgence si le risque est imminent .
    • La maîtrise : Il faut faire preuve de maîtrise de soi . Zen attitude malgré, il est vrai, un possible évènement tragique, mais dites-vous bien que si vous paniquez vous aussi devant une personne songeant au suicide, le risque sera encore plus grand et vous ne serez d’aucune utilité à cette personne ! Vous devez garder votre calme afin d’essayer de pouvoir prendre le contrôle sur cette situation .
    • L’accompagnement : Il faut encourager la personne à retrouver la bonne voie, tout en faisant en sorte que ce soit elle qui se sorte de sa situation . Ne faites pas tout à sa place, cela ne servirait à rien ! Elle doit arriver à trouver les bonnes solutions, résolutions, afin de s’en sortir seule, vous devez être présent uniquement en aide secondaire / passive . Vous pouvez bien sûr l’accompagner chez un professionnel de santé ou une structure d’aide et de soutien .
    • La présence : Il faut toujours une présence aux côtés d’une personne qui pense au suicide .
    • Le renfort : Il faut rester à sa place ( proche ) et ne pas jouer au docteur, ne pas croire que vous êtes le sauveur ! Les structures compétentes et professionnelles spécialisées sont nombreuses, n’hésitez pas à les contacter pour avoir plus d’informations sur les bons comportements à avoir face à une personne qui est tentée par le suicide . Vous pouvez également demander de l’aide psychologique personnelle afin de ne pas être perturbé par cette situation de crise qui impacte également le moral des proches aidants .

     

    Comment réagir quand on a des envies de suicide ?

    Quand nous ressentons l’envie de nous suicider, il devient très critique de s’auto-gérer . Cet état psychologique néfaste est à prendre en considération le plus sérieusement possible . Il ne faut pas hésiter à demander du soutien, en parler aux proches ( amis, famille ), etc etc … Plus vite vous irez voir un médecin, mieux ce sera, car les idées suicidaires peuvent très rapidement prendre le contrôle sur votre capacité à pouvoir raisonner convenablement . Les professionnels de santé connaissent ce que vous vivez et ils auront toujours un traitement adapté à la situation que vous vivez . Voici quelques situations qui doivent vous alerter et vous obliger à consulter rapidement votre médecin traitant ou psy :

    • Vous êtes dans l’incapacité de faire vos activités quotidiennes; vos émotions vous en empêchent . La souffrance est trop importante et cela se ressent en continu dans votre façon de vivre .
    • Vous êtes toujours triste, désemparé, fatigué de la vie et commencez à avoir des pensées suicidaires et autres idées négatives .
    • Vous n’arrivez plus du tout à gérer vos relations socio-professionnelles correctement .

     

    Les comportements à bannir envers un proche qui pense à se suicider …

    Certaines réactions sont à bannir, à éviter, lorsqu’on se retrouve face à un proche qui songe au suicide . Dans les pires des cas, ces types de comportements pourraient favoriser le passage à l’acte … Voici les erreurs à ne pas commettre face à une personne au bord d’une crise suicidaire :

    • Il ne faut pas faire comme si de rien n’était, comme si ce n’était pas grave, si vous soupçonnez une personne qui a envie de se suicider .
    • Il ne faut pas lui dire qu’elle doit vivre pour les autres, cela sonnerait comme une obligation dans sa tête; et les obligations, c’est tout ce qu’il ne faut pas pour une personne en crise suicidaire !
    • Il ne faut pas lui dire qu’elle vous doit tout, une personne qui songe au suicide n’aime pas les reproches … Si elle veut vous remercier, elle le fera d’elle-même !
    • Il ne faut pas garder pour vous ce qu’elle vous confie . Les secrets c’est pour les enfants, pas quand il s’agit d’un danger de mort !!! Si vous gardez tout pour vous et que, malgré tout, la personne se suicide, vous vous en voudrez toute votre vie de n’avoir rien divulgué aux professionnels de santé … Encore une fois, vous ne devez pas être le sauveur !!!
    • Il ne faut pas que vous insultiez de menteuse ou de bonne à rien la personne !! La provocation ne la fera que passer à l’acte plus rapidement …

    Il ne faut pas faire de comparaison avec une autre personne qui a voulu se suicider et que vous connaissiez . Chaque personne qui songe au suicide a des motivations différentes et votre comparaison pourrait lui faire croire que son état n’est pas grave pour vous . N’oubliez pas que la personne a besoin d’empathie et de compassion personnelle, surtout pas de généralités .

     

    Qui faut-il contacter lors d’une crise suicidaire ?

    Face à une crise suicidaire, il est important d’agir rapidement même si le risque de suicide ne semble pas très urgent … Si vous connaissez une personne en crise, ou s’il s’agit de vous-même, sachez qu’il existe des structures spécialisées dans la prévention du suicide en complément des numéros d’urgences traditionnels .

     

    Quand le risque suicidaire est urgent

    Si le risque de suicide est préoccupant, si la personne a l’intention ferme de passer rapidement à l’acte, si elle s’est procurée des choses pour accomplir son acte de suicide ( drogues, armes ) ou encore si les idées suicidaires datent de plusieurs semaines sans grandes améliorations, il est urgent de contacter les services d’urgences nationales comme le SAMU ( 15 ), le numéro d’urgence national ( 112 ) ou encore SOS Médecin ( 3624 ) si l’état est moins urgent … En général, l’hospitalisation sera nécessaire …

    Pour tout appel vers les numéros d’urgences des secours, il ne faut pas oublier de bien expliquer la situation dans laquelle vous vous trouvez . Il faut parler clairement et sans paniquer . Si vous avez le temps, écrivez un mémo avant d’appeler, afin de ne rien oublier et ne pas bafouiller car vous êtes pris dans une situation de panique . Écrivez-y :

    • Votre numéro de téléphone
    • Votre nom
    • Le nom de la personne à secourir
    • L’adresse exacte où se trouve la personne ( étage, code d’entrée, nom sur la sonnette )
    • La situation dans laquelle se trouve la personne à secourir

    Vous avez plus qu’à lire votre mémo aux secours et restez en contact téléphonique avec la personne en charge de venir tant que cela est nécessaire .

     

    Quand la personne suicidaire est dans une situation d’urgence faible

    Si la personne à secourir émet de faibles niveaux d’intention de suicide, il faut tout de même s’assurer qu’elle consulte rapidement un médecin . Ce dernier pourra alors évaluer la sévérité de son état et, suivant le niveau, orienter la personne suicidaire vers le bon spécialiste en santé mentale ( psychiatre, psychologue, CMP ) .

    En dehors des structures médicales, des associations et organismes existent pour soutenir les patients en dépression majeure au bord du suicide . Diverses options sont possibles comme le soutient par téléphone, par e-mail, lors de réunions, en visio ( webcam ), en thérapie individuelle, etc etc … Voici 3 coordonnées qui sont très utiles :

    Suicide Écoute
    Association d’aide aux personnes au bord du suicide et en pleine souffrance .
    Téléphone ( 7j/7 24h/24 ) : 01 45 39 40 00
    E-mail ( réponse sous 48H ) : contact@suicide-ecoute.fr
    Site web : suicide-ecoute.fr

    France Dépression
    L’association France Dépression met l’accent sur le soutien et l’accompagnement des personnes en situation d’isolement social et en dépression . Information, prévention et sensibilisation pour les personnes dépressives .
    Téléphone : 09 51 75 68 11
    E-mail : info@france-depression.org
    Site web : france-depression.org

    SOS Amitié
    Une association créée pour prévenir du suicide et apporter un soutien moral aux personnes traversant des périodes difficiles dans leur vie .
    Téléphone : 09 72 39 40 50
    Site web ( chat en ligne ) : sos-amitie.com

     

    La prévention du suicide

    Plusieurs mesures existent en tant que prévention du suicide, qu’elles soient individuelles ou collectives ( sociales ), elles servent notamment à :

    • Améliorer l’apprentissage des pros sur le suicide et les troubles psychiques ( personnels de santé ) .
    • Améliorer les structures déjà existantes pour les risques suicidaires ( soins et écoutes téléphoniques ) .
    • Informer la population sur les maladies comme la dépression ainsi que sur le suicide .
    • Prévenir contre l’isolement social des personnes en détresse psychologique . Avec des projets de réinsertion sociale, familiale et professionnelle .
    • Modérer la facilité à obtenir un objet servant au passage à l’acte du suicide .

    Les personnes dépressives, addictes à des substances ( alcool, drogues ), hypersensibles, vivant une situation actuelle précaire ou une discrimination ( harcèlement, surmenage ) sont plus susceptibles d’être confrontées au suicide à un moment ou l’autre . C’est pourquoi il est primordial d’améliorer le dépistage précoce, le suivi médical, la prise en charge et l’accompagnement de ces personnes individuellement afin de prévenir tout acte suicidaire .

     

    Le cycle de vie d’une tentative de suicide ( TS )

    Voici un schéma textuel représentatif de ce que pourrait être le cycle de vie d’une tentative de suicide avortée ou ratée .

    1 – La personne va s’isoler .
    2 – La personne va prévoir quel jour elle va passer à l’acte .
    3 – La personne va prendre beaucoup de précaution pour ne pas être découverte .
    4 – La personne va vouloir dissimuler sa tentative de suicide .
    5 – La personne va avoir un comportement de quelqu’un qui part longtemps ( dons d’objets ) .
    6 – La personne va préparer minutieusement son suicide, comment elle va s’y prendre .
    7 – La personne va écrire un message pour ses proches .
    8 – La personne va parler ouvertement de son intention de se suicider .
    9 – La personne va penser à la raison pour laquelle elle veut disparaitre .

    La personne n’est pas passée à l’acte au dernier moment ou sa tentative a échoué ( diverses raisons ) .

    10 – La personne pensait-elle vraiment qu’elle allait mourir ?
    11 – La personne a-t-elle utilisé un objet qui l’a fait réfléchir ? ( trop dangereux / peur )
    12 – La personne a-t-elle utilisé un objet non-mortel ? ( mauvaise appréciation de sa part )
    13 – La personne voulait-elle réellement mourir ou plutôt fuir ?
    14 – La personne pensait-elle vraiment mourir malgré les premiers soins médicaux qui lui ont été administrés ?
    15 – La personne a-t-elle tenté de se suicider d’un coup franc ou la réflexion a-t-elle pris place au moment du passage à l’acte ?
    16 – La personne regrette-t-elle encore d’être en vie ?
    17 – La personne voit-elle la mort d’une façon positive ?
    18 – La personne a-t-elle déjà fait d’autres tentatives de suicide qui ont échouées ? Pourquoi et comment ?

    La conclusion de ce schéma doit trouver une réponse dans les 3 dernières questions afin de limiter une nouvelle tentative de suicide . Les 9 premières phrases auraient dû être détectées par l’entourage proche . Les questions suivantes doivent avoir des réponses apportées par le patient afin d’avoir un bon suivi thérapeutique …

     

    Si vous avez déjà été hospitalisé à la suite d’une crise suicidaire, vous pouvez participer à notre enquête sur le même sujet en cliquant sur le lien ci-dessous :

    Sondage sur l’hospitalisation après une crise suicidaire

     

    Vous pouvez aussi réagir en commentaire ou parler de vos tentatives de suicide directement sur notre forum des bipotes .

     

    Tentative de suicide et bipolarité
    Qu’est-ce qu’une crise suicidaire ?
  • Présidentielle 2017 : Une aide alternative pour soutenir les personnes bipolaires ?

    Présidentielle 2017 : Une aide alternative pour soutenir les personnes bipolaires ?

    Nous sommes à quelques jours d’une nouvelle élection présidentielle qui désignera donc soit Emmanuel Macron ou Marine Le Pen en tant que président(e) de la République en 2017 pour 5 ans . Le Québec vient d’annoncer une aide financière de 26 500 000 de dollars pour soutenir l’aide à domicile pour les personnes souffrant de troubles mentaux et psychiques graves comme les bipolaires et schizophrènes . Peut-on espérer que notre futur(e) nouveau(elle) président(e) puisse en faire autant ? Quelles sont les mesures visibles en terme de santé et handicap dans leur programme ?

     

    Le Québec offre une solution alternative pour aider les bipolaires …

    Gaétan Barrette, ministre de la santé québécoise, vient d’annoncer vouloir renforcer les différentes aides possibles pour aider les personnes souffrant de troubles bipolaires et schizophrèniques ainsi que de tout autres formes de troubles mentaux et psychiques sévères . Pour cela, il désire augmenter le nombre de personnes intervenantes et l’aide financière nécessaire pour améliorer leur quotidien et réinsertion future .

    Gaétan Barrette : « C’est une clientèle lourde qui a besoin d’être encore plus soutenue . »

    Avec une telle somme, le ministre mettra 36 équipes supplémentaires pour soutenir et aider les personnes déjà présentes sur le terrain et ainsi améliorer la vie quotidienne des patients . C’est près de 6000 patients supplémentaires qui auront donc le droit à cette aide de proximité chez eux, jeunes comme moins jeunes, avec une préférence pour les malades traversant un premier épisode psychotique … L’aide de plus de 26,5 M$ sera répartie comme suit :

    • 15 000 000 $ pour 21 équipes proposant du suivi intensif et/ou un soutien d’intensité variable .
    • 10 000 000 $ pour créer 15 nouvelles équipes afin de soutenir les jeunes étant récemment diagnostiqués et traversant leur premier épisode psychotique .
    • 1 000 000 $ d’aide supplémentaire pour améliorer le service offert aux hôpitaux et autres centres de santé spécialisés pour les situations de crise .
    • 500 000 $ pour la réinsertion sociale des personnes souffrant de handicap mental et psychique .

     

    Des malades oubliés …

    André Delorme, psychiatre directeur associé directement au ministère de la santé québécoise, avoue voir des patients régulièrement, très régulièrement même ( quotidiennement ) ! Il rappelle également que le trouble bipolaire est une maladie chronique, comme l’est le diabète par exemple . Alors, pourquoi ne serait-il pas suivi à l’identique, quotidiennement ???

    Les bipolaires sont souvent oubliés dans cette société …

    Les personnes souffrant d’un handicap comme les schizophrènes ou les maniaco-dépressifs représentent près de 2% de la population et nécessitent beaucoup de soutiens et d’aides . Un malade sur dix à une vie chaotique : Ces patients ont souvent des addictions très dangereuses et ont des vies sociales directement liées, désastreuses …

     

    Aborder la maladie …

    Afin de bien comprendre comment cette aide est nécessaire et très importante dans le quotidien des patients, le psychiatre André Delorme nous raconte l’histoire d’un jeune malade .
    « C’était un homme d’une cinquantaine d’années, paranoïaque, il vivait reclus, isolé depuis des décennies dans un demi-sous-sol … Nous sommes allés à sa rencontre et avons effectué un travail de réadaptation sociale avec lui afin de le faire sortir de sa psychose . Cela lui a permis de retourner en formation professionnelle et d’obtenir un permis de conduire pour les transports routiers . Aujourd’hui, il travaille toujours dans ce secteur . »
    Il y a aussi les jeunes qui ont besoin de soutien et de compréhension, car souvent, lorsqu’ils traversent leurs premiers épisodes de la maladie, ils abandonnent tout ( études, travail, relations, etc etc … ) . Ils se détruisent extérieurement et intérieurement aussi, ce qui va les emmener vers une longue descente en enfer … Pour éviter cette situation grave, une présence est en place dès les premiers symptômes du trouble afin de bien leur expliquer cette pathologie, l’analyser et la traiter . Ce soutien leur est nécessaire et bénéfique pour les inciter à rester sur la bonne voie de la vie .

     

    Les maladies psychiatriques sont-elles oubliées de la Présidentielle 2017 ?

    En 2017, on affirme que plus de 5 des 10 maladies les plus invalidantes sont directement liées aux troubles psychiatriques graves comme la bipolarité, les dépressions sévères, etc etc … Beaucoup de freins existent pour ces personnes avec un handicap pas toujours visible, et parmi eux on retrouve :

    • L’accès à l’emploi
    • L’accès au logement
    • L’accès aux soins

    Mais il ne faut pas oublier les aidants et l’entourage de ces personnes, en tout on avoisinerait les 10 000 000 de personnes en France en 2017 qui seraient touchées directement ou indirectement par une maladie psychiatrique grave !!! Alors, que disent nos candidats en terme de santé et de handicap et l’ont-ils évoqué dans leur programme ? Est-ce clair ou flou ? …

     

    Emmanuel Macron et la santé …

    Sur le site de Mr Macron, on peut retrouver son programme et ses nombreux engagements sur le thème de la santé et du handicap . Bon, il nous explique que seulement 1 personne sur 100 souffre d’un trouble mental … Pas d’accord, ce serait plutôt 2 ou 3, les sondages reprennent toujours que la face visible de l’iceberg … Voici quelques engagements dont nous pouvons être concernés :

    • Faire de la prévention et de la sensibilisation dans les établissements scolaires par des personnes concernées par un handicap .
    • Mettre en place des actions dans le secteur public et privé concernant les handicaps ( collectes de dons, programmes d’aide, réunions, partenariats, etc etc … ) .
    • Instaurer des binômes patients-aidants dans la vie sociale ( travail, étude, quotidien ) .
    • Améliorer la qualité des personnes référentes à chaque maladie afin de renforcer la qualité de l’accompagnement individualisé .
    • Augmenter le nombre de contrôles contre la discrimination dans l’entreprise liée aux handicaps psychiques et mentaux .
    • Favoriser la réinsertion professionnelle dans des emplois spécifiques et adaptés à chaque handicap .
    • Aider les aidants ( dons de RTT, réévaluation de l’âge de la retraite, accompagnement psychologique, etc etc … ) .
    • Financer des actions de prévention dans la santé .
    • Rembourser TOUS les soins utiles .
    • Augmenter le nombre d’établissements de santé quand cela est nécessaire .

    En résumé, Emmanuel Macron veut inclure le handicap dans la vie quotidienne et ne plus laisser les patients en dehors de la société …

     

    Marine Le Pen et la santé …

    Sur le site de Mme Le Pen, on arrive sur un problème : manque d’informations précises sur son programme, notamment en matière de santé et de handicap … On sait bien que son principal combat est la sécurité et la nationalisation, mais la santé devrait aussi faire partie intégrante d’une campagne d’une potentielle présidente … Voici donc les quelques brèves mesures que nous jugeons valables pour notre santé :

    • Renforcer la lutte contre la discrimination par rapport aux handicaps sur tous les fronts ( emploi, social, etc etc … ) .
    • Lutter contre les déserts médicaux en zone rurale principalement .
    • Créer un 5ème risque de Sécurité Sociale lié à la dépendance .
    • Pas de déremboursement .

    Conclusion, pour Marine Le Pen, c’est un programme de santé plutôt maigre et c’est bien dommage !

     

    Même si la santé ne sera certainement pas dans le choix principal de la plupart des électeurs, il serait bien d’y porter une petite attention, il s’agit tout de même de la vie … Ce qui est dommage, c’est que la bipolarité n’est pas été citée, or c’est une maladie qu’on entend de plus en plus parlé et qui touche de plus en plus de personnes …

     

    @MLP_officiel et @EmmanuelMacron : Quels sont vos engagements pour les patients souffrant de troubles bipolaires ? Retweeter cette phrase

     

    Cet article ne vous dit pas pour qui voter, mais vous décrit les programmes de chaque candidat sur le thème de la santé et du handicap avec un comparaison sur une dernière mesure votée dans une ville comme le Québec . Quoiqu’il en soit, le 7 mai 2017, allez voter, c’est un droit ( on en a plus beaucoup ! ), mais surtout, votez pour vous, votez pour ce qui vous est utile à vous, votre vie et vos enfants …

     

    Troubles psychiatriques 2017
    La bipolarité dans la présidentielle 2017 ?
  • Bipolaire en phase maniaque : Définition et prévention de cette période

    Bipolaire en phase maniaque : Définition et prévention de cette période

    Les troubles bipolaires font subir aux patients des périodes maniaques ou dépressives . C’est d’ailleurs en grande partie les cycles, fréquences et intensités de chaque période qui aideront votre psychiatre à déterminer le type du trouble bipolaire dont vous souffrez ( 1 à 5 ) . En règle générale, nous parlons surtout des 2 premiers types de bipolarité : TB 1 et TB 2 .
    Le type 1 est dépisté lorsque le patient subit au minimum 1 épisode maniaque et 1 épisode dépressif sévère .
    Le type 2 est détecté quand le malade connaît au moins 1 épisode dépressif majeur d’une durée minimum de 15 jours suivi d’un épisode hypomaniaque ( l’hypomanie est le stade moins intense de la manie ) d’une durée d’environ 1 semaine .
    Bien évidemment, il existe certaines exceptions car un type de trouble bipolaire se dépiste après un long travail avec son psy, c’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle beaucoup de bipolaires n’ont pas connaissance de leur type de bipolarité …

     

    Définition de la phase maniaque ( la manie ) d’un bipolaire

    La phase maniaque, appelée manie, est le symptôme associé au trouble bipolaire de type 1 ( TB 1 ) . Voici quelques exemples d’humeurs que vous pouvez détecter chez une personne bipolaire en pleine manie :

    • Son humeur est extrêmement euphorique ( une grande excitation )
    • Son humeur est extrêmement active ( hyperactivité )
    • Son humeur est très irritable ( irritabilité )

    D’après la bible des psychiatres, le DSM-5 actuellement, la période de manie doit durer minimum 7 jours, sauf en cas d’hospitalisation; ce qui est logique, car à ce moment-là, vous devez être traité favorablement vers un rétablissement jusqu’au stade normal .
    Le comportement d’une personne bipolaire dans un état maniaque est totalement différent d’une personne normale . Bien évidemment, on trouve toujours des personnes qui sont très énergiques ( speed ) naturellement, des « excités de naissance » comme on peut l’entendre familièrement, mais la personne qui souffre de maniaco-dépression et qui est en phase maniaque agit anormalement à certains moments par le biais d’une humeur très irritable ou une hyperactivité soudaine … Son comportement n’est pas toujours le même ! Une personne maniaque peut également souffrir de ces symptômes, variables d’un patient à l’autre :

    • Il peut être très facilement distrait par ce qui l’entoure
    • Il peut avoir un ego surdimensionné, c’est lui le meilleur !
    • Il peut parler très rapidement, fort, rire souvent et avoir des milliers de pensées
    • Il peut tenir des propos invraisemblables et avoir également des projets grandioses
    • Il peut rester éveillé très longtemps sans jamais avoir besoin de beaucoup de repos ( moins de 3h de sommeil par nuit )
    • Il peut avoir un comportement très dangereux ( à risque ) comme dépenser plus qu’il n’a financièrement, avoir une sexualité débordante ( hypersexualité ), etc etc …

    La manie fait perdre toute vision de la réalité au maniaco-dépressif, il ne ressent pas directement la peur, il peut entrer dans un spectre psychotique . C’est pour cela qu’un épisode maniaque ne doit jamais être pris à la légère, si la période de manie est trop intense et met sa vie en danger ou celle de son entourage, alors il est nécessaire d’envisager une hospitalisation afin d’éviter tout risque de dommages aggravés …
    Il faut également noter que, familièrement, on dit qu’une personne maniaque c’est une personne qui fait le ménage avec une obsession ! Il ne faut donc pas confondre ces 2 expressions distinctes, même si on peut faire certains rapprochements sur certaines situations …

     

    Que faire lorsqu’on traverse une phase maniaque ?

    Les phases maniaques et leurs symptômes varient d’une personne à l’autre . Certains bipolaires sauront reconnaitre qu’ils vont traverser un épisode de manie, alors que d’autres resteront dans le déni ! Voici quelques conseils pour faire face lorsqu’on se retrouve en période maniaque …

     

    Prenez contact avec votre psychiatre

    S’il y a bien une chose à faire en premier, c’est de prendre contact le plus tôt possible avec son spécialiste ( psychiatre, médecin, référent ) . Si une personne de votre entourage connaît bien votre maladie, elle peut alors vous apporter son soutien et son aide pour bien vous orienter pendant cette période .

     

    Listez les médicaments qui vous aident

    Certains psychiatres spécialistes en troubles bipolaires prescrivent des médicaments qui se nomment « antipsychotiques » ( comme le Zyprexa ou le Seroquel ) car ils traitent les épisodes maniaques graves beaucoup plus rapidement que les stabilisateurs d’humeur comme le Lithium ou le Depakote . Néanmoins, en ce qui concerne le traitement des stades maniaques sur le long terme en terme de prévention et de stabilisation, les thymorégulateurs obtiennent généralement de meilleurs résultats . Si on vous a déjà prescrit ce type de médicaments auparavant, que vous avez bien réussi à comprendre leurs fonctionnements et avez bien réagi, vous pouvez les lister afin d’en informer le personnel de santé qui vous suit et/ou suivra dans le futur afin d’être utilisé si nécessaire .

     

    Évitez les facteurs favorisant une phase maniaque

    Antidépresseurs, drogues ou alcool sont nocifs à la santé du bipolaire . C’est pourquoi il est important d’avoir une bonne hygiène de vie et d’éviter certains facteurs favorisant la venue d’une phase maniaque ou accentuant l’intensité . Ces éléments dits « déclencheurs de manie » peuvent également réduire votre capacité à sortir d’une période maniaque . Évitez ces substances vous aidera à maintenir un bon équilibre au niveau de votre humeur et réduira considérablement la durée d’une crise de manie .

     

    Maintenez un niveau de vie sain

    Quand on souffre du syndrome de bipolarité, il est primordial d’avoir une vie réglée comme un planning quotidien de travail . On appelle cela l’hygiène de vie et cela comprend d’avoir :

    • Une alimentation équilibrée et saine ( pas de café, de sucre, etc etc … )
    • Un sommeil régulier et fixe
    • Une activité physique régulière
    • etc etc …

    Cette bonne hygiène de vie vous évitera d’avoir des sautes d’humeur, d’être impulsif et réduira également l’intensité des crises maniaques …

     

    Surveillez régulièrement vos finances

    On l’a dit plus haut, les dépenses financières excessives sont un des symptômes du bipolaire en phase maniaque . Pour ne pas « craquer » lors de ce type d’épisode de manie, plusieurs solutions existent :

    • Confier sa carte bleue à une personne proche et de confiance
    • Refuser toute carte bancaire de la part de sa banque
    • Ne pas retirer plus d’argent que nécessaire à son train de vie normal
    • Faire en sorte de ne pas rendre accessibles facilement vos moyens de paiement; utile lors de fortes crises

    Ces méthodes peuvent paraître extrêmes ou futiles, mais elles sont très efficaces et vous feront peut-être prendre conscience de votre action néfaste lors de cet entre-temps ( recherche de paiement et passage à l’acte ) . Cela vous empêchera d’avoir de gros problèmes avec votre banque comme une interdiction bancaire …

     

    Mettez en place des rappels

    Si vous sentez une crise maniaque arriver, il peut être nécessaire de vous organiser pour écourter sa durée, minimiser ses effets et son intensité . Appelez votre psychiatre pour énumérer vos symptômes et ensuite créer des rappels avec votre ordinateur ou téléphone tel que des réveils ! Heures de sommeil ou de prise de médicaments peuvent faire partie de cette liste de rappels quotidiens . Il ne faut pas oublier qu’en phase maniaque, le bipolaire ne se sent pas « malade » et ne pensera donc pas à avoir un rythme de vie sain …

     

    Que faire après un épisode de manie ?

    Toute personne étant atteinte par le trouble bipolaire subit des épisodes de manie, même si elle sait gérer ce type de phase ! Avec le temps, vous aurez une plus grande connaissance des symptômes; ce qui vous aidera beaucoup .
    Après un épisode de manie, vous entrerez dans un « stade de récupération », un moment important pour faire le point sur la période qui vient de passer . Vous allez pouvoir reprendre, tout doucement, le contrôle de votre vie . Parlez avec votre psychiatre de cet épisode et de ce que vous avez pu en apprendre, quels ont été les évènements déclencheurs de cette dernière phase maniaque par exemple . C’est aussi le moment pour remettre obligatoirement de l’ordre dans votre rythme de vie comme dormir suffisamment, manger sainement et faire une activité régulièrement ( cité plus haut en option ) . Analyser et arriver à comprendre vos phases de manie passées est très important pour encore mieux gérer les futures crises . C’est également ce que l’on pourrait appeler de la prévention …

     

    La prévention des phases maniaques

    Après une phase maniaque, de nombreux bipolaires arrivent à bien comprendre les éléments déclencheurs de leur manie . On peut retrouver certains facteurs commun à plusieurs patients comme :

    • Arrêter son traitement ou ne pas le prendre avec assiduité
    • Avoir des mauvaises relations sociales
    • Consommer excessivement des drogues et autres boissons alcoolisées
    • Ne pas aller aux consultations chez son psychiatre
    • Stopper toute activité physique
    • Rester éveillé plusieurs nuits et lutter contre la fatigue

    Même si cela peut ne pas être intéressant, maintenir une certaine routine quotidienne peut vous aider dans la prévention de votre manie . N’oubliez pas de contacter immédiatement votre psy en cas de suspicion d’arrivée d’une phase maniaque .

     

    Pour conclure cet article sur la phase maniaque chez le bipolaire, il est utile d’écrire un listing en cas de rechute . Sur ce papier, vous pouvez écrire les coordonnées d’une personne de confiance ( famille ), vos coordonnées, votre traitement actuel, les coordonnées de votre psychiatre, les facteurs déclencheurs de vos précédentes crises de manie, etc etc ( tout ce qui se rapporte à votre maladie ) … Vous pouvez aussi transmettre ce plan d’action à un membre de votre famille .

    Si vous avez déjà vécu plusieurs crises maniaques, n’hésitez pas à nous raconter votre parcours sur notre forum des bipotes ou en commentaires …

     

    Manie et bipolarité
    La phase maniaque chez le bipolaire
  • Je suis peut-être bipolaire, mais pas malade ! Témoignage

    Je suis peut-être bipolaire, mais pas malade ! Témoignage

    Témoignage d’une jeune fille, Lisa, la vingtaine, qui nous est parvenu par e-mail . Elle n’a jamais été officiellement diagnostiquée comme bipolaire, mais elle est convaincue qu’elle l’est . Lecture et auto-analyse de ses humeurs et de son comportement, ce sont les actions qui lui font dire qu’elle souffre de cette maladie . Mais elle refuse qu’un mot lui soit attitré : MALADE . Découvrez son témoignage en ordre pour une vie en perpétuel désordre …

     

    Je pense être bipolaire depuis longtemps …

    Bonjour,

    Je m’appelle Lisa et j’ai 22 ans.

    22 années assez compliquées comme vous pouvez vous en doutez. J’ai donc décidé de tenter encore quelque chose en m’adressant à vous.
    Effectivement, je n’ai pas été diagnostiquée bipolaire, mais j’ai déjà suivi un traitement ( sans diagnostic encore une fois ) . Puis un autre psychiatre a pris la relève et a suspecté à nouveau la bipolarité ( Lors de mon hospitalisation encore toute fraiche d’ailleurs ). Cependant, ne sachant pas vraiment quoi faire, le psychiatre a jugé bon de me laisser reprendre le cours de ma formation sans traitement spécifique (anti-dépresseur et anxiolytique à faible dose). Malheureusement, cette hospitalisation, je la voyais comme mon dernier recours, ma dernière chance de pouvoir enfin vivre. Et ce fut un échec, et cela à cause du manque de considération du milieu médical.

    Bilan : Ma vie privée est un désastre . Incomprise de ma famille, puis ils ont eux même d’autres soucis type cancer, économique etc.. Ma vie amoureuse ? Passionnelle, mais un peu beaucoup trop ou la haine de l’autre jusqu’à ce que je me rende compte que je l’ai perdu; Du coup, j’ai abandonné tout espoir de relation avec quelqu’un, que ce soit en relation amoureuse et même amicale . Quant à ma vie professionnelle, elle est mise en danger à cause de ces « troubles » émotionnels. Le hic, c’est que je suis presque sûr d’être bipolaire ( à force de cheminements et d’observations sur ma vie ), mais je ne sais même plus quoi penser.

     

    Mon passé qui m’a forgé me rattrape et m’étrangle, je n’arrive tout simplement pas à gérer ces flux intenses et tellement changeants qui dirigent ma vie.

     

    Diagnostiquée enfant précoce sans même d’approfondissement, problème violent à cause de jugement par des professeurs, le cadre enseignant etc… Je ne sais tout simplement pas qui je suis et où je vais. C’est pourquoi j’écris ce petit témoignage, car là, dans l’instant, j’ai peur.

    Bien entendu, ma vie est bien plus compliquée que ça à expliquer, comme tous les bipolaires et même tout le monde, mais vous noyez dans des informations éparpillées dans n’importe quel ordre, je ne suis pas sûr que cela servirait. Je vous épargne mon côté artistique développé, mon intense dépression, les analyses constantes dans ma tête, mes moments euphoriques, de projets multiples…

    J’ai pris mon courage à deux mains en osant vous écrire, car étant « intelligente » et refusant le fait d’être « malade », j’ai convaincu tout le monde du contraire, ou alors j’ai repoussé ces personnes et je me retrouve… SEULE . Et après cette prise de conscience, j’ai beau essayer de parler avec les médecins pour être fixée, connaître la marche à suivre pour la guérison ! Mais à croire qu’ils ont mieux à faire. Ce que je trouve dommage, c’est que je ne serais pas écoutée tant que quelque chose de grave ne se sera pas produit… Bref, je suis perdue et au bout du rouleau ! Suis-je bipolaire ? Ai-je un dysfonctionnement quelconque ? Qui suis-je ? Tout ce que je sens, est-ce que c’est réel ? Est-ce que ça en vaut la peine ? Y aura t-il une amélioration un jour ? Je ne sais pas.

    Voici le témoignage d’une « bipolaire » délaissée des médecins et complètement à la masse.

    Merci de m’avoir lu.

    @hellsound

    Suis-je vraiment bipolaire ?
    Bipolaire, mais pas malade !
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